Tarentula

Louise-Bourgeois-Students

Louise Bourgeois at the Académie de la Grande-Chaumiére, Paris, 1937

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Pino Pascali

Arrivée de “La bible de néon“, livre écrit à 15 ans par Toole.

Temps sublime. Hier première journée de cours 10h-17h.

J’achète des chaussures chez A. B puis me pose au soleil près de la fontaine de Saint-Sulpice, histoire de décompresser. J’ai tellement parlé!!!!

RV au Flore avec D. La dame à côté est élégante et assez belle âgée. Elle lit Camus et sans doute écoute un peu ce que nous disons.

—Mon sac vous gêne?

—Oui.

Elle semble douter de ma réponse. Puis elle la prend au sérieux.

Plus tard elle se lève. Je lui passe son sac.

—Des gants pour cette journée?

Les gants sont en laine noire.

—Je suis pianiste et dans le sac il y a mes partitions. Au revoir.

Elle est remplacée par une fille qui demande quel champagne il y a et commande du foie gras. Je la regarde de biais. Puis elle s’en va. Plus tard on apprend qu’elle a payé nos verre.

—Ah bon?????? Bah???

Le client de 19h arrive à 19h. Il a une canne anglaise s’installe et j’annonce à D.  ce qui va suivre: Le verre de vin, les deux oeufs à la coque, le petit pot qu’il sortira de sa poche et qui contient de la confiture etc. De là où je suis je vois mal, mais …. trahison!!! Ce ne sont plus des oeufs coque qu’il mange!. C’est une révolution!. Je distingue peut-être une omelette?? A-t’il un menu qui varie chaque année?.. La dame-Otto Dix est là elle aussi. Quand elle regarde dans ma direction je lui adresse un grand sourire. Elle se dit deux mots et rit, mais seule, d’un air de dire ” elle est dingue”.

Elle jette un oeil du côté de Dany Brillant ( Briant? )

Bon. Au  travail…

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La beauté de l’intelligence/ Yervant et Angela

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Yervant Gianikian & Angela Ricci Lucchi

On a passé une soirée ensemble il y a quelques années à B. chez DH et j’avais été sous le charme.

Rétrospective de leurs films au Centre Pompidou depuis Vendredi.


Je poursuis la lecture de “la conjuration des imbéciles ” et il est vrai qu’Ignatius est un personnage incroyable. Lui en vendeur de hot-dog, avec son costume blanc et son épée, c’est une sorte de Don Quichotte obèse. Et à la fois on a envie de terminer le livre et de passer à autre chose. C’est assez glauque.

Moi je ne suis pas obèse, mais comme j’ai de loin cet été privilégié le travail cet été, je n’ai pas beaucoup nagé, couru etc. Je me retrouve aussi souple que l’Homme de fer blanc dans le Magicien d’Oz. C’est dire. Le tennis ( avec un tennis elbow qui menace depuis un mois ) n’était pas glorieux. Et moi de toutes façons il n’y a que les cours de tennis qui m’intéressent: Courir à en crever et bien m’appliquer. Mais y aura t’il un prof cette année. Il faut vraiment reprendre le sport.La perspective d’une salle de gym et sa clientèle ( pas cher on est avec la secrétaire, cher on est avec la secrétaire de direction )me sourit à moitié. J’y ai passé tant de temps. Mais arrêter de bouger c’est la mort. Berk . C’est moche en plus.

Après ( Toole, qui me laisse une sensation désagréable et une admiration pour ce personnage odieux…. Hum… Pas mal de dialogues ennuyeux entre M et Madame Levy. Un peu trop caricatural et ” d’humour” dirais-je. Bref ce n’est pas un livre drôle du tout . C’est absolument sinistre!!

Je pense que je vais me relancer dans un Thomas Mann . Oui Tonio Kröger.


Note Camille Flammarion:

   « Cher Maître,

 J’accomplis ici le vœu d’une morte qui vous a étrangement aimé. Elle m’a fait jurer de vous faire parvenir, le lendemain de sa mort, la peau des belles épaules que vous avez si fort admirées « le soir des adieux », a-t-elle dit, et son désir est que vous fassiez relier dans cette peau, le premier exemplaire du premier ouvrage de vous qui sera publié après sa mort.

 Je vous transmets, cher Maître, cette relique comme j’ai juré de le faire et je vous prie d’agréer…..

   Docteur V….. »

 « J’avais admiré, en effet, ces superbes épaules le soir des adieux, raconta l’auteur des Merveilles célestes dans une interview, et je les avais là, maintenant, sur le bureau de ma salle à manger, m’inspirant d’autres sentiments. Que faire du cadeau ? Le renvoyer ? J’en avais bien la tentation. D’autre part, après réflexion, pourquoi ne pas remplir le vœu d’une femme dont le souvenir m’était agréable ? J’envoyai la peau à un tanneur qui, pendant trois mois, l’a travaillée avec le plus grand soin.

   Elle m’est revenue blanche, d’un grain superbe, inaltérable. J’en ai fait relier le livre qui était en cours de publication : Ciel et Terre. Cela fait une reliure magnifique. Il est maintenant dans ma bibliothèque de Juvisy. Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d’étoiles d’or, pour rappeler les nuits scintillantes de mon séjour dans le Jura. Sur la peau des épaules de la comtesse, j’ai fait graver, en outre, en lettres d’or 

« Pourquoi ne pas remplir le vœu d’une femme dont le souvenir m’était agréable ? J’envoyai la peau à un tanneur qui pendant trois mois l’a travaillée avec le plus grand soin (…) Elle m’est revenue blanche ; d’un grain superbe, inaltérable. J’en ai fait relier le livre qui était en cours de publication : Ciel et terre. Cela fait une reliure magnifique. (…) Les tranches du livre sont de couleur rouge, parsemées d’étoiles d’or pour rappeler les nuits scintillantes de mon séjour dans le Jura. Sur la peau des épaules de la comtesse, j’ai fait graver, en outre, en lettres d’or : Souvenir d’une morte ».

Mais je ne sais pas d’où vint l’extrait . Mémoires de Flammarion?

Ici

Weltanschauung

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“Passer”derrière “la Montagne magique” ce n’est pas facile. J’aurais dû organiser un decrescendo si on peut dire.

Le livre de Toole me fait pouffer de rire parfois, m’ennuie un peu aussi. Mais ce gros personnage est hallucinant, fou, dégoutant! Son installation chez “les pantalons Levy “est un pur délire. Il me fait penser à celui que nous surnommions Big, avec J. quand j’étais à Cergy. C’est épouvantable. Qui pourrait interpréter de rôle? Ou un anonyme, ou Depardieu.

Je commande “Le village des damnés” et “Lettre du Kremlin”.

Chapitre 2

Au choix: ça pok ou ça chawatte ou ça renifle ou ça sniffe ou ça roucoule

Hier nous avons vu l’exposition Vigée Le Brun. Accueillis par une espèce d’odeur de roses. J’en étais narine en avant et palpitante – à regarder d’un oeil mauvais la dame de devant. A la soupçonner même. Ces effluves douçâtres m’évoquent une chambre funéraire ou réjouissance du genre, qui occultent la mort. L’autre jour d’ailleurs, alors que j’embrassais D. et m’incommodais de son parfum elle me demanda: Comment tu trouves? ( Car nous ne sommes jamais d’accord sur les parfums ). Je lui ai répondu avec un peu de gêne mais beaucoup de sincérité que , comment dire… je t’explique:

—”Ton manteau est violet foncé et m’évoque la couleur des rideaux dans la chambre de mes parents. Je ne peux pas voir cette couleur, sans y associer Freudement , l’armoire, la photo en communiante et autres éléments, dont la mort de ces mêmes parents. Ton parfum associé à cette couleur me glacent un peu.”

Sa mère à elle était morte la veille.

Bon,  Vigée Le Brun. Passée la bombe de roses ( création d’un parfumeur blabla et misère ), on s’engouffre dans des salles aux fonds colorés. C’est disons, intéressant historiquement, mais assez ennuyeux. J’ai l’impression de voir 100 fois la même chose. Qu’en dit EL?: Ah  Elle parle de ses ” acouphènes!!!”

Eh! Visez ça:

“L’installation olfactive et ornementale autour de la porte principale, intitulée « Voir et être vu », a été imaginée par Francis Kurkdjian et la scénographe Séverine Baehrel. Elle se compose de diffuseurs de parfum et d’un immense assemblage de miroirs ornés d’une frise de rosiers dorés. L’entrée et les premières salles de l’exposition sont ainsi baignées du dernier parfum de la Maison Francis Kurkdjian, A La Rose, qui a été inspiré par le portrait de Marie-Antoinette dit « à la rose » peint par Mme Vigée Le Brun en 1783. Cette rose douce et musquée accompagne à merveille les oeuvres exposées dans leur écrin mauve.”

( Mauve??? Qu’est ce que je disais !!!!)

Ah oui j’oubliais le plus drôle. Une alarme. On se bouche les oreilles. c’est drôle. Ces personnes d’un certain âge irritées, l’une se demandant si elle pourrait se faire rembourser. Soudain on entend par les haut-parleurs:

Monsieur Lucifer est attendu dans le local Vannes Sol… Monsieur Lucifer est attendu dans le local Vannes Sol “

Puis silence et de nouveau, l’horrible signal et: ” Fin du dossier Lucifer ” !!!

FBD

Hans Castorp

Mann thomas

J’ai terminé la Montagne Magique. J’en suis essoufflée. Surtout après la séance de spiritisme…Le duel… Le départ brutal à la guerre.

« Et c’est ainsi que, dans la mêlée, dans la pluie, dans le crépuscule, nous le perdons de vue »

 

( PS : Pas marrantes les photos de Thomas Mann en général. Homme tronc derrière bureau et devant livres … Jamais pris sur le vif Tout est figé figé… ” Réglé!!!!”)

 

Note en relisant les mails de AB/  La Famille Aubrey, de Rebecca West

RENTREE= “réglé…”

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C’est pas mal cette grandiloquence de l’amphi d’honneur aux Beaux-Arts. J’aime bien ce côté sentencieux et académique, carton pâte presque. Nous, comme des marchands de cours en face des étudiants. Tout cela se passe rapidement. Aux suivants. Je ne connais pas le prof d’anglais mais je le trouve sympa.

Sur les conseils de P. J’achète ” La conjuration des imbéciles ” à la librairie ( que je n’aime pas trop car je les trouve peu aimables ou coincés ) à côté du Flore. J’entre re-boire un café et m’étrangle de joie à la vue de Lalanne dont j’ai oublié le prénom et que j’ai toujours trouvé gros béta. Béta mais moins vulgaire de Candeloro. Je les associe volontiers ( les cheveux? le flux de paroles? ).  Là c’est le must en section Pirate des Caraibes. Il porte un chapeau à bord relevé  ridicule dirais-je sur un grand bandana plein de crânes. Tee-shirt à crânes itou et chaine avec croix et autres grigris. Damned. Pas la moindre botte de 7 lieues. Ca alors! J’ai une photo mais je la garde. C’est pas gentil. Sa veste damassée couleur bronze vert et son pantalon treillis beige. A nous l’aventure mille milliards de mille sabords!. Un garçon de café me dit que le livre de Toole est super et qu’il en existe un autre ( je le savais mais le type de la librairie m’a dit : Non, c’est le seul.) Il n’a pas su non plus me confirmer au moment d’un petit doute, que Les porteurs de lanternes était bien un livre de Stevenson.

Bien. Un peu angoissée à l’idée du dos de R. ça a l’air d’aller. Ne pas perdre le rythme de travail de cet été. Là , un Fjord et fin de la lecture de la Montagne Magique. J’aurai de la peine à quitter le sanatorium de Berghof et ceux qui sont devenus mes vieux amis. ” Bon… Réglé ! ” Les expressions du colosse aux cheveux blancs me font rire. Sans peur de me répéter, il est évident que l’on ressent mieux l’atmosphère si l’on sait ce que veut dire ” une cure” et si on l’a vécue. Avec ses fenêtres grandes ouvertes, ses matinées alitée après les soins. Matin de brouillard sec ou humide, de douches violentes qui s’associent dans mon esprit à la psychiatrie. Salles à mosaïque et fontaines, gobelets dans leur étui. Puis la maison, le lit. Les livres et les dessins. L’après-midi la montagne, les cascades où le ruisseau à côté. Les crêpes à la confiture de myrtille.

Christophe à mis deux de mes grandes peintures à Vienne. Cool. Je dois absolument sous-titrer le film de N. Il FAUT. Penser à une collaboration avec une école de couture pour le Défilé ??

Mal au dos. Hier levée à 6h. Départ avec F et T pour vider le local plein de mes affaires ( misere! des peintures qui datent des Beaux arts ). Quel bazar et ce n’est pas fini. Retour à 20h

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Quand je suis arrivée à Paris Samedi, j’ai été consolée par cette vision dans une vitrine au coin de chez-moi.Le chien mordillait les photos de familles. Photosdefamillophage ce n’est pas mal. Mais ça n’existe plus ces tirages dentelés et les générations s’effacent avec leur vêtements datés. Ceux d’aujourd’hui. Ceux de demain.

Hop au sanatorium ( Un beau titre est Le sanatorium au croque-mort de B.S ,  mais je ne me souviens de rien. De quoi ça parle zut. Je regarde et hop; “réglé”

Notes PAUL VALERY

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« Je te parlerai moins des écritures qui se tricotent sur ces feuilles sèches. Ce sont les mille et un problèmes de l’escargot mental, ou encore tous les germes de l’ennui, les moustiques de l’agitation, les atomes de velléité, de doute et de scrupule qui, presque chaque jour, tourmentent chaque minute. »

Cahier « Somnia »

« Attention‑Attente‑Surprise »

« Je ne connais, ne vois que ce que j’attends – ce qui est attendu ; ce qui vient non attendu est suivi d’un temps de nullité qui est pris par arrangement pour attendre ce qui est déjà arrivé. »

Kaléidoscope.
Je suis fait de pièces qui peuvent entrer dans bien des mécanismes ; et d’éléments qui composent une infinité de combinaisons.

Une certaine division de mon être sentant et figurant est telle que je ne puis la pousser plus avant sans sortir de la veille, sans en détruire l’édifice mobile stationnaire.
Une division plus fine trouve des éléments qui sont dans la veille et dans le rêve. La veille ne contient l’atome que dans la molécule, et dans le rêve l’atome est libre.
Comme si le soir dissolvait ce que le matin cristallise.
La veille est donc l’ensemble des actions du milieu sur moi et de celles de mes réactions qui n’altèrent pas cet édifice moléculaire ; qui me laissent constitué d’éléments d’une certaine complexité.
Il y a un moment où cette structure commence à se désagréger. Je la prends comme l’image du cycle de modifications à partir d’un ébranlement donné.

Comment la conscience peut‑elle, – a‑t‑elle pu être suspendue ? –
Et si l’on m’éveille, comment suis‑je ordonné si brusquement ? –
C’est justement cette intervention m’éveillant qui arrange, limite, prophétise ce que j’y puis répondre. – Je réponds d’abord par la résurrection de la possibilité de répondre.
On tire de moi endormi un mouvement qui ne peut coexister avec l’état de sommeil, ou du moins avec l’état de non‑conscience. – Pour une certaine qualité ou intensité quelque chose s’élève au rêve, d’abord ; puis au réveil. Et le réveil commence comme un rêve, ou un autre rêve.

Pouvoir de reprendre conscience, pouvoir de perdre, de retrouver un désir, une idée ; pouvoir de subir tantôt une structure, tantôt une autre faites des mêmes éléments apparents… Pouvoir de traverser le zéro.
Le rêve et le réveil, deux réponses, degrés l’une de l’autre.

J’aime je like

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Une promenade sur fb, avec le recul … Je trouve cela tragique finalement. J’aime. Je like. Et les petits commentaires de chacun, sur tout, de Onfray à l’huile d’amande douce en passant par Picasso ou la littérature… Pff. Moi aussi. Tiens ma photo de Michel Fau je la mets là ( et j’aime bien les deux images ensemble! ):

 

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Pas allée à Beaubourg ce soir. Pareil. Gnan gnan gnan GRR. Retournons au sanatorium:

“Je voulais simplement vous montrer quelles difficultés l’on éprouve à discerner la bêtise de l’intelligence. C’est si difficile à discerner. Cela se confond.” p666

 

RETOUR

Je me demande si je ferme le blog, si j’y mets un mot de passe. J’ai peu de ” clients ” mais c’est surtout le fait d’enseigner qui modifie mon approche… Bon. Le retour est étrange et un peu mélancolique je dois dire.

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J’ai écrit cet été quelques entrées non publiées pour cause de “pas de réseau”. Mais sans cesse je pensais à noter. Ce que je n’ai pas fait. Certains rêves extravagants ( je vise une personne de l’autre côté d’un patio avec une carabine et la tue. Mais je suis innocente ( et pourquoi donc ). D’autres encore, maintenant effacés. Et puis quelques images écrites que je devrais pouvoir retrouver dans des SMS si j’en avais le courage.  Seul le téléphone pour les mails. Finalement ce n’est pas mal. J’ai travaillé tous les jours, écouté la radio , et pas mal lu. Acheté aussi des livres  de Pierre Hadot. Entrepris “La montagne magique”. 820 pages ( plus que 200 ) . Même si parfois c’est un peu bavard ( les conversations philosophiques entre Settembrini et son pantalon à carreaux et Naphta tout de noir vêtu )… J’adore et souffre ( en tant qu’ex-asthmatique ) de cette atmosphère de neige étouffante, de poumons malades, des chaises longues face à la montagne.

C’est le livre du temps. Des temps.”L’encyclopédie des souffrances“- entreprise étrange- et c’est assez vertigineux. C’est aussi le livre de la mort, le livre d’ En-haut, là au Berghof. Parfois je pouffe de rire car les descriptions des personnages sont savoureuses. ( personnages bossus, naine, dents de lièvres et femme russe qui claque la porte, hommes sans chapeau et qu’ils n’enlèvent pas pour saluer du simple fait de leur absence, tenues, pâleurs et rougeurs, toux et fièvre…)

La course dans la neige palpitante, angoissante. Mais il faut avoir le temps bien libre pour ce genre de récit. Oui le temps. Il faudrait être en cure toute la journée, emmitouflé dans de ” couvertures en poil de chameau” ou des fourrures pour lire idéalement ce livre !!!

Les grands sanatoriums que je regarde, me font penser aussi au Grand Hotel des Bains de Venise ( Et d’ailleurs qu’en est-il de ce vaisseau, fermé la dernière fois que j’y suis passée. ) C’est hallucinant la taille de ces bâtiments, le nombre de chambres. Il est vrai qu’on voyageait alors avec famille et domestiques.

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Rêve/ 9 aout 2015

Je l’avais étranglé. C’était un enfant très petit. Surement un nouveau né. Il fallait que je me dénonce. On lirait cela dans la presse, dans Art Press mais on n’y croirait pas. Aller au rendez-vous malgré ça. Il est déjà tard et j’ignore le lieu. Téléphoner? Repasser à la maison qui est à nouveau dans le 17 eme, dans l’appartement du début. Pas le temps. Je décide d’aller vers Saint Germain. La traversée des Beaux-arts où tout est en plâtre blanc est plausible et je sors par les quais ( dont la porte est désormais fermée pour des raisons de sécurité je suppose ). Un téléphone portable mais si vieux. Je l’ai retrouvé au fond de mon sac et ne sais plus du tout m’en servir. J’appuie sur les touches pendant des heures. Fébrilement- et le temps passe. Une grosse fille m’aide et me dit d’appuyer sur le bouton rouge pour que les noms apparaissent. Rien à faire. Le Quai Malaquais ne longe pas la Seine. Le paysage est une sorte de collage . Si on va vers l’Institut, ce sont des rues que l’on trouve en face et non la Passerelle des Arts. Taxi. Là qui arrive. Je l’attrape. J’entre. Il est comme un autobus mais dans l’autre sens. Tout en largeur. A l’intérieur, le chauffeur est assis à une grande table rose. Il fabrique des antiquités précolombiennes dans cette lumière tamisée. Ca m’étonne un peu mais pas tant que cela. Il est tellement souriant. Le vert du taxi libre d’autrefois. Le rose à l’intérieur. Comme un Bonnard. Dans la nuit.Puis j’ai tout oublié. Je me dis que peut-être j’échapperai à la perpétuité si… si quoi??? 

Je me dis surtout que le temps est un peu compté à présent et que je dois choisir. Sans aucun doute l’Alexander Platz aura été la découverte de l’année. De l’été. Je vois que j’ai à côté Ulysse jamais lu non plus. Je lis Le château ou plutôt le relis / Je l’avais abandonné. Je ne le dévore pas d’avantage. J’ai retrouvé à l’intérieur je ne sais quoi. Un bout de papier, une note: 1937/ Egypte et un dessin de lune et des drôles de signes. Janvier 1990.

J’aime bien dans la chambre les tiroirs que G . a fabriquée. J’y suis installée avec l’ordi. C’est comme une grande table.R. me passe des feuilles blanches et me dit qu’il doit s’agir de notes de Cergy. Sur la page 153  écrit au crayon en tout petit: Hihihi.. Plus loin p90 il est question du fondateur de l’abdomen musical(??? ). Mystère. Je me demande ce que je voulais dire.

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les fourmis du Repenti

Rêve/ 11 aout 2015

Le rêve était celui d’un RV encore une fois et d’une ville. Pour le rendez-vous je n’avais rien à proposer et pas la moindre idée. Il fait nuit et je marche dans une ville à cathédrale. Une immense place. Benoit qui est là me dit «  regarde, ça marche » et il me montre la façade de l’église, immense devant laquelle tournent des figures, des engrenages en papier, en fer. Il me dit que c’est un essai ( comme celui qu’il avait fait dans sa cave et où un manteau tournait ). C’est magnifique. Un groupe arrive et s’accorde aux mouvements devant les Saints et les rouages. Les personnes masquées ont des chapeaux pointus et je dis à B que cela m’évoque Depero ou tout au moins les années 20 et je cherche dans ma mémoire ( sans internet ) cette photo en noir et blanc de qui? Ball? {Bingo Hugo Ball au Cabaret Voltaire }Le groupe disparait et c’est moi qui danse avec ce rôle de chapeau très haut et pointu.

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Rêve/ 14 aout 2015

Le rêve suivant n’a pas le même charme. Nous voulons jouer au tennis un dimanche et aucun court n’est libre. Nous traversons une piscine-fleuve les raquettes à la main puis revenons. Je ne veux plus le chemin de l’eau et veux passer par «  la façade »; Mais j’ai peur et j’ai le vertige. Je me remets à l’eau.

Meeting de Nicolas Sarkosy qui est avec nous . Qui est le « nous ». Je l’ignore. Lui est là, parle fort, est assez familier mais assez sympathique aussi ( ????) . La Marseillaise. Et la garde républicaine. Tout le monde se lève sauf moi. Puis nous sommes avec Bernadette Chirac dans une cuisine.

Passionnant…

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Rêve/ 15 aout 2015

Je me mets au travail, reprend la mise en scène de Macbeth et des notes que j’enregistre. Puis c’est le jour de la représentation. Un type, au moment où la salle s’éteint se précipite et dit à tous qu’il va se laver les mains. Il ressemble aux aides de K. dans le château. Noir. Une grande comédienne arrive à peine en retard et porte un immense chapeau en forme de croix noire et pierres précieuses. Elle s’assied à quelques rangs derrière moi sur ma gauche. Dans ma mise en scène, on n’ouvre pas avec les sorcières. C’est Lady Macbeth, qui est deux rangs devant moi extrêmement maquillée selon je ne sais quelles lois du genre. Elle me regarde et commence dans l’obscurité. C’est sublime. La scène plus loin disparait et c’est un tête à tête entre cette sorte de Maria Casares et moi. Tout le monde retient son souffle. Soudainement elle se tait et nous sommes sur la scène. On voit celle-ci comme si elle était filmée, sans vision d’ensemble. Puis on entend ma voix . J’ignore ce que je dis ( je ne trouve plus ) Puis terminé. La salle se rallume. C’est fini. Honte totale. Personne ne comprend ce qui se passe et pourquoi Macbeth est interrompu. J’entends: C’est la femme de R. qui a fait la mise en scène. 

Puis je rêve dans le rêve et je suis dans un cercle et ce pourrait bien être le début de Macbeth. Je suis condamnée pour sorcellerie et on va me couper tous les doigts. C’est abominable. On va peut être me tuer. Je demande à avoir les yeux bandés. Puis je demande à voir. Je demande à ce qu’on me laisse l’articulation du pouce et de l’index pour au moins faire une pince.Scène suivante. J’ai des Tricostéril partout. Mais rien n’a saigné. Aéroport de Nice…

Note

inclure l’infigurable

figure= sans ressemblance d’aspect

figures-choc

la pluie de matière est une figure

 

18 aout 2015

Sainte LN qui n’est même pas mentionnée dans la légende dorée. Fin de la première peinture ici que je ne photographie pas, contrairement à l’habitude. Je me contente de noter la taille et de faire un croquis-mémoire. Tout cela dans le but d’oublier puis de redécouvrir. Repense beaucoup aux faux-marbres de Fra Angelico, zones sidérantes et véritablement mystérieuses. Zones de recueillement et zones de silence donc, du Verbe.Regarder Misrai/ Je ne connais pas. « Château » . En parlant de Chateau, j’abandonne Kafka. Je n’aime pas du tout cette technique pourrait-on dire de l’enfermement. ( le mot technique est particulièrement mal choisi ).L’absurdité y est conventionnelle et mécanique. Je ne demande qu’à entendre un défenseur. ( j’ai tort évidemment )

Deux peintures commencées en plus de ce truc rose à projections. ( ??? ne me souviens plus ) Repense à Pollock/ Repense à Barnett Newman et à leurs splendides « abstractions » . Repense à l’école de Paris, lourde et vide, gestuelle et superficielle. Vaine dans le sens où l’abstraction nommée telle quelle n’est nullement l’ennemi de la figuration nommée telle quelle. Quel malentendu!!!! Et qui , de plus , perdure.

Cette nuit… Un film que je projette. Les derniers plans sont des rayures et lorsque celles-ci apparaissent, le spectateur-moi est proprement renversé sur son fauteuil. Je me dis-alors que j’ai inventé ce truc- je me dis comment est-ce fait. Un spectacle que je mets en scène. J’offre à ???? un « habit de cheval » que je prends rue de la Cavalerie. Un habit de cheval? Oui c’est le descendant du cheval de Picasso dans Parade et la prolongation du protège-guêpe que l’on voit posé sur les naseaux et sur les oreilles des bêtes.

HF ( qui est-ce ???)me dit que ce n’est pas la peine de refaire le spectacle( évidemment ) comme lorsque GG me suggère de ne pas montrer mon diaporama aux Beaux-arts ( ben tiens !!!!)

Un écureuil écrasé sur la route et un lièvre qui traverse. Une biche là, à droite. Des nuages et un peu de pluie ne fin de journée.Biographie de Shakespeare que m’a laissée MT.

 

Rêve/ 19 aout 2015

Je suis devant l’entrée de l’hôtel des Beaux arts et me demande le prix des chambres. J’entre. C’est tout noir et  il y a des graffitis pornographiques.. Le prix est indiqué: 174 euros y compris celle de Wilde. Un dame promène trois chiens devant l’hôtel qui est une grande esplanade. Je me demande si c’est Francoise Fabian.Le chien vient vers moi et je lui caresse la main.( Au chien???) Un type sort de l’hôtel avec un immense manteau très long. Il se retourne un peu. C’est une femme. Je croyais que c’était un directeur de théâtre.

C.essaie des robes de mariée de grands couturiers. Elle est entourée d’une nuée de conseillers et de ce peintre ridicule qui immortalise la scène ( c’est celui que l’on voit à la télé et qui dans une danse de Saint guy toute médiatique reproduit , un pinceau dans chaque main , le visage d’un chanteur!!! Atroce.

Temps sublime

suite

A argenteuil  Il y a un mélange de lieux. Pour la première fois, la maison de ma grand-mère. Argenteuil et rue Leonidas. Le mélange de ces endroits est petit, encombré et se situe véritablement dans la cour de la rue du Fbg du temple.

Je m’aperçois que je peux disposer d’une autre terrasse tout en bois et qu’une porte qui n’est pas fermée donne sur un beau jardin. C’est à vendre. Taher voudrait acheter. Je ne sais pour quelle raison je hurle et le prie de disparaitre de la chambre ( amiens chambre de mon frère) . Dois je acheter cela ? ( L’avenir ne le dira pas !!)

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