Lucevan le stelle

Comme R. m’a boutée hors de ma Safari-hutte, j’ai mis mon bonnet sans du tout savoir ce que j’allais faire, où j’irais. Je prends un Velib, rencontre Vincent qui m’offre un vraie pomme de jardin, arrive Erick, discussion-Identité… puis R. apparait . Lui aussi va faire un tour.

Moi je démarre. Opera , place Vendôme ( j’aime imaginer que c’est la première fois que je vois cette ville, que je sui un touriste, que tout est neuf ), Concorde, je décide de “faire” les Champs. Monde fou, traineaux et cerf, toboggans, chalets et des quantités de lumiere ( il y avait un article dans le point qui racontait l’ascension de Monsieur-j’ai oublié, et de son l’entreprise ( illuminations diverses dont tour Eiffel etc)

Avenue Matignon, on change de couleur. On passe du Blanc au rouge. Je traverse le pont, moins de monde, passe devant un campement- le contraste est étrange. je me décide pour Saint-Germain, Odéon. Arrêt. Je croise un homme grand aux chaussures qui martèlent le sol. Elles sont ferrées. Quand nos épaules sont sur la même ligne je l’aperçois que de sa bouche sort une dent jaunâtre. Nosferatu, me dis-je. Je dépasse la boutique hyper tendance qui vante les mérites de l’anti-shoe ( à ne pas confondre, j’y pense à l’instant avec l’Antiphon, dont je serai incapable de dire quelque chose-oublié…)

On s’en fiche de ces chaussures concept à bascule . Un couple âgé s’interroge comme sur un dessin de Sempé.

Je passe devant Champion et voit un ouvrage de G. Sand. Zut je ne le trouve pas. Il y a diable dans le titre et ce n’est pas evidemment La mare au diable…

Thé au Rostand, après avoir regardé la vitrine sombre de Corti fermé.

Re-velib et retour par Le Louvre.

Je n’aime pas cette pyramide. Qu’elle soit dans ce sens ou dans l’autre.

Puis en pédalant je décide de chanter doucement, puis en m’enhardissant, à tue-tête ( c’est joli tue-tête), un air de La Tosca.

Eh bien, c’est pas si facile de pédaler et de chanter en même temps. C’est pas si facile.

Pédaler sans chanter ET avec une jambe de bois… Hum hum c’est déjà coriace.

Pédaler sans les mains, avec une jambe de bois en chantant à gorge déployée, et en montant la rue des Martyrs, moi je dis Hat!

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