NOTES RETROUVEES ENCORE

 » Juste avant que les disciples de Wittgenstein n’étendent leurs brumes »  » « Je crois avoir bien saisi dans son ensemble ma position à l’égard de la philosophie, quand j’ai dit : La philosophie, on devrait, au fond, ne l’écrire qu’en poèmes (nur dichten)« 

« Il y a dans tout grand art un animal SAUVAGE : dompté » Il ne saurait y avoir rien de plus merveilleux que de voir un homme dans l’une quelconque de ses activités quotidiennes les plus simples, lorsqu’il croit ne pas être observé. Imaginons un théâtre : le rideau se lèverait et nous verrions un homme seul dans sa chambre, allant et venant, allumant une cigarette, etc. …, de telle sorte que nous verrions soudainement un homme du dehors, comme nous ne pouvons jamais nous voir nous-mêmes. C’est à peu près comme si nous voyions de nos propres yeux un chapitre de biographie – cela devrait être à la fois effrayant et magnifique. » Wittgenstein 1984 : § 4

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NOEL QUELLE ANNÉE

Ce film je ne l’ai pas encore vu. Mais par contre je me suis endormie l’autre soir devant un Mario Bava ( Ou il est question de vampires et d’espace ) avec des décors géniaux et des couleurs bien flashy. J’adore. C’est assez ridicule il faut bien le dire et Ed Wood n’est pas là pour relever le niveau !!!. Mais ce carton pâte ingénu, ces airs graves et regards noirs m’enchantent. Un autre , heu , ils passent sur Arte est quand même difficile à regarder en entier, parodie des James Bond, avec Vince Taylor. C’est carrément ridicule, avec des agents secrets à la noix, des squelettes verts dans des piscines ( tiens un Rouault dans la chambre ).

Je n’aime pas Noêl. Je suis paralysée d’inaction après avoir tout préparé pour ce soir. Je ne veux pas non plus d’un demain cotonneux. L’arrivée à Viviers commencera par un enterrement. JF qui a fait une cris cardiaque après le VTT. C’était un vrai cycliste entrainé

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2018

Oiseaux: Le bec d’argent n’est pas d’une beauté rare. Il est bien moins joli que le Sainte Helene Il est un peu terne mais je découvre qu’il  chante bien!!!. Je n’en tirerai aucune morale!!! Hier atelier …Ce matin RV avec CR pour un café puis atelier. J’ai mis 7mn de Argenteuil à Saint Lazare puis de Saint Lazare à Abbesses plus de 20 mn. Les transports à Paris deviennent catastrophiques. Saturés. C’est aimable de conseiller aux habitants d’oublier la voiture. Je suis bien d’accord mais comment fait on pour se déplacer vu le manque de métros et de bus. Ca me fait grogner tous les jours de voyager de façon si désagréable. DL, qui était assistant de Fellini ne viendra pas à la Maison Rouge pour parler dans l’expo de l’envol, mais il m’envoie des ce matin des petits mails pour me parler de « notre Féfé » « 

Bientôt:Grayson Perry Je n’ai jamais vu son travail mais ça m’intrigue. Est ce génial, ou l’art de la dérision est-il trop appuyé? On verra ça la semaine prochaine. Je ne sais pas exactement ce que j’ai envie de faire. Miami bientôt. Je ne pense pas y aller mais , même si mon plaisir de peindre est de plus en plus grand, je ne veux pas être une mécanique. Bref. Arrête de te lamenter. L’autre jour, C. m’a parlé de F. qui est malade. Je l’ingnorais. Il y a plus important que mes petits atermoiements d’artiste qui se demande quand-même s’il ne fallait pas insister pour mettre…. phrase coupée

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Quelqu’un disait tout à l’heure qu’il fallait écouter les morts parce que tout simplement ils sont plus nombreux que nous. Ca m’a plu.

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2018

Qu’est ce que j’ai ri avec La Fornicara qui est mon nouveau nom, emprunté bien sur à La Fornarina de Raphael. Il y a aussi la chambre aux Rats en echo sans douta à l’homme aux rats mais surtout à ma description du premier soir: —Tu dors là? 

—Oui

—Alors tu peux choisir. Il y a cette chambre, froide avec des rats et l’autre plus grande avec des rideaux et avec moi dans le lit.

—Je prends celle là. Mille choses me font vraiment rire. c’est trop agréable. C’est mieux de ne pas se voir jusqu’à Mercredi. Pénible mais sinon je ne peux pas travailler.

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C’était le retour après une semaine presque hier. Trop bien. J’étais plus trop sûre et il faut dire que c’est plutôt l’oeil qui m’a occupé l’esprit ces jours ci. Il arrive avant 18h et je le trouve super beau. Hier à nouveau aux 15/20. Pas d’aggravation. Pas de déchirement autre que ce à peine 1mm. «  Je ne le trouve pas » disait hier le médecin en cherchant le point déchirure.. Donc je pense qu’on est dans l’hyper surveillance, hyper prudence. La consultation est à 8 euros et quelques et les echographies de l’oeil 15 balles. On peut pas dire qu’ils exagèrent. Et ça râle et ça soupire. Je mange un petit truc dans le viet très bon rue de Charenton puis, pour fêter l’événement je file au Louvre voir l’expo sur le pouvoir. Et peut-être Delacroix. Le monde dans le hall est insupportable, le bruit. Les gens parlent fort ; boivent des cocas, sortent un bout de sandwich de leur sac. Les enfants ne regardent pas les oeuvres ( expo sur le pouvoir ) mais les écrans d’information. Expo Delacroix très belle. Je regarde là où il y a de la place. Les litho avec annotations dans les marges sont superbes et les fleurs et la première salle avec les oeuvres du Louvre. Mais installées ainsi elle nous enferment dans une grande intensité. Dante et Virgile, j’adore, la bataille de Nancy, je ne connais pas, les massacres de scio… Heureusement que j’ai ma carte. Je ne parviens pas à regarder comme il faut avec mon oeil. C’st pénible;. Mon bandeau de corsaire c’est bien pour lire je dois dire.  Bon . J. m’envoie ça…!!! La photo de Bob Dylan ou plutôt Dylan avec un chapeau de cow boy : Cold Irons bounds. Hier soir guacamole et petites choses. Et avant un verre au QG. Journée entre le lit et la cuisine, du thé et du jus d’orange, du gâteau et du fromage de chèvre, du jambon et du café. Blanchot et bêtises. Article sur le plaisir des mouches dans le Monde . On regard le film sur Mark Lombardi dont j’adore et du coup (on ) adore les dessins. Je cherche sur le net un livre. Pas grand chose pour dire rien sauf un truc hors de prix. Un autre truc de Kassel mais un commentaire m’arrête dans mon élan. Donc journée sans sortir. Trop agréable.

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Un peu mélancolique/ Tears

j’ai repris le chemin de l’atelier et eu peu de temps ou pas de temps pour le reste. Ce matin poste, Bobigny, puis beaux arts puis un étudiant puis le comptable; Pas une humeur terrible. un peu triste. Ces jours ci je pense beaucoup à R, disons un peu plus. Son enthousiasme et sa vivacité me manquent. Ecoute les nouvelles d’Italie, lis un autre Kerr, et l’article du Monde. Diner chez P et A avec C BA et TD. Soirée Lebel à la Colonie, theâtre, pâtes avec E hier soir. Je suis fatiguée. Le compte à rebours commence pour le Repenti. Devrais être contente. C’est le moment du mois où on se disait:

—On part quand. Tu veux partir quand toi? Bref

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CAEN 2018

Dans la chambre d’hôtel. J’aime bien. Seule le soir après le travail au Musée. Rien de bien palpitant à raconter. C’est très agréable.Tout le monde est sympa, calme. C’est bien. Je reçois des rafales de mails des beaux-arts avec des trucs de conseil pédagogique, des trucs et des machins qui j’avoue me barbent. Il y a des passionaria et tant mieux et je les admire. Je suis bien incapable d’avoir une idée de « vrai » professeur. Je m’en félicite quelque part. Enfin non, c’est bête de dire ça, mais disons que chacun ses priorités. Je n’aime pas beaucoup la fille que j’entends sur France-cul. Pourquoi on aime pas les gens direct??? La voix?  Bref. Tel…

Je vais sortir et manger un truc je ne sais où.

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Quand je lis le titre d’une prochaine expo au Palais de Tokyo, je râle. pourquoi. parce que selon moi un phrase même inversée est empruntée et nécessite de guillemets. Ainsi quand je lis : Encore un jour banane pour le poisson rêve . Je sais qu’il s’agit de Salinger, Jour rêvé pour le poisson banane. Mais plein de gens ne connaissent ni le texte ni l’auteur non? Bon, ok on emprunte tous mais c’est bien de le signaler un peu non?

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C’est bon d’être un peu malade et c’est bon d’être complètement guérie. Ce matin suis allée visiter la cave de 45 M2 . Puis me suis rangée à l’avis de C. Ca ne me servira qu’a entasser des trucs que je ne ressortirai jamais. Pas faux. Je n’avais pas prévu de peindre mais une fois sur place j’en ai eu envie et hop. Un peu. Puis retour. Puis couper la toile à expédier, puis imprimer ma carte d’embarquement. Puis sortir acheter des piles et croiser S. le livreur avec son oreillette comme un garde du corps qui me charge sur son épaule comme un paquet et me fait tourner pour me montrer qu’il est bien balaise!!!!. Moi je crie comme une gourde . Hier au bistrot ou je ne pause pas ( pose pas ) heu:((( , une fille boit du champagne et pleure comme une madeleine. S. qui est là me raconte qu’on lui a posé un lapin facebook. Elle vient de province . Bon elle m’invite à boire quelque chose, elle invite tout le monde mais je me sauve. J’écoute en mangeant mes spaghettis, Marcelline Joris Ivens et je souris. Ah , c’est bon d’entendre cette vie, cette joie et cet amour pour J.I. J’attends UPS. C’est drôlement facile ce machin. Je tourne la tête vers les oiseaux; J’ai commandé un livre qui s’appelle L’infinie Patience des oiseaux de Malouf: Lorsqu’en 1914, Ashley Crowther revient en Australie, dans le Queensland, pour s’occuper de la propriété héritée de son père, il découvre un paysage merveilleux peuplé de bécasses, d’ibis et de martins-chasseurs. Il y fait également la connaissance de Jim Saddler, la vingtaine comme lui, passionné par la faune sauvage de l’estuaire et des marais. Au-delà de leurs différences personnelles et sociales, les deux jeunes hommes ont en commun un véritable amour de la nature. Et ils partagent un rêve : créer un sanctuaire destiné aux oiseaux migrateurs. 
Loin de là, l’Europe plonge dans un conflit d’une violence inouïe.

Bon une recré, car depuis ce matin j’ n’ai pas arrêté et je dois encore aller tuer Kennedy.

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Catane 2017

Arrivées à Catane. Nous avions évité cette ville, R et moi il y a plus de 20 ans,  je ne sais absolument pas pour quelle raison. L’idée préconçue d’une ville industrielle, d’une ville sans intêtet? Je ne sais pas. On m’a dit récemment, Catane, c’est mieux que Palerme. Tu rigoles me dis-je. Bon il y a Naples que j’adore. Puis mon souvenir de ces deux tours de Sicile il y a bien longtemps. Quelle merveille. De Noto à Agrigente, de Taormine à Syracuse de Palerme à Mondello tout dans le désordre. Piazza Armerina et Gela dans une brume ocre. Je croyais ressembler à Ulysse et découvrir une terre. Des cafés, des hommes et cette lumière jaune opaque et industrielle. Cette lumière opaque comme si Claude regy était passé par là mais en jaune et pas en gris. Nous avions fui. Puis tout accompli dans un bonheur total de temples, d’hôtels crados et de processions sublimes. Des vierges qui oscillaient, portées par des hommes en sueur. La virilité/ la vierge. Soupirs et beauté rude. Image pieuse,  beauté de cette foi brute d’ex-voto / rèche et polychrome. Tout dans une succession de glaces délicieuses, de courses de vélos, de mosaïques, et d’hôtel Carlton qui n’en avait que le nom avec son bruit d’ascenseur.

Aujourd’hui, je suis sur la place de l’éléphant de lave. Un palais derrière moi, son nom je l’ignore et mille mascarons magnifiques que je m’empresse de photographier. V me dit: —Eclate toi. Ci-fait. C’est trop beau ces visages pensifs, crétins, monstrueux, stupides, cassés, tristes, mélancoliques. J’adore. Catane en Novembre me semble une ville tranquille de province. Je filme un terrain de sports qui sera beau au ralenti, un buste blanc dans des lauriers. Nous nous épouvantons des rues principales atrocement banales avec leurs magasins genre Zara, hideux et ordinaires. En face d’une marque et de sa devanture sonore, une église. Terrible, austère, sombre. Des hommes parlent seuls, un autre me demande un peu d’argent contre une image pieuse. Si ce n’est ces magasins atroces qui offrent des jeans déchirés, je me trouve des années en arrière. Un monde désormais ancien et que j’aime avec ses figures, ces hommes et femmes d’un autre temps sous l’Etna. Quelle beauté l’Etna. J’ai apporté mes jumelles. La neige là-haut et des nuages qui passent, s’amenuisent, deviennent transparents. En haut de la coupole gravie avec joie je dis: , un skieur !!! et V. pour une fois ne me croit pas.

Ce que je vois jumelles aux yeux c’est une route de lave noire, c’est toi et moi, l’hôtel sur la même route noire du sommet. Puis quelques années plus tard et une éruption plus loin, nôtre refuge pris dans la lave. Plus haut des sortes de Buzz Aldrin en activité. Spaghettis alle vongole. L’hôtel est hyper propre et sans grand interêt. A Paris, Seigneur , mon oiseau est mort. En partant je m’étais inquiété de son état soudain. Ebouriffé, respiration saccadée, et il ne volait plus.

Jacques Rancière: Don Quichotte ne regarde pas par la fenêtre ( il dit cela sur un ton qui me fait pouffer de rire. Oui, DQ n’est pas Madame Bovary, accrochée aux vitres de sa chambre, pâle d’amour. Elle est cinglée à sa manière, ennuyeuse… et le chevalier est cinglé total. )

L’apprentissage de la méconnaissance Pas de souci de vraisemblance / Nouveau réel Invention et imagination / Conrad Véritable imagination/ Ne rien inventer. Un personnage d’invention ne sort pas d’une brume nordique Partir d’une figure réelle et de développer la puissance d’histoire.

Jeudi/ Catane Palerme / 2 cappuccini / Palerme Bagheria

Villa Palagonia

C’est à 15mn de Palerme. La banlieue. Marcher. Personne Pas d’intérêt particulier. Ca monte. Via Palagonia. Une sorte d’arc, de porche d’entrée en semi ruine avec ses géants curieux, au visage effacé ou rongé. Ils n’ont pas l’air particulièrement contents de me rencontrer. Bottes, fusil de pierre. Magnifiques et maladroits ils gardent ce qui sans doute fut une allée d’entrée au 18 ème siècle. Ils ont vraiment de drôles de têtes et je me demande s’ils sortent l’épée et pourquoi ils sont dos à dos. Le soir des enfants jouent au foot la-dessous ( l’endroit est dégueulasse plein de papiers de saletés. Je me demande un instant si leur vie en sera modifiée, s’ils s’en souviendront.) Je me demande s’ils voient cette ruine. Au loin des arbres annoncent un parc ou un jardin et on arrive devant une grille qui n’a pas dû être ouverte hier. On colle nos visages. Personne. C’est dans ce palais que j’ai réservé une chambre et que l’on va dormir. C’est certain qu’il n’y aura que nous. Pas de touristes. Trouver l’entrée, puis boire des citrons pressés en attendant l’ouverture. Calme plat. Des vieux jouent aux cartes. Il fait doux. Chouette on dort là. Chouette. Après avoir désespérément cherché une autre villa dont on voyait le parc  et un morceau de balustrade en pierre (une vieille dame sur son balcon nous dit qu’il faut monter au cancello/ Oui mais où bazar???) On abandonne et nous voilà dans notre demeure, à l’entrée. Je dis que j’ai réservé pour la nuit et là vu le sourire du gardien et son air interrogatif je me demande ce qui se passe. -Dormir ici? Vous allez dormir ici?  Moi/ Oui oui. Ici.

Mais on ne dort pas ici. C’est privé!

V. Commence à se gondoler et moi à verdir. Mais où ai-Je réservé???? On le saura plus tard. Pour le moment on visite. A nous la Villa Palagonia. En long en large et en travers! C’est magnifique. Le jardin d’abord avec en haut des murs un théâtre de pierre. Des drôles de figures difformes, oui des sortes de monstres. Des soldats, des aristocrates, une sorte de faux paralysé à jambe de bois et dont la jambe est repliée. On penses à des mendiants de Bosch ou Breughel ou Jacques Callot peut-être. Des chimères et une licorne sans doute, à corne brisée. Tout cela est magique et dans un état terrible. Certains statues jouent de la musique. Un homme ou une femme nue à côté d’un âne et tiens, Mercure un peu déhanché . J’adore cette image et ce jeune homme. Il porte une armure, il est mélancolique. Mélancolique aussi un autre jeune garçon allongé dans l’herbe. Il s’appuie sur son coude gauche. Il rêve. Un escalier double, des bustes, une étoile, des motifs cassés. Et passée une belle salle et ses fresques en grisaille, c’est la salle de bal. Stupéfiante avec son plafond en miroirs anciens.

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Embrasser ou tuer quelqu’un sont sans doute opposés, mais raconter le baiser et raconter la mort les assimile et les associe aussitôt, établit une analogie et érige un symbole.

Et tout le monde s’acharne à raconter sans cesse et ce faisant, à cacher sans cesse, il n’y a que ce que l’on ne dit pas qui n’est ni raconté ni caché. Mais ce que l’on tait devient un secret que l’on finit tout de même parfois par raconter Javier Marias

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Ce serait une aberration que d’en venir à »préferer les matériaux à l’oeuvre, l’échafaudage au monument, les carnets de Thucydide plutôt que la statue d’airain de Thucydide » Qui a écrit cela?

Hier j’ai maté Scar face que je n’avais pas vu. Yesse mais je me suis endormie faute de munitions ( je ne sais même pas ce que ça veut dire !!!)

Argenteuil départ 7h. Peinture toute la journée . A. transférée grâce à Bibi et JC, ou plutôt le contraire à Cognacq Jay. C’est , si on peut dire super là dedans. Vaste, neuf… Jolies infirmières soignées et nickels et sympa. On parle à l’ardoise si on peut dire. Elle doit en avoir marre ma A. Mais je vais pouvoir y aller plus souvent, c’est direct de Saint Laz ou Pigalle. Fini Villejuif et Chevilly la rue malgré son beau jardin.

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Quand ma pieuvre désagréable capture Reynolds, mais peut être ce n’est pas Reynolds

Bon maintenant j’essaie le magneto histoire de bien vérifier. Et départ Avignon, 7h. Ca m’impressionne un peu quand même d’aller dormir chez eux. JLT et M! Je prends des notes sur des feuilles volantes c’est un désastre. ( pour enregistrer le musée des titres/ jean louis Trintignant

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Lorsqu’ on entend les commentaires quant aux élections à la télé ( hier soir ), on se dit que le SILENCE ce n’est pas mal. Je viens de lire un article du Monde glaçant quant au FN et des journalistes ou chercheurs qui se sont soit infiltrés , soit présentés comme chercheurs. Cela ne me serait même pas venu à l’idée que quelqu’un dise que Le journal d’Anne Franck est une invention. ( C’est Jean-Marie le Chevallier qui a sorti ça… ) C’est dans le Monde Samedi 22 avril. Plusieurs articles interessants dans Idées. Notamment: Jusqu’où désobéir. Bref. Je vais à la cuisine chercher l’article et j’espère revenir avant la nuit… fB n’a pas que du mauvais. Je découvre Slavik et surtout deux tapisseries. Je ne savais pas qu’il était le décorateur des drugstores etc. mais ça m’intéresse. Elles semblent introuvables. Il n’y a pas grand chose sur internet. Peut être au Musée des Arts déco. Peinture toute la journée de Dimanche. Puis Visite à A.D ( Anne Descolas ma grande amie qui avait un cancer de la gorge ) hier. Train, metro bus puis Uber car c’est la misère d’aller là-bas. On parle, façon de dire car elle ne peut pas parler. Je lui amène un livre de Erri de Luca, découvert deux jours avant et elle fait une telle tête, file dans son placard et en sort un autre livre de Erri de Luca. C’est incroyable ces coïncidences. L’autre a été apporté par JP un vieil ami sculpteur qui vit en Toscane. Je reste moins longtemps que d’habitude car elle est fatiguée. Souriante, incroyablement courageuse. On rit. Et plus tard dans la soirée on s’envoie des SMS. J’en ai toute une collection. J’ai hâte qu’elle sorte de là car j’ai peur que son moral ne baisse.

What’s de AM qui me demande si je veux aller à Venise à la Biennale en Juillet. Bien sur Aujourd’hui je ne sais pas par quoi commencer. Ya du taf, ya du taf. ;Temps magnifique

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L’île aux mimosas

http://www.deezer.com/album/15320205 OUPS. Je trouve le disque magnifique et sortez les Kleenex. Me souviens la soirée avec SB. Au théâtre et G.( Depardieu ) si impressionnant, si pas comme tout le monde dans sa façon d’être. C’était Love letters? Oui je crois. Avec Francoise Fabian ? Oui je pense. Rien pourtant d’extravagant mais une charge de vie si impressionnante qu’on a envie de tout quitter pour ce gros bonhomme incroyable. Une liberté totale. ( au théâtre rond point la dame qui voulait faire son intelligente et posé je ne sais quelle question avait été rembarrée vite et malproprement, du genre toi j’te parle pas !!! ) Comment arrive t’on a cela. Il avait même quitté la scène et répondait à ? des coulisses. Sans que cela sente le numéro. Et cette voix si féminine parfois. Oh la bête. Quel drôle de mec. C ’était une magnifique soirée et nous étions si peu nombreux, peut être six à boire un verre. Et en bas de la rue Rodier, je suis à vélo et lui énorme sur son énorme moto au feu. Je l’ai appelé —Hé!! Je suis… La femme de. Il a enlevé son casque, son gant, enchanté m’a t’il dit. Il a remis son gant et son casque et vroom. Et Guillaume, je me souviens de lui, sa pâleur. Il était dingue Guillaume. Et si pâle.

Felliniennes années

DD+LN.jpg

j’avais quand même un peu la trouille. Des interview, je sais comment m’y prendre même avec des coriaces comme la Contesse M. mais en public ce n’est pas la même chose.

Et puis j’ai eu l’impression de courir, et de ne pas laisser assez de temps à Dominique. C’est en fait le temps qui m’angoissait.

Je m’aperçois qu’on était dans le noir, surtout Dominique.

Guillaume qui disait les textes, s’est bien défendu je trouve.

J’aurais dû ne pas aborder du tout la Dolce Vita. Mais bon, c’est fait. Bien contente qu’il y ait eu tout ce monde. Pas mal de personnes n’ont pu entrer.

Donc, je quitte le tournage!!!

Reçu un mail très touchant de DD ce matin.

Bon, maintenant ça me fait bizarre . Il faut commencer autre chose ou plutôt continuer , reprendre.

Je pense toujours aux contes d’Hoffman-à cette idée avec C-mais pas réalisable parce que trop cynique, voudrais regarder le Narcisse Noir de Powell, aller à la piscine, me faire un café.

Hier M et E sont venus mais je n’ai pu les suivre après. R. est rentré vite avec la crève.

Ce soir

Que cela se passe d’une manière ou bien d’une autre ce soir prendra fin mon indigestion Fellini.

Bonne saturation, car j’ai souvent souri, souvent ri en regardant des extraits de castings désopilants.

Et puis le fameux UNO DUE qui est mon top 5O, lorsque FF dirige un type à la tête incroyable. C’est extraordinaire.

Cela réconcilie avec tout.

Ma crainte pour tout à l’heure c’est d’avoir « trop  » de choses. Hier j’ai rendu une petite visite à D. pour lui rendre ses dessins de FF. Quand il n’y a pas de musique chez lui, c’est comme s’il manquait quelqu’un.

Il y a la petite table ronde près de la fenêtre. J’y vois Tati et Fellini. Et la maman de Dominique.

J’y entends le récit du mage que l’on verra plus tard dans Cabiria. Une scène exceptionnelle de celles que je préfère. Le prestidigitateur, qui vient direct de Luci di Varieta et compagnie.

Parfois je repense à JMR qui avait ce côté là, un peu tragique . ce que j’aimais aussi c’est sont habit blanc éclatant dans la lumière et qui de près laissait voir le fond de teint épais, par traces ici ou là.,le col sali; Lorsqu’on se retrouvait près du bar, et qu’il parlait avec cette voix « rocailleuse »

Bref chez Dominique il y a un lustre avec des fausses bougies qui vacillent. J’aime bien

( Roger entre et me dit: Je me suis fait une épée. je ris et il part répéter )

Hier Christophe est venu trop gentiment m’aider à préparer un DVD de sécurité. Moi, sur DVD studio pro j’avais fait comme dab. Mais ce n’est pas si simple et ça marchait moche. Passer par compressor, faire des réglages. Entre un thé puis un peu de vin, un cannelé puis un toast au tarama.

Demain j’irai à la piscine et à Argenteuil pour reprendre tout ce qui est en cours.. Préparer les dessins etc

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« Amarcord veut dire je me souviens »

Il y a des gens qui ont toujours un sac plastique avec eux quand ils vont au théatre et qui le font crisser pendant le spectacle
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En deux secondes j’ai eu deux places pour la Salle Langlois ou était projeté un documentaire sur La Dolce Vita.

Queue à l’entrée. Un type à casquette et chemise rouge à carreaux,foulard à la bal musette, s’agite:

_ ll faudrait faire 3 files. Oui vous voyez il faudrait s’organiser.

Il vient vers moi.Je lui dis de laisser les événements vivre leur vie. Il parle à toute vitesse, un gros classeur sous le bras.

—Ce’st comme la semaine dernière, devinez qui j’ai vu?

—????

Il ouvre son book:

—Clint… Clint Eastwood. Il tourne à Paris cette semaine. Là c’est moi, à côté…. Oh j’espère que Claudia Cardinale me signera un autographe. Parce que Yul Brynner…

ET puis un jour je vois la queue à la sortie d’un théâtre-qui c’était? Fernand Raynaud. Et oui!!

Bien sur quand à Boulogne j’ai eu la signature d’un type que je ne connaissais pas et qu’on m’a dit que c’était Marlon Brando…. Vous voyez ce que je veux dire…. Et puis j’ai mon sac à dos, j’en ai d’autres mais j’ai pas tout amené. Je voudrais proposer une expo à Luc Besson… Mais là je ne travaille plus dans la parade de Disney…

Un monument du genre.

Plus tard il se faufilera, passera le cordon et circulera son livre à la main, entre les buveurs de champagne.

j’ai retrouvé D. Delouche qui était au deuxième rang et me suis assise à côté de lui. Je lui ai raconté ce que je venais de voir et on a ri.

Ils sont cinglés et pénibles, ils sont soûlants mais ils ne vivent que pour le cinema. Rien d’autre.Et c’est assez émouvant ces mecs qui chassent les acteurs

—Vous venez souvent à la cinémathèque?

—Jamais . Moi c’est en vrai que j’aime les acteurs…

—Vous avez un numéro de téléphone?

Alors là, le type fait l’important et me demande pour quoi… J’ai laissé tomber.

Puis il y a eu le type au bonnet . Il entre et s’installe pépere au beau milieu du premier rang réservé. Ca m’amuse beaucoup ce genre de trucs. Alors que nous, nous prenons des pincettes essayons d’être à notre place, etc… Lui , Paf il s’installe et pose son sac plastique à côté.

Un gardien lui demandera un peu plus tard de partir et de laisser sa plce. Il ne veut pas bouger. On entend derrière.

—Ben viens Michel , jte donne ma place.

—Non, non Franck garde ta place, je m’en vais.

Ca s’est arrangé. L’homme aux espadrilles qui porte toujours à chaque bras plié, un sac plastique était là aussi. Toute le Bercy-Bande.Ca me ravit ce spectacle. Ils parlent, discutent, applaudissent. Mais ils n’avaient d’yeux que pour Claudia Cardinale… C’était d’ailleurs drôle de voir ces trois femmes: Claudia Cardinale, Anouck Aymée et Magali Noêl. Chacune si différente de l’autre:

A.A la plus belle, la plus froide, la plus distante.

M.N avec ses longs cheveux et un visage qui semble trop petit. Souriante et bavarde. Emouvante lorsqu’elle chante Amarcord.

C.C qui a le visage le plus ordinaire des trois mais qui a l’air sympathique….

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Je file ensuite à Elysée machin, pour voir F.D. D. m’attends devant avec Astrid et Vera.

Rentre assez tôt.

Hier visite d’un appartement à deux pas. trop cher, trop sombre.

Papelards; hesitation, banque.

Réponse pour le tableau/ OK

RV. avec E. des Hivernales d’Avignon. Il est très agréable.

Bon, j’ai envie de travailler et j’y vais de ce pas.

Guillaume qui va être la voix de D. Delouche passe à la maison et lit.je suis contente de l’avoir choisi

Pas assez travaillé cette semaine. Les mondanités usent davantage que les km à pied

Chercher le garçon

E. est passé me prendre et on est allés dans le quartier des Folies bergères pour écouter 6 garçons en vue de la soirée Fellini.

Ce qui est drôle même si on le sait ; est la différence qu’il y a entre un type dans la rue et le même type sur un plateau.

C’est très difficile de choisir. Celui-ci ci déjà trop assuré, trop efficace, trop « doué » et qui doit tout casser pour avancer. Celui-ci malheureusement , trop brun, trop trapu par rapportà D. Il ne s’agit pas de trouver le jeune homme qu’il était à 20 ans mais quand même. Celui ci… Hum … Oui mais un peu monocorde. Physiquement c’est lui. celui là, très jeune très vivant. Peut être trop physique. Lui , non. il termine les phrases en l’air. Comme par hasard les deux que je retiens, ont acheté le livre.

Merde je dois partir et pluie terrible.

Ai ressorti le texte de Nicole, enlevé toutes les photos. gardé quelques cartons

+ + tard

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DD

Hier après avoir dessiné à A., en toussant, je suis repassée à la maison pour me changer et aller visiter DD; L’adresse m’est familière puisqu’il en parle dans son livre*.

C’est probablement l’appartement de sa mère, de son enfance. 16 eme arrondissement. Il fait doux et je dois être la seule du quartier à porter un bonnet et un gros cache-nez.

Porche, ascenseur ancien avec une grille-ceux que je préfère, car je monte le plus souvent à pied pour éviter ces boites métalliques sans air-troisième étage et une seule porte à l’étage. Un pan de miroirs avec des croisillons. TRès beau. je me regarde dans les losanges ainsi définis; j’entends de l’opéra à l’interieur. je sonne et la porte s’ouvre presque tout de suite. Une très grande pièce théatrale, des colonnes, du rouge, une tenture, des meubles anciens, une peinture face à moi, du 17 eme dirais-je, des photos. ( Je n’ose pas promener mon regard ). D. Me propose de m’asseoir à une grande table de travail. Ce qui est bien c’est que c’est sophistiqué sans plus, mais avec un peu de bazar… + plus tard.

Chacun son tour

Pas malin d’aller jouer à 9h ce matin. Essoufflée etc. Je tousse comme une bête et appelle J.C qui se bat avec son flambant neuf iPhone. Il ne sais pas répondre au téléphone et je me moque de lui, de ses ordonnances au fond du sac, du tampon qu’il va oublier c’est certain. Il me dit que lors de sa dernière visite, une dame de 70 ans lui a demandé si elle pouvait arrêter la pilule sans trop risquer…. Ce qui est joli, c’est la pharmacie qui alimente et vas-y!!!. J’étais toute contente en tendant ma carte bleue extra dorée, comme une bouche de Mac Marseillais qui n’existe plus, heu, je disais que j’étais contente de m’entendre dire que je n’avais rien à payer.

Ventoline gratuite, sirop, et autres merveilles. ( en tant qu’ancienne asthmatique de l’équipe de France, j’aime toujours avoir de la Vento au cas où je croiserais des chiens , des chats ou bien des poussières agressives.),

Je résiste et j’ai sommeil sommeil. Je baille comme me le faisait remarquer DH, hier. Petite visite du Dimanche. J’aime bien grimper à son appartement, et papoter avec elle. Là haut on se sent à l’abri. Elle a fait un cake délicieux et un peu brûlé. parfait avec des poires dedans.

Je repars. Tiens il fait encore jour et attrape des sushis et bricoles chinoises pour les tousseurs de la rue VLD.

Dans le métro une toute jeune fille est pendue au cou de son père. Elle est saoulante et touchante à la fois dans ses petits sauts, baisers, petites manières. Comme D. m’a rendu des livres, je re-recommence les prières exaucées de Capote et retrouve avec joie ce titre de nouvelles: Des monstres à l’état pur. C’est beau. Je ne connais pas la phrase en Anglais.

Il faut que je relise les voyages de Gulliver. Je m’en souviens assez bien je crois mais…. J’aimerais bien faire cette scéno. La fille me plaît.

Message de DD au moment où je montrais à D sur YouTube le moment des si tristes Oscars d’honneur de Fellini et de Chaplin.

« Be confortable…. »

Toc. rendez vous pris à l’instant avec D.D pour préparer Fellini. Mercredi 17h

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C’est bizarre. je trouve cette photo et cette légende: Truman Capote on the set of Jean Cocteau’s « Les Parents Terribles », Paris, 1948 – « Portraits of Famous People » Round Robin,

Ce n’est pas lui? Il aurait 24 ans à ce moment là.

"Mes felliniennes années"


Ce livre est magnifique.Il faut le lire .
Eté 1954, Dominique Delouche assiste à Venise à la projection de La Strada. A l’issue de la représentation, le jeune cinéphile français s’arme de courage et d’audace pour dire au réalisateur italien son « éblouissement ». Six mois plus tard, il reçoit un télégramme de Federico Fellini l’invitant à venir l’assister à Rome sur le tournage d’Il Bidone.
Dans ce témoignage émouvant, Dominique Delouche revient sur ses six « felliniennes années » durant lesquelles il eut l’opportunité de fréquenter le maestro Federico Fellini. Très vite, à la faveur de longues balades en voitures et d’un travail acharné, naît entre le cinéaste et le jeune homme une complicité unique et un rapport de maître à élève. Devenu son assistant-réalisateur et son confident, Dominique Delouche participe à trois tournages mythiques dont il nous fait, à travers son point de vue émerveillé, les témoins privilégiés. De Il Bidone à La Dolce Vita, en passant par Les Nuits de Cabiria, son récit, en plus de mettre en lumière la personnalité et le génie du cinéaste, croise quelques autres grands noms du septième art comme Anouk Aimée, Marcello Mastroianni ou bien sûr Giuletta Massina.
L’assistant de Fellini raconte.. Le cinéaste Dominique Delouche fut l’assistant de Federico Fellini sur « les Nuits de Cabiria », « Il Bidone » et « la Dolce Vita ». Dans « Mes felliniennes années », il retrace l’histoire de sa longue amitié avec le maestro : le livre est magnifique, captivant, émouvant, d’une intelligence rare, toujours à bonne distance, riche d’anecdotes savoureuses. Ainsi, au lendemain de la présentation de « la Dolce Vita », le cinéaste est arrêté par une dame sur la Croisette. Fellini raconte : « Elle avait le bout du nez en or plaqué . Cela miroitait au soleil comme elle s’agitait pour me parler. “ Vous êtes bien monsieur Fellini ? Eh bien, pouvez-vous m’expliquer pourquoi dans votre film, il n’y a pas un seul personnage nor mal ?” »
Le Nouvel Observateur – 2218 – 10/05/2007

Arrivée de:
Joe Bousquet / Lettres à une jeune fille.
J’en lis quelques pages et le laisse à la Comtesse Marcello à Venise.

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