Un Posca sinon rien

Linear

Journée maussade et triste même. Je me dis que le seul remède est d’aller travailler. Ja passe chez Rougié et achète 10 poscas. Regarde mes sms, hésite à manger un truc en terrasse. Puis file à Saint -Lazare, achète un sandwich chez Monop et un « vrai » jus d’orange. Hop in the train le festin.

Ce matin, c’était bien qu’Astrid soit là. Le frère avait raté sa vocation théâtrale ( comme elle dit ), s’écoutant parler ( lentement ). Puis ses extrapolations politico actuelles étaient pénibles. Je ne vois pas ce qu’un sans-papier, un Je suis Charlie, un réfugié a à voir avec Eric. Surtout ce matin. Il suffisait de parler de lui. Discret il vécut discret il s’est absenté. Et on n’en parle plus. JJ a pu dire un poème de Verlaine et quelqu’un a dit une petite chose de Louise de Vilmorin. Toute une vie conclue en deux petits textes.

J’ai ruminé un peu encore le fait de ne pas avoir été prévenue de son état. puis lorsqu’on m’a dit ( vous savez ces maladresses d’après vernissages )

— » On se retrouve là-bas « , j’ai commencé à être un peu paranoïaque, coupable de je ne sais quoi. Je ne rêvais pas de me retrouver avec famille et amis, mais que l’on me convie m’aurait fait simplement plaisir. J’envoi un SMS à Astrid et lui confie:

De la merde

Bref même quand on n’est pas croyant, un office ou semblant d’office ( le vêtement du Frère, et le surplis étaient beaux ) vaut mille fois mieux que le truc civil et minable des pompes funèbres. Enfin, disons que j’en ai une mauvaise expérience. Peut être le type était-il particulièrement peu doué cette fois là.

En sortant nous nous prenons dans les bras Max et moi. Il pleure. J. est parti lui aussi et nous y étions avec Eric.Puis je sors un bonbon de ma poche ( celui que donne la dame pipi du Flore ) , un au citron et dis: Pour toi Eric. Max trouve dans sa poche des pastilles aux fruits et nous faisons à 4 une cérémonie sugar discrète. Le mien est hyper collant, tu aurais ri Eric.

Je tourne la tête vers la droite, là, maintenant et vois ta bouteille de Whisky perso .

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Bref.

Travailloté. Cette peinture me sort par les oreilles, où les yeux. Terrasse et soleil j’avoue. Je m’endors. Je pleurniche et je peins en gueulant contre France Musique qui passe les mêmes trucs non stop depuis la grève.

C. m’envoie un message de Venise. Miam. La chance.

Théâtre ce soir. Pas envie. Je préférerais une bière en terrasse.

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Ce rendez vous dans un peu plus d’une heure est sans doute la cause de tous ces rêves lourds et angoissants. La maison d’A et ses volets qui ne ferment plus, des tas de gens à qui je n’ai pas offert de repas et où vais-je trouver des galettes des rois. Des affaires à emporter. j’en bourre la voiture que je gare dans une ville aux airs Praguois. Est ce le petit texte d’Agamben sur Kafka qui est responsable de ce décor, des ces lieux magnifiques aux architectures noiratres et couvertes de hauts reliefs. La neige soudain. Garer la voiture dans cette ville. Ma montre s’est arrêtée à 15h. Un car pour me conduire dans cette ville au nom basque. Une personne qui se propose de me guider. je réponds qu’à l’arrivée j’aurai ma voiture alors que je viens de la laisser au départ. Campagne et neige. Je dois me rendre chez G. Lui fais une visite dans le laboratoire où elle travaille. les images projetées sont magnifiques et éblouissantes. Blanc nacré. J’ai oublié e qu’elles disaient. je dois partir, et attrape en sortant un grand plat métallique rempli de sauce tomate épaisse. Dans la voiture j’ai laissé une sorte de de tourte qui était restée depuis des années dans la maison.

C’est ici. Je grimpe et m’arrête devant la porte 171. Bonjour, je dormirai deux nuits. En fait la personne qui me reçoit n’est pas gracieuse. Dans la chambre un grand lit et un petit. Il y a aussi deux enfants. Ca ne me plait pas et je n’ai rien pour marcher dans la neige.O ira dans un restaurant Italien qui vient d’ouvrir à la place de l’Impératrice en bas de la rue Saint-Fuscien.

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Profanation et Qu’est-ce que le contemporain de Agamben.

Je n’en peux plus de ma peinture de 8m.

RV avec Paula le 16

Pâques

 

la_poule_noir_hdJ’avais la sensation de ne pas avoir rêvé mais R. m’apprend que c’était un festival. Je m’asseyais et j’étais dans les jurys à commenter et vas-y ma fille.

Je ne sais pas trop quoi faire, perturbée par cette mauvaise nouvelle et ne comprenant pas pourquoi Eric ne m’a rien dit. Pour m’épargner? J’hésite à aller à l’hôpital.

Je vais regarder tranquillement Woyzeck de Herzog.

Il fait beau et j’ai fait des courses pour ce soir. Pas envie de voir grand monde/ Mais mon frère ça va.

Les beaux-arts sont bientôt terminés. Déjà. Rien vu passer.

Ma peinture de 8m elle, n’est toujours pas terminée. Pas facile.

 

Woyzeck, un jeune soldat, vit difficilement. Pour satisfaire aux besoins de sa femme, Marie, et leur fils, il sert de cobaye au docteur et de subalterne au capitaine de la garnison. Ces mauvais traitements le font de plus en plus tomber dans la folie. Lorsqu’il soupçonne Marie de fréquenter le tambour-major, il perd la raison et, par jalousie, tue Marie.

ERIC tu pars

E-H zorro

photo © Eric Emo et LN Delprat 

Je me demandais pourquoi il y avait de telles remises sur les chaussures Louboutin. Notez que je m’en fiche. Je déteste ça. Mais c’est le principe. je croyais que c’était un artiste qui inventait des rabais monstrueux et balançait ça sur le net. D’ailleurs ça pourrait être drôle. Vuitton pour 5 euros etc.

Je suis tombée sur un récit que j’ai trouvé amusant.

Evidemment je n’avais pas pensé à la contrefaçon: »Pourtant la contrefaçon est bel et bien là ! Mais l’escroquerie va encore plus loin… Certes ces sites utilisent de vraies photos de chaussures Christian Louboutin, mais ce n’est en aucun cas ce que les clients reçoivent ! »

En fait c’est un peu comme cette « artiste » qui utilise les photos de mes peintures qu’elle trouve sur le net, change le copyright et dit qu’elle en est l’auteur. Elle faisait la même chose avec mes dessins qu’elle mettait sur son FB.

Ce matin j’ai envoyé un SMS à Eric que je n’ai pas vu depuis longtemps. J’avoue ne pas avoir appelé et lui non plus. Je lui demande quand on boit un verre.

Le telephone.

Je lis T. Ne décroche pas car cela ne me dit rien de bon. Pourquoi m’appelle t’il lui l’ami d’Eric à qui je viens d’écrire. Je rappelle. Ca ne marche pas. Il rappelle. Mon pressentiment est faux. C’est ce que je pense. …Il a une voix joyeuse et ferme et je me dis ouf. Puis il éclate en sanglots, silences, plaintes.

Eric est mourant. Peut-être est-il mort au moment où il me parle, il ne sait pas. Il va le visiter. Je demande si je peux venir. Non il est inconscient. Appelle moi s’il y a un dernier sursaut.

Merde. Je suis comme une imbécile. Je ne pleure pas encore. Nous sommes au Petit-palais devant les Sert. Il m’a emmenée. On rit comme souvent. Je pense au whisky qu’il aime. Je pense à nos séances de photos. A Innsbruck quand on avait grimpé vers le tremplin.

J’appelle Unglee pour lui dire.

Puis comme il n’y a pas grand chose à ajouter,et que l’on ne peut que constater qu’Eric « n’était pas bien gros » , je lui parle de cet étudiant ( voir plus haut ) qui est entré dans « la salle du conseil » alors que je lisais sa fiche. Quand j’ai levé les yeux, j’ai tout de suite pensé à Unglee en plus jeune et c’était troublant. Puis son sac plastique Saatchi qu’il a plié en 4 comme le fait U. Son allure particulière.

Merde Eric. Je ne sais pas combien de temps tu vas tenir, déjà inconscient.

J’y vais, j’y vais pas??

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ENFIN UN, M.V

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Plus, plus tard je file. Dernier jour des concours d’entrée…

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Ca c’est son sac porte bonheur.

Quand il est entré, je regardais la feuille indiquant l’âge et les années de formation. J’ai levé les yeux et j’ai eu une étrange sensation/ J’ai immédiatement pensé à Unglee, un Unglee bien plus jeune. Bien que roux, ses vêtements ne ressemblaient en rien à ceux des autres candidats. Veste ajustée et cravate sur une chemise à motifs et au col fermé. une personnalité. Un jeune homme un peu elfe. Derrière lui, j’ai coupé, Bustamante qui regarde le travail. Des choses fraiches un peu inspirées de Mike Kelley et qui me plaisent beaucoup. Pas d’efficacité de discours, pas des ces explications accablantes d’ennui que l’on a parfois. Fresh, I tell you… Fresh…

Hostie

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Avant de boire un café je tente de noter. Je quitte l’appartement, je pédale sur le trottoir rue Say? Mon antivol qui est toujours au guidon quand je roule, tombe. Il est devenu bleu depuis la réalité. Il tombre et attache maintenant la roue avant et arrière. Je descends inspecte et ne comprends strictement pas comment c’est possible.

Je pose le vélo contre l’appui d’une fenêtre du rez de chaussée. Tiens… la fenêtre est entrouverte!. Le rez de chaussée est encombré.  Déjà l’image du fond dont je voulais parler s’efface et je ne sais plus si c’était une peinture . Zut. Un portrait? Il y a un lit d’une personne défait ( A l’instant je pense à l’endroit où dormait ma grand-mère )Bref juste là derrière la fenêtre une sorte de fauteuil en osier et dedans un très vieil homme minuscule. Est-il mort? Sur l’objet ou personne ou tableau au fond, il ya plein de chenilles et d’insectes en mue. Sur le vieil homme rien. Mais je suis épouvantée. Je ne peux plus attraper le vélo ( pourquoi? ) et de toutes façons les roues sont attachées. Je cours à l’appartement et me retrouve dans la cuisine de chez mes parents après un passage sur scène où je suis un garçon de 20 ans à peu près, terrorisé car c’est la première fois qu’il joue. J’entends ce que je dis mais ne peux le retranscrire<; Ca s’efface. Edith Scob est en coulisses mais joue dans une autre pièce . Elle se fait photographier et j’entre en scène. Je n’arrive pas à trouver sur mon texte l’endroit où on en est. C’est écrit en minuscule et blanc sur blanc. Dans la pièce j’ai un frère.

J’ai trop peur et baisse la tête pour parler. Quelqu’un a filmé et je regarde ça plus tard. Retour cuisine. Je cherche qui pourrait récupérer mon vélo et appelle les pompiers. D’abord c’est l’hotel de ville qui répond. Puis les pompiers qui vont arriver. Je leur donne l’adresse de Paris. V. arrive et dans la cour d’A. on entend des chants religieux. C’est V. qui a « commandé » une procession, et je m’étonne car je ne la savais pas croyante. Un évêque suivi de prêtres et d’enfants de choeurs passent et nous regardent dans la pièce où nous sommes. Je suis mécontente. Puis la procession s’arrête et V. communie.

Ostensiblement elle recrache l’hostie. Elle vient ensuite nous rejoindre hostie en main. On ne comprend rien à ce qu’elle a fait. Elle nous dit :

—Il y a longtemps que je veux communier pour recracher.

L’hostie est maintenant transparente et assez grande.

C’est quand même bizarre cette scène??? Mais d’où cela peut-il venir?

Les pompiers arrivent.

La soeur de Peter Lore

 

Je ne comprends pas comment on peut écrire Peter Lorre comme je l’ai fait!!!!!

Je ne comprends pas pourquoi des gens qui ne sont pas stupides font des fautes d’orthographe du genre: Je leur ai  envoyer , ER

Ma mère me disait: C’est simple, quand tu doutes tu remplaces par un verbe à l’infinitif/ Je vais Manger, tu remplaces par prendre , donc Manger, ER… Bon, bref ce n’est pas très clair peut-être. Pour moi si.

Ma mère m’a appris à lire et on voit bien le résultat férocement extra.

Campagne RATP pour que les gens se tiennent  bien, enlèvent leur gros sac à dos, se poussent, bref. Le basique. Etre obligé d’expliquer c’est terrible. C’est vrai que des éléphants il y en a un paquet. Des porcs aussi: Des gens qui se coupent les ongles, se grattent, se maquillent, crachent, prennent toute la place, parlent fort au téléphone, mangent. Je crois que ça va être bon de partir à la campagne et faire du vélo dans la montagne bientôt. Lire, lire, pédaler, …

Ce matin on est 2 puis 4 sur la ligne de la mort, j’ai nommé la 13. Près de la fenêtre une jeune femme black, côté couloir moi et mon livre de Ordine . Deux filles blacks hyper chevelues, mais hyper. Elles s’installent. Ca sent la fin de nuit à 9h du mat. Celle à côté de moi commence à se pencher sur le sac de la jeune femme et à se gratter la tête et gratte gratte sur ta mandoline mon petit bambino. Vas y le ciel de l’Italie, moi je déménage.Je décampe. Ca m’énerve. L’autre est excédée mais ne dit rien. Juste nos regards.

J’ai réservé ma place pour l’élection de Miss Haut-Forez. Je ne raterai ça pour rien au monde. ( j’ai peur ).

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Ce matin, j’ai fait une chute ridicule en faisant un service non moins ridicule. Là je bavarde pour éloigner le moment de ranger mes papiers etc. La maison des Artistes a toujours été un supplice, une phobie. Le dossier de l’an dernier est sur ma table. C’est terrible.

Samedi soir, repas annuel Taiwan. On a ri comme des dingues. Nous anciens combattant de cette exposition au Musée des BA de Taipei, organisée par Paini. Moi qui n’aime pas les collectivités, groupes etc, j’avais passé ( exemple là il y en à qui mettraient j’avais passé-ER ) des moments super.

Bon au boulot.

Hier j’ai regardé { j’ai regardER !!!!}( après un docu très intéressant sur la Domus aurea et une interview de Nuccio Ordine aux Belles Lettres, The grand Budapest Hotel et j’ai trouvé ça nul. Enfin…. Long, ennuyeux, surchargé en déco, haché, confus… STOP. J’ai déjà oublié.

Ah oui, et cette nuit j’étais la soeur de Peter Lorre mais P.L enfant. Il avait une tête vue dans un des Herzog. Je me suis promis de me souvenir du reste qui était terrible, mais pffff…. comme d’habitude.Mon frère était mon frère mais il y avait comme un arbre généalogique en chair et en os bizarre.

Passé la journée à calculer. Je compte , j’ai un résultat. Je vérifie, j’en ai un autre, je re-vérifie, j’en ai encore un différent. Je ne comprends rien. Les cotisations, les droits d’auteur .

Pendant ce temps là J. est dans le fauteuil de Gracq ce salaud!! Et il fait son écrivain:

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Wunder

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Walker Evans

Collection Pierre Marc Richard; les photos que je vois sur le catalogue de la vente qui aura lieu cet aprem sont magnifiques.

Beaux-arts toute la journée. Parler et parler. Je ne m’explique pas la dynamique du matin, tout à fait différente. Le matin est top.

Discussions ça et là sur « l’émerveillement « . Je me demande et me demandais réellement ce qui était merveilleux pour moi aujourd’hui. Mais il serait plus intéressant de dire pour nous: Qu’est ce qui émerveille les individus en 2015? J’espère que personne ne lira jamais dans un vieux document, que « c’était l’argent qu’ils vénéraient ».

Hier soir, environ nne heure d’attente sus la pluie pour Velasquez. Des tableaux inouïs. ( Merveilleux pour certains )

Je n’aime pas du tout le Grand Palais et l’obligation de quitter une partie de l’expo; descendre l’escalier marron et replonger. Je trouve qu’ils y ont été un peu fort sur les couleurs des fonds d’ailleurs. Surtout le vert qui ne me semble pas d’une grande subtilité. A Orsay, toutes les teintes ont beaucoup de justesse et de finesse, on ne les voit pas, elles ne gênent en rien la lecture des oeuvres. Je pouffe de rire en écoutant un type dire à sa femme ( alors qu’il est dans le sublime portrait équestre de l’infant ) :

— »Là le poney… Hum  » et ses dires s’accompagnent d’un petit mouvement d’oscillation de la main droite et d’une moue significative du  pas fameux.

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Tout de suite je vole dans les plumes d’un type qui se croit dans son appart et téléphone de long en large. Sinon, atmosphère {pas du genre adolescent }, mais silencieuse et agréable.

Puis un carpaccio au Rond Point. Tiens qu’est ce qui se passe. Le grand espace indique: Espace privatisé et il y a un cocquetelle en vue. On papote, c’est calme et agréable. A deux sur la banquette nous regardons les gens, le grand type là-bas qui a l’air perdu, la dame d’à côté qui vient de dire: Mais ici, les riches on leur tape dessus…  Julien Clerc classe et discret à une table d’amis. Nous on est face à une espèce d’ouverture sous l’escalier ( comme une grotte ) qui nous permet d’apercevoir  » l’espace privatisé ». Fin du spectacle salle Jean Tardieu. Et le cocktail commence. A notre avis, vu les vêtements, ce doit être des sponsors ou une soirée banque. Pas grand monde. Des costards gris, des jupes du dimanche. Je dis:

—Regarde, là par l’ouverture de la grotte, regarde il y a tout ce qu’on a pas voulu être.

—Tu as raison.

On mesure notre chance mais aussi les moyens que l’on s’est donnés « pour éviter ça ». Le cocktail est un flop. Pas grand monde. De la bouffe, du gâchis. Les garçons commencent à remporter des trucs. Une fille vient me saluer, une amie de N.A. Sympa. Elle s’infiltre avec une dame dans la grotte privée et à moitié désertée.Puis je me dis , la fille avec elle je la connais. R. me dit , ben oui c’est Noelle Chatelet. Moi, rien lu. Bref on se retrouve dans le hall, R la salue et on commence à beaucoup rire car elles racontent s’être infiltrées  » dans la banque  » et on a eu en fait les mêmes sensations. Moi je lui dis que j’ai cru un moment qu’elle était la fausse Noelle Chatelet. Vraiment c’était drôle.

Tout le monde saute dans des taxis et roule.

Le chauffeur nous annonce le crash de l’avion.

Pourvu que….

LE CABARET DE LA DERNIERE CHANCE

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Je repense à ces jours de concours qui sont intéressants d’ailleurs. L’entrée aux beaux-arts semble pour certains ce que j’appellerai  » Le cabaret de la dernière chance ». Je parle du concours pour ceux qui se présentent et ont  déjà un diplôme ou ont passé quelques années dans une école et veulent entrer à l’ENSBA. 4 jours ça a duré pour tout voir.

Bref au rayon cabaret nous avons un ancien pilote de ligne, des trentenaires, des née en 76 ( 1976!), des gens qui sortent de boites de com, heu, science Po oui science Po… quoi d’autre??? Des chinois en pagaille. Ce n’est pas le fait d’arriver d’un autre milieu, ce qui je pense n’est pas inintéressant ( un type qui aurait fait des maths, des sciences…) Mais le problème c’est l’âge bazar de bazar!!! Même si les frères Bogdanov nous encouragent de part la réussite de leurs traitements, à penser qu’on est pas morts demain, quand même!!!!.

Je veux bien croire aux vocations tardives mais que s’imaginent ces gens. Quel est le fantasme Beaux-arts? Quel est tout simplement le fantasme art? Il est vrai qu’ un néophyte, au travers des médias etc,  a peut-être une idée glamour de l’artiste: Riche, star, présent partout, etc. Peut-être… Sais pas.En 2012:

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Je comprends bien que c’est sans doute,  (vu la beauté des lieux, les possibilités, la bibliothèque époustouflante, les collections extraordinaires, les ateliers, le quartier…) plus attrayant qu’un lycée technique, ou que de bosser à l’encaissement des chèques chez HSBC

Dans ce que j’ai pu voir, il y a des choses hilarants et très tristes* que je ne pourrai mettre qu’en Private. Je ne peux même rien décrire mais si vous saviez.

Je peux dire qu’au cabinet des horreurs on était parfois bien servis.

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herzog

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Nuit terrible. Comment peut-il en être autrement quand on est l’épouse d’Adolphe Hitler. Que d’images, montagnes, hommes inconnus, père et mère, maisons, draps, pentes, uniformes.

Une fois verticale, j’ai oublié. Mais c’était épuisant. Ah oui cet homme à qui je dis adieu et qui saute dans un trou en avalant une capsule de cyanure. Il ressemblait à qui? Ce danseur Autrichien rencontré chez J.?

Moralité ne pas regarder le magnifique « Invincible  » avant de dormir.( avec Tim roth )

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Levée trop tôt

 kubrick

Photo de Kubrick

Note:

William Van Genk et ses imperméables.

Je passe des bonnes journées aux Beaux-Arts. Ca me fait une récréation, je m’oublie. Néanmoins ( même si c’est amusant ) la semaine est chargée avec les concours d’entrée. Quand on entre dans la salle où l’on va se réunir, c’est juste atroce. On se dit ( emoji adequat..): —Nan!!! pas tout ça. De notre côté c’est un peu moins de 500. Côté Première année c’est 750.

Parfois je me dis-souvent je me dis- que c’est vraiment difficile de juger ( sauf évidence ). Il y a des trucs biens et aussi épouvantables. Pour moi l’épouvantable n’est pas si terrible quand on se présente en première année.Ca ne devait pas être bien brillant mon dossier quand j’y pense….  Il faut voir la personne. Mais on ne peut pas voir 750 personnes. La limite d’âge qui saute, je trouve que c’est une mauvaise idée ( pour les études en cours ) . Mais il n’y en a pas tant que cela. Ce qui m’étonne c’est le désir d’études longues ou plutôt prolongées. C’est marrant ça. Moi, quand j’étais au BA, mon idée était d’en finir rapido. J’ai très vite ( au bout de six mois) plié bagage et travaillé seule ( avec RV réguliers à l’école ) ; j’avais de la chance , je le pouvais: Un deux pièces très simple et une pièce pour la peinture. Trop bien. J’ai quelque part des diapos de cet endroit et des photos jamais développées. On se retrouvait à la Charrette qui était un endroit nickel et sympa. Gai je dirais, plein de monde avec le flipper en entrant à droite. Maintenant je trouve cet endroit sinistre et assez peu soigné à vrai dire.

Côté bobo-body, je fais moins de grimaces dès que je quitte une chaise. Finalement les exercices d’Olivier ont l’air efficace pour l’inflammation du psoas.

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 psoas

RV au Cabinet de dessins pour préparer l’an prochain. Je montre mon classeur afin que E. et M. comprennent ce que je fabrique dans le cours. Nous nous mettons d’accord pour des Rendez-vous avec des thèmes spécifiques. La collection est tellement riche qu’il serait dommage de ne pas en profiter. Je ne savais même pas qu’il y avait l’Encyclopédie ( en vrai ). C’est vrai qu’il n’est pas facile de faire venir des étudiants dans ces lieux où ils pensent qu’ils vont s’ennuyer sec.

Bon. A suivre.

Hier soir je retrouve R. On regarde les gens. Je vois mal le monsieur du Mardi ( il est arrivé m’a dit R. à 18h45 , je pense que c’est un rituel) mais je ne suis pas certaine qu’il ait commandé ses oeufs coque « oenobiol »!!!( voir plus haut quelque part ). Il observe. Il est élégant. Les gens ont leurs habitudes et les touristes en général sont en terrasse. Le monsieur est un peu décalé par rapport à Mardi dernier , et la dame qui ressemblerait presque à un Otto Dix, n’est pas à la même table non plus. Ce qu’il y a de pire au F., ce sont les enfants ( Cossery le disait déjà ). En général des sales gosses de riches habillés comme des voitures de sport. J’ai envie de les pincer. A chaque fois je souris en repensant à cette petite scène au Palais-Royal: Avec C. on tentait de tirer la langue à une jolie petite fille à capuche de fourrure. C’était risqué, avec les parents tout près. Alors Camille s’est approchée de la fillette de 9 ans environ , et avec un grand sourire à sorti cette question d’entre ses mâchoires crispées:

—  » Tu sais que tu vas avoir tes règles un jour? »

Bon d’accord c’est méchant, mais on en rit encore.

Les trois d’hier ( elles ont commandé chacune une eau minérale différente et maman à pris une coupe de champagne ) avec leurs téléphones et leur diadèmes étaient déjà minaudantes. La famille est partie et derrière j’ai découvert un laideron de 10 ans qui , agenouillée sur la banquette rouge-donnait sa commande au garçon. A la tables, des vêtement hideux et chers, brodés dans le dos d‘Abracadabra(s) Pouac. Je peux garantir que la formule bien connue n’a pas été efficace pour transformer la vulgarité.

CHANEL SAC À MAIN TIMELESS EN CUIR VERNIS MATELASSÉ BLEU »

L’autre jour, à la Galerie, sont arrivées deux femmes-pékinois. Ce sont ces femmes déjà liftées et blondasses qui, même si elles n’ont pas d’horrible petit chien parfumé dans les bras, l’ont quand même . Je ne sais pas si je suis claire. Bref elle faisaient des manières, des manièrettes. Je racontais en sortant que je ne VOULAIS pas parler à ces snobs ridicules, et D. ne comprenait pas pourquoi, disant que j’étais en quelque sorte raciste. Eh bien oui. On voit tout de suite ce qu’elles avaient dans la tête et dans leur sac-je ne sais pas quelle marque-cher en tout cas ( les signes de reconnaissance ) et je n’ai pas de temps pour des ex-pépés de Saint Trop. Ceci étant dit, je ne suis pas obligée d’être agressive. Mais là, et j’ai tort, c’est plus difficile. J’aurais tendance à chercher la castagne . J’ai vu que C. était crispé aussi. D. d’ajouter : « Mais si elles achètent quelques chose »? On a répondu ensemble qu’elle pouvaient se brosser. Qu’on avait RIEN à vendre.Non mais.

Et la probabilité d’un autre Abracadabra qui révélerait une perle cachée au fond de ces liftings bronzés est mince. Paf

Bon je continue mon tour de table. Dans mon dos, FM Banier* / Je mets maintenant une étoile quand j’ai idée de compléter en Private /vient de s’installer. Je le vois un peu dans le miroir. C’est R. qui est  en face. Nous, on a le Monde, lui a un gros volume de la Pleiade de j’sais pas quoi et son appareil photo en bandoulière. R. va le saluer, s’assied à sa table et ils papotent. Je les rejoins. J’aime bien ce type. Il me plait. Il lit Sarraute, note et dessine sur des très beaux carnets. Je lui parle de Unglee à qui  il a acheté des photos. Il nous propose de manger quelque chose, mais nous déclinons. Toute là journée en cours, je ne peux plus rien entendre.

 Ce matin je regarde Le Frankenwinnie de 1984 ( Tim Burton) . Je n’aime pas tellement Tim B. Mais je souris. Et regarde avec intérêt sur:

 http://www.apar.tv/cinema/700-films-rares-et-gratuits-disponibles-ici-et-maintenant/

C’est sympa ( j’ai horreur de cette expression c’est sympa )

Grr, j’ai sommeil.

GULLIVER cour du murier

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Moi en train d’accueillir un étudiant en échange Mardi dernier

Oui c’est à peu près ça. J’avais oublié mais en trouvant cette image ( je cherchais un truc sur l’utopie pour FE, je me suis revue avec mon rouleau de papier blanc, inspectant de loin le nouvel arrivant. C’est fou comme j’aime faire l’imbécile.

faux marbres et chien assis

Casse-noisettes

Passé le plaisir de l’idée du récit, le suspense, et la satisfaction de lire un truc  » facile à lire  » qui tout compte fait n’est pas du tout une satisfaction, eh bien on se dit que « Soumission » n’est pas terrible quand même. On enfin, je. Je trouve l’écriture un peu ordinaire, nan? Livre idéal pour oublier les transports. Mais ce n’est pas vraiment suffisant. Nan, c’est pas terrible je trouve, même si Huysmans etc…

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Bon. Je découvre un intérêt tardif pour les minéraux, les roches, agates et autres Porphyres. Sans doute grâce à la collection de Caillois vue à Venise et aussi un rapprochement que je fais avec les zones magnifiquement  » abstraites », les figurae, chez Piero de la Francesca. Connues comme le loup blanc ces surfaces dévoilées ou pointées par Didi Hub, ( après moi bien sûr car je ne suis pas myope!!! ni modeste et ces aplats m’ont toujours semblé d’une grande beauté mystérieuse dans La Madone des Ombres) heu….mais passionnant néanmoins.( Pas lu le livre ).Ces zones mystérieuses sont la peinture même et, sans nom, ( abstrait ou pas, ou stellaire, ou … ) C’est une présence divine qui se révélerait là. J’aurais voulu peindre ça et disparaitre.

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Je repense aussi au minuscule chien de AB:

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Hier en allant chercher mon vélo aux Beaux-Arts, j’ai pris soin de ne pas passer devant la Hune pour ne pas être tentée mais le diable qui avait ce jour-là une tenue attirante ( Il était déguisé en mannequin minuscule, réplique de celui qui présentait en 71-72 la publicité Fendi pour l’hiver ).

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Donc j’ai traversé et suis ressortie avec le bouquin d’Edison, le royaume de l’au-delà, Etienne Klein: En cherchant Majorama et Freud: Un trouble de mémoire sur l’Acropole ( dont j’ai entendu le jour même, sur France-Cul un extrait par je ne sais quel vieillard cacochyme à la voix perchée. Abominable.)Des étudiants chargés comme des ânes amenaient leurs dossiers pour les concours d’entrée. Ca m’a rappelé mon paquetage à moi, super lourd et il faisait terriblement chaud cette année là. Atroce. J’ai souri en voyant des filles qui ne savaient plus comment avancer avec des cartons à dessins immenses et chargés de je ne sais quoi. En principe, on se retrouve avec la lanière dans les mains, comme un imbécile, avant de retrouver la force pour avancer. Bref. j’ai fini mon soumission  dans le train . Benoit m’appelle car il cherche pour son décor de film un truc. RV devant la fondation Cartier pour l’expo Nauman.

Je n’aime que les pièces anciennes en bas.

 

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Après j’ai filé rapido au théâtre pour la première avec edith Scob, Judith MAgre, Geneviève Fontanel et claire Nadaud. J’ai bien ri. Edith est très inattendue dans les trucs amusants et son costume rose lui donne une silhouette dingue.

 

Oh

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Un truc de fou. j’ai passé la journée à lire et dormir. Lire et dormir. Et rêver.Mais c’est quoi cette fatigue? Me suis levée pour envoyer à deux étudiants un mail concernant leur encyclopédie de l’ennui.

Je dois revenir de Viviers à vélo, puis foncer à la maison de la culture d’A. où je dois jouer. C’est dans le spectacle de R. que je vais dire mon texte. Il y a très longtemps qu’il est écrit et nous aurons à répéter. je roule, par les montagnes et les villes et ce n’est pas pénible. j’effectue les 570 km sans problème, Il faut que je me change et me voici à la gare d’A à récupérer le vélo en consigne. J’arrive à l’hôtel et rentre dans le chambre pour me changer. Soudain alors que j’ai presque terminé, je m’aperçois de la présence d’un homme et une femme, de dos avec des chapeaux. Ils sont dans la partie centrale de l’armoire à glace de la chambre de mes parents et dialoguent. Je suis saisie et en réalisant que c’est du théâtre en appartement sans spectateur, je prends un fou rire. La fille de dos aussi. Ils sortent de l’armoire et nous rions à gorge déployée. Je prends le fascicule et file sur mon vélo. Je sais que je ne jouerai pas car je ne peux m’enpêcher de rire. Je traverse les galeries Lafayette, et le rayon homme où des tas de types pas très jeunes achètent des sous-vêtements. Et moi je ris, je ris et bouscule tout le monde. mon histoire de ces comédiens qui jouent devant personne fait rire tout le monde. GL est en coulisses et me demande ce que je pense de ce médicament.

Ce soir théâtre. Mais quel temps magnifique

Peut être que c’est la confirmation de l’exposition qui me fait cet effet….

Et moi qui avait tant envie d’aller peindre et qui passe l’après midi dans une armoire et aussi dans la France de 2017 et des présidentielles chez Houellebecq

« parler du néant éloigne du néant »

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« Le château de Versailles interdit les perches à selfies. »

Le terme perche à selfie,  m’évoque pêche au gros.

C’est vrai que même si l’outil n’est pas stupide en soi, ces hordes munies de ce que l’on pourrait penser être un rétroviseur facial qui les regarde en permanence comme une médise carrée , ces hordes ou meutes ou groupes ou unités ont quelque chose de ridicule. A vrai dire quand je voyais ces machins, je pensais qu’il s’agissait d’avoir de l’aide à la stabilité. Jamais imaginé que ce truc s’appelait une perche à selfie. 

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Cela me rend triste la disparition de Florence Arthaud. Qu’allait elle faire dans cette galère d’émission? Sans doute besoin d’argent.

Cette nuit ça a bardé. J’ai engueulé à tue tête une fille qui marchait sur ma maquette et en décollait un morceau. La maquette s’est transformée en costume que j’ai rafistolé et sur lequel j’ai ajouté de la peinture dorée. Puis le réalisateur est arrivé en râlant et m’a dit que je devais changer de chaussures. Il n’avait pas tort mais impossible de trouver les blanches. Collage d’espace. Les chaussures sont au Repenti et je les enfile la seconde d’après sur les marche de Viviers.Tout cela n’a aucun interêt.

Hier après les BA , verre avec R. On rit en regardant les gens et en commentant. Il y a là comme d’habitide cet homme élégant qui commande un verre de vin rouge et deux oeufs coque;Je dis, tu vas voir il va sortir de sa poche un petit pot. Chose faite, Oenobiol ? je crois anti-chute de cheveux. Il plonge sa cuiller là-dedans et je me demande si se n’est pas de la confiture? Puis je dis: Il va envelopper le pot dans une serviette. Chose faite. Il enveloppe le pot dans une serviette en papier elt le glisse dans sa poche Je suis un devin. Bref. Deux filles arrivent. Deux pôles opposés. Une petite ronde, gaie et sensuelle avec un noeud rose dans les cheveux, et une jupe courte  « risquée » dirais-je. L’autre, osseuse , genre sainte et qui ne boit que de la tisane. C’est amusant.

On marche un peu. Il fait bon. J’ai plutôt envie de rentrer. Un taxi qui dit être honoré de transporté R. Er moi je ne compte pas lui dis-je.!!!!

Il y a un incendie rue du Bac, embouteillages. On s’en fiche.

Creuvée et sushis à la maison.

7h27

Annulé le tennis/ Mal de dos.

Envie de sapins de respirer, de mer , de n’importe quoi qui ne soit pas la rue. ( Hier les roumains me sont tombés dessus-serrage de main etc.)Ils ont « habité » très longtemps devant la porte du supermarché ( avec sa soufflerie chaude) . En ce moment la place est prise par un mec qui s’est fait une sorte de cabane assez degueu je dois dire, avec séchage de chaussettes etc….

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Les Ménines sont des cruches

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Je deteste perdre mes lunettes.

Je deteste les lunettes.

J’ai perdu mes lunettes.

Et moi qui vais à Madrid rendre visite aux Ménines, je rêve où ces sottes rappliquent à Paris?Ca va être blindé. Vernissage Mardi prochain / 20h pour moi qui suis sur la liste des pas beautiful!!!

( A Madrid c’est déplorable le fait qu’il n’y ait plus de banc pour s’assoir et contempler. Mais il est vrai que ce genre d’objet devient inutile/franchement inutile/ vue la vitesse à laquelle les visiteurs circulent.) On devrait inventer des musées 2, comme Lascaux 2 avec des photocopies et des diapos ( pardon pour ce racisme culturel, mais ils n’y verraient que du feu ) et bien sûr de la musique et des parfums .Les gens seraient transportés dans des petits wagons colorés et guidés par des artistes en costume ( Velasquez lui même etc…) ou par des candidats au Jihad جهاد!!!Had! had! had!

Et les vrais musées me seraient exclusivement réservés. A moi.

 

Velours noir à Galliera

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C’était très agréable de déjeuner avec E. dans sa cellule pourrait on dire. Il me parle d’auteurs dont je n’ai jamais entendu parler pendant que je bois son délicieux thé japonais.Tout est paisible, et je suis bien installée avec une bonne couverture sur les genoux ( R. s’est trompé d’un jour dans sa météo et me voilà en short un peu juste pour la saison ).  « Le véritable psychologue du siècle, se disait Durtal, ce n’est pas leur Stendhal, mais bien cet étonnant Hello dont l’inexpugnable insuccès tient du prodige. » ( Là-bas, Huysmans )

Il a vraiment une drôle de tête Ernest Hello.

Repassée rapidement à la maison et direction Galliera où je retrouve Alice pour l’expo Lanvin. En attendant j’observe une grande fille genre mannequin, qui s’observe elle-même d’ailleurs et se fait photographier avec ses lunettes miroirs près de la limousine noir. « Pfffff », me dis-je en l’oubliant immédiatement. L’exposition est sublime. Ca donne envie de faire des costumes, de broder, d’assembler.Mais on est dans le noir et les miroirs. Je crois que je n’ai jamais vu des costumes sans que des reproches puissent être faits. L’expo Grès au Musée Zadkine ( c’était là? )

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 Ce qui est très bizarre c’est que les robes semblent faites pour des géantes. Oui, des géantes, car malgré leur présentation un peu en hauteur, sin on imagine cela à hauteur normale et bien, ce sont des super grandes femmes qu’on voit dans ces merveilles brodées.

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Un verre au Palais de Tokyo. Une fille me fait signe. Je pointe mon doigt sur mon sternum avec une expression point d’interrogation pour demander si c’est à moi qu’elle s’adresse. Oui. Elle articule de loin:  » On est aux beaux-arts. » Alice me racontes des histoires tristes et gaies. Des histoires de certaines de ses amies méchantes autant que sottes.  Je lui propose de m’accompagner chez Anne et P.dont le pavé de 800 pages sur Bacchus vient de sortir. Je discute avec A.L. etc… Mais pour moi le plus important de la soirée c’est ce que me dit A2G bien sûr.

Je fais bien honneur à Bacchus qui nous réunit, m’amuse avec B. et B en leur disant des âneries. repars en sifflotant. Ce qui est honteux c’est que ce matin, malgré la quantité non négligeable de vin blanc que j’ai absorbé, je gagne ou tennis et cours comme un lapin. Paf, paf.

Temps magnifique. En partant je croise sur les bancs et sur le trottoir des gens qui n’ont pas fini leur nuit. Scène misérable de séchage d’oripeaux, ou de rafistolage de chaussure… Un type en manteau me demande de l’argent et je lui passe deux euros. Il me dit qu’il en voudrait plutôt 3 parce qu’il a envie d’un croissant. Je lui réponds qu’il exagère, mais je ris et finalement j’ajoute les 1 euro. Il me dit où il traine et son nom/ je suis connu tu demandes/ sans doute au cas où je veuille créer un petit rituel de don , et quand je lui demande où il habite, il me répond d’entre ses quelques dents encore plantées, qu’il a un très grand appartement est qu’il est milliardaire. Je lui dis que je comprends vu ce que je viens de lui donner. Nous rions et il disparait de ma vie, comme la pépé de Galliera avec ses lunettes en miroir.

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Je retrouve cette photo de 2007 à la Bastide du Roy/ Antibes. Chambre de J.Lanvin où j’ai dormi

Et maintenant Bad lieutenant.

Non. Nosferatu de Herzog mais zut Allemand non sous-titré. Ca a son charme.

Rêve

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Berk. Je regardais ma main et y voyais une petite tache noire. J’ai pressé et aperçu un microscopique pince de crabe puis deux moucherons petits petits se sont envolés et posés sur la veste à carreaux de quelqu’un qui était mon frère. J’ai caché quelque chose dans un panier mais quoi? C’est un supplice de ne pas trouver. Une fuite en voiture ( la voiture est pleine et j’ai un bébé sur les genoux ). Deux très très vieilles personnes posées devant un mur. Un chemin, un village, un chateau, le soir tombe. la montagne. La maison vide . Quelqu’un en haut? Qui? Non c’est normal c’est madame B. Ouf.

De quoi rêverait -on si on avait passé son enfance dans une pièce blanche. Heu…

Fatigant

EN PASSANT

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Je ne sais pas pourquoi j’aime bien cette photo des étudiants  C. et A   que j’ai faite au moment où j’ai eu ce flash des époux étrusques:

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J’aime ces sourires, ce moment où il ne se passe pas grand chose. Moi je suis en face, en train de regarder le travail de je ne sais qui et les aperçois. Depuis je me dis que cette image les concernera davantage dans 30 ans quand chacun sera devenu ce qu’il est déjà. Quand les terres cuites de Cerveteri ne seront peut-être plus qu’un tas de poussière parce que des gros abrutis ignorants les auront brisées.

 

 » LA MORT DANS LES YEUX « 

 

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C’est vraiment bien JP Vernant. Je je savais, ce n’est pas nouveau mais c’est vraiment bien, et épouvantablement compliqué ces histoires de Dieux et Divinités qui lorsqu’ils sont parqués dans des dictionnaires de Mythologie se tiennent à peu près tranquilles, mais libérés Haïe Haïe. Subtiles nuances et particularités, doubles, miroirs, travestissements, rites de passage. Artemise est bien plus que je ne pensais ( une sorte de Diane Chasseresse flanquée d’Acteon ). Non. Elle opère aux confins du monde entre territoire des hommes et vie sauvage. Elle veille sur les enfants jusqu’à la puberté. Et bien d’autres choses encore. Des histoires de masque et de mort, de regards et d’effroi. C’est simplement magnifique. Le passage concernant les cheveux des jeunes guerriers et des jeunes femmes aussi est passionnant.

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Je me demandais si je lisais cela parce que j’avais utilisé une image de Gorgô, ou si j’avais utilisé l’image parce que… La version un est la bonne. Bien souvent les choses s’effectuent dans ce sens. Une image ( re) surgit/ Souvenir ou photocopie / s’impose, devient le centre de la peinture puis, s’éteint peu à peu, disparait d’elle même / pas souvent/ mais disparait comme un échafaudage que l’on devrait ranger car il est devenu inutile. Hum.

Parfois c’est le contraire qui se passe. C’est ce qu’il y a de plus plaisant, cette sorte de sacrifice / Tuer une forme, un motif/ qui serait la garantie d’une plus certaine réussite. Tout cela ne sont que des mots et lorsque l’on a la peinture face à soi= misère!!! Recouvrir, enlever… Parfois on regrette d’avoir ainsi tout détruit. Mais on ne savait pas qu’il en serait ainsi, que tout s’écroulerait et que des ruines ne naitrait rien du tout.

Je repense à la bibliothèque de Beaubourg où j’allais autrefois ( j’y suis retournée la semaine dernière-j’adore ) tous les soirs et y avais découvert le fameux bouclier d’Achille et aussi Hésiode.

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