Le grand Livide

Je lorgnais le livre de mon voisin de métro et j’ai vu écrit «  The great Livide ». Ce qui m’a beaucoup plu. Peut être ai-je mal lu d’ailleurs Le livre était annoté et assez crado je dois dire. J’ai eu aussi comme info » Sweat your prayers »/ Bon. Je viens de regarder et c’est un machin de pratique spirituelle. C’est nul. Enfin je n’en sais rien mais on passe.

J’avais été catastrophée par A. avant hier qui ne pouvait plus parler. Alors que j’achète du sucre en poudre mon téléphone sonne et c’est elle. Et elle parle comme vous et moi. Je n’en revenais pas. C’est dingue. Je n’ai pas vu à quoi ça ressemble mais ce doit être une languette que l’on se met dans le gosier et qui doit je ne sais pas quoi. Ca marche super bien. Au téléphone pas de problème. Ouf. J’ai été contente toute la journée. Tennis ce matin. J’ai super mal au pied droit et pour démarrer c’est douloureux. Pénible ce matin car un père «  entraînait «  sa fillette. N’arrêtait pas de l’engueuler, de parler/ fait ci, plie, démarre /. Un enfer. La gosse était toute fine et puissante. Qu’ils sont cons ces parents qui se mêlent de tout et placent leur rêve sur ces pauvres enfants. J’avais envie de lui dire de la fermer à cet abruti.

Petite sieste et RV au Flore à 17h pour le boulot. On va en haut, ce n’est pas terrible en haut mais il y a vraiment trop de bruit en bas. On parle pendant 2 h en buvant nos citrons pressés. . J’aime bien la personne. On parle et je me sens à l’aise.

Le texte de P. me plait, celui de CS aussi. Et là je vais regarder ce qu’a transcrit VDC. J’ai fini à regret mon pollar. Passée prendre ma commande de livre chez Julien, croisé Peduzzi et Patrick Bruel ( pas au même endroit ). J. m’a fait visiter les tiroirs de la librairie qui n’ont pas bougé depuis que cette même librairie était la papeterie du Lycée: Taille- crayons, plumes, décalcomanies, papillons Sainte Catherine dorés et Nouvel an, gommes, étiquettes et… Tirages photographiques pornos des années 60. Des garçons et filles s’ébattent dans un décor bourgeois avec rideaux imprimés et vases de feurs. les participants ont de petits loups noirs. C’est ridicule et drôle. Les lycéens d’alors seraient bien surpris.

Papoté ce soir avec A. et sa nouvelle voix.

Ce soir claquée. Livre ( Sade et Goya , je ne sais plus le titre de Stoichita )

 

 

SERIO LUDERE

Hé !!! Il y a un type qui écrit un blog en latin.

Louis A. Waldman historicus artium est, speciatim studiorum italicorum cultor. Docet tam historiam artium quam palaeographiam in Universitate Texana.

C’est drôle. Bon. Le texte de PM est en train de  s’imprimer. : SERIO LUDERE

 

Bon. La journée d’hier , avec son temps magnifique et chaud n’a pas pour autant adouci la réalité. Aller voir A, à Villejuif. Elle ne pourra plus parler ni manger par la bouche. Une heure et demi après être partie d’Argenteuil, je pousse la porte de la chambre. Elle est assise sur son lit. Elle a subi une trachéo ( vive la clope ) et me fait un grand sourire. Je lui dis , enfin je me risque… à lui dire qu’elle dira moins de conneries. Elle rit. Puis elle écrit à toute vitesse sur son ardoise. Il est évident que le pensée avance plus vite qu’une main. « On » parle, je lui montre des photos sur mon iPhone. Je reste une heure puis repars. Si je l’appelle oui c’est un tapotement, non c’est deux. Oh Lala. Quelle merde.

Je passe la soirée comme je peux puis je parle avec un joueur d’echecs pro. Ca me fascine ça.

le courrier s’amoncelle. Ca me saoule.

Hop. Je le lis le texte imprimé

Mon nouveau peintre horrible

Willumsen

Le mot voilà devrait être si  ce n’est censuré !!! contrôlé. Certaines personnes interviewées sur FC sont vraiment lamentables. Le Golem/ Blanc… Deleuze / Blanc . Bien evidemment on peut être peintre sans être chercheur mais quand même.Les pauvres journalistes comme ils ont du mérite parfois. !!! Oh putain.Les artistes ne sont pas toujours très passionnants… Ou manque de simplicité et emberlificotages, ou ignorance. Ca me rappelle la première fois où je fus invitée sur FC, très tôt le matin, dans l’émission de Jean Lebrun. Boris Kochno était mort là, à l’instant et moi, je n’en avais jamais entendu parler. Aïe Aïe, ça commençait mal… On n’en meurt pas mais ce n’est pas glorieux; En plus ce n’était pas faute de ne pas m’interesser aux Ballets Russes!!!!

Bon. Moi c’est reparti.Bronchite out. J’ai en une seule journée, terminé des peintures qui dormaient.retrouvé l’horloge moche. Argenteuil, rouler, labo Janvier, prendre des revues qui trainent. Ca fait sens est la plus moche expression qui existe. Ca fait sens . Berk.

J’aime bien passer à la librairie le Dimanche matin; je commande un Stoichita ( dont je trouve l’Amphitryon très agréable à lire ) et les Songes et discours de Quevedo.

Ai descendu la Rue des Martyrs que je déteste le Dimanche matin. On y vend des jonquilles aujourd’hui et ça sent le printemps. Suis remontée avec dans les oreillles les cris d’un sale gosse et de sa trottinette que je lui aurais volontiers brisée sur la tête : Aramis ( nom d’une pipe)… Aramis est contrarié et sa mère se laisse agripper, cerner, cercler par ce démon blond. Je n’arrive pas à être -comment dire, indulgente. Allez un petit stage chez Dickens et dans les quartiers boueux de Londres, dans le brouillard des siècles passés!! Pain et eau. Pain moisi pour Aramis, affublé de son nom de mousquetaire. Je pouffe de rire toute seule. C’est joli Aramis j’en conviens moi, amie des deux autres. Les vrais!

Bon hier c’était un peu funèbre la cérémonie à Orsay pour le départ de Guy ( qui a réussi à me dire une saloperie dont je ris encore, entre ses dents et alors qu’il saluait je ne sais qui). Shubert au début, je m’en serais passée. Surtout que j’avais une faim de loup. Et sur le programme il était annoncé Debussy. Nom d’un chien me suis-je dis, fuyons devant l’ennemi!!!. Je n’ai rien contre la musique mais là c’était vraiment chiant. Mais de Debussy point n’entendîmes car quand la meute s’est déchainée sur le buffet, c’était foutu. Le pianiste au chomdu!!!

On boit du champagne avec Astrid. Et j’offre un petit four à notre ex-professeur d’Histoire de l’Art, qui est un peu vieux et à l’ouest. Il a du mal à attraper ça dans ses doigts. Je lui fais le coup de l’ancienne élève respectueuse et il est content.

Tous dans ‘la salle des fêtes d’Orsay », peu de perdreaux de l’année. Et beaucoup de gens assis. Discours. Jean Clair en attendant s’est assis près du piano et c’est drôle car tout à l’heure il était en mode repos  sur le fauteuil d’un gardien. Je lui ai dit que s’il essayait de brouiller les cartes, c’était réussi: Pianiste et gardien. Quel avenir tout tracé !!! me dit-il. Sa femme est très sympa. Et lui dans sa bougonnerie aussi. Blistène me raconte une histoire à l’oreille avant d’aller parler. Paini, suit et un jeune conservateur qui dit que Guy c’est comme le pot au feu. Ca déborde mais qu’est ce que c’est bon. Tout le monde a noté son génie ( c’est vrai )  son caractère atroce ( c’est vrai ) son caractère intempestif ( c’est vrai )  sa drôlerie ( c’est vrai ). Mais ces cérémonies nous font nous approcher de l’allée centrale si je puis dire. Ca commence à flairer l’encens et je n’aime pas ça.

Filé chez MM où MT et les enfants discutaient. Retour casa. lecture . Et excellente nuit.

Donc: Le plus important est que je me suis entichée de Willumsen, découvert hier !!! peintre danois HORRIBLE et monstrueux dont je découvre cette drôle de chose indigeste à mourir. J’adore, j’adore .: Mêler la peinture à des machins en cuivre peint, ça me parle !!! On pense à Gauguin bien sûr

Hier était noté que Guy avait donné leur place aux Nabis ( c’est vrai ) et je me souviens à Rome, alors que je lui disais mon horreur des Puvis de Chavanne du Musée d’Amiens ( que je voyais enfant ), comment il m’expliqua tout ça. Son influence, son importance. Moralité , l’ignorance n’est pas une force ( comme on croirait parfois en entendant l’arrogance de certains et certaines. Non? )

Regardez en bas du tableau on dirait des pixels!. Il faisait aussi des photos.

Willumsen

Il fait beau !!! Yesse. J’irais bien au cinéma ce soir. Je dois passer voir Anne et j’ai sans doute RV avec la galerie de Berlin. Il faut que je regarde ça. Bon .

J’ai commencé une deuxième grande peinture noire ornementale et voici que revient ( ou arrive ) mon intérêt pour les Caprices de Goya. Je vois d’ailleurs que mon nouvel ami Willumsen s’en est inspiré

Ouf

Encore un peu fatiguée mais on dirait que c’est terminé cette saleté de bronchite.

Bibliothèque avec BA

Dessins du portail

10 dessins pendant la bronchite

je baille.

Ce soir Trintignant à Pleyel

IL FAUT…

… SE SECOUER

DELPRAT…

et je reçois ç en écrivant et je ris…

“Quand elle tire sur une mèche de cheveux on a l’impression qu’ils vont se détacher du crâne ?”

36°5 LE SOIR

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Ce soir, suis passée à mon QG. Nom d’une pipe, de la purée-j’en veux. BB est arrivé égal à lui même-comme un croque mort- mais il perd la boule ce soir. Il parle et parle et mélange tout.  Je crois qu’il a de la fièvre. L’obsession de sa famille royale, de son titre, de Fauchon, des esprits, de la mort et des chiens de chasse. L’argent, le prix des choses, le milieu, les bals et les robes…Son compagnon mort cet été. Comme me dit DD il n’est pas allé au cimetière. C’est pour ça. là-bas il doit parler à la tombe. Si je pense à moi seule je me dis que ce serait une belle scène à filmer.   Il raconte une minestrone pas possible où se mêlent avocats, titres, curés usurpateurs,( pourquoi dit on Monseigneur à un ecclésiastique alors que c’est lui le Monseigneur ) paranoïa, Belgique , mère que l’on veut frapper, mère qui frappe, bétail à soigner. DD en pleure de rire ou de lassitude et moi j’avoue que ce soir c’est pénible. On discute avec deux personnes qui sont venues pour «  le salon ». Misère le mec bégaie. On ne peut imaginer ce dialogue que dans un mauvais Chevallier et Laspales. ( Qui me font rire et je n’en ai pas honte ) A l’époque je trouvais accablants « les frères ennemis « , mais Teddy a disparu, est mort on ne sait pas, on ne sait comment ni où… On se disait qu’il avait tout largué et c’était enfui? C’était vraiment un type extra. Bref. Ce qui me manque aussi, c’est de ne plus avoir les histoires de R. Je lui aurais parlé de Degrelle dont je ne sais rien, il m’aurait peint le paysage et tout dit. Raconté Hergé, raconté l’autre versant de Tintin. Idem lorsque je vois des acteurs que je ne connais pas. Il avait la bio de chacun et en principe, une histoire croustillante. Quelle mémoire.

Bref alors pour le chambrer je demande à BB s’il est allé au salon de l’agriculture. Il répond évidemment que «  ce n’est pas son monde «  !!!!.

Envie de ne rien faire et j’ai cependant dessiné hier. Toussé beaucoup cette nuit. C’est fatigant. Rangement des disques durs.

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Marco à droite et Leon Degrelle ( “Tintin c’est moi….”) au centre

Marco D. est mort. Il avait entre autres réalisé une série de documentaires ” Il Nazismo Esoterico » que je regarderai plus tard. Je me souviens de lui, de notre rencontre à la Villa Medicis. J’avais adoré son coté voiture de sport décapotable et Dolce vita. Il devait pas mal y aller sur la cocaine, m’en avait proposé et je me revois, commençant à sniffer ça et subitement me moucher , de peur d’une allergie dont j’ai toujours eu le secret. Donc me voici blanchie. On a roulé une fois à toute blinde jusqu’à la mer où des amis de jeunesse dorée l’attendaient. Je me sentais un peu cruche, parlant mal Italien à ce moment là ( et ce serait pareil aujourd’hui ) Il vivait je crois près de la Machine à écrire dans une petite rue à droite. Ca me fait de la peine, je ne l’ai jamais beaucoup revu et c’est AM qui me donnait de ses nouvelles car je crois qu’elle était la femme de sa vie au fond. Il était devenu un peu moche mais je préfère garder le souvenir d’une gentillesse mêlée d’arrogance, d’un grand charme, d’une folie bizarre. Il m’avait offert Aurora Consurgens dont j’ai curieusement parlé Mardi à une étudiante. Je me demandais ce qu’était ce livre. je me suis davantage intéressée à la symbolique Alchimique par la suite avec « les Noces alchimiques du chevalier de Rose-Croix” et Jung etc.. C’est un peu ennuyeux ces trucs mais c’est amusant de voir les lions, les homoncules, les vases, le Nigredo Melanosis, Saturne et j’en passe. l’Ourobouros sans doute, les Gémeaux.

Finalement C. A changé le titre de son texte et je préfère. C’est : “L’Univers est la cendre d’un Dieu Mort “

De n’avoir RIEn fait hier me donne envie de continuer ce rien, de lire, de somnoler. Totalement creuvée. Bouillon et thym. Thym et Bouillon. Chaud et froid.

 

FIEVRE du Mercredi

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Je ne sais pas où j’en étais. Au vernissage à la Maison Rouge? Un monde dingue et pas mis un pied plus loin que l’endroit où on peut boire un verre. Non. Non. J’irai tranquillement. Ensuite, au Divan, la soirée Marie-France. Mais zut je dois partir à 7h le lendemain donc je suis un peu sérieuse. Pas assez et le réveil est un peu pénible. Rouler . Rouler. Kiki Picasso parle et moi je tousse comme une bête, ayant passé ma journée au lit à lire et dormir. En même temps c’est assez délicieux. Mais c’était mieux quand je n’étais pas seule et que R. ouvrait doucement la porte pour savoir si ça allait mieux, si je voulais que vienne le médecin-c’est plus prudent. Du coup , j’ai fait comme s’il me grondait et j’ai appelé Jean-Charles pour qu’il vienne voir si je dois prendre des médocs. Oh putain je réalise que la fille assez désagréable et qui me demandait pourquoi j’avais un ticket gratuit pour boire un verre, qui me l’avait donné, est-ce que j’étais dans l’expo, pourquoi alors j’avais ce ticket si j’étais pas dans l’expo et elle si- est O.C de Bazooka. Ben mon vieux. Je dois claironner ça à CR qui va rire. Faut pas vieillir.

Bon, c’était rapide ce passage à l’école. Difficile comme maintenant d’y être sans R. Mais c’était magnifique et j’étais contente de voir E, P et A. et CM m’accompagnait pour le boulot et elle était contente. On a vu Paul, et Jane et la famille des Granges. C’est beau de voir la nature même si c’est bêbête de le dire. La vue depuis Montarcher toujours magnifique. Bon. Retour Dimanche. Le retour est long. C’est long. Le soir je fais quoi. J’annule le theatre car je sens que je commence à tousser. J’annule aussi ce soir, zut, et j’annule demain Judith Magre .

RV à la galerie Lundi, puis B. On est fatigués et on ne fait rien de bon. Je commence à flipper. Le lendemain Beaux-arts. J’y arrive à 9h. Pourquoi je n’en sais rien. Je prends des bouquins à la bibliothèque fermée à cette heure ci c’est extra d’y être. Je prends Kantor, Kentridge, Godart le livre de Beaubourg en 2006, sais plus. Il y a des étudiants qui ne regardent rien, d’autres qui bouffent tout. Il y a ceux qui n’ont pas confiance et je le sens. Tanpis. Dommage.

J’ai l’impression que ça va mieux là. Demain je travaillerai ici. Je dessinerai la grille et commencerai à mettre sur un disque les trucs pour la monographie.

Le texte de C est bien. Ca me va. Dimanche RV avec la galerie de Berlin qui veut me voir avant le RV de Lundi. Mais j’avais oublié qu’on avait rendez vous Lundi. Ah nan c’est celui d’après quelle cruche;

Les Beaux-arts veulent inviter ES. Quand même le directeur pourrait m’en parler directement et prendre son téléphone. Je trouve assez jouissif que Edith Scob ne veuille être interviewée que  par moi dans ces circonstances de « conférences extraordinaires “. Ca me fait rigoler.C’est avec moi ou pas . Hahahah. C’est bon ça. C’est extraordinaire. Elle n’en a rien à foutre des honneurs et de l’amphi du même nom. CA ne la fait pas rire. Bon.

Je reviens plus haut. Cette saucisse d’herbe m’a semblé délicieuse. Elle l’était et ce qui était drôle aussi c’est la photo d’une vieille dame à qui on a mis les lunettes offertes à C.

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J’aime bien les éditions des beaux arts, des petits livres noirs très jolis.

Hier à Orsay remise de la légion d’honneur à G que j’appelle mon petit caramel médaillé. Juppé lui remet le machin. Il est élégant mais Guy bien plus drôle. Juppé à l’air sympa, da femme est classe mais bazar comme il parle. Ca sent pas le prolo !!! Fabius, Toubon qui a pris un drôle de visage comme si ça rétrécissait au milieu, Foucard notre prof d’histoire de l’art, vouté et esseulé, Jean Clair élégant et distant. Sa femme sympa. Bon ben c’est pas du perdreau de l’année tout ça ma fille. Ben toi non plus dit une voix. Mais moi c’est pas pareil.  Robert Carsen, Veronique Colucci avec qui on fait des photos souvenir, et j’ai filé à l’anglaise car j’avais chaud froid. La suite le 11.

Bon.

C’était hard hier en rentrant et en allumant France Culture dans la cuisine, de tomber sur la voix de R. Brrrrr

Martyr

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J’etais tres curieuse du film de Scorsese. Surtout que E. m’avait souvent parlé du Japon et de l’incroyable foi necessaire à ces aventures où la mise à mort était assurée.

Je me suis beaucoup ennuyée et je n’ai pas cru en grand chose, trouvant des scènes risibles presque. Les acteurs Japonais ou jouant les Japonais , excessifs. J’ai même failli partir avant la fin. Suis très déçue.

Vert et rose et anges et ailes et mains coupées

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Zut , tout s’est effacé et pas de sauvegarde. Bon. Je recommence.

Ce matin après le délicieux petit déjeuner de l’hôtel ( dans la salle bien refaite avec un joli plancher et de grandes surfaces blanches d’un papier peint ornementé de motifs 18 ème, dont le Monsieur costume 3 pièces est très fier.) Je lui dis à ce propos que l’an prochain je viendrai tagger ses belles surfaces immaculées s’il est d’accord. Nous choisirons la couleur ensemble . Donc ici pas un distributeur de café ou thé mais le Monsieur costume 3 pièces noir- porte t’il autre chose -nous sert. Pas de tranches de cake aux fruits confits sous cellophane, pas d’oeufs brouillés qui se battent sous une cloche douteuse. Je n’en prends pas mais les trois gâteaux ( chocolat poire, gianduia, et citron ) semblent ” casareccio” et très bons. Je préfère les trucs salés. Un peu de fromage, ( il y a un gros pain de campagne recouvert en partie d’un linge blanc et on en coupe soi-même une belle tranche), ( à ce propos, j’aime beaucoup le fait que l’on dise belle ou beau dans la langue italienne. Un bel caffé ou una bella botiglia de quelque chose, un beau plat de rigatoni etc…)   et aussi une coupe de yaourt avec du miel. Direction les Offices. En face il y a une belle librairie. Nous nous donnons rendez-vous sur la terrasse . Je flâne, retrouve avec plaisir avant l’entrée les bustes peu avantageux des Medicis: Laurent, isolé avec sa mâchoire inférieure plutôt large et ses longs cheveux filasse , séparés au milieu. Il n’a pas l’air commode, il fronce les sourcils.

Mais la première photo que j’ai prise est une surface de marbre noir, lie de vin et beige. Des tout petits points et des morceaux plus larges.

Ensuite il y a cet espèce de cardinal très laid , représenté de profil. Cheveux longs, nez plongeant et proéminent, bouche tombante et lèvre inférieure lourde et molle. On dirait qu’il cache de la nourriture dans ses joues comme un hamster. Mais son nom? Je ne vois écrit que cela: Io Gasto Medices MDE hic gemmas antiquae caelaturae CCC et opera ex aere per multa vateris novique artificii museo donum dedit madiceisque monumentis par antonium franciscum gorium interpretandis vulgandis consilia rem auspicia consulit.  Que je traduirais par….

Mais c’est peut-être Leopoldus..

Mon préféré est le jeune homme  au grand nez, à la figure de marbre caput mortuum. Tête posée sur une fraise impeccable. Il tourne légèrement la tête vers la gauche et ce qui nous regarde c’est le masque monstrueux aux sorcils immenses et à la bouche grande ouverte sur son armure. Des petites gueules de Lion aussi gueules ouvertes et des motifs. Putti à peine en relief, croix, végétaux. Je l’ai déjà photographié l’an dernier et il me plait toujours autant. Je ne sais pas pour quelle raison. Une certaine tristesse et pas de ruse dans ses yeux mais l’observation de ce qui se passe.

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Je me retrouve devant Domenico Veneziano et regarde le vert et le rose puis Lippi et ses anges tout bleus.  Je photographie des petits points dorés qui donnent l’impression d’un mouvement, d’une nuée? C’est splendide . et Là à gauche de la vierge sous les nuages allongés aux formes étranges, on dirait un corps et des jambes qui sortent d’un pied. c’est bizarre. Ce sont des racines molles, ou je ne sais quoi brunâtre.

Puis arrive la Thébaïde et ses constructions fortes ici et là. Je saute chez Botticelli ou tout au moins ce que je peux en voir. Ce qui est bien c’est que les gens ne regardent pas vraiment et ne s’éternisent pas. Ils photographient comme des dingues sans même prendre le temps de cadrer quoi que ce soit. Comme ça dans le mouvement, ils attrapent au vol une oeuvre dont ils ne savent rien.

Les fleurs roses et bleu-pâle et verdâtres . Je sais mieux faire ces couleurs que les décrire. C’est dur de décrire des couleurs. Et puis je ne connais pas les noms de fleurs. En bas à droite de la naissance de Venus, il y a des petit traits d’or, des croissants plus exactement. Il y a des vagues  sous le coquillage et c’est là où l’on ressent vraiment la main, on la voit. Je vois sa main en train de peindre ses traits ondulés, je le vois en train d’enlever sur le pinceau le surplus de peinture.

Ghirlandaio. les gants et la pierre précieuse sur le dessus. 1529. mais est ce qu’il s’agit de gants? On ne dirait pas. des gants transparents? Des gants de voile? Oui.

Hugo Van der Goes: le monstre aux grandes dents près de l’enfant en prière. Elle ne le voit pas posé sur la traine de la femme agenouillée elle aussi.

Cette fois-ci je ne  photographie pas les grotesques des plafonds. Je me contente de regarder mon amie la souris qui est contente de me revoir et ondule sa longue queue sur un escalier  peint d’un trait.Poissons, papillons, torches, ânes. Tout cela fait tourner la tête. des oiseaux, des figures aux jambes écartées, des personnages ailés. Ca bouge au-dessus de nos têtes.

Je retrouve des notes prises sur la terrasse au soleil en attendant MT. Il s’agit de Bouvard et Pécuchet et du Museum. J’aimerais bien le reconstituer ou l’inventer plutôt. Ce serait drôle pour l’expo de C. J’ai noté aussi les changements que je veux apporter aux cours des BA. Actuellement , matin et après midi c’est la même chose. L’an prochain,” les Explorateurs » sera le cours au Fonds Maciet et dans les collections, avec le dessin d’après les albums et l’observation de documents dans les collections. Il faut que j’en parle à AMG. “Les inventeurs « , sera en fait plus basé sur la video, la mise en scène etc… Ce qui n’est pas exclusivement dessin mais avec quand même le fonds Maciet une fois par mois.

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Giovanni da Ponte

Après on saute à L’Accademia, le lendemain. Ils ont toujours de belles expositions temporaires et là c’est Giovanni da Ponte. Magnifique. Des ors, des nuages accrochés aux pieds des anges. Jaune de Naples, orange, rouge sang, faux-marbres, rose, vert… ( Plus tard le chiostro verde d’Uccello: «  A sugo d’erbe e terra verde ) parfois des sangliers gueule ouverte et des pierres bizarres.

J’achète quatre mains en plastique. J’ignore absolument pourquoi.

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Plus tard.

Qui stanno les ossa di TR, nativa Francese. 

Isabelle Marguerite Hedwige de Garriod/ 25 octobre 1851/ 4h 35 du matin/ âgée de 15 ans.

 Par contre ma visite aux jardins Boboli a été trop courte et je n’ai pas retrouvé les ensembles sculptés des jeunes garçons aux yeux bandés. Le giocco del saccomazzone.

Ca a l’air pas mal la Villa Caruso d’ailleurs. Bon. Alors pas de Giocco della Pentolaccia, pas d’allée des cyprès. Grotte Buontalenti fermée. D’ailleurs, ces jardins, ces iles, il faut les visiter à 8h30, à l’ouverture. C’est trop beau de s’y promener tranquillement. En plus il y a plein d’espèces d’oiseaux.

La salade  aux petits artichauds et au parmesan. La minestrone de chez Alfredo avec une ou deux cuillerées de parmesan. Miam. Et nos repas le soir, Aux artistes. ( Ca me change !!!) On rit, et c’est bon. Vin blanc frizzante del Veneto. Et que des familles italiennes. Zéro touristes. Et la pasta aux fleurs de courgettes? Hein? C’est bon ça.

Un verre dans les anciennes prisons transformées en appartements. Un peu de pluie mais beaucoup de beau temps. Quel délice le soleil.  Filmer les vitrines de chez Prada, avec les animations ( poissons, poulpes etc qui nagent et que l’on aperçoit par un hublot …)

Tout cela était parfait même si Florence est loin d’être ma ville. J’adore y visiter églises et musées mais y vivre ou y passer plus de 4 jours ne m’intéresse pas plus que ça.

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Trop contente

 

….D’être dans ma petite chambre ” singola” avec la terrasse sur laquelle j’ai sommeillé tout à l’heure. Hier soir  la soirée aux Bouffes du Nord ( Depardieu Barbara) était formidable. SB M’avait trouvé une place géniale au troisième rang. JR , Jean , est arrivé doucement: allure naturelle, grand et long manteau gris, pantalon d’un beau velours et d’un non moins beau rouge. Canne. Cheveux blancs et assez longs. Un vieux Monsieur à présenr, beau mais fragile. Plus tard il restera assez longtemps dans la loge avec Bulle Ogier. Puis il éclatera de rire en partant. Je n’ai pas osé le saluer de peur de lui Faire penser à la mort, vu qu’il est plus âgé que R. Je croise CA et C. On entre dans la loge. Je reste en retrait puis dis alors qu’il est tourné: G? Oui répond il?

-Je suis la veuve Dumas et on a beaucoup aimé.

Il m’a dit un mot très gentil. Pas deux et m’a embrassée.

-Au revoir chérie.

Bon. Florence. L’absolu regal d’être avec un livre, de manger sur un cube de bois une foccaccia, puis de prendre sur la place du marché 2 cappucci, le deuxième étant supérieur au premier( la mousse du second, compacte et délicieuse) attraper la Reppublica et regarder les photos, puis lire l’expo de la Laurentina. Retour hôtel après ce délicieux moment digne de ” Chambre avec vue” au cimetière des Anglais qui aurait inspiré Boeklin pour l’île des morts. Je croyais qu’il y était enterré. Mais non. Je n’ai pas bien compris car il y a un Boecklin.Ce que j’aime en lisant ces noms Anglais , c’est le parfum triste d’un “grand tour” achevé plus tôt quecprévu. Une aventure gaie et pleine de projets sui se termine en phtisie à Firenze Bref. Chambre 24. Terrasse au soleil. M’endormir ensuite sur le lit de ma “cellule”. MT qui a pris l’avion plus tard me réveille. On part. Musee étrusque qui démarre plus que mal. Horrible parcours ringard fait d’agrandissements photographiques hideux, de mises en scène absurdes ( des guerriers en plexi avec juste le heaume en bronze  et sous une bâche imprimée. Des fausses pierres aussi en papier peint. )Bref de quoi rebrousser chemin. Soudain on change d’espace, voici de magîfiques vitrines avec des petits bronzes, des cratères, des lions, des ” kouros” je cherchais le mot. Des fibules minuscules, des camées époustouflants. Puis voici l’egypte sombre, les bandelettes de lin et des écritures magiques, du natron sans doute, des chaussettes pour les morts, des bonnets pour les morts, des masques aux grands yeux ouverts oú plutot vides,pour les morts: enfants cet adultes, chats et oiseaux, des sarcophages encore et encore et personne dans ce musée sans fin et vieillot.

Promenade . La lumière dans la nuit est rare. La Signoria HO! Et pour le diner notre habituelle trattoria ! On rit et on rit.

Hi-han

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Bon ben je sais pas quoi écrire.

Notes iphone

Sarpedon w blake

Ellen terry en lady macbeth sargent

James tissot holiday 

Ce quil y a de mieux ds ce tableau c’est un pommier( la renaissance de venus walter crane

Dire des choses belles et fausses est le véritable

 but de l’art

Frederick hollyer

Sarony photographe

Tomas saraceno araignees

Cordes a proverbes congo

Poids de fil a plomb egypte

Poids de marché. Birmanie

Masque romain

Carte d navigation des iles marshall

Deligny l’arachneen

Ugo rondinone diary of clouds

Charles plumier

Jean le roy de la boissiere

Justus dahinden

La sibylle de cumes

Envoyé de mon iPhone, je vous prie d’excuser les fautes de frappe.

Sur les rapides et dans la tempête

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Semaine de turbulences, de cauchemars et de larmes. Etrange. Cette tristesse ne m’a pas quittée que je sois en train de lire, faire, et dire parfois .Ca y est le fleuve est calme. Cet horrible oiseau a  planté son bec sous mon poignet et cela active un flot de sang qui s’écoule puis s’arrête net.

Je découvre R  à plat ventre dans la neige comme Robert Walser, la Villa medicis ressemble à un hotel à Florence, mais avec le jardin des bureaux du directeur aux beaux-arts. la salle à manger d’Amiens est collée à un autre endroit. Ma voiture est garée sous une autre. Nous sommes dans la montagnes. Tout est mélangé. L’ascenseur  au lieu de s’arrêter à mon étage m’amène à une situation que je ne peux éviter. Une sorte de train fantôme dédié à Monsu Desiderio, plein de feu et de flammes d’orange vif. Je me replie sur moi-même pour ne pas passer entre les volcans, voir leur eruption ( comme Pline qui a dû paniquer sa race mine de rien, quand le Vesuve s’est reveillé ). Bon. La plaie du bec d’oiseau ne s’est pas infectée et je n’ai pas voulu mettre de bandage pour que l’on ne soupçonne pas une tentative de suicide. Bref je ne pouvais pas me détacher de ce cauchemar où R. m’ignorait totalement dans un appartement près de la clinique d’Aubervilliers tout en mosaïque vertes et moches. A 3h du matin, je décide d’allumer tant j’en ai marre de cette impossibilité d’arrêter les rêves mauvais. Télécommande hop: Un film commence Chouette. Avec Joan Fontaine , chouette. Born to be bad ( La femme aux maléfices de Nicholas Ray ). me suis endormie pour être d’attaque le lendemain au RV chez Laurel Parker.

Quand on arrive avenue de France en sortant du métro, ou peut imaginer que la mer est au bout, qu’il y a du vent, des mouettes. Ensuite Argenteuil pour l’après midi et retour piteux dans le noir, le long des voies ferrées ( je mets ça, c’est vrai et ça fait ambiance dramatique.).

Bon. en avant.

Disparition de JF Duffau, notre ami des Beaux-arts. Curieusement je n’ai pas grand chose à en dire et pas tant de souvenirs que ça. C’est étrange. C’est plutôt une époque , un moment et je n’ai pas beaucoup de nostalgie même si on a beaucoup ri, beaucoup déconné. César etc… Ce qui est bien c’est de savoir vivants les amis même si on ne se voit pas beaucoup. Je préviens les Beaux-arts qui du coup me préviennent. C’est gentil.

Hier ça allait mieux et malgré de rêves encore je n’avais plus ces sortes de vertiges ou d’impression de flotter. Et plus cette sensation de faim permanente mais pas possible de manger. On s’en fiche.

J’ai regardé Aragon parler de Godard, lu l’article de Dopa sur les collages de Godard.

Mardi , ce que j’ai oublié de dire c’est que j’ai regardé au fonds Maciet un magnifique et géant livre avec des gravures de Hogarth. Alors que ce n’était pas la fête, j’étais aux anges et j’ai demandé une loupe et les étudiants s’effaçaient dans mon dos.

Suis retournée aux A. Je vois BB arriver comme d’habitude. Au loin il traverse. Sa silhouette noire, son chapeau un peu melon font penser à un homme de la City ou a un croque mort élégant. Il me dit «  Bonsoir Mère Citrouille «  et je pouffe de rire. Puis quand je pars je suis le Roi Fenouil. Je l’ai déjà raconté??

Hier il nous a montré le fonctionnement de ses lacets magiques de chaussures vernies et d’autres bagues. Incroyable. Je le filme un peu pour tester. Impeccable il ne change en rien son ton, son attitude. Il me montre la facture des obsèques de X et me dit « c’est normal j’ai fait mettre du satin bleu comme pour Papa et rembourrer pour qu’il soit bien stable, bien confortable. Puis les poignées… Ensuite il demande à M. de changer sa photo d’accueil et c’est un autre portrait de son ami. Il dit d’une personne non pas qu’elle à la voix fine mais une fine voix. Avec C. on rit. On rit aussi du feuilleton Barbes-Bled-velo et du réseau de voleurs . F. se fait passer pour un algérien, qui s’appelle M. et C. change de nom aussi. Pour 20 euros on leur promet la lune mais on explique que le Lundi c’est jour de fauche, puis stock puis marché avant départ «  là-bas ».F dit au gars que c’est pas bon de voler alors que le ramadan approche et que pour un vélo Dieu va lui envoyer une addition salée.

Hier aprem, CR à l’atelier. C’était sympa. moi j’ai pas grand chose à dire de ce que je fais. Je peux raconter des histoires autour. On se marre à la lecture de mes titres. Je continue mes peintures et mes saletés en terre. Coups de fil à A.

En finir vite avec les machins de succession. C’est ce que je souhaite. Message de S.enjoué. Il est en renouveau et “sort  de sa dépression, marche ( lève toi…) , renait et veut en parler avec moi”. Parler de quoi? D’excuses, de regrets?? haha. Moi renaissance ou mort je m’en fous. Je ne veux plus rien entendre. Ni voix , ni rien. C’est indécent. Il eut mieux valu savoir mentir et dire ça quand son père était à l’hosto. N’en parlons même pas et laissons s’embraser le feu de paille de ( encore ) nouvelles résolutions. Berk.

Lettre de Artaud à Hitler

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Je trouve ce ci sur le fB de Ysé .

«Je vous avais montré en 1932 au Café de l’Ider à Berlin, l’un des soirs où nous avons fait connaissance et peu avant que vous ne preniez le pouvoir, les barrages (que j’avais établi sur une carte)…

Je lève aujourd’hui Hitler, les barrages que j’avais mis!

Les parisiens ont besoin de gaz…

Bien entendu cher monsieur, ceci est à peine une invitation: c’est surtout un avertissement.

S’il vous plaît, comme a tout Initié de ne pas en tenir compte ou de faire semblant de ne pas en tenir compte à votre aise. Je me garde. Gardez vous!»…

Bagouses et violettes

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Hier B2B y est allé fort niveau bagouses et parfum violette. Je suis passée 5 mn après le verre d’adieu de Sacha. Et avant si on remonte la journée à l’envers, passage à la galerie ou je trouve avec plaisir Hub et D. Je fais le chien en aboyant et en marchand à 4 pattes. Et je ne vois pas qu’il y a là la directrice de la Fondation Ricard et un collectionneur à qui Guillaume est en train de vendre quelque chose. Je suis impardonnable. Heureusement que les étudiants ne me voient pas en civil parce qu’ils seraient effarés. Je ne les imagine pas en train de faire le chien en cours et je dirais , malheureusement. Ni entrer chez les architectes du quai Malaquais avec comme arme un poulet vivant et agressif. Il s’agissait de leur balancer et de filer dare dare sans regarder ce qui se passe , sans «  demander son reste » au risque de se retrouver à oualpe.

Bon je remonte. Retour d’Argenteuil où on était depuis 9h le matin avec gants et masques pour manipuler des saloperies et faire des essais.

Je me dis que c’est cela qui serait bien comme expo. En fait travailler à la maison Rouge pendant un mois sans préméditation et tout faire sur place, amener quelques trucs. Je remonte et me lève à 7h, un peu de lecture et qu’ai -je fait la veille. Ah oui ( j’écoute sur FC l’anniversaire du centre Pompidou en buvant une espèce de tisane hand-made thym et citron ). Oui . Le matin VDC puis rencontre avec CS. J’aime bien cette personne. J’ai peut-être été une peu bavarde. J’espère ne pas l’avoir saoulée !!!.La voix oui c’est intéressant. Je repensais à celle de Lonsdale, et aussi celle de Leonard Cohen à la fin. Son dernier album je l’ai déjà dit est très beau. Et ce que je suggérais c’est que la voix parfois nous précède vers la mort sans que l’on s’en aperçoive. Plus grave, ou plus faible. Rythmée différemment. Il y a aussi les voix de notre vie, de notre enfance. Celle de la télé :Jean Topart, Denise Glaser et Jean Christophe Averty, celle de Jean Luc Godard, sais pas. Celles qu’on reconnait immédiatement. Les voix de ma famille? J’entends mes tantes, et ma grand-mère avec son accent du midi. J’entends qui? Je ne me suis jamais tellement posé cette question. Madame Derammecourt, celle qu’on appelait « P’tit crème” et qui parlait si vite et celle de l’infirmière de mon père que j’appelais Croc-Blanc avec son accent Picard.

Nicole me racontait la voix de Chaliapine lorsqu’elle était sur ses genoux et moi j’ai maintenant en tête celle de Christopher Lee et son groupe metal. Et voici Peter Lore, et celle nasillarde de Claude François, et celle de Guy Béart que je ne peux entendre et celle de Brel à laquelle je suis allergique. Celle de Piccoli, merveilleuse, celle de Duras, celle si féminine parfois de Depardieu.

Les voix d’outre-tombe !

La voix la plus étrange car absente était celle des Merlin, un frère et une soeur jumeaux dans ma classe, au cours préparatoire de Madame Delprat et qui ne parlaient jamais.  Mon institutrice de mère réussissait à leur arracher  à peine un souffle. Elle avait tout essayé: Les bons points et les punitions. Rien n’y faisait. Un sourire doux et  gêné remplaçait la parole.L’impossibilité du langage, de la voix, de son propre son.  La voix de Dominique D. enfant mongolienne, fille de la couturière, et qui tirait sa langue énorme, trop grande pour sa bouche et  haussait les épaules quand on lui faisait une réflexion.

Je n’aime pas les voix aiguës. La voix de Jean-Louis je l’adore.Celle de Seyrig, celle de Catherine Deneuve. Là une fille parle à la radio: Atroce. Elle doit être habillée en bleu marine avec un col à rayures.

En parlant de voix, j’avais sur le répondeur depuis un mois, un message de Judith Magre, très gentil message.

Et moi ai-je changé l’annonce su répondeur:  Nous ne pouvons vous répondre pour le moment….

Je crois que «  je vais prendre mon après-midi” ( je viens de parler à JD, le plus vieil ami de R et qui était autrefois à la Comédie Française ). Je l’ai vu il y a 40 ans jouer le Cid, je m’en souviens. Ca me semblait quand même un peu bizarre ces sandales et ce ton !!!!… Mais non, c’était Ruy Blas en 1980. Oh je ne sais plus.

Lire. Bailler après le tennis de ce matin où j’ai bien fait d’aller malgré le signes avant coureurs de la grippe. Ca va mieux.

—Non. Je suis  simplement resté allongé dans ma chambre. Cela m’arrive quelquefois. La dernière fois c’était à Berlin, où j’ai gardé la chambre quinze jours sans interruption. Je n’étais pas malade. Seulement quelquefois je n’en peux plus. Il y a plusieurs choses que je ne supporte pas-entre autres ma façon de sourire, et puis cette voix cachectique avec laquelle je m’adresse aux gens. Dis-moi, vous ma supportz, ma voix? moi, elle m’énerve. Ce n’est pas la mienne, c’est comme si quelqu’un d’autre était dissimulé à l’intérieur de mon corps et se mettait à parler. parfois je pense que ma voix pourrait être claire si elle passait pas un autre larynx, pure comme celle d’un ténor. Vous comprenez? Je ne suis pas comme les autres.

Premier amour / Sandor Marai

16h15 j’te crois pas.

“C’est comme si je me sentais plus léger en notant tout sincèrement”

Citizen Kane

Premier amour / Sandor Marai

“Quelque chose m’attire dans l’écriture et me pousse à noter tout ce qui vient au fil de ma plume. ce journal m’apaise. je suis seul et je n’ai rien d’autre à faire. Admettons que j’écrive mes mémoires. A mon âge, chacun peut l’envisager. Il est vrai que dans mon cas, cela risque de tenir en peu de pages. En effet, il ne s’est rien passé dans ma vie. c’est à l’évidence un choix et non pas la « fatalité ». Je ne crois pas à la fatalité. L’homme fabrique lui même sa vie. «  Le premier amour

Après mon coup de blues hier j’ai regardé un truc atroce à la télé. Les Americains qui font des stages de pauvreté. C’est franchement ignoble.

Ce qui est immonde aussi , et je pense que c’est la raison pour laquelle les chaines télé ne montrent que du malheur familial, social ou politique, ce qui est immonde c’est que l’on puisse se dire que «  quand on voit ça » on n’a pas le droit de se plaindre. Donc ferme ton bec. Il y a pire que ton cas. Ce qui est toujours vrai, aussi vrai qu’une conversation au café du coin.

Le temps passe atroce et ça commence à me faire flipper sévèrement. Il y a toujours des RV qui s’ajoutent et m’écartent de l’atelier. Je voudrais passer des journées à lire.Et je me vois en train de mettre à l’eau le kayak avec ma mono palme à l’arrière . Mais hop arrêtons les lamentations. Ce serait de mauvais goût. Fillon est bien dans la merde. Ca me fait sourire tristement ces gens qui ne peuvent pas s’empêcher de s’arranger au mieux, dans une tartufferie parfaite. Je pense / mais cela n’a rien à voir/ car je l’entends à la radio au faux attentat de l’Observatoire en 1959.( Vers minuit trente, la Peugeot 403 du sénateur de la Nièvre, F. Mitterand ancien ministre de l’Intérieur de Pierre Mendès France, fut criblée de sept balles. François Mitterrand, selon sa version, suspecte une petite automobile grise, feux éteints, de le suivre. Voulant vérifier son soupçon, il modifie son parcours et accélère mais il est pris en chasse par ses poursuivants. Voulant mettre fin à cette course poursuite, il arrête brusquement sa 403 bleue au niveau de l’avenue de l’Observatoire pour se garer et sortir. Il n’a que le temps d’ouvrir sa portière et sauter une grille du jardin de l’Observatoire pour se cacher derrière une haie de troènes { HAHAHAH }: de la fenêtre arrière gauche de la voiture grise, sort un pistolet-mitrailleur qui tire une rafale dont sept balles de 9 mm criblent la portière avant droite de la Peugeot. Le lendemain de l’affaire, les journaux relatent l’histoire en faisant l’éloge de Mitterrand, qui n’aurait dû son salut qu’à sa rapidité de réaction. Alors qu’il était en perte de vitesse et marginalisé même au sein de son parti, il redevient le leader de la lutte contre l’extrême droite.)

C’est Trump qui est angoissant. Vraiment flippant à placer ici et là des gens qui ont de l’argent et pas d’expérience politique. Et ces fermetures de frontières… Mais est-ce possible qu’il dure??? Est-ce possible.

J’ai failli devenir folle avec ces lampes et ce matin elles se sont montées très facilement comme par enchantement.

J’attends VDC. Apres CS, après labo Janvier. Après Pilates et après chez Camille

Les SMS ne meurent pas/ entrée joyeuse!

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C’est dur de retomber sur ça. Hum. Merde. J’écrivais à DS mon plaisir toujours de la voir avec Hub.( Aujourd’hui à l’atelier avec les amis de la MR, très nombreux malgré la distance, la banlieue… C’était sympa.)

Et Juillet soudain est là. Tout près.

Et paf dans ta face ma petite veuvette!!!

Coup de fil du soir à A. Adresse Villejuif. Bon. Bon .C’est le soir des trucs marrants.  Est-ce la morphine qui la rend joyeuse malgré le malgré. On parle de tout plusieurs fois par jours et je laisse mon téléphone à côté de moi dans le lit au cas où elle ait un coup de blues. Mais non. Des projets, des plaisirs.

Chansons italiennes. Des âneries qui m’ont toujours plu. La felicità

Je crois que je vais devenir folle avec cet abat-jour IKEA qui me saute au nez dès que j’essaie … de je sais pas quoi…

Pourquoi est ce que je me souviens soudainement d’une sortie de soirée à la fondation Cartier. Une grosse bagnole avait la portière arrière ouverte par le chauffeur et j’y suis rentrée sous l’oeil amusé de David Lynch à qui le carrosse était destiné. Je ris en repensant à ce truc, à Patti Smith le même soir qui me disait de l’appeler. Revue au Flore, qui m’invitait à l’Olympia et me donnait son mail.

Bon c’est reparti.

POIDS TRISTES

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affiche dans le métro en ce moment

A force de chercher ce que je vais aller voir au cinéma, je décide de rester ici et de regarder pour une fois la télé et la soirée Anna Arendt.

Hier BA. Bon. Un peu mou tout ça et pour la première fois pas trop de monde. Heureusement que LG vient me montrer des choses dont un dilm Helenska je crois et qu’il y a une nouvelle étudiante Italienne charmante et vivante. Il y a des « poids tristes » quand même. Pas beaucoup. Un peu. Mais un peu, c’est trop. C’est trop de peu . Au moment où j’écris cela, un mail de J. arrive et un titre Il n’y a pas de musique des Sphères qui évidemment me fait rire parce qu’il me rappelle l’énorme élève de Cergy dont la prétention égalait le poids à peu de choses près. Qu’est ce qui était le plus monstrueux, son corps ou sa suffisance?. Bref, je le revois arriver lentement , passer les portes de verre et désirer me voir alors que la journée est terminée. Et je me revois lui parler de la Musique des sphères. La sphère c’était lui. Pas la lumière juste la boule. Je trouve que l’école est assez vide. J’entends des choses sur la présence et l’absence des profs qui je dois dire me choquent un peu. A 18h, le film d’Anna, Enterrar y callar, très bien, très radical et beau. Il y a une coréenne désagréable qui est autoritaire et veut avoir raison. On me dit que c’est une étudiante en échange? Ah!!! Pas chez moi, pas chez moi please. Je ne la prends pas. Est-ce comme dit MR hier, le syndrome de Seoul?. Les petites comptines insérées dans le film sont magiques surtout qu’elles sont d’une fraicheur terrible après les horreurs que l’on a entendues sur les disparitions d’enfants dans les maternités espagnoles. On regarde aussi le très court film Abuela, son premier, qui dit déjà tout de la suite.

Pas mal de monde et un verre après. Ce matin B et J à 8h30 pour correction des fichiers.Je reçois aussi l’abécédaire et y travaille. N’ai pas rappelé David D, zut. Puis on est allés acheter du matériel et on a atterri je ne sais où , là où on trouve de la cire, du plâtre, de la résine . Enfin tout ce qu’il faut pour être sculpteur. Heu , heu ouin ouin. Demain, visite des amis de la MR. Hum. Il faut que je travaille. Vendredi c’est grillé , enfin c’est un autre type de travail que j’aime aussi. Toute la journée. VDC le matin et CS l’après-midi. Samedi , atelier toute la journée. Suis arrivée chez l’osteo à 15h 20 comme une fleur, en avance. Mais , zut, j’étais en retard et m’étais trompée d’heure. Pas mal crevée. F.qui ne peut pas jouer donc pas de cours de tennis. Merde.

Vivement Florence, Vivement Florence. Je rêve de partir. de sortir de Paris.

Ah tiens pourquoi je regarde un morceau des Gauloises bleues de Cournod? C’est drôle. c’est drôle comme il y a la fraicheur, le loufoque, le politique, l’humour. Elle est belle Annie Girardot et Kalfon tout jeune. J’en avais entendu parler puisqu’on les voit ( Cournod ) dans Le Redoutable qui sortira sans doute à la rentrée. J’avais parié que ce serait forcément ridicule un film sur Godard ( c’est  la libre adaptation du bouquin de Anne Wiasemsky ). Eh bien ce que j’ai vu et qui n’est pas fini est drôle, absolument pas prétentieux. Drôle de surprise. Avec Louis Garrel dans le rôle!!.

J’aime bien cette affiche rouge ( ayez peur du feu, pas des brûlés ) même si je n’aime pas trop les trucs vintage.

Oui donc me voilà devant les Gauloises bleues et vers les mn 16 et quelques, des enfants à l’école disent des mots en o:

Bardot

Belmondo

Tableau

de Pablo et apparait alors un détail de Guernica.

On s’en fiche. Bah oui on s’en fiche

A la soupe.

MON CRÂNE PARFAIT

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C’est bon de ne pas se détester parfois, et ce grâce à la géométrie qui aurait tendance à prouver que je suis parfaite, tout au moins si on se place du côté du cercle.

En parlant de ça, hier j’ai voulu dessiner un ovale dans les règles. Mais pas de compas assez grand etc. En plus c’est un bazar un ovale parfait. J’ai résolu le problème: Respirer , et … Foncer. Paf !!! A la main. Impeccable !!! Youpi

Crevée. Ce matin jury de danse. Souvent et généralement sans esprit , à tendance télévisuelle, sans invention et très superficiel. Deux exceptions, des garçons qui proposent des choses simples, profondes et sans effets. Les filles ( pardon) se touchent les cheveux et vazy et vazy. Insupportable. Bref c’était bien de voir J et les danseurs du jury. Saint-Cloud un Dimanche on ne le souhaite à personne. Et l’odeur du train de banlieue vers Versailles Rive droite. Mon train d’Argenteuil au moins ne sent pas « ça « .Je somnole au retour après avoir terminé la lecture des Révoltés qui me plait de A à Z.

Hier après-midi à Villejuif. On rit . Et A. , aidée par la morphine sans doute, ( elle appelle la pompe, Madame Henriette parce que c’est plus gai dit-elle ) raconte des tas d’histoires.

Je dessine un pey mais j’ai sommeil.

THE SPLASH OF A DROP

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C’est beau comme phrase” the splash of a drop ». J’aime bien aussi The public domain revue. Il y a toujours des trucs intéressants.

Je reçois de la Villa Medicis une animation assez moche et comme je ne fais pas bien attention, je ne vois pas que c’est l’invitation pour l’exposition d’Annette Messager qui s’appelle Mon uterus. C’est beau comme titre et ça donne envie. Nan? Bon je fais vite faire une peinture qui s’appellera Mes règles ou Mes poils.  Et je vais réfléchir au pourquoi de ma réaction mais là je n’ai pas le temps. C’était juste en passant. Soleil.

Hier Dalida. Moi je suis bon public pour ce genre de truc. Je trouve que Timsit est vraiment bien, et tous d’ailleurs. La fille Dalida est un canon. C. s’est ennuyée. Apres on est allés boire un verre. Et on a mangé des frites au bar. Très joyeux. Très sympa. Je pose en manteau de fourrure avec BB.

Quelle saloperie ce Trump.

Fillon dans la merde

Moi me suis endormie très tôt devant l’Homme tranquille et ses magnifiques couleurs, de John Ford. Zut.

J’attends VDC pour Abécédaire. Un café.

RV chez le notaire pour The End enfin. Fin de la paperasse, fin de la succession.Puis on marche avec J. On est sur mes Champs Elysées où je ne vais jamais et je lui montre cette horrible boutique Aber crom je ne sais quoi, au décor pré-nazi composé de garçons musclés qui pratiquent des activités sportives: Immonde. J note le nom du peintre ou du déco qui a fait ça. Les vêtements sont chers vulgaires disons ordinaires et atroces: Petite salopette courte et déchirée, ( il faut avoir un corps de pharaonne pour porter cette chose ), petits gilets que j’espère extensibles vu le rapport réalité et taille. Donc les gens achètent ce qu’ils voient, ce qu’ils sentent. Ils achètent l’atmosphère.

Le notaire et ce RV m’ont donné un sévère coup de blues.Je décide de respirer , de rentrer à pieds. Je marche, passe devant le théâtre de Paris où je suis allée pratiquement tous les soirs te chercher, puis boire un verre. La façade est éclairée en rose et au café à côté il y a une nouvelle enseigne. Je pleure un peu en marchant et j’arrive devant le moulin rouge . J’oublie d’aller au cours de Pilates et je rentre.

Je poursuis la lecture des Révoltés qui est vraiment un très beau livre. D’ailleurs c’est sans doute pour cette raison que je photographie un magasin de perruques, magasin très moche où il est écrit qu’il faut sonner et aussi que l’on ne peut essayer que si l’on achète, ce qui est le comble du stupide. Oui dans le livre, l’acteur réunit les garçons dans une loge et il leur montre comment grâce à des perruques différentes il peut se métamorphoser complètement. Il «  déguise «  les garçons et les maquille, puis ils se rendent sur le plateau du theâtre où ils boivent et improvisent.

Fenêtre sur la cour

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Hier j‘ai eu envie de photographier la cour, après une journée à tourner dans l’appart, boire du thé, me sentir assez bien, lire,  avoir envie d’aller au cinéma le soir, puis  ne plus avoir envie d’aller au cinéma le soir. Après avoir tenté de  finaliser mon sujet pour les Beaux-Arts à plusieurs reprises sans succès ( ce matin c’était fait en un quart d’heure ).

Bref. Deux photos de suite et je suis surprise sur la deuxième de voir très précisément deux personnes de profil assises sur un canapé ainsi que les deux petits tableaux que l’on voit mal ici. Deux paysages. C’est drôle cette sorte de bras télescopique ou d’oeil plutôt ( je pense aux dessins de la dioptrique de Descartes et à ce texte sur les aveugles. Donc j’ai 4 possibilités: La vue depuis « le salon » , la vue depuis ma pièce qui donne sur la rue, la vue depuis la cuisine qui donne sur une deuxième cour petite, la vue depuis la chambre qui donne également sur la rue.

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Ca me plait ça. Je vais essayer d’avoir mieux les tableaux.

Notes

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“La ville natale est un porche sous lequel une idée t’est venue; c’est un banc où tu t’es assis, méditant sur ce que tu ne comprenais pas. C’est un instant de vertige , au cours d’un plongeon dans la rivière, où  une vie antérieure t’es soudain apparue.C’est un galet poli retrouvé au fond d’un vieux tiroir, et dont tu ne sais plus pourquoi tu l’as gardé. C’est le chapeau de ton professeur de latin, souillé d’une large tache sombre; c’est le trac qui te serrait le ventre avant l’interrogation d’histoire; ce sont les jeux bizarres que nul ne comprenait et que tu aurais eu de la honte à expliquer;c’est un mensonge dont les conséquences hanteront tes rêves pendant toute ta vie;c’est une voix montant de la rue, une nuit , par ta fenêtre ouverte, et que tu n’oublieras jamais;c’est l’éclairage d’une chambre, c’est la frange au bas d’un rideau… «  Les révoltés Sandor Marai

“Dans la langue des écrivains spirituels, l’acedia est surtout l’ennui et le découragement qui s’emparent d’une âme incapable de se fixer et d’accomplir les tâches auxquelles elle devrait se livrer.”

Ca y est j’ai choisi les images pou le sujet N°2: Les 8 photos. l’année dernière il y en avait 4. Ca me plait ce truc.

C’est pénible d’attendre ce RV. Je n’arrive à rien faire. L’ordi est en connexion partagée. D’habitude il n’est pas ici.

Nuit agitée, je me réveille parceque je parle et je parle et je parle. C’est pénible.

Je suis passée livrer mes croquette pour le chat de Diogène. on a parlé, je lui ai donné le lait et aussi une écharpe orange de R. Et…. L’homme qui rit. Quand il a pris le livre dans ses mains je croyais u’il allait pleurer. Euctorgo!!! Eucorgo! a t’il dit.Puis il a fixé la couverture du livre et s’est tû. Ensuite il m’ a dit que son père qui était professeur de maths et physique lui parlait de Victor Hugo. Il m’a serré la main   fort.

J’ai filé. Il a sorti ses évangiles et m’a dit qu’il allait faire une prière pour moi.

je me demandais en regardant des extraits de l’investiture de Trump ce qu’il s’étaient dit avec Obama dans la limousine. Silence, généralités? Hum. mystère. Obama a quand même de l’allure. Et Trump à côté fait représentant de commerce. sa cravate d’un rouge épouvantable. Berk. Le rouge c’est une couleur difficile.

Hier je regarde des exercices qu’avait inventé Wilfride Piollet, les barres flexibles. c’est très simple. c’est très beau.

Dans les trucs pas intéressants j’ai envoyé chier D S. et il s’est excusé. Demain voeux du directeur.

RV Ok

Attendons fin de semaine.

VOITUREZ MOI ICI…

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J’aime bien ce triple portrait monstrueux  ( les Dickinson ) de Otis-Allen-Bullard, illustre inconnu pour moi

Notes de iphone

Sarpedon W blake 
Ellen terry en lady macbeth Sargent
James Tissot holiday 
Ce qu’il y a de mieux dans ce tableau c’est un pommier( la renaissance de venus Walter Crane )
Dire des choses belles et fausses est le véritable but de l’art
Frederick hollyer
Sarony photographe
Tomas Saraceno araignees
Cordes à proverbes congo

Hier j’étais invitée à la Maison des Arts de Malakoff, où pendant plusieurs semaines dans le contexte de HERstory ( exposition documentaire très intéressante  organisée par Julie Crenn ), des artistes de tout sexe viennent répondre à quelques questions. Les mêmes pour tout le monde. Moi évidemment , depuis le matin je me demandais de quoi on allait parler. Comme je ne lis pas toujours mes mails , je n’avais pas pris connaissance des ces questions. Si je l’avais fait , j’aurais annulé mon intervention.

J’y étais , j’y étais. La première question est raide mais, bon. La deuxième la voici:

 

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TA GUEULE PICASSO

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Ta gueule Picasso

Jeudi soir on dîne avec C. à la Pizzetta lieu passablement bobo mais où les pizzas sont correctes. Elle, termine par un tiramisu dont je prélève- je le confesse- quelques cuillerées délicieuses. Puis nous nous rendons aux A où elle commande une crêpe au Nutella. Misère !!! Vendredi matin, direction Argenteuil sans vélo car il fait un bruit de bateau qui va se briser. Je marche sur le chemin que j’ai baptisé le Chemin des rats car j’en avais croisé un avec un certain déplaisir je dois le dire. Au bout de ce passage il y a un type dans une tente ( avant il n’avait même pas la tente ) . Je l’aperçois comme un Diogène contemporain, assis là bas dans son tonneau. Je le vois, il me voit.

—Madame!

J’approche. Il voudrait me donner de l’argent pour que j’aille acheter des croquettes . Le gros chat qui est là renifle du pain gelé dans de l’eau et du lait en plâtre. Va pour les croquettes , j’irai. Ah ce que j’ai oublié de dire c’est qu’il est paralysé mon Diogène. Ca facilite tout. Il me dit qu’il a une chose à me demander mais que c’est délicat . Pour appuyer ses dires il me tend ce que je décrypte immédiatement comme un pistolet  ( objet hospitalier qui permet aux hommes de pisser sans se lever ) Et me voilà chargée de l’arme liquide , et traversant le chemin pour vider ça où? Là… Là??? Là. dans l’herbe. Bon c’est fait. J’ai mes gants et ça ne me dégoute de toutes façons pas du tout. La misère, c’est la misère.

—Il vous faut autre chose?

—Oui je voudrais un livre de Vectorgo. A traduire Victor Hugo. Et aussi Alexandre Dumas et aussi l’histoire du Titanic. Il me montre son Evangile. Il n’est pas musulman.

J’apporterai ça.

C’est quand même fou. Etre démuni à ce point. J’ai prévenu la Croix rouge en maraude, mais… Il ne veut pas bouger? Ca semble terrible. J’ai repris joyeusement mon chemin vers l’atelier, me suis fait un bon Nescafé en montant le chauffage et en allumant la radio. J’ai savouré le soleil un moment en fermant les yeux puis je me suis changée, et mise au travail .

Pilates à 19h. Ca fait du bien. Dans le métro il y a une conversation entre trois femmes. J’entends la langue de Bergman, amusée. Amusée aussi à la lecture des entretiens entre Diderot et d’Alembert que bizarrement je n’avais jamais lu.

D’ALEMBERT. — Je voudrais bien que vous me disiez quelle différence vous mettez entre l’homme et la statue, entre le marbre et la chair.
DIDEROT. — Assez peu. On fait du marbre avec de la chair, et de la chair avec du marbre.
D’ALEMBERT. — Mais l’un n’est pas l’autre.
DIDEROT. — Comme ce que vous appelez la force vive n’est pas la force morte.
D’ALEMBERT. — Je ne vous entends pas.
DIDEROT. — Je m’explique. Le transport d’un corps d’un lieu dans un autre n’est pas le mouvement, ce n’en est que l’effet. Le mouvement est également et dans le corps transféré et dans le corps immobile.
D’ALEMBERT. — Cette façon de voir est nouvelle.  Puis passage rapide à la maison
 DIDEROT. — Elle n’en est pas moins vraie. Ôtez l’obstacle qui s’oppose au transport local du corps immobile, et il sera transféré. Supprimez par une raréfaction subite l’air qui environne cet énorme tronc de chêne, et l’eau qu’il contient, entrant tout à coup en expansion, le dispersera en cent mille éclats. J’en dis autant de votre propre corps.
D’ALEMBERT. — Soit. Mais quel rapport y a-t-il entre le mouvement et la sensibilité ? Serait-ce par hasard que vous reconnaîtriez une sensibilité active et une sensibilité inerte, comme il y a une force vive et une force morte ? Une force vive qui se manifeste par la translation, une force morte qui se manifeste par la pression ; une sensibilité active qui se caractérise par certaines actions remarquables dans l’animal et peut-être dans la plante ; et une sensibilité inerte dont on serait assuré par le passage à l’état de sensibilité active.
DIDEROT. — À merveille. Vous l’avez dit.
D’ALEMBERT. — Ainsi la statue n’a qu’une sensibilité inerte ; et l’homme, l’animal, la plante même peut-être, sont doués d’une sensibilité active.
DIDEROT. — Il y a sans doute cette différence entre le bloc de marbre et le tissu de chair ; mais vous concevez bien que ce n’est pas la seule.
D’ALEMBERT. — Assurément. Quelque ressemblance qu’il y ait entre la forme extérieure de l’homme et de la statue, il n’y a point de rapport entre leur organisation intérieure. Le ciseau du plus habile statuaire ne fait pas même un épiderme. Mais il y a un procédé fort simple pour faire passer une force morte à l’état de force vive ; c’est une expérience qui se répète sous nos yeux cent fois par jour ; au lieu que je ne vois pas trop comment on fait passer un corps de l’état de sensibilité inerte à l’état de sensibilité active.
DIDEROT. — C’est que vous ne voulez pas le voir. C’est un phénomène aussi commun.

Pas envie de bouger. Envie de ruminer et dessiner ici mais il y a ce truc à la MAison des Arts de Malakoff. Et je ne sais même pas ce qu’on va me demander. De toutes façons la réponse , je la déconnecte de la question et zou! je fais comme pour moi!!!En écoutant et regardant Dalida, Laissez moi danser, clip que j’ai trouvé sur le fB de T2P. Je m’émerveille de ce ridicule, ridicule joyeux et sublime. Les garçons danseurs d’une chorégraphie inqualifiable !!! Habillés en Années 80. Moustaches et bandanas, cuir moulant! Au secours!!!C’est trop bien. Je me souviens des nuits d’enregistrement , des tournages à la SFP , et des soirées chez Maritie et Gilbert Carpentier rue Guynemer. Marion SArraute, Dirk SAnders je crois .  Et quand corsetée à étouffer , dans mon carrosse st sous la neige artificielle j’ai failli avoir un malaise de figurante dans la tempête où on crevait de chaud. Ah oué j’avais oublié ça. Le cheval avec la calèche. Et le palais des congrés, les pizzas, plein de gens de bonne humeur qui racontaient des histoires, buvaient et bossaient comme des fous. R disait que tout était possible. Ils avaient imaginé je ne sais plus quoi, une banquise et des pingouins. Est arrivée la banquise avec ses pingouins. Je ne sais pas quel âge ils avaient les Carpentier. Je trouvais que c’était un beau couple. Née en 21 , ça veut dire qu’ils avaient 35 ou 36 ans de plus que moi , donc à peu près mon âge aujourd’hui.

J’ai fait peu de figuration mais j’adorais ça. Regarder, écouter les aigreurs et les rêves, faire croire au beau mec figurant professionnel qu’on est une cruche qui rêve d’être comédienne. Entendre la doublure lumière de Francoise Fabian, dire avec la bouche un peu tordue «  qu’elle est mieux qu’elle…”

Allez un petit coup de mourir sur scène. 

Je meurs de rire en voyant la photo que C. M’envoie: Lui avec une kippa.

Lundi , c’est du sérieux.

FRANCE

de-gaulle

Ah ah. mon cher général; Excusez moi d’avoir choisi de dessiner en attendant. Oui la perspective de ces deux cérémonies parallèles-celle à la patrie où vous étiez, et celle à l’anarchie  m’amusaient peu. De plus je savais que vous m’espionniez. Moi c’est à la commémoration d’actes anarchistes que je me serais rendue. D’ailleurs je l’ai fait mais à la fin, discrétement. J’ai traversé une sorte de Biennale alambiquée et des jardins anglais pour me retrouver dans une salle munie d’un video projecteur. Vous étiez dans le fond de la salle anarchie, guettant mon arrivée sans doute, appuyé au mur et vous m’avez pris la main. Nous avons regardé ensemble le vol de chauve-souris qui recouvrait un terrain de foot. Bon.

Vous voulez que je fasse une exposition en l’honneur de la patrie et je ne sais comment me défiler de ce machin…

Le Lac Ladoga

C’est le froid sans doute qui m’a fait me souvenir de la description par Malaparte des chevaux dans un lac ? gelé, dans la mer gelée? Dans le lac Ladoga.

« Le troisième jour un énorme incendie se déclara dans la forêt de Raikkola. Hommes, chevaux et arbres emprisonnés dans le cercle de feu criaient d’une manière affreuse. (…) Fous de terreur, les chevaux de l’artillerie soviétique — il y en avait près de mille — se lancèrent dans la fournaise et échappèrent aux flammes et aux mitrailleuses. Beaucoup périrent dans les flammes, mais la plupart parvinrent à atteindre la rive du lac et se jetèrent dans l’eau. (…)

Le vent du Nord survint pendant la nuit (…) Le froid devint terrible. Soudainement, avec la sonorité particulière du verre se brisant, l’eau gela (…)

Le jour suivant, lorsque les premières patrouilles, les cheveux roussis, atteignirent la rive, un spectacle horrible et surprenant se présenta à eux. Le lac ressemblait à une vaste surface de marbre blanc sur laquelle auraient été déposées les têtes de centaines de chevaux. »    Curzio Malaparte, Kaputt, 1943

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A silver ice bowl. Mark of Gorham Mfg. Co., Providence, RI, 1870. 10¾ in (27.5 cm) long; 25 oz. 12 dwt. (798 gr). Estimate: $15,000-25,000. This lot is offered in Important American Furniture, Folk Art and Silver on 20 January 2017 at Christie’s in New York, Rockefeller Center

Moi j’aime bien le froid que nous avons et enrage contre les préventions infantilisantes à la radio: Mettez un manteau, un bonnet…

Ce matin ça caillait au tennis. Surtout la terre battue qui garde le froid. J’ai bien transpiré et à la fin mes jambes ne réagissaient plus exactement comme je voulais. Aucune douleur au dos pour jouer. Rien. Donc Saint Denis-Argenteuil. Hier Argenteuil-Villejuif pour visiter Anne. On papote . Elle m’avait prévenue que dans le lit à côté il y avait une femme qui n’avait plus ni nez ni bouche. Hum. Une gueule cassée ça m’intéresse sur un document mais là ça me branche moyen. Bref elle n’était plus là et avait été remplacée par une petite dame qui à mon avis n’avait plus de langue vue son élocution. Qui en veut encore? Je ne vois que des gens qui veulent vivre et la mollesse de certains/ taines et leur application à s’apitoyer sur eux-mêmes, être aigre , plaintifs… Bref

Du coup je ne suis pas allée à la projection d’ Ysé. Je lui ai amené 3 paires de chaussettes ( à Anne ) et rien d’autre puisque manger est interdit par le bec. On a parlé de Rodin-les assemblages que j’adore et que bizarrement elle ne connaissait pas du tout, discuté et beaucoup ri malgré la situation. Pour en revenir aux assemblages, moi non plus avant la réouverture du musée, je ne les connaissais pas. Est-ce que cette partie de l’oeuvre, la plus « contemporaine« on pourrait dire avec ces drôles de montages, collages de choses éparses ( vases antiques et morceaux de sculpture) est restée dans les réserves, ou n’ai-je pas fait attention tout simplement .Elle m’accompagne et je la photographie à côté des ascenseurs sur un fond blanc. On dirait un personnage de théâtre avec son manteau et sa toque, sa perf et ses chaussons à points blancs. Elle absorbe un peu d’air frais et je lui dis que c’est trop imprudent. A l’arrêt du bus, je retrouve la fille de Londres qui est restée plus longtemps car ça ne va pas fort. J’évite de poser des questions. J’essaie de la rassurer. Lecture dans le métro. Passage rapide aux A. et spaghettis.

J’ai fini les deux peintures. Continué une autre et coupé la toile pour ce qui sera au bout du couloir à la MR.Je suis un peu plus tranquille pour travailler, car sur le papier l’exposition est faite. Il n’y a plus qu’à.

Ce soir l’Aigle à deux têtes. Ca me fait plaisir d’y voir Alexis Moncorget que j’aime bien.

Le théâtre du Ranelagh est une sorte de curiosité avec ses plafonds , ses boiseries , son espace tout en longueur. Son balcon.

La lais-deur des costumes et le décor pas terrible m’ont empêchée de bien voir. Delphine Depardieu est parfaite dans la reine.

 

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