ROULETTES SOURIANTES

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Ca a commencé avec des roulettes, puis des flash, puis des haut-parleurs.

En fait ça avait commencé à 15h chez B. et I. P est arrivé en pleine forme, electrisé par sa ferveur théâtrale. Il prépare les concours, écrit joue et se fait une énorme assiette de pâtes avec des champignons et de la crème. Mange tout en 5 minutes en parlant de Kleist et du Misanthrope à relire. Ca ça fait du bien. Avec B. on rit. Un livre traine. I. explique à P comment marche une compagnie. C’est une atmosphère géniale.

Je lui installerai son atelier la semaine prochaine et tendrai ses toiles .

Je ne peux plus supporter les gens qui geignent, se plaignent et sont sinistres. Car ceux qui ont le plus de raisons d’agir ainsi ne le font pas. I. par exemple. C’est marrant d’être dans un fauteuil roulant? C’est marrant d’avoir besoin de quelqu’un pour ci et ça. Et J. C’est marrant de sortir du RV avec son médecin et d’apprendre ce qu’il a appris. Et E. c’est marrant d’accompagner son mari jusqu’à la fin puis de m’écrire un mot magnifique.

Tous ceux là: Des gens dignes à mort et joyeux. Ils vous épargnent le poids de leur tragédie. Ils me font chier les pleureurs, les pleureuses, les jamais contents, les moimoimoi, les ça va jamais qui ne parlent que d’eux sans vous demander: Et toi?. Et encore ce n’est pas le plus grave. Le plus grave c’est un sourire toutes les demi-heures et encore il faut les pincer.

Bon, ça va mieux. C’est vrai aussi et on n’y peut rien que certains ne sont pas doués pour la vie.

Bon après B. a remonté la selle de mon vélo et on est partis en expédition. Comme je disais , d’abord au royaume de la roulette. Un magasin qui ne vend que cela et où on ne parle que de cela. A chaque fois avec B. que j’appelle Geo Trouvetout , la question est : Mais vous voulez faire quoi exactement. Dans un premier temps la réponse est incompréhensible et deux cas se présentent: Le mec intrigué est content de sortir de ses roulettes battues, ou le mec se prend pour un caïd , et nous des zinzins.

On achète 5 roulettes.

Pus magasin spécialisé dans les flash.

Nous: C’est pas pour de la photo.

Ca commence bien! Mais le type est sympa. Nous fait la démo de tous les flash qu’il a. Et schlac et schlac. Ca coute super cher.Moi je file vers les réflecteurs parce qu’il y en a un beau tout doré: Vous vendez ça au mètre?

—Non, c’est un reflecteur! On vend des réflecteurs nous! Mais vous allez faire quoi? Je lui explique, ça l’intrigue, il nous donne sa carte etc.

3 les haut- parleur. Le mec est une miniature. Il y a un son génial dans la boutique.

—Mais si vous faites ça , on entendra pas les basses.

—C’est pas grave…

Le gars est un peu méfiant. Il dit: —Moi j’veux bien mais…

Ca me fait rire.

Ce qui est formidable dans la vie c’est quand une chose sert à une autre finalement.

Un chocolat  chaud pour faire le point sur tout ça. C’est la machine à fumée qui va nous casser les pieds parce qu’elle va déclencher les alarmes incendie..

J’attends que cette saleté de pluie cesse un peu pour aller chez Darty acheter un bon séchoir à cheveux ( pas pour moi on l’aura compris mais pour faire sécher la peinture ). Puis Marin. Puis A.

Hier vernissage à la Maison Rouge où je m’ennuie un peu sans raison d’ailleurs. Si , peut être que les expositions devraient être plus bordéliques. Ca manque de vie. J’aime bien Vandenberg mais Berlinde de Bruyckere ça m’ennuie solide. On se ballade avec D. C’est sympa. Puis on file au café Beaubourg retrouver Do. Je dis que je ne resterai pas. Il y aura aussi un ami… D. me dit que je deviens sauvage et elle n’a pas tort. C’est moi qui ai toujours envie de rentrer tôt, même si je suis seule à la maison comme c’est le cas toute la semaine.

Bref, elle passe un coup de fil à Agnes Varda et je SMS un truc horrible à V. en envoyant des émoji qui pleurent re rire. D. arrive avec l’ami. Un monsieur qui me plait tout de suite. Italien, c’est déjà un atout et qui a connu Calvino, c’en est un autre. Il a dirigé la cinémathèque de Turin ( avant ) et là c’est de la cinémathèque documentaire qu’il s’occuppe si j’ai bien compris. Il me parle de documents sur les yeux, des yeux filmés, des archives et je lui saute dessus pour avoir une copie…

Ils dinent et je sirote mon vin blanc puis retour par le 85. Puis pâtes ( moins que P. et sans champignons… ) Fin de Caligari.

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Occupational therapy. Toy making in psychiatric hospital. World War 1 era. Selected by Kathleen.

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