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"Dans la vie on devrait tout essayer sauf l'inceste et la danse folklorique" Christopher Lee
« C’est comme si je me sentais plus léger en notant tout sincèrement » – S Maraï
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Il est quand même très étrange ce tableau montré en ce moment à Marmottan dans l’interessante exposition « L’empire du sommeil ». Au sol de gauche à droite il y a une feuille de partition musicale roulée, des fleurs éparpillées, un petit tabouret rouge à franges dorées, une sorte de voile transparent sous des feuilles de laurier? J’ai l’impression de voir un fermoir. Il y a aussi un collier de perles, une lettre froissée ou plutôt pliée, un bougeoir et deux livres sur une petite table de nuit. Au sol, deux petites chaussures et un autre livre qui celui-ci ,dirait-on, n’a pas été déposé doucement, mais semble s’être échappé d’une main endormie.
La peinture revient peu à peu « boutant » lentement l’ennui hors de mon atelier. Commencé 2 grandes et j’ai fabriqué une sorte de peinture-Hantai mais noire . Il me semble que cela rend les autres peintures plus regardables moins affreuses disons et plus respirables. C’est « le principe » de ces petit diptyques que je peins régulièrement. En principe un des deux peintures est un quadrillage, ou une sorte de paysage abstrait ou un texte. Ca ressemble un peu sans doute à des ex-votos. Mais la peinture n’en est-elle pas un au fond. Je dois écrire trois notices dont une concernant mon mannequin ( moi sans moi ). C’est fait. Déjà plus de 15 jours que j’ai écrit cela…

Le livre s’ouvrait sur un texte où il est question de l’étoile aux fils, l’Otradek, étrange objet qui se déplace dans la maison, rit sans poumons mais en dégageant un bruit de feuilles mortes. Le deuxième concerne la guerre que l’on ne voit pas. Celle par exemple de Del Dongo privé de son cheval près du champ de bataille. Ensuite il s’agit me semble t’il….. ( je parcourais le livre Amitiés, Mélanges en l’honneur de Laurence Bertrand Dorleac / Les presses du réel )
Puis Bruxelles puis Anvers
Paris Lundi 17 h
En regardant par curiosité un morceau du défilé de Tom Browne que j’aime bien, je suis agacée par ce qui me semble être – je pense ne pas me tromper -l’utilisation de rires venus tout droits de » Les nains aussi ont commencé petits » de Herzog. Et il m’est désagréable de mélanger, ou plutôt que l’on mélange des scènes du film avec la vision de ces mannequins. C’est chose dite. Herzog a t’il donné l’autorisation? Hum HUM .
Nous n’avons pas eu trop mauvais temps à Bruxelles. En arrivant on file voir l’exposition de MB puis on visite Alice Neel et Charline von Heyl. Les galeries de Xavier Hufkens sont des espaces vraiment magnifiques. Direction l’énorme Musée d’art et d’histoire. Quel bâtiment!!! En plus c’est désert. En bas on regarde les pierres tombales et autres morceaux de monuments moyen-âgeux ( frottis de lame funéraire/ Brass rubbing ) de Wouter Copman. En cherchant je trouve de ces splendides frottages au V&A Muséum . Je découvre la Monumental Brass Society et des noms Hugh Starkey , Richard Wenman, John Lowe: Celui-ci il me semble que je l’ai déjà croisé, j’ai même une image de ce chevalier gisant. & « There is still much to be discovered about the men who made monumental brasses. By the late fifteenth century they had their own London company, the Marblers, but quite how individual marblers worked is unclear. By 1585, when their company was absorbed into the larger Masons’ Company, their number was seemingly small, but still outnumbered the styles into which brasses at the time can be divided.
On monte dans les nouvelles salles, enfin ce qui s’appelle les nouvelles salles dédiées à l’art nouveau. Redescente, hall désert, indications sommaires. Je me lance et m’engouffre dans le 18 eme, m’arrête devant une monumentale tête de l’île de Pâques. Rebrousse chemin, passe devant des totems, puis frôle une sorte de kayak en peau et quelques iroquois. Masques, coiffes et grand escalier en quête d’antiquité. Là un temple. On dirait que tout cela a servi à Hergé pour certains albums. Bon j’en avais marre mais j’y retournerai car c’est tellement d’un autre temps que c’est assez unique.
Au Musée d’art ancien je retrouve mon tableau où l’on voit un personnages au vêtement qui présente des chats. Il y a aussi des blasons avec cet animal. Cette fois ci je saurais qu’il s’agit du triptyque de la famille Micault par Jan Cornelisz Vermeyen . En tant que fine historienne d’art je disais à qui voulait l’entendre qu’en Picard on disait KO ( pour un chat ) et vous avez compris. D’accord la preuve est mince. Le blason de la Famille est d’Azur au chevron d’or, accompagné de 3 chats d’argent assis, la tête de front. Cimier : un chat de l’écu , tenant entre ses dents une souris de sable / Devise Sola Virtus
La gare d’Anvers est un monument incroyable. Il y a l’horrible avenue qui mène au centre , avec tout ce que l’on ne veut pas et plus voir, de Zara en passant par une FNAC survivante . On marche vers la collection ??? et c’est une visite agréable . Musées. Retour gare par les rues des diamantaires. J’avoue n’y rien connaitre donc n’y rien comprendre. Dans la gare un monsieur âgé me demande quel quai pour Bruxelles. Lui et sa femme assise ont eux valises. De fil en aiguille ils me demandent des informations sur Tours ( toursse ) et Amboise (Ambohise). Mai il ne m’écoute pas. Ce sont des Russes et ils visiterons bientôt les châteaux. Question: Peut on en » faire » 3 par jours !!!!.Bon moi aussi j’avais un train donc je les ai laissés à leur voyage
En désordre
Il me semble que je suis poursuivie par les amputations. J’apprends que l’artiste polonais Wladyslaw Strzeminski a perdu un bras et une jambe pendant la première guerre. Je ne trouve pas d’images de ce qui m’intéresse chez lui: l’association d’un collage et d’une oeuvre abstraite . Hier sur France-Culture c’était le témoignage d’un garçon à qui on avait greffé deux mains. ( comme dans les films de série B ) et à présent dans un article concernant le Gilles de Watteau je lis qu’ Antoine de Laroque, ancien gendarme de la garde du roi perdit une jambe à Malplaquet et fit commande à x de plusieurs scènes de guerre. De fil en aiguille j’apprends que le tableau fût trouvé chez un brocanteur et qu’il servait d’enseigne . Sur un écriteau on pouvait lire: Achetez-moi, je suis là tout seul . C’est vrai ?

Autoportrait de l’ornithologue et peintre Edward Lear
Dans le taxi qui nous emmenait à Saint Louis, je plaisantais en disant qu’on allait juste faire couper les deux jambes de R. et que l’on revenait. Le chauffeur Haïtien m’a alors dit: C’est ce qu’on a fait là-bas à ma tante et elle est morte hier !. Heu. ..malaise. Il est vrai que la probabilité d’une telle conjonction de planètes était infra-mince. Bref. Les gens croisés à l’hôpital étaient charmants .
Demain Bruxelles .
Hier j’ai assisté à la conférence de Alain Prochiantz à Sciences Po. Je l’avais rencontré au Collège de France… quand? je me souviens qu’il s’agissait de Frankenstein et qu’on y avait lu des trucs que j’ai écrits sur Mary Shelley. Sin intervention s’appelait : A quoi tu penses ? j’ai pas mal ramé au début car je ne connais strictement rien à la biologie, à la neuroscience, à la maladie de Charcot. Le fibroblaste et la transdifférenciation à vrai dire sont de notions assez floues pour moi. Et quand un fibroblaste se transforme en neurone , je n’en parle même pas. J’apprends qu’il vaut mieux un sensNavet-Cerveau qu elle contraire. J’apprends l’existence de Conrad Weddington (Conrad Hal Waddington, né le 8 novembre 1905 à Evesham, Worcestershire et mort le 26 septembre 1975 à Édimbourg, est un biologiste du développement, paléontologue et généticien britannique.)Je note Yamanaka (Ce chercheur japonais a découvert qu’en introduisant un cocktail de quatre gènes (Oct3/Oct4, SOX2, KLF4 et c-myc, ou OSKM) dans une cellule, il était possible de la reprogrammer afin de lui faire retrouver les mêmes potentialités qu’une cellule souche.). Je note » neurone qui change de forme » et dessine des filaments au stylo, je note Beyond repair et je note: Correspondance de Darwin. Notre cortex fait 2 M2 , ce qui suffirait pour s’allonger inconfortablement, je note héterochromatine.
C’était passionnant , un peu difficile, drôle. Ensuite diner en face. On a moins parlé de sciences !

Je vais quand même essayer d’alterner des livres et de ne pas passer mes journées dans un camp ! C’est peut-être cela qui me rend un peu hum hum. Et puis il y a des amis que je n’arrive pas à appeler. J’ai dormi cet après midi puis j’ai commencé à regarder The driver. Ryan o Neal me fait penser à un des frères Lamore ( des peintres jumeaux des années 80 , très interessants comme personnes moins comme peintres à mon sens, et glamour -c’est vieux tout ça . Ils avaient des chiens genre Pitt bull , en vogue à l’époque mais plutôt chez les » loubards » me semble-t’il, bref )- et Isabelle Adjani en Anglais et en 1978 est top . . Hou les courses poursuite incroyables. J’aurais mieux fait de me bouger et ne voulant pas travailler d’aller voir une expo. C’est bizarre cet état. Vu Aki hier pour un massage et de l’acupuncture ( je n’aime pas du tout les aiguilles ) et des sortes de cataplasmes sur le cou ? C’est très agréable et j’adore l’odeur. Hier soir R. avait invité sa famille. Je redoutais un peu mais c’était sympa .On discutait aussi avec l’ancienne libraire de Vendredi ( avant JV ) rue des martyrs. Quel gâchis que sa fermeture. On va à coup sûr se retrouver avec un marchand de lunettes de soleil ou une pâtisserie. Tiens j’entends la voix de Dusapin dans la cuisine, non pas qu’il y soit en train de manger les restes d’hier mais il y a une de ses pièces sur France Musique. Je repars voir The driver
Les mocassins Weston faits avec le tissu d’un de mes vestes Objectivement les mocassins sont pour moi un objet assez étranger à mes habitudes. J’en ai porté adolescente.Quand j’avais 15 ans c’était la mode. O.S que j’aime bien et dont j’admire le travail sur la mode ( etc…) m’a demandé un vêtement pour ce faire.
Cette veste à carreaux fait partie des vêtements que je n’ai jamais vraiment portés. Après l’avoir convoitée et aimée, le charme fut rompu, un peu comme le carrosse redevenu citrouille. Pour quelles raisons, je l’ignore. Je pensais que l’endosser me ferait immédiatement devenir quelqu’un d’autre et soudain ça ne marchait plus. Comme si la cape d’invisibilité d’Alberich avait perdu ses pouvoirs magiques. Dans la même famille il y a le pantalon lamé or toujours couché dans un tiroir, la cape pied de poule sur son cintre. Quelque part dans un placard le gilet de cavalerie vert à boutons dorés réalisé sur mesure à l’Ecole militaire, les bottes Church’s jamais enfilées une seule fois, les chaussettes irlandaises noires à blason rouge. Tout ce qui en somme pouvait faire de moi l’invitée d’une cérémonie qui n’eut jamais lieu.
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