Je me disais

Quand même je pensais à l’hypocrisie en ce qui concerne les enfants. En regardant des trucs nuls ( que j’avoue adorer malgré… ) bref en regardant des trucs nuls ( et je me sens coupable…) bref en regardant des trucs nuls genre ” prodiges “( jury: le charmant ???? Gauthier Capuçon et Pietragalla +1) ou Incroyables talents,( ce n’est peut être pas le titre ) je me disais donc qu’on nous bassine avec la protection de l’enfance mais que là sur les écrans voir des enfants concourir/ Qui chante le mieux, le plus ci, le plus là, qui fait des sauts, qui joue du cor de chasse, qui … On plaisante où quoi? Tous ces gosses et leurs familles attendries sont utilisés, exploités trompés. Le gagnant de prodiges a reçu 10000 euros MERCI MERCI c’est trop ! Ca me révolte. 10000 euros certes ce n’est pas rien, mais quand ont sait que des milliers de spectateurs suivent ça, ce n’est… rien. BERK et BERK et les petits singes savants parfois très timides et on peut s’attendrir, parfois hyper à l’aise comme des bêtes de télé prématurées… et on a envie des les claquer. Bref. J’ai ça sur le coeur depuis quelques temps. On dit que des familles éloignées d’un contexte culturel ont découvert ” l’art “grâce à cela… Ouem

Recommencé à peindre et c’est bien ce qui m’ennuie le moins. Céramique-récréation, plaisant. Fini La maison en papier que j’ai beaucoup aimé et repris Des bibliothèques pleines de fantômes“. C’est trop bien. Je m’amuse en découvrant les codes, les chiffres utilisés par Benjamin Constant: 1 jouissance physique, 2 désir de rompre mon éternel lien dont il est si souvent question, 17 désir de raccommodement avec quelques ennemis… C’est drôle non? Ca me rappelle un peu Sade et ces petits signes/cercle, cercles barrés… Zut je ne trouve rien; où ai-je lu ça? Chez Pauvert, chez Chesseix? Chez Mishima? Non. Il me semble les voir ces petits signes qui indiquaient je crois les moments de sexe et leur qualité si on peut dire.

Beau ça: « Retiré dans la paix de ces déserts, en compagnie de peu de livres mais savants, je converse avec les défunts, et écoute les morts avec les yeux.” Francisco de Quevedo ( Les furies et les peines??? )

Maquette pour Lyon, SDF gare Saint Lazare haut Escalator ( à noter aussi au Métro Madeleine entrée par le magasin Darty, le campement qu’il y a. ), mes chaussures dans l’atelier et Jeanne Hersch dont je ne sais rien. Me bidonne en écoutant un artiste parler de lui, de Beuys et du chamanisme. Vraiment c’est pas possible de ne pas se rendre compte à ce point de son propre ridicule. Autre chose qui m’exaspère: Les gens qui postent sur Instagram des trucs gastronomiques qu’il consomment. Je ne parle pas de François Simon et de ses critiques gastronomiques qui sont vraiment bien . Nan je parle de personnes qui ne se rendent même pas compte que c’est l’époque ou la population mange de la merde, des JFK , des Mac degueu parce que c’est moins cher et aussi parce qu’ils ne savent plus faire cuire une pomme de terre à l’eau ( vu le prix des fruits et des légumes ) vaut mieux pour la majorité prendre comme plat du jour des chips et finir sur un Bounty . Bon je suis en mode je râle. Ai vu l’expo au Petit Palais. Pas vraiment de surprises, la surprise c’est le Monde un Mercredi, pas inintéressant, mais on connait tout ça, le Bateau Lavoir, le Boeuf sur le toit, Picasso, Cocteau, Nijinsky. Bon j’exagère. Je me suis protégée des guides avec mes écouteurs. Ah si ce qui est amusant c’est Rigadin Peintre Cubiste et j’adore le Paletot de Patou toile de laine orange et noire.

Passée à la galerie HW ce matin aussi et j’avais RV avec C. pour ses histoires à 9h….

Caractère

Paul Strand

Je crois que c’est dans Des bibliothèques pleines de fantômes que j’ai trouvé cité ” La casa de papel” de Carlos Maria Dominguez dont je ne sais rien si ce n’est qu’il a je crois mon âge. J’ai commandé le bouquin d’occasion. Il a une couverture très moche, orange avec représentée un maison en livres ( plouf plouf…???? ) et c’est écrit Roman. Quand on ouvre ce qui est plutôt un fascicule on est surpris pas la grosseur des caractères . On a l’impression que l’on fait un zoom avant sur les pages alors que l’on n’a pas bougé. Bref, l’édition est moche ( comme celle / une des deux / de La peinture à Dora ) Si une couverture ne gâche pas tout,( quoi que ) elle contrarie quand elle est laide et que l’on aime son contenu. Ceci qui, ici est le cas. Une histoire de livres, une histoire de Bibliothèques, d’archives et de fiches, de vie et de mort, de folie, tout cela sous le signe de la Ligne d’ombre de Conrad. L’éditeur m’est inconnu: Editions de la Loupe . Voyons un peu. Je ris en voyant cohabiter des ouvrages de Soeur Emmanuelle, Maurice Leblanc, Sylvain Tesson, Peter Falk ( Juste une dernière chose/ les mémoires de Colombo), Ken Follet, Michel Drucker ( oui oui, LE Michel Drucker !!!). Philippe de Villiers et Charles Aznavour pour ne citer que les plus splendides. Et j’oublie Le Nouveau testament!!!! Comment a pu s’échouer ici cet auteur dans cette édition pour myopes? Si je poursuis mon inspection, je vois que le livre vient de la Bibliothèque d’Orly, de la Médiathèque municipale plus exactement. Je lis: Ouvrage retiré la collection publique après décision municipale.Mystère en plus du fait que j’ai dû mal comprendre qu’on n’a pas le droit de vendre ou revendre… Bref…Ah je découvre autre chose. Mais oui !!!!Mais oui !!!! Editions de LA LOUPE:

Livres en gros caractères

La Palisse!!!

Plus de 500 000 livres des Éditions de la Loupe sont désormais disponibles dans les bibliothèques d’hôpitaux, médiathèques départementales, médiathèques municipales, Bibliothèques Pour Tous ; où des rayons appelés basse-vision, large-vision, gros caractères, proposent un large choix de livres en grands caractères.

A propos d’aveugles je trouve une photo de Borges et son épouse. Eh bien, je n’avais jamais imaginé que JLB soit accompagné de qui que ce soit . Je l’aurais d’avantage imaginé avec une plante ou un rocher. Qui est cette femme . Cherche Médor cherche …Après avoir veillé plus de trente ans sur son œuvre, Maria Kodama, l’épouse et légataire de l’écrivain argentin, est morte le 26 mars 2023, sans laisser de testament.

DÉJÀ 8h

Je dois dire que ce n’est pas si désagréable de ne rien faire. On s’y habitue assez vite. Marion Delorme:

Pourquoi vis tu?

Je vis par curiosité

J’ai été effarée en tombant sur d’Instagram du Musée d’Orsay. Si effrayée que je n’ose pas y revenir afin de voir si j’ai vu ce que j’ai vu. J’y retourne en coupant le son.Une jeune femme en costume cravate nous dit de façon théâtrale:” Il s’agit d’une visite guidée particulière sous forme d’escape game; ( Une équipe de joueurs est enfermée dans une salle et doit, pour en sortir dans un temps imparti, trouver et utiliser les objets et les indices disséminés dans la pièce de façon à résoudre une série d’énigmes pour trouver un code déverrouillant la porte )????. Il s’agira d’échapper aux héritages douteux du 19 eme siècle”. Ca veut dire quoi ça. C’est quoi l’héritage douteux? Je ne veux pas parler sans savoir mais si les Musées cherchent à ce point des activités, ça me désespère. Ca me désespère qu’un musée ne soit plus l’endroit où l’on se tait en regardant des oeuvres, un endroit où l’on réfléchit , seul ou pas, un endroit où l’on parle secrètement à ces mêmes oeuvres, où on s’assied longuement( ceci étant dit s’assoir longuement devant les ménines est un rêve car aucun banc, aucun endroit où se poser. ) et où l’on savoure un autre temps. Il faut parler, s’agiter, bouger, pire: s’amuser. Tant qu’à faire préfère aller direct à Disney Land, ( jamais vu sauf film Arnaud des Pallières ) qui ne prétend pas à la pédagogie culturelle démagogique. Peut être que cette fille en résidence au Musée est formidable d’ailleurs, mais ça et l’atelier de Lumières ( participation/ immersion ) OMG comme on dit ! Mais qui trouve ces idées à la con. Pardon… Les équipes de com? Moi j’ai envie de créer l’activité punaises de lit pour que tout le monde ait peur et plus personne n’emplisse les musées, pour que le public évacue vers les conférences du Bon Marché en sortant de la Grande Epicerie, aille faire ses selfies ailleurs et qu’on soit penard. Je repense au garçon qui expliquait aux enfants, l’Allégorie: Simplement, intelligemment sans être déguisé en clown et faire des grimaces. Trop sobre, trop simple sans doute. Et tous les enfants très attentifs pour un sujet pas commode du tout…

8h15

Je vais gentiment aller allumer la cafetière et ensuite ” faire un tour” à mon atelier. Puis maquette Lyon. J’ai hier regardé Le fils incompris de Comencini. Il sait faire pleurer!. Comment réussit-on à faire jouer des enfants? Mystère mais les deux garçons sont formidables ainsi que le personnage de l’oncle. J’ai repensé aux magnifiques scènes qui suit la chute de cheval dans Barry Lindon.

Allegories

C’est beau ça hein? Détail de Vanité ( 1670 ) de Simon Renard de Saint André.

Pour aller au Parc de Sceaux objectivement c’est moche. Bagneux, Bourg la Reine, sais plus et grisaille et Dimanche et lendemain de vernissage … mais on décide d’aller voir cette expo que VJ m’a conseillée. J’y passe un très bon et long moment . C’est très interessant avec juste ce qu’il faut de pédagogie. L’endroit n’est pas facile. Un garçon fait la visite pour les enfants et la fait bien. Je suis fatiguée genre lendemain de réveillon / et j’ai envie de respirer. Il fait froid et le dégel transforme tout en splash land. J’aurais bien fait le tour du parc mais visiblement les autres pas. Le château est moche mais le parc est impressionnant. Un grand cheval blanc passe. En rentrant on s’est promenés à pieds jusqu’au canal, comme ça sans réfléchir , un peu pour tuer ce qui reste du Dimanche. Moi je me traine. Je n’ai qu’une envie c’est lit+ film. Lundi matin Atelier, Lundi aprem céramique… Mardi matin, 8h à l’atelier, ça c’est dur. Puis je rentre, je traine, je dors. Toujours pas capable de lire. Vernissage aux Beaux-Arts . Zut suis invitée le soir. Mercredi matin, ça va un peu mieux donc paperasse et après midi RV à la Galerie CG pour la Biennale de Lyon. R. tousse à nouveau. J’ai écouté une des deux émissions “ surpris par la nuit“( avec CA, pas vu depuis longtemps on a imité 1000 fois Alain Veinstein disant Surpris par…………. la nuiiiit qui est plutôt surpris par …. la nuiciiiche), concernant les reporters de guerre. Interessant. Peut être commencer l’intervention du 14 février avec un fraJgment de son. Ou le son dans l’avion de Sarajevo avec Nicole. Je retrouve ça: « Des châteaux bâtis en os sort la musique inconnue. “. C’est quoi? Allons voir. Heu Heu c’est Rimbaud …. et direction l’Op 18 de Britten que je ne connais pas. Bon pour le moment je regarde un film et ensuite je m’attaque à la maquette de Lyon. ( Chambre des Vues? )Et si je m’endors je ne résiste pas. Je reçois ceci:Le premier peuplement de l’Europe et l’arrivée des Homo Heidelbergensis il y a 700 000 ans… C’est une conférence !!! Ben… Sans moi les amis !!!!!

Trop de moi

Il y a eu l’aller-retour à Bruxelles pour voir la galerie de Christophe. Il faisait un temps très moche. De la gare j’ai marché , flâné regardé. que me reste t’il de cette grisaille? Ce plaisir de la découverte d’un ensemble d’immeubles affreux ou plutôt tristes , ou d’une ancienne rue surprenante. La rue de la cigogne? Je ne sais plus. Puis des immeubles que j’ai eu la flemme de photographier . C’était glauque avec des noms de couleur? Sais plus. Comme abandonné et cinématographique. En parlant de cinéma vu le magnifique documentaire pourrait on dire censuré ( pas entendu parler en 2023 ) : Promenade à Cracovie. Polanski et son ami d’enfance devisent en se promenant. Réellement émouvant. On pleure. Et puis c’est aussi très drôle.

Autre chose, Kubrick par Kubrick à partir de l’entretien de Michel Ciment en je ne sais plus quelle année.

C’était le 5 janvier et la veille AB m’avait offert un livre de Pierre Reverdy. J’ai photographié une page du livre. On est entrées au Musée d’Orsay par la sortie vu le monde et ma réticence à faire la queue afin d’aller voir Peter Doig. Je ne dis rien de la peinture mais de la salle où sont exposés les tableaux. Lumière glauque et accrochage étrange qui abime les oeuvres. L’exercice est compliqué dans l’architecture affreuse de Gae Aulenti. .

Retour Bruxelles/ La galerie est belle. Le centre de Bruxelles et ses rues piétonnes est moche. Pas un café sympathique, que des truc à manger à la sauvette ou des fringues à acheter. On a trouvé quand même un refuge dans un café agréable et on a papoté, regardé nos téléphones, attendu 15h pour l’annonce de l’expo sur Instagram !!!!. L’Hotel Métropole que j’aimais tant est toujours en travaux. J’avais envie d’aller au Musée, puis plus du tout envie. Puis juste envie de n’avoir envie de rien ( contrairement à la chanson de Johnny !!!) J’ai repris le train à 17 h. En regardant mes photos je vois que le soir nous avons mangé le civet que j’avais préparé et qui était délicieux. Le 6 j’ai barbouillé à l’atelier et photographié dans le train de banlieue, deux jumelles très belles et qui me donnaient l’impression de voir double la Naissance du printemps de Botticelli .Il y a eu l’article dans l’Oeil et le lendemain le mariage de PM et A. J’ai gardé des images des peintures de Peter Saenredam, celle où dans une église un enfant dessine sur le mur un cheval télescopique monté par 4 cavaliers. Suit une peinture de Pesellino et une gravure de Jacob Matham figurant l’envie. ( Eat your heart out ).Niveau lecture j’avais commencé l’Art de la joie. J’en ai lu plus de 100 pages avec plaisir et m’aperçois que je n’ai pas poursuivi. Je me demande si c’est le chef-d’oeuvre qu’on nous dit. Je ne sais pas mais je vais continuer. Aujourd’hui et depuis le montage de l’expo j’ai beaucoup de mal à me concentrer sur une page . Grignoté Orwell ( Sommes-nous ce que nous lisons , je crois) , Vertiges de Sebald, des bouquins qui traînent… mais je ne fixe rien; Photo de R dans la cuisine. Photo de SDF à la Gare Saint-Lazare, en haut de l’escalator. Ce jour là je ne pourrai pas accéder à l’atelier faute de train. J’ai terminé des choses à l’atelier de céramique où je me rends toujours avec plaisir. C’est comme une récréation. Je réfléchis peu, je me contente de faire, de tourner autour de la sellette. Photo dans le train d’une dame affreuse qui ressemble à King Kong. Photo de la grande dépression et surtout celles qui, rejetées sont perforées ( home-punched archives ).

Le 11 janvier l’installation commence enfin. J’avoue que je suis inquiète et tourne dans mon esprit les tableaux dans tous les sens! . O. est là. presque tout est là. Je rencontre l’équipe et ce sera le premier jour de ces dix, particulièrement chaleureux, joyeux, agréables. Les tapis arrivent à 14 h et suspense. Hourra! , je les trouve super beaux. La qualité est impec et dans la salle du haut c’est parfait car le parquet sombre n’est pas facile.

L’annonce de la nomination de Rachida Dati fait son effet. Tous ces ministres ( toutes plutôt ) qui se succèdent et parfois font de leur mieux. Elle, m’est particulièrement antipathique.Zut je n’ai pas commandé le livre de Cécile Coutin sur le camouflage. ( Tromper l’ennemi ) . La grande peinture de 6m arrive via Chenue et camion puis est montée avec une grue ???? ????????. La rue a été bloquée pour ce faire. Au début ça m’amuse et après je me cache dans la cuisine et mange des chocolats. Ca passe/ Mission accomplie. On en profite pour en monter une autre ( l’enterrement de la sardine ) qui ira avec ce qu’on appelle ” La femme blanche “. Photo de la couverture du livre Des bibliothèques pleines de fantômes.

Je re-découvre les célestographies de Strindberg ( trouvée ou plutôt retrouvées sur Public Domain Review qui me font penser à un diptyque récent que j’ai fait. Je me demande ( en me disant que quand même c’est trop pratique de faire des photos avec l’Iphone si ce n’est pas dommage de ne plus prendre de notes dans un cahier.) Je vais m’y remettre . Je ne note pas assez et tout s’évapore: Le physique d’une personne croisée, la scène vue dans une rue ou le métro, la réflexion en lisant, ce qu’on entend parfois.

14h22 je vais tenter de dormir. Suis fatiguée après expo plus saignements de nez et boutons de fièvre !!!

Conférence de presse. C’est fait. Puis l’exposition Samedi. La première personne que je vois, c’est Jean et son fils. Puis Marc. Pour le moment vers 17 h il n’y a personne, presque personne.Ensuite je monte à la cuisine, mange un chocolat et boit une tisane. Plus tard je tombe des nues en voyant une photo prise de la rue. On se croirait au Métro Place Clichy. !!! Diner très agréable ensuite et dodo.

Viens, mais…

j’a dû écrire ça il y a plus d’une semaine.

Passer de la rue François 1 à la soirée Années 80 au bar du coin, c’est comme un petit choc thermique. Je n’avais pas particulièrement envie de m’y rendre, et puis on est passés prendre un verre et on est restés. Un peu dans le coin, seule table non réservée qu’on nous avait gardée. C’est quand même incroyable cet endroit. On se croirait où? A saint Bonnet , à Clermont Ferrand et encore pas au centre !!!!Je regarde les “artistes ” se préparer. Bottines paillettes, jupe moulante et lui teint en blond. En matière de teinture, chez les Portugais et plutôt portugaises, ça y va . Les filles sont blondes. Bon je commence à bouger un peu et quand l’entends

Viens, mais ne viens pas quand je serai seule, quand le rideau de scène tombera

alors là je craque. Nous avons au centre du bar au milieu des danseurs, Dalida elle-même! Hou la la. Non, ce n’est pas un travesti. La fille est immense et c’est certain qu’elle cultive son image de feu la chanteuse. Mêmes cheveux, même coiffure… Il y en a une plus petite un peu moins réussie. Alors que presque tout le monde s’est levé pour danser ou s’approcher du bar, un monsieur en costume élitres de scarabée , mange de façon imperturbable. Dalida se blottit contre son homme. C’est très amusant je dois dire. Il y a un photographe du type de ceux qu’on pouvait croiser dans les mariages dans les années 70. Genre argentique avec un flash. Souvent aussi c’était un oncle qui ” s’y connaissait en photo” qui s’y collait. On ne part pas très tard, vers 22h et j’appelle C. pour lui raconter un peu et dire que dommage qu’il ne soit pas venu.

Ce matin j’écoute un interview de Claude Regy , puis un extrait de la ” chevauchée sur le lac de constance” qu’avait vu R , et juste à j’entends à nouveau la voix de Gérard Depardieu dans le Dernier métro. Quel gâchis quand même . Bref.

Je crois entendre encore…

je parlais à C. de mon ignorance musicale, mais de mon tenor préféré qui est Leopold Simoneau et particulièrement dans Ferrando ( Cosi fan lutte ). Il m’envoie un lien que voici. Bref on sait dorénavant que mon grand-père était (un ) Georges Bizet . Voilà ce que j’ai écrit à C: Tu m’aurais vue ce matin, sur le chemin d’Argenteuil écoutant ton émission de Simoneau et surtout les pêcheurs de perles jamais entendu et soudain pleurant à chaudes larmes en entendant l’air de Nadir .

Je crois entendre encore ( ou Lala ça commence )
Caché sous les palmiers
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramiers.
Oh nuit enchanteresse
Divin ravissement
Oh souvenir charmant,
Folle ivresse, doux rêve!Aux clartés des étoiles
Je crois encor la voir
Entr’ouvrir ses longs voiles
Aux vents tièdes du soir.
Oh nuit enchanteresse
Divin ravissement
Oh souvenir charmant
Folle ivresse, doux rêve!Charmant Souvenir!
Charmant Souvenir!

C’est quand même incroyable les Gif. On ne peut s’arrêter de regarder. J’ai écrit ici quelquepart il y a 100 ans, quelquechose à propos d’un cheval qui galope sur le bord d’une tasse dans un film de… ? Buster??? peut être ?

Voilà: 14 novembre 2005

Cette tasse devant moi. Je n’y ai pas encore touché. Je lui préfère celle que j’ai appelée un jour de Novembre, la tasse miraculeuse. On dirait une auréole peinte , une grande ostie imprimée. La cuiller à gauche de la tasse est toute plate, Miraculeux vraiment ce cheval scintillant, en plein galop dans le fond de la tasse. Hypnotique . Il galope à la page du 14 novembre 2005 dans mon journal. L’anse à droite est presque à la place de la tête de l’animal. Il tourne pour l’éternité au coeur de l’ordinateur. Cette  course pour toujours jusqu’à “après”me rend folle, ces ruades, ces pattes arrières, ces sept images qui se succédent.A côté de la sous-tasse quelques grains de sucre. Une petite cuiller à gauche , puis à droite. Parfois ma main prend cette cuiller, délicatement. La cuiller est posée sur un morceau de sucre fondu. La tasse contient un liquide noir. Il peut être clair ou épais. Le liquide se boit souvent chaud. Je l’aime brûlant et pas trop fort. Certains ajoutent du sucre ou un peu de lait; je n’aime pas le lait. Je le bois  s’il n’est pas amer. Je ne le finis jamais. Jamais. Parfois je ne le bois même pas. Mais j’ai  le plaisir de le préparer, de le servir, puis de l’abandonner. Lorsque je vais lui rendre visite, elle a préparé les tasses. Chaque fois elles sont différentes. Posées ou non sur un petit plateau. Le rituel est de boire puis de parler.”Moi, immobile j’attendis jusqu’à ce que ma mère vint boire le sang noir.” C’est ce qu’Ulysse dit après s’être adressé ainsi à Tiresias: Je vois là devant moi, l’ombre de ma mère défunte. Elle se tient muette près du sang, et n’ose pas regarder dans les yeux de son fils, ni lui parler. Dis moi, seigneur comment me faire reconnaître. Tirésias répond ainsi: La chose est simple à dire et à faire comprendre: Tous ceux des trépassés auxquels tu donneras licence de s’approcher du sang te parleront selon la vérité/ Ceux que tu écarteras redescendront.

Je me dis parfois, que la tasse à chaque fois préparée contient “le sang noir”. Qu’ainsi je peux entendre. Qu’ainsi d’autres me voient et m’entendent moi aussi . Cela signifierait aussi que je suis plutôt mort que vif, et que c’est moi qui suis aux Pays des morts/ . Je ne m’y vois pas trop à vrai dire au Royaume des défunts; L’idée ne me plaît qu’à moitié. Elle me fait rire à moitié. Elle me fait rire jaune. Aux Enfers à  mon insu…Je ne peux y croire. Je n’y ai vu personne. Il n’y a personne. Je n’ai pas vu  l’ombre de ma mère, je ne l’ai pas entendue. Elle n’est pas là.

Rouge

Détail d’une photo prise par A. Varda

Rentrée de l’atelier peu convaincue par cette petite journée de travail – et écoutant une émission sur quelque pré-socratique ayant inspiré Nietzsche ( j’ai sans doute écouté cela en me trompant et pensant avoir à faire à Théocrite. ) Bref. Un toast et l’excellente confiture de clémentines ou mandarines offerte par A. Un régal Corse. Avec une sorte de tisane sortie du placard et au gout de colle blanche !!! Non, plus sérieusement alors que “ je m’allonge 5 mn ” et attrape dans la bibliothèque ou il dort depuis sa sortie “L’art de la joie“, je repense à un truc. En fait , j’y ai déjà repensé en picorant ” la couleur de nos souvenirs” _ ne suis pas certaine du titre _ de Pastoureau. Voilà: Me suis alors souvenue que ma mère me disait sa crainte de la couleur rouge. Elle prétendait que porter du rouge faisait mourir des gens qu’on aimait.Sa propre mère en avait fait les frais et il y eut une autre, ou d’autres victimes. Je m’étais toujours un peu moquée d’elle. c’est bizarre ces superstitions. Peut-être la tenait elle de sa propre mère. C’est dit. R.me parle de Saint-Augustin alors que j’écris et j’écoute d’une oreille!!!! J’attrappe un morceau de chocolat caramel pointe de sel. Ce qui veut dire que j’en mange 3.

Voilà que j’entends parler des Huns et de la Gaule, plus commentaires !!! Je fais semblant de ronfler et nous rions. Bon je reprends ma lecture de la première page où il est question d’un bout de bois qu’une enfant traine derrière elle, où il est question de boue. Tiens , je vais regarder quand j’ai commencé ce blog. Il me semble que c’est 2004. Il faudrait si c’est le cas, faire un événement national en collaboration avec Gallimard ????!!!

Je déteste la harpe.

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