“A la poubelle”

Sur la capture d’écran on peut lire

Il y a de petites surprises. Alors que sur Insta j’indiquais la très interessante exposition Gustave Moreau et le Moyen-âge, quelle ne fût pas ma surprise ( colère ou fou rire ) de voir ce commentaire. J’en ai volontairement masqué l’auteur qui est une autrice ( comme dentifrice ). historienne ) cultivée Je suis absolument abasourdie par ce genre de réaction du temps, de l’air du temps un peu irrespirable d’ailleurs, que je trouve… Affligeant . Comment une personne qui écrit des livres, des articles, etc peut elle faire ce genre de déclaration-café du commerce. Ca me déprime. L’émoji insiste lourdement sur ce dégout. En conduisant j’appelle C et lui fais part de mon désarroi car c’en est un. Ce qui me fait de la peine, c’est que j’aime beaucoup la personne qui a écrit cela. Que dit-on dans ces cas là? Les bras m’en tombent , heu mieux vaut ça que d’être sourd, une hirondelle ne fait pas le printemps ou un tien vaut mieux. Ou ferme ta gueule? ????Bref . Ma réaction écrite n’aurait pas dû être car il ne faut pas céder à la tentation spontanée de la réponse aux commentaires en général. Mettre à la poubelle les artistes me rappelle tout comme vous certains feux, certaines nuits… Qui est le dégénéré de l’autre ?Art dégénéré revival. ? Procès ? condamnation? Morale ? En parlant de cela, ai regardé après la lecture des Mains du miracle de Kessel, un documentaire sur l’histoire de Kersten, le masseur de Himmler

; Pas mal si l’on excepte les reconstitutions ridicules.

La perruche mâle est sortie de sa cage ( le ressort de la porte était cassé) , et elle reste sur la cage !. Journée passée à la compta. Et aujourd’hui même programme. nous nous sommes retrouvés au MK2 pour voir Chimères. J’ai traversé le terre plein de Jaures et en oubliant que les gens qui gisaient là étaient des plus que pauvres , on aurait dit un plan possible d’un nouveau Fahrenheit. Des tas de tissu comme si aucun corps n’était présent, des fumeroles d’aucun volcan, et un homme assis là devant son ” extérieur “, comme le gardien d’un site archéologique. Excellente transition à présent vers le film de Alice Rohrwacher, Chimères que j’ai moins aimé que Lazzaro qui est exceptionnel. Un peu long mais avec plein de moments réussis. C’est fou comme les Italiens sont marqués par l’antiquité comme l’était Pasolini. Des airs de Fellini parfois ( Roma ) …

PARIS QUIMPER/ “Le présent éternel”

Le 18 nous sommes partis pour Quimper voir le spectacle Peter Pan au théâtre de Cornouailles. On avait décidé de rester 3 nuits en Bretagne , et de louer une voiture. Le spectacle m’a plu: Beau et sobre, pas si facile d’adapter cette histoire. Juste avant visite du Musée des Beaux-arts. Une exposition ( une autre à Albi, une autre à la Piscine ) dédiée à l’ami de Joe Bousquet, René Iché dont je n’avais jamais entendu parler. Il y a là autour de l‘inconnue de la Seine, des masques mortuaires ( Eluard, Breton … ) des lettres, des dessins, un portrait dessiné de Max Jacob par Picasso ( moche le dessin ). J’ai photographié son incroyable Guernica 1937 qui est une sculpture étrange et dérangeante, un squelette ni os ni chair mais os et chair tout à la fois.Un petit squelette ( et tiens je repense à cet enregistrement que j’aime tant : la ballade des squelettes je crois de Ginsberg? ). Dans le musée il y a beaucoup d’oeuvres interessantes ( le petit Courbet ) bien mal mis en valeur, des Serusier, Jean-Baptiste Deshays, Boudin ( qui ne m’a jamais passionné) , peinture Italienne et Flamande, tartines mythologiques…. intéressant et bien mal éclairé et accroché. Sur la place de la Cathédrale, j’aime le grand magasin Bouchara.( Grand Bazar en 1900 ). Théâtre et un verre, pas deux. On est Lundi. On ferme. Par bonheur j’avais acheté des trucs aux pommes et nous les savourons dans la chambre d’hôtel. Mardi visite du Musée d’art Breton. Folklore et compagnie. J’aime beaucoup. J’ai prévenu Hertz que je prendrai la voiture un peu plus tard que prévu, et Avis m’appelle et demande à quelle heure je viens. Je n’y comprends rien et me souviens que sur mon adoré????site de la SNCF, après ma réservation un bug m’a avertie d’un problème. De ce fait j’ai loué autrement mais ma réservation a quand même été enregistrée…Pfff. Pénible. Bref à nous les routes dans la Fiat 500 orange belle comme un jouet. Il pleut sur la route de Locronan où j’avais accompagné il y a 1000 ans R sur le tournage de Chouans…

A la maison le parquet craque un peu partout. J’ai écouté la respiration de mon frère au travers de la porte ce qui a arrêté ma lecture de Modiano. Je l’ai suspendue aussi au moment où il parle du Temps des rencontres. Ce terme m’a semblé juste. Je disais l’autre jour à R mon peu de souci à “rencontrer” des gens. Finalement mon peu de curiosité d’où ce peu d’intérêt pour les dîners, la conversation etc. Ecouter, mais pire parler à des gens qu’on ne reverra sans doute jamais. J’exagère sans doute. C’est vraiment resserrer le cercle, réduire la voilure pourrait-on dire et peut-être tout simplement vieillir. Je me suis presque esclaffée page 34 car j’ai eu l’impression d’avoir déjà lu celle ci ( ce qui colle assez bien avec les réminiscences fantomatiques de Modiano, le livre lu ou pas, le récit qui existe ou non… ) alors que ce livre vient de sortir, que c’est un cadeau qu’E a reçu et qu’elle me l’a prêté. Je dois vérifier car dans ce passage il s’agit du Turc amateur de danse et dans l’autre livre le nom de ce dernier était écrit en tout petit. Je l’avais déchiffré et soudain fait un effort de mémoire comme on dit car ce nom me disait quelque chose mais quoi? Souvent je dis: Attends, ça remonte, comme un poisson d’un autre âge qui se serait caché au fond des mers. Ca remonte et ainsi Matatias Mouillas qui est mon seul point commun avec Modiano était “remonté”, resté flou jusqu’à présent et toujours flou d’ailleurs. L’homme qui apportait des pâtisseries aux acteurs après le spectacle. Je cherche. Oui j’avais noté la le 26 novembre dernier alors que nous étions à Viviers: Donc , au moment où Modiano parle du souvenir qu’il a d’un homme au nom Turc qui dans les années 60 donnait une fête chez lui pour les danseuses et les danseurs (Noureev, Béjart, Babilée, Yvette chauviré , etc…)/ PS Je dois demander à Jean G…./ puisqu’il est écrit au stylo à bille bleu dit Modiano: 11, quai de la Gironde 11 ème arrondissement/ amram R.Combat 73.14/ ( sais pas ce que ça veut dire ) Mouyal Matathias…. Et pour m’assurer que ce souvenir était bien réel, j’avais cherché dans un annuaire le nom et l’adresse de cet homme,Mouyal Matathias! Mon sang ne fait qu’un tour car soudain je me souviens de Roger, hilare répétant en imitant une voix et un accent: Mouyal Matathias. Mâttttathiâssss Mouyâlllll…

(“Depuis 1949, le Parisien Matathias Mouyal va chaque soir au spectacle. Et retourne voir inlassablement ceux qui lui plaisent. «J’ai assisté 25 fois au “Don Carlos” monté par Margarita Wallmann, 50 fois à Jeanne au bûcher’, avec Jean Vilar. Les artistes m’avaient surnommé Le Fidèle”. Comme les autres «accros» du chant, cet ancien chef comptable fréquente assidûment loges et coulisses, en fin de soirée. Avide d’autographes, de dédicaces et de photos avec les stars. Parfois, la constance ou l’insistance lui permet d’accéder au rang d’ami “( dans un article: Les groupies des divas )… Ça y est je me souviens! Il apportait aux acteurs dans leurs loges et dans celle de Roger des délicieuses pâtisseries orientales . Ce dernier les rapportait à la maison et à ma mine étonnée me disait: —C’est de la part de Matathias Mouyal ! Mâttttathiâssss Mouyâlllll !!!! et on riant en léchant nos doigts plein de sucre. )

Voilà. J’aime beaucoup ce livre, LA danseuse et commence a ( je crois) réellement apprécier Modiano.

GRIS ( plus maintenant )

Je termine l’examen des dossiers pour Science Po demain. J’avoue que c’est un peu barbant. Hier projection du film de Julie Delpy / Les Barbares / et je trouve que traitant le même sujet ( les Syriens qui arrivent dans un bled Français et ici en Bretagne ) , il est plus riche, moins compassionnel, moins poncif que The old oak de Ken Loach… J’ai ri et j’ai pleuré aussi. Bref un bon moment même s’il n’y a pas encore le son, la musique et l’étalonnage. sans rapport avec le film lui-même , j’ai beaucoup ri aussi côté technique avec les fonds bleus et surtout la jambe bleue qui sera transformée en absence de jambe et prothèse. Ensuite j’ai filé à la galerie, retrouvé les autres à la pizzeria de la rue de Granvilliers (?)… Bonne.

On a papoté, je n’avais pas envie de travailler, envie de rien d’ailleurs, faire comme le matin le trajet de retour en vélib. Regarder Paris, savourer les ponts, passer dans des coins que je ne connais pas, regarder le chantier de Notre Dame. Oui. Non. Tiens je n’ai pas vu Sophie Calle. Je vais voir Sophie Calle. Me dis que les touristes doivent être contents de ne trouver dans le musée que 3 oeuvres du “Minotaure ” !!!!. Bref. Parfaitement maitrisé tout cela, parfaitement mortifère ou morbide. J’en ressors déprimée !!!! Même si l’expo est parfaite et parfaitement narcissique . En regardant le mur Guernica ( Bof bof , sur une surface égale à l’oeuvre de Picasso, assembler les oeuvres des amis. ) Le soir je demanderai à R. en mangeant des très bonnes crevettes avec du riz au cumin, pourquoi je ne fréquente pas d’artistes . Pas vraiment. C’est bizarre quand même et ça a toujours été comme ça. Bref.

Je reçois une ( deuxième ) couverture en cachemire de H&W. Et je garde l’emballage du gros livre pour faire ça. RV avec Paini pour Art Press et demain pour le Monde

Je poursuis la lecture ” Les mains du miracle ” de Kessel. C’est quand même une incroyable histoire que celle du masseur de Himmler.

A l’INHA je me réjouisssais d’une conférence sur les figures cachées dans le peinture des cheveux de la Renaissance. C’était ennuyeux et peu convaincant avec très peu d’exemples et à mon sens un éloignement du problème esthétique vers le sujet moral. ( les cheveux et le plaisir, le lieu de l’érotisme ) . En plus le type parlait mal Français et c’était pénible. Emanuele Lugli (Stanford University), Démêler l’évident: sujets cachés dans les cheveux. Séance proposée et introduite par Antonella Fenech (CNRS/Centre André Chastel)

En ce moment je m’ennuie et je ne veux pas avouer que seul le fait de peindre me délivre de cette fatigue ( on vit trop longtemps !!!! ).

J’aimais bien Guy Marchand.

Soirée CRASH avec Bas Nylon. Papotages et hier Vendredi arrivée à 8h à Argenteuil, aller chercher S. Puis aller chercher EL pour l’entretien dans le Monde; L’après-midi je passe voir des étudiantes aux Beaux arts.

lecture (s)

j’ai commandé pas mal de livres de Carlo Ginzburg et autres choses

Le fromage et les vers

Mythes, emblèmes, traces : Morphologie et histoire

Rapports de force

Nulle île n’est une île 

A distance : Neuf essais sur le point de vue en histoire
Peur révérence terreur: Quatre essais d’ iconographie politique
SEBALD /La Description du malheur: À propos de la littérature autrichienne
Campo Santo
Vertiges (Lettres allemandes)
Balzac /Voyage d’un moineau de Paris

Décembre

G. m’envoie mon passé et il s’agit ici d’une photo prise par Lartigue . On s’envoie des petits messages avec Rurik en se disant qu’il serait bien de se voir avant….

Les peintures sont terminées et j’en commence deux autres. Sans chauffage jusque hier mais ce n’est pas si grave. Vérification de la chaudière. Elle en avait besoin. L’or (!) est arrivé et on va pouvoir terminer les céramiques. J’ai reçu les (plus de 100 dossiers ) pour science PO et pas encore commencé à regarder. Allée à Sciences Po pour écouter un collectionneur de dessin ancien qu’on aurait cru échappé d’un roman du 19 eme. Diné avec LBO. Ecouté hier l’émission d’Etienne Klein ( qui m’agace un peu ! ) , et son invité était très interessant: Alexei Grinbaum: Que devient la parole lorsqu’elle cesse d’être humaine ? Que penser de notre situation technologique et métaphysique, politique et poétique, dans un monde où nous n’avons plus le monopole de l’expression linguistique ?Alexei Grinbaum Philosophe de la physique, chercheur au LARSIM/CEA

Commencé et terminé Rue des boutiques obscures. Je n’ai jamais vraiment lu Modiano. ( oui lu et c’est comme une brume qui se dissipe immédiatement. Plaisant mais je ne suis pas une inconditionnelle ) Passée aux Beaux-Arts pour la conférence sur Gina Pane. Filé vite.

Je marche le plus possible et j’aime bien ces moments dans le froid, dans la nuit qui vient de tomber, même si parfois une certaine tristesse me tombe dessus dirait-on. Non, elle ne tombe pas, elle s’insinue, comme lors d’une perfusion . Ca chauffe puis s’estompe. Je regarde des vitrines, les fleurs lumineuses des galeries Lafayette, l’énorme papillon affreux chez Dior, le sapin blanc quelque peu pathétique et mité sur le triste parvis de la gare d’Argenteuil. Quelques boules qui seront dérobées et que regardent les trafiquants de cigarettes avec leurs trottinettes. Ouvre un oeil vers 3 h du matin prête à m’activer, me recouche, en ouvre un autre vers 5h. Je déteste l’hiver. Rêve: C’était magnifique l’architecture de ce bâtiment-musée de la guerre à 50 km d’Amiens dans un village que je ne connais pas. Comme une grande maquette grise ( pendant que j’écris R. me commente une image des yeux de la Joconde imprimée dans le Monde :Hyper cholestérolémie/ pour un dépistage précoce. Que vient faire la Joconde dans cette galère? Mystère. Donc mes bâtiments gris devant lesquels je me suis garée et à chaque place il y avait un gardien en faction. J’ai repris la voiture puisque j’y étais autorisée et je me suis retrouvée devant une pente qui en fait était l’amorce du pont de Brigadoon !!! MA brume est donc normale et le décor qui semble peint aussi. Acheté un Joseph Kessel qui parle du masseur de Himmler.

Le rémora poisson suspect à voix haute. Se fixe au ventre de requin. Entouré d’un halo. Bataille d’Actium/ Octave et Marc Antoine/ Ralentit le bateau de Marc Antoine. D’ici je vois la photo d’un moustique sous une loupe. Je regarde la photo de Roché avec un oiseau sur son crâne ( c’était tout à l’heure en regardant les numéros des Cahiers de l’Herne -Michel Onfray en a un !!! Qui l’eût cru. ?

Lundi j’irai à l’INHA pour une conférence sur les figures cachées dans les cheveux:18h à 20h, Galerie Colbert/INHA, Salle Vasari : Emanuele Lugli (Stanford University), Démêler l’évident : sujets cachés dans les cheveux et Vendredi 15 décembre 2023 de 18h à 20h, Galerie Colbert/INHA, Salle Vasari : Séance spéciale “Hommage à Daniel Arasse”

Demain Unesco , invitée pour un symposium Picasso et parler (?) de Guernica.. Hum hum

Une semaine dans le Forez

Après quelques réjouissances ( ma Gratitude aux Beaux arts et mon joli collier pistolet. et le lendemain la (re)cérémonie à l’institut . Départ !L’intérêt d’avoir une maison en dehors de Paris, c’est de pouvoir s’y projeter, et rêver que l’on fera ça, ça, et ça quand on ira. Puis lorsqu’on est dans la place on peut à nouveau rêver de Paris et de ce que l’on y fera au retour, ça , ça , et encore ça . Aussi je suis contente de rentrer demain !

Jeudi dernier, on roule.Vent de voleur sur l’autoroute et je me cramponne au volant. A la station service R donne un coup de pied dans la prétentieuse machine qui délivre le meilleurs des cafés. Pour le ticket il suffit de remplir un formulaire de police et ils ne demandent pas notre taille. Radio. Pause. Radio. Vent. Nous arrivons et il fait nuit. J’ai apporté de quoi faire le repas. On allumera le tout nouveau poêle demain. Pour le moment Cheminée. Vendredi je pars à Montpellier. RV pour une fontaine à venir . Déjeuner avec le plus stupide des oeufs mayonnaise. Un sacrilège prétentieux que de transformer ce chef d’oeuvre en une sorte de nem en blanc d’oeuf saupoudré de jaune et de je ne sais quoi d’autre. Retour le soir même . Arrivée à Saint Etienne et une heure de route.

Samedi. Marché à Craponne et café au Crapaud exquis. Ma mobylette rouge démarre comme une flèche, je gonfle le vélo sur lequel je ne suis pas montée depuis 5 ans et tente un tour. Ce n’est pas le Pérou, mais pour une reprise, 22 km dans le coin, ce n’est pas mal vu que ça monte tout le temps. Ferreol. La Chaulme, La Chapelle… Je connais par coeur. Samedi soir diner au restaurant d’Estivareilles . J’adore ces restaurants de campagne. Dimanche marche. Diner chez P et E. Je travaille sur l’ordi pour finir d’organiser ce que je présenterai dans l’expo de Janvier chez H&W. Ça prend beaucoup plus de temps que je ne le pensais. Je picore le Momus d’Alberti,( comme une sotte j’ai commandé l’autre Momus, et je le reçois … en Anglais . Misère… et le Serio Ludere, et mange le livre de Laure Murat à propos de Proust que je n’ai pas lu / non , que je n’ai jamais pu lire et dont elle parle bien justement à ceux qui ne l’ont ni lu, ni relu. J’abandonne pour le moment le livre de Gipsy Rose Lee, strip teaseuse et auteur de polars.

Vendredi c’est à dire avant hier, Lyon et Visite des Grandes Locos, site industriel SNCF magnifique où aura lieu la prochaine Biennale. Je marche de la Part Dieu jusqu’au métro Gerland. Il ne fait pas mauvais. J’attrape une petite pizza au passage at continue mon chemin. Je découvre une mosaïque monumentale de 1934, regarde les immeubles, flaire les quartiers. Retour par le train de 17 h ( bondé ) à Saint-Etienne et diner très sympa comme toujours chez les voisins d’en face.

Samedi. Lecture et marche. Repas pour le soir avec les autres voisins et le cousin . On rit beaucoup. Demain départ. J’ai fait ” ce que j’avais à faire ” à savoir les trucs de travail et … le tri des factures que je remets sans cesse à plus tard. Le poêle change la vie. On est bien mieux maintenant.

Le soleil sur ma gauche et Modiano

Rudolph Tegner

Lisant Souvenirs dormants de Modiano, ou plutôt le relisant avec plaisir ( je crois ne me souvenir de cette lecture que du blouson bleu en faux léopard du frère peu recommandable d’un des personnages.) Bref alors que je devisais, allongée près de la cheminée, pieds chaussés de chaussures de marche à venir ( ou pas ) -sur les fantômes et ces personnes qui ressurgissent ( hier une lettre est arrivée pour moi à la galerie. J’ai demandé qu’on l’ouvre. C’était un mot de Henri Darasse . De Darasse ne me vient à l’esprit que Jean-Pierre, acteur bien connu et bien oublié. Et François son fils photographe. Dans le mot il est dit que nous nous sommes rencontrés à la Villa Médicis. Aucun souvenir. Aucun. Et cette semaine aussi j’ai reçu une photo où l’on me voit très attentive à écouter un homme assis en face de moi. Mais qui est-ce ?. Maigres indices que les gâteaux sur la table, une bouteille de vin grec. J’ai connecté avec Saint-Denis . Et il y a MT sur la photo. C’était une fête des voisins dont j’ai tout oublié. Parfois des gens viennent vers moi et je n’ai rien gardé en mémoire alors qu’il semblent bien se souvenir de quand et quoi et comment … C’est curieux. Donc en lisant Modiano, je repensais à ces présents effacés, Pff disparus. Tout comme je repense parfois au dernier rendez-vous avec quelqu’un de pourtant proche et qu’on n’a jamais revu. Qu’on a oublié ou effacé et qui ressurgira peut-être: méconnaissable comme je le suis probablement.

Donc , au moment où Modiano parle du souvenir qu’il a d’un homme au nom Turc qui dans les années 60 donnait une fête chez lui pour les danseuses et les danseurs (Noureev, Béjart, Babilée, Yvette chauviré , etc…)/ PS Je dois demander à Jean G…./ puisqu’il est écrit au stylo à bille bleu dit Modiano: 11, quai de la Gironde 11 ème arrondissement/ amram R.Combat 73.14/ ( sais pas ce que ça veut dire ) Mouyal Matathias…. Et pour m’assurer que ce souvenir était bien réel, j’avais cherché dans un annuaire le nom et l’adresse de cet homme,Mouyal Matathias!

Mon sang ne fait qu’un tour car soudain je me souviens de Roger, hilare répétant en imitant une voix et un accent: Mouyal Matathias. Mâttttathiâssss Mouyâlllll…

Depuis 1949, le Parisien Matathias Mouyal va chaque soir au spectacle. Et retourne voir inlassablement ceux qui lui plaisent. «J’ai assisté 25 fois au “Don Carlos” monté par Margarita Wallmann, 50 fois à Jeanne au bûcher’, avec Jean Vilar. Les artistes m’avaient surnommé Le Fidèle”. Comme les autres «accros» du chant, cet ancien chef comptable fréquente assidûment loges et coulisses, en fin de soirée. Avide d’autographes, de dédicaces et de photos avec les stars. Parfois, la constance ou l’insistance lui permet d’accéder au rang d’ami “( dans un article: Les groupies des divas )

Ça y est je me souviens! Il apportait aux acteurs dans leurs loges et dans celle de Roger des délicieuses pâtisseries orientales . Ce dernier les rapportait à la maison et à ma mine étonnée me disait: —C’est de la part de Matathias Mouyal ! Mâttttathiâssss Mouyâlllll !!!! et on riant en léchant nos doigts plein de sucre.

MOUYAL Matathias 14-07-1928 / 28-03-2010 pas Turc mais Marocain.

Merci cher Mâttttathiâssss Mouyâlllll !!!! pour ces sucreries!.

Je pense en lisant cet article sur les groupies, à une soirée au théâtre Edouard VII. Nous avions été invités à voir une pièce où jouait le national Johnny Hallyday (Pour la première fois en 68 ans, Johnny Hallyday  est monté sur les planches d’un théâtre. Hier, Mardi 6 septembre, à Paris au  Théâtre Édouard-VII dans le IX ème arrondissement, le monstre sacré du rock français a joué dans « Le Paradis sur terre », mis en scène par Bernard Murat.  La pièce est un drame de Tennessee Williams qui se déroule aux Etats-Unis dans les années 1960. ) J’avais donc demandé aux ouvreuses en lançant un oeil dans la salle s’il y avait beaucoup de sosies, ce qui est une autre affaire. Mais les sosies sont aussi des groupies. Après être allés embrasser JH ( que je dois confesser j’avais trouvé très impressionnant/ Son regard/ Son silence ), nous avons quitté théâtre et avons vu à la sortie des artistes et qui attendaient les Hommes-Johnny/ certains mesurant 1 m 60, d’autres 1m 90… ce qui nous avait fait sourire. Repassant devant le théâtre quelques deux heures plus tard, nous avons vu un Homme – Johnny, le dernier des Johnny de ce soir là, qui attendait sous la pluie , au même endroit, avec un bouquet de fleurs à la main. Je me souviens avec un peu de tristesse de ce tableau nocturne et humide. Le vrai JH était bien loin, évacué par une sortie dérobée.

Bon. Je peux reprendre ma lecture de Modiano. 15h. Irai-je marcher? Heu… Non. On part demain.

SKELETON/ NOTE

1692/Monk Ikkyu

https://publicdomainreview.org/collection/ikkyu-in-hell/

ALLEN GINSBERG / BALLAD OF The SKELETONS

Paul MC Cartney/ Phil Glass

Said the Presidential skeleton
“I won’t sign the bill”
Said the Speaker skeleton “Yes you will”
Said the Representative skeleton “I object!”
Said the Supreme Court skeleton
“Whaddya expect?”

Said the Old Christ skeleton
“Care for the poor”
Said the Son of God skeleton
“AIDS needs cure”
Said the homophobe skeleton “Gay folk suck”
Said the Heritage Policy skeleton
“Blacks’re outta luck”
Said the macho skeleton
“Women in their place”
Said the fundamentalist skeleton
“Increase the human race”
Said Nancy skeleton “Just Say No”
Said the Rasta skeleton “Blow Nancy Blow”

Said the Demagogue skeleton
“Don’t smoke pot”
Said the alcoholic skeleton
“Let your liver rot”
Said the junkie skeleton
“Can’t we get a fix?”
Said the big brother skeleton
“Tail the jerks for kicks”
Said the mirror skeleton “Hey good looking”
Said the electric chair skeleton
“Hey what’s cooking?”

Said the talkshow skeleton
“Muck you in the face”
Said the family values skeleton
“My family values mace”
Said the New York Times skeleton
“That’s not fit to print”
Said the CIA skeleton
“Can’t you take a hint?”
Said the network skeleton “Believe my eyes”
Said the advertising skeleton
“Don’t get wise” said the media skeleton
“Believe you me”
Said the couch potato skeleton
“What me worry?” said the TV skeleton
“Eat sound bites” said the newscast skeleton
“That’s all, goodnight”

Le potiron et autres intrus

Je n’ai jamais eu la main très verte et ne me suis jamais beaucoup souciée de ce qui était végétal. Pourquoi soudainement avoir mis des graines de courge entre deux morceaux de coton humide et guetté un phénomène qui soudain me semble extraordinaire. Souvenir des années d’école et des lentilles qui germaient. pour les leçons de sciences Naturelles? Sais pas. J’ai rencontré J. qui est un ancien de chez Lipp et qui habite au Bouglione. Il est délicat, a un profil d’oiseau et a une passion, les plantes. Il nous a avoué être fort satisfait d’avoir découvert que la poignée de pépins de courges qu’il avait – comme un terroriste – jeté je ne sais ou près de Trinité avait donné des beaux potirons. Des intrus sans aucun doute, que font-ils là??? Il se réjouit de ces hors catégorie à l’origine anonyme. Ca m’amuse beaucoup. Il a renouvelé l’attentat chez Truffaut ! Il a d’autre part, dans sont petit porte-monnaie, une paire de ciseaux pliants ” pour des prélèvements “. Ainsi à ma demande il a coupé un morceau de la plante qui grimpe au Café des Artistes . Puis ce matin, il m’a montré la revue photographiée ci-dessus, car il pense que le rapt effectué est celui du “ scindapsus aureus“. Il m’a recopié sur une sorte de marque pages, les spécificités du végétal. Il m’a aussi rendu la graine de courge germée que je lui avais déposée et l’a mise dans un pot. Ca pousse et il y a deux petites feuilles. Nous rions beaucoup car , désormais j’appelle la plante “La petite ” et la considère comme un enfant: Deux feuilles sont rougeâtres. Est ce la rougeole? A quel moment dois je passer aux petits pots et abandonner le biberon? Et autres bêtises. J’avoue que tout cela n’est pas du niveau du Momus d’Alberti que je viens de recevoir. D’un des Momus dirais-je car il y le Momus et Le Momus et le prince ( aux Belles Lettres ).

A rayon des choses sérieuses, je poursuis à l’atelier “la révision” des peintures de cet été. Il y a plus à faire que je ne le pensais et c’est vraiment bien de laisser reposer. J’ai également terminé le grand diptyque pratiquement abstrait commencé il y a plus d’un an. Il attendait . Et soudainement j’ai vu ce que je devais faire.

Hier matin, rendez vous pour lancer la production-comme on dit- des tapis pour l’exposition. C’était très interessant. Suis repartie avec un Beau livre comme on dit ( encore ) , montrant des musées, des châteaux, des intérieurs parisiens-chez untel et untel avec des tapis fabriqués par cette entreprise. Misère, les intérieurs sont surchargés de meubles, éléments, sculptures, vases et tentures. Un peu comme chez Pierre Bergé et Saint-Laurent. Invivable malgré la beauté des oeuvres dans le cas de Bergé. Chez d’autres, ça sent le décorateur à colonnes, à boiseries. Des chose “ravissantes ” GRRR pourrait-on dire. Comme c’est moche et lourd, ostentatoire, riche et ennuyeux ! Bref. J’avais oublié mon sandwich au jambon fait maison à la même maison et suis repassée déposer le livre prendre ce repas et filer à Argenteuil avec un nouveau Daschiell Hammett ( La clé de verre ) que j’entreprends de le JP Manchette étrange terminé. Le 1 novembre, vu AM et café au Cyrano, avant de passer à la librairie de la place Clichy pour flâner et acheter deux dollars, les textes sur la peinture de Deuleuze ( j’ai a peine commencé la lecture de ces cours donnés à Vincennes ) mais l’idée de chaos et de catastrophe en peinture m’intéressèrent. Sais pas pourquoi il parle plus loin de Fromager. Ne sais pas davantage pourquoi Daniel Arrasse a écrit sur Kieffer. Ceci étant dit, c’est une bonne basse de Blabla ce gars là. L’histoire, la guerre, la mélancolie, les ruines… Miam pour un historien de l’art.

Notes

Intercenales/ Alberti

Ces Propos de table illustrent, au sein de l’œuvre latine si diverse d’Alberti (1404-1472) – d’abord plus connue pour ses dialogues de morale et ses traités techniques et théoriques –, la veine du serio ludere, cet art d’inspiration lucianesque qui a été si bien défini par Roberto Cardini dans Alberti o della nascita dell’umorismo moderno (1993). Ce dernier recueil ne fut jamais totalement achevé. Il resta, jusqu’à la mort de son auteur, in fieri, tel une sorte de laboratoire de l’invention, voire de l’expérimentation poétique, et par suite connut une fortune éditoriale des plus mouvementées.

Château et pluie

Le manque de régularité m’empêche d’avoir un sorte de suite dans les idées. Tout est un peu confus, peu fixé dans le temps. J’ai l’impression d’avoir besoin en permanence des photos de mon téléphone, pour savoir ce que j’ai fait. Ce que j’ai fait ou pas fait d’ailleurs étant sans importance. Quelles sont les nouveauté

La hantise de la paperasse n’a pas changé. L’assurance de mon atelier, les propositions de contrat sont du plus grand ennui. Mon numéro de TVA ou mon chiffre d’affaire !!! Au secours. C’est drôle comme le métier d’assureur m’est complètement étranger et comment le choisit- on ce métier? Mystère. Comme moniteur d’auto-école ou comptable!.

BBC Learning English/ J’écoute les programmes ( expressions, prononciations, récits) avec beaucoup de plaisir. C’est drôle, bien fait et gratuit.

Le jardin des Délices de Philippe Quesne ( que j’aime bien ) . Me suis vue avec une moue sincère. Me suis ennuyée. J’ai trouvé qu’on avait là des poncifs de la drôlerie -en référence aux tours operator… . Les physiques des acteurs sortes de Pionniers du Far-ouest. L’incroyable silhouette noire aux longs si longs cheveux. Déguisements. Amusement face à des numéros ratés ou pathétiques, c’est un peu usé tout cela. Visuellement c’est toujours bien, même si on a déjà vu le car sur scène dans quoi? La cérémonie des dragons. Suis pas certaine du titre. Me dis que c’est peut être une mauvaise idée d’avoir pris le tableau de Bosch comme titre. On pense au tableau, je ne pense qu’à lui et tout me semble faible. Bien sûr il ne s’agissait pas de le transposer sur scène. J’ai bien compris !!! Mais . Ce que je disais à Sacha:Sans doute dans les carrières c’était mieux. J’ai trouvé ça un peu light avec des effets amusants un peu usés et “théatreux”. Pas assez exigeant à mon sens. Bon…

Photos

LBO assise dans le salon chez C et N. Elle parle avec les mains.

Des moutons, dont un noir, lors de ma promenade ce matin. Une mante religieuse, l’appareil photo de S., une sorte d’hippocampe comme un bijou rose. Merveilleux. Des immeubles dans le quartier qui part de Bd Berthier ( Clichy Batignolles ) en quête du magasin Truffaut pour acheter des graines pour les oiseaux. Je ne sais pas où je suis, tout est neuf, piéton, avec des boulangeries grandes comme des salles de bal, des restaurant multi-ethniques pourrait on dire, un mur d’escalade, je ne sais quoi qui vend je ne sais quoi, et le magasin Truffaut où je cherche “nos amies les bêtes”, les chats puis les oiseaux. Marcher vers Brochant. Ah c’est mieux. Comme ça a changé depuis le temps de La Fourche! C’est plutôt très agréable tous ces bars. C’est devenu très bobo là aussi. J’achète un pain qui coute 4 euros 20. J’entre dans le métro bondé ( ligne 13 ) Suis crevée depuis quelques temps et toujours trop couverte. J’ai la sensation de me trainer. Il faut dire que mes journées commencent par un réveil à 7h; Dents. Allumer radio, appuyer sur bouton café. douche. S’habiller. Yaourt ou rien. Départ Argenteuil. Pas mal de visites ces derniers temps ( en une semaine ce que j’ai eu en 4 ans, à peu près. ) Céramique. Photo d’un lapin jaune avec un sexe blanc rajouté, dans la rue. Un SDF dans son studio sans murs. Incroyable ce bazar: canapé, bois, portes de meubles IKEA, dessus de lit bleu. Il a un bonnet. Il dort la tête appuyée sur sa main .

Les Gobelins c’est reparti. La tapisserie démarre. enfin! Je n’y croyais plus. Rencontre avec les filles qui réaliseront cela . Ateliers, couleurs, échantillons de laine . J’aie bien. RV dans deux mois. Il faut traduire la peinture.

Photo depuis l’atelier. Les voies ferrées et du brouillard. Photo de deux murs de l’atelier.

Samedi et Dimanche, Amiens. Dimanche, promenade à partir de l’usine Cossserat qui était une sorte de petite ville. C’est magnifique. Il y a un rayon de soleil On marche une bonne heure entre bois, chemins de bords de rivière, de canal, jardin ouvriers … Le réfectoire et son horloge, la roue à aube, le monument au mort. J’avais des pantalons de velours de chez cossera. Notamment un noir avec l’ourlet protégé par du cuir, pantalon de charpentier comme en portaient les profs des Beaux arts quand j’y étaie ( genre artiste !!!).

Céramique. Une hache un manche pour la hache, une sorte de médaillon où les oreilles du personnages sont en écaille.

Paris Plus. Je fais rentrer des amis, passe d temps chez CG et le deuxième jour vais voir la peinture chez H&W. Helion, toujours étrange, la galerie 1900 2000 toujours bien, des choses ici et là qui me plaisent -plutôt historiques que contemporaines. Mais je ne sais pas bien regarder dans ce genre de bazar.

Alors que Lee Lozano proclamait qu’il fallait renoncer aux réunions mondaine ( voir 15 Octobre ) je me rends à reculons au diner des amis du MAM. J’ai envie de m’enfermer dans les toilettes. Je bois seule et sans grand entrain une coupe de champagne chez La Fée électricité. Puis vais voir ( j’y suis seule au début) la puissante exposition Dana Schutz. Puis… démoralisant, Nicolas de Stael qui m’ennuie. Il m’a toujours ennuyée. A la maison ou chez mon frère il y avait cependant une reproduction d’un tableau bleu… Un bateau… Les gens adorent cela, et je dis que plus les tableaux sont grands, plus ils sont mauvais. <En plus, il y a eu si je ne m’abuse , une retrospective il y a 15 ou 20 ans? Je veux bien comprendre que si l’on a 24 ans et bien… Mais je ne pense qu’à MOI et n’ai pas 24 ans= RAGE !!!!!!

H&W est-ce vrai !!!

Voilà, c’est dit.

Entrer avec CG dans cette galerie et me rendre hier à l’inauguration. Beaucoup de monde. Pratiquement on n’entend que la langue Anglaise. Voici mon ticket de vestiaire avant d’entrer aux Bains. Hum. C’est assez étrange quand même ces Français qui ont toujours aimé mon travail. On rit. Car il faut rire. La situation dans le monde est angoissante. Je sais ce qui est grave ou pas.

Préparons l’exposition de Janvier et voici également l’image d’un petit crabe fragile que je croyais en plastique et que j’avais caché dans ma poche où il s’est disloqué. En fait c’était une sorte de biscuit très fin sur une sorte de tartare de crabe, dans une sorte de coupe, dans l’obscurité et les lumières tournoyantes. J’ai tenté mon meilleur Anglais mais la musique est le meilleur remède car on ne s’entend pas. Merci BBC Learning English !Het W sont très sympathiques et sans démonstration. Accueillants et souriants. J’ai bien aimé les regarder danser.

LE DON’T SHOW SHOW ou LA PERFORMANCE ME BARBE et EN PLUS JE DETESTE LE MIME

Lee Lozano

Je retrouve ce texte écrit je pense lorsque l’on m’a demandé de me présenter comme professeur de Performance Aux Beaux-Arts. Inutile de dire qu’avec ce que j’ai écrit je n’avais aucune chance!!! J’en souris encore.

Un homme spécial pour chaque mot, pour chaque geste. ( B.Schultz ) 

C’est pas de la tarte comme on pourrait dire vulgairement que de prétendre à un atelier de « Performance ». Vu, qu’objectivement et subjectivement c’est du domaine de l’absurde ou de l’impossible. Pour les Beaux-arts c’est vraiment délicat.
J’ai envie de dire rigueur et sérieux. J’ai envie de croire qu’un atelier de « performance » est fait pour la peinture, le maquillage et … les champignons.

J’ai toujours encouragé les étudiants à ne pas utiliser le mot performance et à trouver quelque chose de moins paresseux. Oui. Performance.

C’est lourd à trainer ce chariot où s’ont accrochés Valie Export, Abramovic, Allan Kapprow, Arthur Cravan, De dominicis… Pas mal de femmes, Jean-Jacques lebel, et aussi des danseurs mais qui ne dansent pas et des peintres mais qui montrent le geste seulement, des Vito Acconci, Judith Malina, Craig Green couturier lui, Buster Keaton…Hermann Nitsch.Même Bob Wilson apparait. Oui les débuts.

Je suis d’une certaine génération qui n’a pas connu les années 60, trop jeune en 68 aussi… mais surgissent des images parce que l’on m’a raconté… Surgissent. Comme des flashes sans suite logique dans le temps. Comme jean Genet en 1979 quelque part près de Montmartre. Bonjour Monsieur. Comme Roger Blin qui traversait la rue du Renard. Comme Madeleine et Jean-Louis Barrault accrochés l’un à l’autre ( on voit cela dans les bals musette parfois, ces fusions.) Ils allaient traverser le Boulevard Saint-Germain et je les ai regardés longuement .

Les premières expériences des Mabou Mines avec Warrilow mais aussi leur Maison de poupée ( que j’ai adoré(e), avec des nains et Nora seule personne à taille humaine peut – on dire ). Et Jerome Bel qui fait se confesser des danseurs de l’opera de Paris.
« M.M believes in a drama of fusion, a drama where virtually anything-religion, politics, sociology, anthropology, even biology and physics- should be considered a proper mode of discourse from the footlights when they are partnered with camp, mime, music,poetry and visual art. »David Warrilow

Lee Breuer a imaginé que les spectateurs soient introduits dans un cylindre tapissé de mousse noire, partagé en scène et salle. En contrebas, l’acteur David Warrilow manipule de minuscules figurines humaines à l’intérieur d’un cylindre à leur échelle. Le texte, oscillant de l’infiniment grand à l’infiniment petit, vibre dans « l’espace » au sens où l’entendait Kant, d’un système réglant la juxtaposition des choses relativement aux figures, grandeurs et distances et autorisant la perception. Le théâtre est alors ce « vertigo » qui vous aspire, suscitant cette légère sensation d’écoeurement propre au dégoût d’être né cher à Beckett.

Je ne sais plus de quoi parle cette image de la compagnie MM, là au-dessus; je l’avais montrée aux étudiants de « Cergy-Mètre carré ». Elle est contemporaine du Living théâtre: Freedom Now Freedom now!!! On m’a raconté ça. Et les corps empilés.
J’ai le souvenir de Vostell tel que tout le monde le voit car est -il apparu autrement que tel qu’on le voit !!!…A roseisaroseisaroseisarose… Il y avait une vingtaine de loups empaillés. Posés sur du piment et il faisait très chaud. Tout le monde pleurait comme Haddock dans je ne sais quel Tintin.

Représentation Situation Action Performance Happening
= Pour quoi faire

J’ai toujours appréhendé les performances. Celles de mon époque.
Pas les archives qui incitent à moins de sévérité. L’archive à son charme.
C’est un document nécessaire pour remonter le temps. Elle nous rend nostalgique de « L’art contemporain c’était mieux avant « . Le charme aussi c’est l’idée que ces moments ont failli être perdus. Qu’ils sont presque morts d’ailleurs… Seule la numérisation et des sites comme Ubuweb etc… nous transmettent tout cela. John Cage qui parle, Trisha Brown, et même Valeska Gert… Mais quelle voix avait Claude Cahun, Jacques Vaché… Disparaitre pour toujours, ce qui n’est pas vraiment le cas du théâtre.
Qui plus est le théâtre filmé comme il est, avec des gros plans et des tas de détails qui sonnent comme des contresens. Ce n’est pas notre domaine.

Même si je comprends très bien la réponse qu’avait faite Louis Jouvet à je ne sais qui, le trouvant un Lundi assis dans le noir de la salle…

— Maitre que faites vous ici?

—Je prend l’air, répondit-il

J’ai toujours appréhendé les performances( bis ) coté spectateur et côté moi pourrait-on dire.
J’ai à chaque fois été très mécontente de moi, génée par moi et par les silences qui suivaient ces moments du côté de mes amis. Je m’en suis voulue de leur infliger ces pénibles instant d’après… après rien. Après moche. Après pas la peine d’avoir si peur pour « ça ». Bon mais il fallait essayer. Avec Edith Scob il y a peu, avec Kaspaer Toplitz et Jean Christophe Paré et bien avant au Centre Pompidou pour une soirée Futuriste- Zang Tumb tumb sur la demande de Gerard georges Lemaire / Ca c’était très drôle. En haut de ma tour-avion avec un oeil de verre et un revolver. J’avais tout fabriqué.

Et puis les danseurs, ceux pour qui Cunningham avait « écrit » et leurs costumes et la scénographie; Festival de Danse d’Aix, Théâtre de la ville. Répétitions.
C’est autre chose.Les performances qui impliquent le corps et ses humeurs, le corps et sa nudité m’ennuient. Ramper et crier. C’est bien fini. Alors ne disons plus performance. Essayons. A cergy je disais aux jeune étudiants ( plus jeunes qu’aujourd’hui me semble t’il.)
—Filmez votre cul, filmez tout et on n’en parlera plus. Est-ce que l’atelier n’est pas le lieu plutôt d’un livre d’heures en construction? Une sorte de journal exigeant.Oui exigeant , grave et sérieux en « jouant ».
Chaque jour et sans idée préconçue, poursuivre les recherches jusqu’au vivant, jusqu’à la présentation: Présenter aux autres, sans manières, sans poncifs du genre ( Nudité, monstruosité gratuite, désir de choquer non fondé, temps interminables et complaisance dans le fait de s’exhiber. )

Etre des Serpents familiers comme le suggérait Jodorowski devant des acteurs embarrassés qui travaillaient pour une temps avec lui.
.
Aller jusqu’au point où l’on ne peut pas ne pas faire. Comme parler quand on ne plus se taire.

Aller où il le faut absolument. Malgré la peur du ridicule. Du raté.
Aller à ce point intense qui apparaitra comme la partie d’autre chose et ne pourra se répéter, jamais, mais se poursuivre et se developper.

« Rien n’est plus réel que rien. » Je ne sais plus qui a dit ça
Paradoxalement « la performance » serait aujourd’hui plus puissante quand elle ne s’adresse à personne, quand elle n’est pas un show, lorqu’elle est le

DON’T SHOW show!!!!

Je regarde un happening, façon Fluxus ou façons Actionnistes . Hermann Nitsh. Je suis partagée entre l’horreur et l’envie de rire face à une sorte de grand guignol sanguinolant. Grand Guignol de l’après-camps, de l’horreur, de la dévastation. Il en reste des documents en noir et blanc et un vieil homme endormi sur un fauteuil à Berlin il y a deux ans au milieu de ses photos rouge sang. J’aime voir ce passé. Bref. Je me disais c’est lui ce bonhomme assoupi. C’est lui qui faisait »ça ». Il fallait en avoir sur le coeur pour dégobiller tout ça. Le sang encore, les bandages, la mutilation.

Lors de présentations ou de représentations on peut en plus gérer ses propres gros plans, décidés et non volés ( comme chez Beckett la bouche qui parle et surgit dans le noir comme un corps.) Comme chez Marleau bien plus recemment pour Les Aveugles de Maeterlinck , et la « performance » ici, sans être un théâtre d’objets se vide de tout vrai corps.Ce qui me surprend le plus bien souvent ce sont les défilés de mode et leur filles/garçons robots qui changent selon les époques. Leurs « parures, carapaces, monuments comme disait Genet.Où le disait il- Ou disait-il ” des costumes comme des monuments ?
Je pense à la chanson de Kraftverk, que j’ai fait dire à Edith Scob: Nous sommes les mannequins. Ca l’ennuyait terriblement d’enregistrer cela et c’est ce qui donne ce quelque chose de mélancolique exactement comme je le voulais.

J’appelle Trintignant pour lui demander ce qu’il dit de « la performance ».

Le mot qui lui vient est un mot du sud: ESPANTÉ / ébahir, épater,surprendre , étonner.
Fait unique, non reproductible, fulgurant, qui ne laisse pas intact.

Et puis la performance ne doit servir à rien qu’à elle-même et à la reprise des autres disciplines. Continuer à reflechir, à peindre, à filmer. La filmer. Là ça devient intéressant.

Bruce Nauman Clown Torture (1987)
Corps désarticulés, déplacements malaisés : le corps dans les films de Nauman, comme dans les pièces de Beckett, est un corps entravé qui répète sans fin et sans but apparent les mêmes mouvements. Contraint de répéter les mêmes gestes ou les mêmes sons, enfermé dans un espace souvent trop étroit pour lui, le corps – celui de l’acteur ou du performeur – est constamment mis à l’épreuve chez Nauman, comme chez Beckett.

Montrer ce qui gêne ou pas. Montrer ce qui grince ou non…
Je repense à des sortes de phénomènes comme Klaus Nomi et aussi à ce que sont devenus les anciens du M2. ( 3 ans à Cergy pour le cours Représentation ) des écrivains, des chanteurs , des artistes très fortement interessés par la mise en scène.

«Il me vient alors des idées absurdes, que je ne puis repousser, cependant, ni concevoir comme totalement absurdes. Je me demande si un homme, pensant lentement dans une voiture qui roule rapidement, va lentement ou rapidement. Je me demande si sont bien égales les deux vitesses, identiques, auxquelles tombent dans la mer l’homme qui se suicide et celui qui a perdu l’équilibre au bord du quai. Je me demande si sont réellement synchrones les mouvements – qui occupent la même durée – avec lesquelles je fume une cigarette, j’écris cette page et je réfléchis obscurément.» Fernando Pessoa, Le livre de l’intranquillité.

Donc ne pas parler de performance et laisser faire en disant: Essayons d’aller encore plus loin. ( Et d’échouer mieux selon la formule de Beckett )
La peur doit être nécessaire. Je vois des performances molles car elles ne sont pas habitées par la peur. Il n’y a aucune raison d’être à l’aise pour dévoiler ce que l’on ne contrôle pas bien. Il y a au regard de tels moments un sentiment d’indécence ou devulgarité désagréables, dépassés. Et que faisait Sade à Charenton, qu’a voulu faire Peter Brook. Et que veut Pippo del Bono quand il présente Bobo.
c’est surtout un sentiment de gêne que j’ai pu éprouver bien des fois, que ce soit pour Polyphonix , qui est de cette tradition. Même là, le faire « artistique est gênant ».Gênant car la gêne est soumise à une recette pour gêner. Et c’est épouvantable. Et la nostalgie des Avants-gardes…

« Même l’abject au théâtre doit émerveiller. »Jean Genet

Peu rebelle tout ça. Endormi. Aucune provocation. C’est mort. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Comment faire vivant, comment montrer cette bataille avec la mort. Kantor l’a fait. Music ans Mushrooms évidemment. Cage disait qu’il voulait bien enseigner la musique si on lui permettait d’enseigner la mycologie.

Black Mountain college fait rêver. Sa situation bizarrement isolée comme un sanatorium de la montagne magique, et des personnes comme Albers, Buckminster Fuller, Rauschenberg etc.
Je découvre le How to make a happening de Allan Kapprow, sorte de tutorial en 11 règles à suivre:

1Forget all the standard art forms
2Mixing happening and life from what you see in the real world 3Break up your space
4Break up yoour time
5No arty way to arrange a happening
6Make up your mind when and wher a happening is appropriate 7Be your own public relation man
8Don’t rehearse the happening
9Perform the happening once only
10A happening is not a show
11Ritual and no religion for sale

Il résulte de tout cela qu’evidemment la performance est insaisissable et qu’on la verrait mal enseignée.

TRACE ou PAS / OEUVRE ou NON

Faire refaire ne pas refaire ne pas répéter.
Il y a dans mon souvenir des exercices que j’ai proposés à Cergy quelquechose de très profond. Entre confession et rituel. Quelquefois c’est la comédie qui l’emporte mais souvent j’ai vu des choses graves. Des moments rares.
László Nemes dit que le fait d’utiliser la pellicule donne sur le plateau une tension égale à nulle autre. Je comprends.

Fabriquer ses outils. Utiliser ses machines, ses images, ses sons, ses cadres. Rien à Voir avec le phantasme de l’art total.
La performance ne ressemble pas à ce qu’elle semble indiquer.
Faire pour les étudiants. Pas pour moi. Régulateur/ observateur
Jamais par rapport à mes propres expériences.

Liste
Avant-garde Bauhaus futurisme Schlemmer Arthur Cravan Monte Verita Depero Marinetti Nijinski Yves Klein Picasso Deborah Hay jerome Bel et Veronique Doisneau 2009 John Cage Fischli & Weiss G&G ( sculptures vivantes ) Ben Les Blume Daniel Pommereule film Tetsumi Kudo Vito Acconci Mac Carthy Kartarzina Kozyra Artaud Le vigan Joan Jonas et pourquoi pas JP Leaud avec Albert Serra?
Gino de Dominicis ( mozzarella in carrozza. Le rire dans la galerie vide)

Codes de danseur et d’acteur : NON Prévoir par le film. Créer par le montage. !Abramovic:

Je n’apprends que de ce que je crains le plus.

ORAGES

William Copley/

Je ne sais pas pourquoi, mais j’écris à reculons, au propre comme au figuré. Hier je relisais des trucs que j’avais notés sur Walter de la Mare il y a quelques années et ça ne me semblait pas trop nul. Est-ce le fait de pouvoir être lue qui me gêne aujourd’hui et m’empêche. Je ne sais pas. Ce matin j’ai re-regardé A private concert chez Daniel Barenboim.

Les gens oublient l’importance du silence, surtout de nos jours “. Le film est très bien et c’est bon d’entendre sa voix, en français ou en Allemand . Il dit des choses simples et essentielles. Intelligentes. Par contraste je pense à une rencontre fâcheuse la semaine dernière avec un compositeur ( connu !! )( pour le théâtre ) lors d’une répétition chez JG pour Médée. On est allés avec Yulong au studio sur l’île et dès l’entrée j’ai eu comme une antipathie immédiate, un réflexe animal pourrait on dire! L’assurance, la suffisance, et le manque d’humour sont plus qu’il n’en faut pour me faire fuir quand bien même elles émaneraient de Tolstoi devant sa Datcha. Je dis cela, car montrant la photo de la personne à R. il m’a dit: —C’est Tolstoi devant sa datcha, et j’ai ri. Moi je m’étais contentée de l’appellation Big Gourou, qui est plus juste et laissons Tolstoi en dehors de ces histoires même pour rire. Bref on a eu droit à une leçon de théâtre, une leçon de danse. Je sentais J.tendu et JC aussi. Moi j’ai dit deux mots car ce genre de personnage vous incite généreusement à penser que vous ne dites que des âneries. J’ai trouvé la musique pas très bonne et nous sommes partis bien vite. J’étais énervée et en même temps contente de cette “capture”. Les cons aussi talentueux soient ils talentueux, sont toujours une sorte de régal. J’ai dit à J. que je ne parlais pas à ce genre de bipedes et j’ai cité à nouveau A.Marcello:

Je ne veux pas être emmerdée, c’est le privilège de l’âge

Il faut entendre cela avec un fort accent Italien et prononcé à Venise dans un salon qui donne sur la place d’une église. Rue Zon, zorn, Zen? Ca existe? Est ce que j’avais écrit quelque chose sur cette visite à la “vendeuse mondaine ” de chez Madame Grès?

Il y avait quelque temps que je n’avais pas rencontré de ” gens de théâtre”. Les dernières et passionnantes expériences furent celles en collaboration avec Catalyse, Madeleine Louarn , Jean François Augustr et leurs acteurs si particuliers . Mais disons que travailler avec des gens de théâtre ” normaux ” , ne m’intéresse pas. L’ego, le pouvoir, le blabla. Pas et plus envie. Mais évidemment ne généralisons pas. Bref on a bien ri après que ma colère soit passée. Car je ne sais toujours pas ne pas être en colère !!! Je ne sais pas ce que deviendra cette histoire et d’ailleurs je n’ai pas le temps même si je veux faire plaisir à Jean. ( Issaiev/ au salon des surréalistes/c’est l’image que me montre à l’instant R. )

C’est parti pour la passionnante boutique SFR. En sortant je m’arrête chez Guerrisol (?) et une magnifique veste avec un écusson sur la manche , me fait un petit signe. Zut elle est trop grande. Je ne sais pas d’où elle vient, si c’est un uniforme et lequel? , mais elle est belle, très bien coupée, très bien réalisée. Je résiste mal aux écussons. Heureusement que je n’étais pas en Allemagne quand il ne fallait pas. A ce propos j’avais dans mes livres Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo. J’ai commencé mais j’en trouve la lecture effrayante.

Les mannequins p 32

“Regardez, regardez.”

Nous étions accroupies dans notre soupente, sur les planches qui devaient nous servir de lit, de table, de plancher…/…

“Regardez, regardez.” D’abord on doute de ce que l’on voit. Il faut les distinguer de la neige. Il y en a plein la cour. Nus.rangés les uns contre les autres.Blancs, d’un blanc qui fait bleuté sur la neige. Les têtes sont rasées, les poils du pubis droits, raides. Les cadavres sont gelés. Blancs avec des ongles marron. Les orteils dressés sont ridicules à vrai dire. D’un ridicule terrible….

On livrait des mannequins pour la vitrine…Boulevard de saint Courtais, à Montluçon. j’attendais mon père aux nouvelles Galeries.C’était l’été, le soleil était chaud sur l’asphalte.Un camion était arr^té, que les hommes déchargeaient. On livrait des mannequins pour la vitrine…

Dans un tout autre ordre d’idée, je repense au Traité des Mannequins de qui??? Heu Heu Bruno Schulz: ‘’En un mot – conclut mon père – nous voulons créer l’homme une deuxième fois, à l’image et à la ressemblance du mannequin.” J’ai lu cela il y a longtemps ( Les boutiques de cannelle , et j’en ai été très impressionnée. Est-il question d’oiseaux quelque part. D’oiseaux aussi et aussi chez Bradbury. est ce dans La solitude est un cercueil de verre? ( Death is a lonely business ). Si le titre est beau en Français, la traduction ne me semble pas évoquer le titre anglais.

Hier un diplôme. Puis filer pour un vernissage Place Vendôme . Je m’y rends à pieds par la rue Saint-Honoré et regarde d’un oeil triste les files devant les magasins de luxe, les gens avec leurs sacs papier chic et rubans chics sortent de chez Gucci et autre marques. Je ne traverse jamais la Place Vendôme. J’entre dans la cour où des grands garçons minces attendent pour un casting Comme des Garçons. Voilà. Réalité virtuelle. C’est assez beau ces images grises et ces paysages presque effrayants de vide.

Je repars, attrape un vélib pour repartir aux Beaux-arts. Les délibérations des diplômes . “Ne dites pas l’Orient et l’Occident ” dit la présidente de jury à P.

Il y a deux points d’interrogation dans mes yeux.

A suivre

Bologne/ Parme

ce post était resté dans les limbes. Depuis plusieurs jours, je regarde cet ordi posé à un mètre de mon lit et me dis que je vais écrire; Mais c’est bizarre, je n’ose pas. Bon c’est ( re) parti. Ou pas.

Comme ce voyage me semble lointain. Du 5 au 9 avril… Pas écrit depuis un mois. J’y pense parfois, parfois je note quelques trucs mais ça ne va pas plus loin. J’ai, il y a un demi heure commencé à regarder un documentaire sur le film de Billy Wilder Fedora. C’est Camille qui me l’a envoyé car elle sait que j’ai bien aimé le livre de Jonathan Coe. Je ne reconnais pas Michael York avec ses grandes lunettes, sa peau très lisse et ses yeux d’aveugle dirais-je . Il était si beau… Marthe Keller est toujours aussi belle . C’est dommage qu’il n’y ait aucun sous titre. Bref / Bologne/ Avant de relire, je me souviens surtout de Parme et la Pilota, avec cette magnifique pinacothèque déserte. Je me souviens d’un délicieux chocolat chaud, l’image du théâtre me traverse l’esprit, puis encore le chocolat sur le chemin du baptistère. Et une petite pluie a commencé. On a repris le train bondé jusque Bologne/ Je repense au film de Vincent Dieutre/ Bologna centrale, je crois.

DONC BACK / C’est le voyage en Italie annuel, toujours un peu rapide, 4 nuits.

Je ne savais pas que c’était Pâques aujourd’hui.

Mercredi départ à 13 h et arrivé dans ce qui était un couvent ( Piazza San Martino ). On récupère les clés. Les chambres sont spartiates ce qui me plait même si quand même il y aurait un petit effort à faire ici et là. C’est sans style, pas beau, pas moche, rien… genre collectivité. Un lit, une fenêtre, une armoire, une bouilloire et un cloitre très beau pour quand je tournerai mon prochain film de Pasolini !!!Je me suis allongée à gauche, du coté du panier de basket, rescapé d’un patronage? et j’ai savouré le soleil. Personne. Et personne veut dire beaucoup dès que l’on voyage à présent vu le flot de touristes et les villes qui changent et meurent ( intellectuellement parlant ) de ce monde. Par contre / si chez Zara il y a du monde, le musée archéologique est désert, pas grand monde dans la salle du Stabat mater à la bibliothèque et peu de personnes au théâtre anatomique. De toutes façons il suffit d’attendre un peu, les gens en général entrent, font des photos avant de regarder ( comme si on allait leur enlever leur assiette et qu’il allaient manquer ) et restent un peu plus de 5 mn. Expo les peintres de Pompei, Pinacothèque, groupe de terre cuite magnifique, époustouflant ( la mort du Christ/ Santa Maria alla Vita )…

Donc ensuite il y a eu Parme , quelques achats de vêtements et chaussures ( ce que je ne fais jamais à Paris, une promenade dans un parc un peu rasé où tinrent d’horribles sculptures hilarante de laideur : un lion en ciment, des sirènes que je retrouve dans mes photos. En fait le passé récent se redessine grâce à ces (trop ) nombreuses photos prises chaque jour. Je vois qu’à ce moment là j’ai capturé le Beautiful painting generator de Damian Hirst. Sans doute ai-je été choquée ou écoeurée par ses déclarations commerciales sur Instagram : the revolutionary new artwork !!! C’est comme chez Ikea on peut choisir formes et couleurs. Que c’est triste. Bref. Au retour j’étais sur le siège 23E, et l’image qui suit me fait rire: On y voit un panneau où on peut lire: Les artistes sont des connards. C’est la suite logique de Damian Hirst.

Promenade à Orly

Au bon vieux temps de l’enfance et des vacances chez Matante ( en un seul mot ) Georgette et Tonton Louis à Corbeil Essone, 21 rue Remoiville , on allait comme dans la chanson, le Dimanche à Orly. C’était absolument merveilleux, les portes qui s’ouvrent seules et les escaliers mécaniques qu’évidemment on tente de monter quand ils descendent. Dans le registre du “fun vintage“, il y avait aussi les rampes d’escalier de chez Helene P à la Résidence Fleurie, et à chaque étage ses virages serrés et à chaque virage nos hurlements. Me suis levée à 5 h pour prendre le taxi à 6, prendre au passage AL et foncer à Orly pour l’avion de 8h . L’avion sans que l’on soit prévenu est annulé, pas d’infos. Le prochain si on demande est à 13 h. Vu que l’on fait un aller retour, c’est fichu. Donc retour case départ et réunion zoom avec le Musée Picasso.

C’était Lundi. Mardi matin première rencontre avec E à l’atelier en présence de O, AL et C. La fille est très sympa, claire, souriante et parle bien Français. Oui je file au beaux arts pour RV avec Z et son projet de film, puis Clelia, puis RV aux collection pour les archives filmées.

30 Mars/ “Fuck abstraction”

Viviers/ près cheminée/ temps variable

Je viens de terminer mon troisième livre de Jonathan Coe. Si le Billy Wilder et moi m’avait séduite, puis l’Heritage à l’anglaise intéressée de par la description d’une époque, et la saga que représente ce bouquin, Bienvenue au club m’a pas mal ennuyée, ou ennuyée assez souvent ou pas ennuyée? . Les imbrications de personnages, qu’on saisit puis que l’on perd, ou qu’on oublie ( zut c’est qui ?) ne rendent pas la tâche facile mais là n’est pas le problème. Je crois que ce que je lis, je devrais plutôt le voir: les livres moyens seraient sans doute de meilleurs films.( je pense à la légende de La dame de Shanghai légende ou pas d’ailleurs qui veut que Orson , en panne de scénario, trouve dans une cabine téléphonique , le livre de ce qui deviendrait le film.) Mais je trouve cela finalement bien trop bavard, compliqué. C’est assez malaisé comme construction avec tous ces personnages, le présent et le passé, les ascendants, les événements …. Bref vais je en entamer un autre. Ou pas. la suite est je crois cercle fermé

J’ai travaillé à l’atelier et ce n’était pas prévu. Froid mais quand je travaille je n’y pense pas. Je regarde comment faire une baie vitrée maintenant que je suis chez moi.

Dans les événements récents à part France-culture quittée pour FRANCE MUSIQUE, la réforme des retraites , l’évènement Myriam Cahn et les cris d’orfraie de la député RN ( ça devient terrible cet esprit de censure. On croit rêver … Et l’argument ” je suis une mère de famille” me hérisse. Exposée au Palais de Tokyo à Paris, l’œuvre de la peintre suisse Miriam Cahn a été accusée de pédopornographie par une députée RN et des associations.

La plainte contre Miriam Cahn et le Palais de Tokyo rejetée

A ce sujet pourrait on dire j’ai eu une longue conversation avec la commissaire de l’expo au FRAC Bordeaux Marie Canet: ( Exposition réservée aux personnes majeures et interdite aux moins de 18 ans ), ce à propos de la peinture qu’ils montrent ( Le grand Méchant loup ) où apparait une croix gammée. La question concernait le pourquoi de ce signe et ceci en vue d’aider les médiateurs à parler au public. Ce que je dis de manière générale est que “ Je peins ce que je veux peindre ” et qu’à la limite la réponse me semblerait suffisante. Mais évidemment que je n’ai pas attendu cet appel pour y réfléchir. A t’on le droit de peindre ce qui a représenté l’horreur absolue. Il est interdit bien sur d’utiliser ce signe à des fins de propagande. La svatiska n’a pas été inventée par le Reich, on le sait, mais le signe est brûlant et en le peignant je le reçois ou le crache (?) comme tel. Dans une exposition , on m’avait suggéré d’ôter “ça “, de recouvrir “ça” car le “ça “enlevait pas sa présence toute possibilité de vente. J’ai refusé et CG m’a soutenue bien sûr . Même si je n’ai pas souffert de la guerre, même si je ne suis pas juive, je peux “exprimer “ce qui m’horrifie, ce qui m’a influencée ( Disney et le Der fuehrer’s face ,( écrit comme tel et non pas führer ) et le N° 36 des Silly symphoniesLes 3 petits cochons ou encore Ducktators ) ou simplement intéressée, à savoir l’histoire, la guerre, les guerres dont j’ai pu entendre des témoignages vivants par mes parents et tantes et aussi Nicole Stéphane, juive, elle. Ce qui m’exaspère c’est la bien-pensance et l’hypocrisie. De plus je suis farouchement contre l’idée que l’on ne peut parler par exemple des Etats-unis que si l’on est américain etc etc. Alors où est la littérature, l’art, où est l’invention si l’on ne peut être ” que de là où on est “, condamné à n’être au mieux qu’un témoin tiède, sans possibilité d’imaginer des vies. Ca me met en colère à vrai dire. Les femmes ne parleraient que des femmes ou plutôt seules les femmes seraient autorisées à disserter sur le sujet, les chinois, les postiers, les agriculteurs.Alors PFFT, plus de théâtre, plus de romans… Bref je suis un peu primaire mais on aura compris. Je ne peux donc pas me décrire comme une souris grise trottinant sur le sol d’un château en chantonnant, car d’une part je n’ai pas l’expérience de ce rongeur et aussi qu’une souris ne chante pas . Je ris seule, un peu mais j’ai tendance à penser que l’étau se resserre et que bientôt on aura droit à 40 mots d’un vocabulaire terne ( à ce sujet je conseille toujours aux étudiants de lire un très fin livre dont je ne trouve pas le titre et qui raconte comment le mot Brun contamine le langage. C’est bien plus bref que le très interessant LTI de Klemperer. ( Matin brun est une nouvelle et un apologue français, écrit par Franck Pavloff )

En parlant de petits livres j’ai une nouvelle fois offert La peinture à Dora, que semble t’il on trouve à nouveau à l’Echoppe je crois et non dans cette horrible édition (le Tripode ? ou sais plus) ( J’avais écrit à l’éditeur pour lui donner mon sentiment sévère. ) Je ne parle pas de RESSENTI mot fort usité que je déteste.

En mélangeant tout ce ce mois passé, j’ai eu grand plaisir à visiter la présentation de Picasso par Paul Smith au Musée Picasso. Je trouve que c’est très réussi et même si objectivement Picasso n’a pas besoin d’être rajeuni -mais qui sait – cette façon de présenter les oeuvres est dynamisante, excitante et pleine de joie et de fraicheur si -avouons le -ces termes ne qualifient pas vraiment ce que nous vivons tous; moments particulièrement angoissants quant à la planète, les guerres, la bêtise et médiocrité ambiantes et l’énergie qu’il faut pour résister pour ne pas être entrainé vers le bas. Il y a de quoi paniquer un peu. Le pouvoir énorme de l’argent, l’argent et l’amour de l’argent qui détruit tout sur son passage… C’est pour cette raison et voyant ce qui nous entoure ( je me sens tellement privilégiée ), j’ai peu de plaisir en général à des discussions avec des artistes qui ne parlent souvent que d’eux, n’écoutent qu’eux et n’ont comme problème qu’eux, tout ceci servi en une plainte continuelle et pénible.

Ce qui est très drôle et que je ne connaissais pas ce sont les interventions de Picasso sur les pages de Vogue. Je disais aux étudiants en citant Calder et bien sur Picasso, que pas besoin d’être barbant pour montrer ou démontrer notre intelligence. Seuls les cons font cela, employant des mots compliqués à la Trissotin” voiturez moi ici les commodités de la conversation “. J’en ai un exemple récent aussi désopilant que triste et dans le bouquin de Coe, il y a des pages savoureuses quant au langage et la possibilité des mille formules tarabiscotées pour paraitre savant. ( le contexte, un professeur charme une mère venue au conseil de classe, par ses mots tarabiscotés. Le mari trompé se met alors en quête d’un nouveau langage pour devenir ce qu’il croit être un érudit ) C’est très drôle. Il y a beaucoup de moments ou l’on sourit chez Coe, il faut être honnête. Des situations absurdes, ou tellement inattendues. Il suffit d’aller voir aussi Scarabocchi pour comprendre qu’un dessin ingénu n’est pas signe de bêtise et encore une fois, le mot Gribouillage me semble péjoratif.

jonathan Coe

Il y a eu aussi l’étrange exposition “Neo-romantiques je crois, où même si ( allons je le dis ) les peintures sont pour la plupart atroces, il est intéressant de voir et découvrir ces artistes contemporains de Picasso, Duchamp, Léger. Etc…C’est assez réactionnaire dans l’ensemble mais cela a du charme y compris les peintures moches de Christian Bérard lui qui est si génial dans ces inventions de décors. C’est vraiment étrange, des types comme Eugène Berman. Ca m’intéresse beaucoup, ce rapport étroit avec le décor de théâtre.

Hier visite au Musée d’art contemporain de saint-Etienne , situé au milieu de nulle part, et un nulle part moche. Peu importe. Deux très belles expositions : MARC CAMILLE CHAIMOWICZ / Zig Zag and Many Ribbons

L’artiste prend pour point de départ l’histoire industrielle du territoire stéphanois, le MAMC+ et ses collections entre art et design. Présentant ces objets mêlés au cœur de mises en scènes, entre environnements et aménagements d’intérieurs, il déploie un parcours sur plus de 1000 m² et sept salles consécutives, telles les séquences d’un scénario sur mesure : Zig Zag, Rachel et Graham, L’entrepôt, Peintures 1, Peintures 2, Du Textile, …Many Ribbons.et THE HOUSE OF DUST / Collections au féminin 1960/ 2020

Ensuite nous sommes allés à Firminy voir Le Corbusier. Les maquette oui, la réalité m’est moins sympathique je dois dire. L’église à l’intérieur assez terrible. puis des escaliers raides et des angles brutaux. Les petites portes d’aération dans le couloir du centre culturel m’ont plu. Les théâtres demandent un solide sens de l’équilibre. Ca m’a rappelé à Vicenza, le théâtre Olympique aux gradins si raides mais sublime. Une autre histoire.

J’aime bien regarder des films qui sont cités par des écrivains. Résultat House of Blood avec Vincent Price. Du grand guignol génial et Shakespearien. Vincent Price en vieil acteur vengeur est parfait et les costumes et le décor, et le sang, et les perruques et les armes du crime; Le chariot qui supporte deux poignards destinés à foncer sur la victime et lui crever les yeux. Chaque crime est la réplique d’un châtiment chez Shakespeare,

Puis j’ai acheté un petit vre de Vila-Matas ( j’avais il y a longtemps beaucoup aimé Le mal de Montano. Il est question du travail de Gonzalez Forster ( à vrai dire je n’ai jamais su si cela m’intéressait ou pas, pensant que c’était davantage de la littérature qu’autre chose) Bref est cité le film So long at the fair, Film de Terence Fisher avec Dirk Bogarde jeune . La disparition d’une chambre, ici la 19 ou la collection de chambres comme dans “ le secret derrière la porte “, ça me plait !!!

Demain c’est le retour, Lundi Barcelone, Mardi RV à l’atelier puis Beaux-arts et Mercredi Bologne.

AMIENS

Arrivés Vendredi soir. Très bon restaurant “L’ail des ours”. Rien de spécial. Lecture. Tintin ( Les bijoux de la Castafiore) en Picard me fait beaucoup rire. Dossiers pour les concours d’entrée. Beaucoup de candidats qui ont plus de 35 ans… Hum. promenade le long de ma Somme. Lecture. Rires. Dimanche promenade vers les étangs. Lecture encore du livre de Jonathan Coe :Mr Wilder et moi. J’aime beaucoup. Je suis en train de télécharger Fedora.

Oh mais c’est vieux ça !!! Je n’écris plus assez régulièrement et donc que d’idées et commentaires échappés dans la stratosphère !!

Sans titre

Je vais poursuivre DAYS à reculons. Puisque j’écris beaucoup moins régulièrement et que je ne note pas grand chose. Une des dernières considérations fut celle de S. qui parlait “d’anges grandeur nature“. Ça m’a beaucoup amusée.

Tout à l’heure réponse à des architectes Italiens je crois, mais c’est un studio de Barcelone, qui me propose de travailler avec eux pour un projet église etc. Je décline, leur expliquant que l’expérience du concours avec Cino Zucchi il y a pas mal de temps ( j’avais fait portail, fonts baptismaux, chemin de croix, autel , croix etc etc… ) . Nous avions gagné ensemble et je n’ai plus eu de nouvelles malgré mes questions et autant le dire pas un sou. Donc stop. De toutes façons, les concours, machins dans l’espace public, ne sont pas pour moi et en plus ça m’ennuie. Montpellier et son tramway plus deux stations, ( j’ai perdu ) m’ont absolument ennuyée mais on m’a dit ” allez, fait le. J’ai cédé. Plus jamais . De toutes façons il y a assez de saloperies dans les rues et dans la nature pour que je sois convaincue de la nécessité de m’abstenir.

J’ai beaucoup ri en écoutant sur FC et son lamentable Book club, RT parler ( de lui ). Misère qu’il est satisfait!. C’est souvent proportionnel au manque de talent cette façon d’être content de soi. Du coup, j’ai pris dans mon atelier une petite récréation et j’ai regardé un monument du genre sur YouTube. Il y parle de son concept nouveau. Il dit que la vie est elastogénique. Je ne plaisante pas. C’est merveilleux cette connerie quand même. On partage ça avec des amis et on pouffe. C’est bon de rire. PAs bien de se moquer mais là c’est vraiment le chercher comme on dit. On est presque dans l’apothéose d’un apothicaire. Vous avez reconnu Homais . “Petit bourgeois ambitieux, Homais incarne à la fois la sottise prétentieuse et l’opportunisme nuisible.”

Bref. Un autre assez con c’est O M , le peintre !!!

J’ai repris la céramique à l’atelier avec M. et pour moi c’est une sorte de récréation. Deux appliques, une maquette de la fontaine, un vase en cours. Je n’ai pas de passion pour cette technique, mais j’aime bien modeler et laisser aller ma main. L’atelier à Saint-Ouen est calme et j’aime bien traverser l’entrée des puces de Clignancourt. A la suite de l’exposition Gribouillages ( décidemment je n’aime pas ce titre que je trouve réducteur et un peu péjoratif –arrête de gribouiller disait on ou dit-on aux enfants) j’ai eu envie de refaire de la gravure et suis allée acheter des plaques qui sont toujours dans leur emballage. Je vais à l’atelier régulièrement et je m’y sens bien. Visite de la galerie en chantier il y a une semaine. Je photographie les vitrines Dior et grogne devant le restaurant L’Avenue qui sent le parvenu, nouveau riche. Berk. Après vérification sur le site, je vois comble de la stupidité que l’on peut y manger des frites au truffes. Magnifique non? J’invente sur le champ une machine a projeter du ketchup sur les dames et hommes attablés avec leur lunettes de soleil comme s’ils étaient en bas ( ou en haut ) des pistes. Une Rolls passe lentement. Il y a la queue à Dior galerie ( je ne sais pas ce qui se passe là dedans) . Des chauffeurs à côté de leur voiture noire patientent. En fait je pense ne jamais être venue à ces heures ci ( 14 h ) dans ce quartier.

J’utilise à nouveau un cahier et dessine au stylo d’après des images, cela me servira pour les céramiques. La maison est toujours en chantier mais ça se précise et à la fin du mois tout sera fini. Ouf. Dimanche dernier, visite de l’exposition à l’hôtel de la Marine: Ca D’or. La première salle ressemblerait plus à un rayon parfum du bon marché: dans l’obscurité avec les machins dorés qui à ce que je vois servent de fond photo. Mais j’exagère et l’exposition est belles avec Signorelli, Le Bernin et j’en passe. Les vitrines sont belles me semble t’il ce qui n’est pas si fréquent. Les cartels ne sont pas passionnants. La semaine précédente nous avions vu-l’ai je dit, l’exposition très réussie de Arts décoratifs France – Amérique du Nord à la cité de l’architecture.

Suis allée aux Beaux-arts Mardi, sans conviction comme c’est souvent le cas à présent. Je suis réellement contente d’arrêter . Ce matin, j’ai regardé 50 dossiers sur l’ordi car les concours d’entrée sont Lundi. C’est drôle comme on voit très vite ce qui est interessant ou pas. Pas mal de Russes et d’Ukrainiens, pas mal de gens ( trop) âgés: 30/35/40 que systématiquement j’écarte. Je ne comprend pas pourquoi on perd du temps faute de limite d’âge.

Il y a eu l’aller retour à Besançon aussi. L’exposition La beauté du diable. Ils ont très bien présenté mon truc. C’était sous le soleil , une ville agréable. La façade du Musée des BA est agrémentée d’une terriblement horrible horloge. Allo les archi des bâtiments de France??? On a acheté du chocolat, on s’est promenés et retour Paris. J’étais allée à Besançon avec G. ( L’homme de dos ) et l’avais filmé alors qu’il se faisait couper les cheveux. La scène est assez drôle avec les dames sous le casque qui l’observent du coin de l’oeil.

Il y a eu aussi la semaine dernière la désagréable préparation pour l’examen médical à la clinique de Turin. L’examen lui même et son anesthésie générale, le Samedi et Dimanche intégralement passés à buller et à lire uniquement Siménon. Un délice. Oui un délice. Le Vendredi j’avais eu la mauvaise idée d’aller à La Mascotte fêter mes bons résultats. C’ est un bistrot des abbesses sympa. Côté bouffe c’est mauvais ( les encornets étaient si bien cachés dans le wok que je n’en ai débusqué que quelques uns ). Trop cher en plus . Fini.

J’ai fait une préemption mon atelier dans le Forez. C’est fait. Ca m’aurait ennuyée de ne plus pouvoir travailler là bas.

Promenade le long de la Somme. Hortillonnages et toutes les petites maisons.

COLÈRE

On a tenté d’aller à la cité de l’architecture voir l’exposition. Donc pas réservé donc raté. Bref. De ce fait on a pris des billets plein pot-sans vouloir être radin ( pas de carte culture, pas de maison des artistes, pas de .. enfin … Rien ) pour aller au Musée de l’homme. Je crois qu’à ma dernière visite l’électricité n’existait pas encore. Mais -je devais être étudiante aux Beaux arts- je me souviens de mes déambulations, de mon émerveillement face aux magnifiques et immenses vitrines.

LÀ… LAS et LASSE

Mais quelle horreur. Que c’est affreux, bête, daté, pédagogique, hideux. Les objets en tout genre sont écrasés par la vanité des concepteurs de mobilier, notices, boutons divers ( appuyer pour sentir le feu de bois !!!! ) Bien sur cela doit dater des années …? Mais comment a t’on laissé faire les ânes concepteurs ( les mêmes que pour le ( et les ) muséums d’histoire naturelle saccagés partout en Europe . On pouffe de rire devant toutes ces boursouflures qui sont quoi? Du design, du quoi? Comment ça s’appelle ces saloperies qui encombrent l’espace. Un mélange de tout et de rien, de video, de tickets, de vieux engins interactifs qui fabriquent… J’agite le shaker… de la pédagogie.

Je photographie R. dans une sorte de coeur en résine dans lequel on peut si on n’a passeur d’être ridicule écouter des langages divers en tendant l’oreille et en sélectionnant dans un menu .

L’agence Zen+dCo de Zette Cazalas a conçu la scénographie de la Galerie de l’Homme comme une immersion, fluide et buissonnante de propositions. (!!!!!) L’agencement prend en compte les données topographiques des deux grandes nefs, leur linéarité, leur ouverture en façade en Seine et la douceur de leurs courbes. 

“Découvrez des chefs-d’œuvre de l’art préhistorique venus du monde entier. Une exposition qui retrace le pouvoir de la créativité humaine depuis la nuit des temps !”

Pour moi , impossible. Un telle laideur dans la présentation, une telle lourdeur, c’est NON.

En plus j’ai perdu … et heureusement retrouvé mon bonnet.

En sortant soleil . Un chocolat chaud et un millefeuille .

J’espère qu’ils ne vont pas saccager le Musée de la Marine.

Note / David Dunning et Justin Kruger.

Pétain/ tapisserie sous Vichy

NOTE Parler avec aplomb de ce qu’on ne connaît pas est la manifestation d’un biais cognitif identifié depuis fort longtemps. Aristote l’évoquait déjà, à sa façon. Ce biais fut étudié empiriquement à la fin des années 1990 par deux psychologues américains, David Dunning et Justin Kruger.

Tout commença par un fait divers. En 1995, aux États-Unis, un jeune homme se persuada, à l’issue de lectures qu’il fit à propos de l’encre sympathique, que si l’on s’enduit le visage avec du jus de citron, on devient invisible pour les caméras de surveillance. Il eut aussitôt une idée géniale : d’abord s’enduire le visage avec du jus de citron, ensuite, braquer une banque. Ce qu’il fit sans tarder. Bien sûr, Il fut aussitôt identifié puis arrêté grâce aux caméras de surveillance. Dunning et Kruger, impressionnés qu’on puisse être à la fois aussi sûr de soi et aussi stupide, s’intéressèrent de près à son cas, puis menèrent d’autres enquêtes sur la relation qu’il y a – ou qu’il n’y a pas – entre arrogance et compétence. ( France Culture )

En préparant l’intervention à Science-Po Mardi, j’écoute des témoignages de déportés.

Je marche et ne prends plus les transports. Direction, Les Beaux Arts pour, mon Dieu quelle horreur, la retraite. Puis je rencontre S. et nous passons à l’institut et je l’accompagne pour une visite en 5 mn l’exposition des pensionnaires Casa Velasquez. Hou… C’est bien plan plan toutes ces peintures. C’est vieux, idem les gravures qui semblent avoir été faites entre les deux guerres. Bref marchant vers la galerie, je décide de passer chez Templon voir Jeanne Vicérial ( j’étais dans son jury de Villa Médicis et avait été intéressée par l’aspect technique de son travail et aussi la beauté des pièces ) Dans la galerie, PATATRAK, ça devient moche ( par excès de beauté ou de chic ?si quelqu’un peut me comprendre et m’expliquer !!! ). Je n’arrive pas à dire. L’élégance, la beauté il faut le dire du matériau tissé, des fils, soudainement se retourne: Excès de mise en scène, entre Gisants de Saint Denis et autre et images et sainte Thérèse d’Avila. Trop… trop… devient insupportable. Zut , je ne parviens pas à dire ce que je ressens .Et noir en haut, blanc en bas, ce n’est pas une bonne idée. Quand on passe à une petite échelle on obtient un objet pour mettre sur la commode d’un intérieur bourgeois. Le film est bien lourdingue, avec citation de Paul Valery et chapitres et musique, et bougies, et … Pffff, fleurs séchées. Roses fanées. Brrr ça c’est atroce. C’est pas marrant tout ça. Trop d’intention esthétique. Ah oui, ce que je me suis dit c’est: Mais pourquoi les costumes de Danilo Donati sont ils si merveilleux dans leur simplicité? Parce qu’ils sont faits non pas pour être des sculptures/ pire des objets , mais des vêtements pour des acteurs, pour Médée pour Saint Matthieu? Parce qu’ils vivent et ne sont jamais des pièces de Musée même quand Olivier Saillard les présente ? C’était vraiment beau. Mais pourquoi les plissés de Madame Grès m’impressionnent bien plus que ces prouesses techniques?

Hier , interview en prévision de l’annonce de la galerie. Puis je rentre à pieds et à vélo. Sais pas trop quoi faire. Manger seule au restau? Mal au ventre encore ce qui me fait flipper avant les examens à faire. Finalement j’achète deux trucs chez Zang, mange dans la cuisine et zappe. Frayeur en voyant la foule autour de l’animateur Arthur, puis puis un film de Gianioli qui se laisse regarder avec francois closet ( A l’origine ? ) Bon. Finalement j’éteins à 1h30. Pas envie de maitre Liu ce matin.

Pas envie d’aller à deux vernissages.

Cure d’eau.

MengeleQuand vous avez plus de poux au réveil, c’est que quelqu’un est mort à côté de vous

DIMANCHE / ne rien faire / lire

BN rue Vivienne

Pas grand chose de rare si ce n’est la régularité avec laquelle je me rends ( avec plaisir ) à mon atelier. Et il n’y fait pas chaud. Une fois lancée avec mes grosses chaussures, je n’y pense plus. Après le supplice d’une semaine de marteau piqueur qui m’empêchait entr’autre d’écouter la radio mais était surtout épuisant, là , juste sous mes pieds. J’avais avant Covid, visité ce local, au rez-de-chaussée et m’étais dit que ce serait bien. Il ” suffisait” de re-décloisonner et d’enlever ces parpaings qui gâchaient le lieu. La flemme a eu raison de moi, ( re-travaux, déménagement etc…) mais moi je n’ai pas eu raison de laisser passer cet espace et de continuer à gravir mes deux niveaux, avec ou sans trucs à porter. R. qui était toujours dispo pour faire le Sherpa est parti étudier en province. Bon, à part le dos, ce n’est quand même pas mal de se forcer un peu. On pourrait dire que ça entretient ! Donc pas grand chose de passionnant. Des examens ( mes os sont solides ) et un RV chez le gastro-E très sympathique d’ailleurs. Lecture de Guerre&guerre, étrange livre du hongrois Laszlo Krasznahorkai.(La narration alterne entre les pérégrinations de Korim et l’étrange voyage dont le manuscrit rend compte : quatre figures angéliques vont d’une époque à l’autre et voient immanquablement l’esprit de la guerre l’emporter sur la vie, que ce soit à en Crète, à Cologne, à Venise, etc. Korim, lui, échoue à Schaffhausen, en Suisse, sur la façade d’un musée d’art moderne.) Un WE à Amiens, un repas dans un délicieux restaurant de Saint-Valery . Moi qui redoute ce genre d’endroit gastronomique plutôt pour leur ambiance raide et leur clientèle… heu… Bon. Je m’y suis-j’allais dire toujours ennuyée- alors que finalement je n’y suis allée qu’un nombre de fois infime. Bref, c’était absolument délicieux et pas guindé et pas “je te tourne autour en t’expliquant ce que tu manges”. C’était bien d’aller à la mer même si on n’a pas marché sur la plage car tout le monde voulait rentrer. Moi qui ne bois aucun alcool le midi j’aurais bien galopé sur le sable…

Je ne sais pas si j’avais parlé de l’exposition Schiaparelli, de robots photographiés ( je ne sais plus ce que c’est ), de la recherche d’itinéraire pour aller en Belgique interviewer MT, 3h 27 le plus rapide, est il indiqué, des trottoirs du Boulevard Ney et des photos de SDF allongés dans l’eau de la pluie, avec les pigeons qui menacent, se posent sur les corps, repartent, se posent à nouveau au milieu de détritus, bouts de sacs de couchage et pelures d’orange. Photos de carrelage, de lampes, de planchers, de douches, au moment ou l’appartement est en bazar pour travaux qui je l’espère seront terminés le 15 février. Installation de la cuisine la semaine du 7. Semaine noire. Petit biscuit en forme d’étoile, perdu sur le quai du métro et que j’envoie à A. Vu qu’elle était mon fournisseur de ces délicieux petits gâteaux qu’on trouve à Strasbourg, les Zimtstern ou étoiles à la cannelle…Je ne sais pas pourquoi je me retrouve à regarder Le “Cinématon” d’Ari Boulogne réalisé par Gérard Courant le 31 mai 2013 à Fontenay-aux-Roses (France). (Silencieux).Et à être stupéfaite par deux images de deux époques différentes. La première Ari Boulogne chez Ardison, portrait juré d’Alain Delon, inquiétant, douloureux, beau ( photographe et écrivain : Ouem … c’est un peu ce qu’on dit des gens oisifs ) intense fils de Niko. A son côté ; Guillaume Dustan (et dont je ne sais pas grand chose ), que je trouve passablement ridicule à l’écran avec sa perruque, mais/autres temps/il y a … 20 ans / sans doute est-ce ainsi qu’on ouvrait le débat du genre et que l’on parlait de ce qui restait caché, confus, non-dit. Deuxièmes photo: il y a 10 ans, un presque vieillard aux dents de camés. Hum.

Passage derrière l’autre ordi, un peu de rangement dans les images et la documentation. J’ai découvert cette semaine, je ne sais comment/ce sont les mystères du web, des caricatures de Sennep. Le site de Nanterre propose le fonds . C’est très intéressant. En parlant de ça, vu un documentaire Arte sur les deux frères choisis par John Ford pour documenter le procès de Nuremberg:  Budd et Stuart Schulberg: “Mais il n’y a pas que les images du procès qui furent déterminantes et fondatrices. Il y a aussi, les images diffusées pendant le procès, celles qui provoquèrent la stupéfaction de tous, y compris des accusés, celles qui servirent de reconstitution judiciaire par écrans interposés. 

Photo découpée dans un journal de Mohammad Mehdi Karami, 22 ans, international Iranien de Karaté pendu .

3 panneaux bleus dans le métro et un SDF .7 autres photos à Saint Lazare. Dessin d’Ad Reinhardt “Churchill and the Lion “, images de limaces, gravure représentant une femme devant une haie de fleurs à visage humain. RV au Sélect avec Agnes . J’écoute la conversation à la table à coté. Visiblement un “date” , premier RV par petite annonce. Certaine que ça ne marchera pas !!!Affiches sans image dans le métro. Abstrait noir et blanc. Peintures de Genevieve Figgis qui m’amusent. Les ai vues en vrai hier. Je trouve que l’accrochage est moche mais ça me plait pas mal. Je souris devant ces monstruosités. Par contre chez Perrotin, je trouve tous les peintres présentés horribles. Mathilde Denize et ses costumes aussi. Peintures raisonnables et vieillîtes, costumes bling bling. A l’étage une seule entre me semble pas mal. Oublié son nom. Dora JERIDI peut être . Ah oui j’avais du voir ça au prix Emerige.

Visite à La BN de la rue Vivienne il y a 15 jours . La salle ovale en accès libre, c’est incroyable et le Musée est très beau. J’ai le souvenir des vases grecs dans des vitrines poussiéreuses il y a quelques années. La collection de Luynes, le cahier ou Breton colle des frottages de pièces de monnaie. En parlant de vases grecs, merveilleuse conférence à Sciences Po de ??? Zut, qui parlait de la grâce ancienne; J’ai pris des notes dans un bouquin de Boileau Narcejac… !!!

Portes ouvertes aux Beaux-Arts hier. J’y passe et du coup je parle des ateliers. Puis avec V. petit tour des galeries , ce que je fais peu souvent je dois bien le confesser.

J’aime beaucoup David Salle chez Ropac.

DIMANCHE 8

D’Ora/ Marquis de Cuevas

Le plus récent est l’épluchage des légumes à mettre au congélateur, dévisser des éléments qui vont gêner les travaux cette semaine. Hier un verre au Palais-Royal, il ne fait pas chaud, après la magnifique exposition Schiaparelli. J’y trouve Madame D’Ora, mais surtout des boutons de Giacometti, et aussi des objets, une peinture de Derain, Dali, Bérard, Franck, et j’en passe. Il fait très chaud dans l’expo et l’organisation du musée est assez désastreuse. Il faut faire le tour par les jardins pour entrer. R. demande à entrer par la sortie. Il a une canne. Le gardien lui demande sa carte d’Invalidité et évidemment je rugis rapidement, demandant si un visiteur aux deux jambes coupées devrait lui aussi montrer sa carte pour être cru. Le type me dit qu’il fait son boulot, qu’il n’y peut rien… Bon je finis par l’emporter et nous rentrons par la sortie. Ensuite Carte culture + les deux places. Je ne veux pas faire la queue et le gars au flingue scanner ne comprend pas que j’ai mes billets, ça y est il a compris !!! Victoire, il n’y a plus qu’à comprendre où est l’entrée. Il est écrit en gros Schaparelli, mais c’est où. Tout cela n’est pas très grave sauf lorsque l’on économise un peu ses pas. Où est l’ascenseur? Là et quand on le prend on entre par la sortie et le gardien dit que non, ici c’est la sortie. Reprise de l’ascenseur. A l’extérieur le 1 est indique comme sortie, dans l’ascenseur lui même c’est le 0 . !!!Bref. Il faut se dire que c’est drôle et évidemment pas interessant comparé à ce que j’ai vu. Des boucles d’oreilles incroyables, des gants, des dessins des vases et des flacons… Ca se gâte vers la fin avec le Bling-bling de RoseBerry. Et les cartels au sol et dans le noir c’est pas commode.

Ah dans le genre, l’ai je déjà raconté, ( oui )alors que je demandais pour me moquer de lui, ce qu’il pensait de Huysmans, un gars à coté s’est tourné et a répondu Guadeloupe, ayant entendu non pas Huymans mais Miss France. Du même auteur, l’épiphanie est devenue Le Stéphanie. Donc l’Epiphanie a un visage, Le Stéphanie de Monaco. On a bien ri .

Bon, un peu de compote que je viens de faire.

Vu l’expo au BAL. Toujours bien les expos dans ce lieu. mais mieux vaut être averti. Jen’ai pas vu celle du Jeu de Paume et il faudrait que je me dépêche. Toujours de mauvaise humeur en écoutant Bienvenue au club sur France Culture , L’émission spéciale, Anna Karenine/ Madame Bovary, un chez d’oeuvre du genre avec les petites rédactions des lectrices qui nous disent ” leur ressenti ” mot que je déteste. La matin c’était pas mal non plus, Karine Tuil et son livre Kaddish pour un amour. Demo:

Nous sommes là Pour bénir l’amour /Qui est mort/ (Le crois-Tu?)/ Bénir la mémoire/ De ce qui a été/ Et n’est plus/ Mais sera Ressuscitera/ Reviendra

Hum hum…

Fini la lecture de Sueurs froides. C’est encore une fois diabolique . On connait le film bien sur.

Lundi

Hier démontage armoires, encombrants , ranger la vaisselle où je peux. Pff. C’est pénible. Mais j’avoue que ce service encombrants de la Ville de Paris est parfait, simple et rapide.

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