Décembre

G. m’envoie mon passé et il s’agit ici d’une photo prise par Lartigue . On s’envoie des petits messages avec Rurik en se disant qu’il serait bien de se voir avant….

Les peintures sont terminées et j’en commence deux autres. Sans chauffage jusque hier mais ce n’est pas si grave. Vérification de la chaudière. Elle en avait besoin. L’or (!) est arrivé et on va pouvoir terminer les céramiques. J’ai reçu les (plus de 100 dossiers ) pour science PO et pas encore commencé à regarder. Allée à Sciences Po pour écouter un collectionneur de dessin ancien qu’on aurait cru échappé d’un roman du 19 eme. Diné avec LBO. Ecouté hier l’émission d’Etienne Klein ( qui m’agace un peu ! ) , et son invité était très interessant: Alexei Grinbaum: Que devient la parole lorsqu’elle cesse d’être humaine ? Que penser de notre situation technologique et métaphysique, politique et poétique, dans un monde où nous n’avons plus le monopole de l’expression linguistique ?Alexei Grinbaum Philosophe de la physique, chercheur au LARSIM/CEA

Commencé et terminé Rue des boutiques obscures. Je n’ai jamais vraiment lu Modiano. ( oui lu et c’est comme une brume qui se dissipe immédiatement. Plaisant mais je ne suis pas une inconditionnelle ) Passée aux Beaux-Arts pour la conférence sur Gina Pane. Filé vite.

Je marche le plus possible et j’aime bien ces moments dans le froid, dans la nuit qui vient de tomber, même si parfois une certaine tristesse me tombe dessus dirait-on. Non, elle ne tombe pas, elle s’insinue, comme lors d’une perfusion . Ca chauffe puis s’estompe. Je regarde des vitrines, les fleurs lumineuses des galeries Lafayette, l’énorme papillon affreux chez Dior, le sapin blanc quelque peu pathétique et mité sur le triste parvis de la gare d’Argenteuil. Quelques boules qui seront dérobées et que regardent les trafiquants de cigarettes avec leurs trottinettes. Ouvre un oeil vers 3 h du matin prête à m’activer, me recouche, en ouvre un autre vers 5h. Je déteste l’hiver. Rêve: C’était magnifique l’architecture de ce bâtiment-musée de la guerre à 50 km d’Amiens dans un village que je ne connais pas. Comme une grande maquette grise ( pendant que j’écris R. me commente une image des yeux de la Joconde imprimée dans le Monde :Hyper cholestérolémie/ pour un dépistage précoce. Que vient faire la Joconde dans cette galère? Mystère. Donc mes bâtiments gris devant lesquels je me suis garée et à chaque place il y avait un gardien en faction. J’ai repris la voiture puisque j’y étais autorisée et je me suis retrouvée devant une pente qui en fait était l’amorce du pont de Brigadoon !!! MA brume est donc normale et le décor qui semble peint aussi. Acheté un Joseph Kessel qui parle du masseur de Himmler.

Le rémora poisson suspect à voix haute. Se fixe au ventre de requin. Entouré d’un halo. Bataille d’Actium/ Octave et Marc Antoine/ Ralentit le bateau de Marc Antoine. D’ici je vois la photo d’un moustique sous une loupe. Je regarde la photo de Roché avec un oiseau sur son crâne ( c’était tout à l’heure en regardant les numéros des Cahiers de l’Herne -Michel Onfray en a un !!! Qui l’eût cru. ?

Lundi j’irai à l’INHA pour une conférence sur les figures cachées dans les cheveux:18h à 20h, Galerie Colbert/INHA, Salle Vasari : Emanuele Lugli (Stanford University), Démêler l’évident : sujets cachés dans les cheveux et Vendredi 15 décembre 2023 de 18h à 20h, Galerie Colbert/INHA, Salle Vasari : Séance spéciale “Hommage à Daniel Arasse”

Demain Unesco , invitée pour un symposium Picasso et parler (?) de Guernica.. Hum hum

Le soleil sur ma gauche et Modiano

Rudolph Tegner

Lisant Souvenirs dormants de Modiano, ou plutôt le relisant avec plaisir ( je crois ne me souvenir de cette lecture que du blouson bleu en faux léopard du frère peu recommandable d’un des personnages.) Bref alors que je devisais, allongée près de la cheminée, pieds chaussés de chaussures de marche à venir ( ou pas ) -sur les fantômes et ces personnes qui ressurgissent ( hier une lettre est arrivée pour moi à la galerie. J’ai demandé qu’on l’ouvre. C’était un mot de Henri Darasse . De Darasse ne me vient à l’esprit que Jean-Pierre, acteur bien connu et bien oublié. Et François son fils photographe. Dans le mot il est dit que nous nous sommes rencontrés à la Villa Médicis. Aucun souvenir. Aucun. Et cette semaine aussi j’ai reçu une photo où l’on me voit très attentive à écouter un homme assis en face de moi. Mais qui est-ce ?. Maigres indices que les gâteaux sur la table, une bouteille de vin grec. J’ai connecté avec Saint-Denis . Et il y a MT sur la photo. C’était une fête des voisins dont j’ai tout oublié. Parfois des gens viennent vers moi et je n’ai rien gardé en mémoire alors qu’il semblent bien se souvenir de quand et quoi et comment … C’est curieux. Donc en lisant Modiano, je repensais à ces présents effacés, Pff disparus. Tout comme je repense parfois au dernier rendez-vous avec quelqu’un de pourtant proche et qu’on n’a jamais revu. Qu’on a oublié ou effacé et qui ressurgira peut-être: méconnaissable comme je le suis probablement.

Donc , au moment où Modiano parle du souvenir qu’il a d’un homme au nom Turc qui dans les années 60 donnait une fête chez lui pour les danseuses et les danseurs (Noureev, Béjart, Babilée, Yvette chauviré , etc…)/ PS Je dois demander à Jean G…./ puisqu’il est écrit au stylo à bille bleu dit Modiano: 11, quai de la Gironde 11 ème arrondissement/ amram R.Combat 73.14/ ( sais pas ce que ça veut dire ) Mouyal Matathias…. Et pour m’assurer que ce souvenir était bien réel, j’avais cherché dans un annuaire le nom et l’adresse de cet homme,Mouyal Matathias!

Mon sang ne fait qu’un tour car soudain je me souviens de Roger, hilare répétant en imitant une voix et un accent: Mouyal Matathias. Mâttttathiâssss Mouyâlllll…

Depuis 1949, le Parisien Matathias Mouyal va chaque soir au spectacle. Et retourne voir inlassablement ceux qui lui plaisent. «J’ai assisté 25 fois au “Don Carlos” monté par Margarita Wallmann, 50 fois à Jeanne au bûcher’, avec Jean Vilar. Les artistes m’avaient surnommé Le Fidèle”. Comme les autres «accros» du chant, cet ancien chef comptable fréquente assidûment loges et coulisses, en fin de soirée. Avide d’autographes, de dédicaces et de photos avec les stars. Parfois, la constance ou l’insistance lui permet d’accéder au rang d’ami “( dans un article: Les groupies des divas )

Ça y est je me souviens! Il apportait aux acteurs dans leurs loges et dans celle de Roger des délicieuses pâtisseries orientales . Ce dernier les rapportait à la maison et à ma mine étonnée me disait: —C’est de la part de Matathias Mouyal ! Mâttttathiâssss Mouyâlllll !!!! et on riant en léchant nos doigts plein de sucre.

MOUYAL Matathias 14-07-1928 / 28-03-2010 pas Turc mais Marocain.

Merci cher Mâttttathiâssss Mouyâlllll !!!! pour ces sucreries!.

Je pense en lisant cet article sur les groupies, à une soirée au théâtre Edouard VII. Nous avions été invités à voir une pièce où jouait le national Johnny Hallyday (Pour la première fois en 68 ans, Johnny Hallyday  est monté sur les planches d’un théâtre. Hier, Mardi 6 septembre, à Paris au  Théâtre Édouard-VII dans le IX ème arrondissement, le monstre sacré du rock français a joué dans « Le Paradis sur terre », mis en scène par Bernard Murat.  La pièce est un drame de Tennessee Williams qui se déroule aux Etats-Unis dans les années 1960. ) J’avais donc demandé aux ouvreuses en lançant un oeil dans la salle s’il y avait beaucoup de sosies, ce qui est une autre affaire. Mais les sosies sont aussi des groupies. Après être allés embrasser JH ( que je dois confesser j’avais trouvé très impressionnant/ Son regard/ Son silence ), nous avons quitté théâtre et avons vu à la sortie des artistes et qui attendaient les Hommes-Johnny/ certains mesurant 1 m 60, d’autres 1m 90… ce qui nous avait fait sourire. Repassant devant le théâtre quelques deux heures plus tard, nous avons vu un Homme – Johnny, le dernier des Johnny de ce soir là, qui attendait sous la pluie , au même endroit, avec un bouquet de fleurs à la main. Je me souviens avec un peu de tristesse de ce tableau nocturne et humide. Le vrai JH était bien loin, évacué par une sortie dérobée.

Bon. Je peux reprendre ma lecture de Modiano. 15h. Irai-je marcher? Heu… Non. On part demain.

SKELETON/ NOTE

1692/Monk Ikkyu

https://publicdomainreview.org/collection/ikkyu-in-hell/

ALLEN GINSBERG / BALLAD OF The SKELETONS

Paul MC Cartney/ Phil Glass

Said the Presidential skeleton
“I won’t sign the bill”
Said the Speaker skeleton “Yes you will”
Said the Representative skeleton “I object!”
Said the Supreme Court skeleton
“Whaddya expect?”

Said the Old Christ skeleton
“Care for the poor”
Said the Son of God skeleton
“AIDS needs cure”
Said the homophobe skeleton “Gay folk suck”
Said the Heritage Policy skeleton
“Blacks’re outta luck”
Said the macho skeleton
“Women in their place”
Said the fundamentalist skeleton
“Increase the human race”
Said Nancy skeleton “Just Say No”
Said the Rasta skeleton “Blow Nancy Blow”

Said the Demagogue skeleton
“Don’t smoke pot”
Said the alcoholic skeleton
“Let your liver rot”
Said the junkie skeleton
“Can’t we get a fix?”
Said the big brother skeleton
“Tail the jerks for kicks”
Said the mirror skeleton “Hey good looking”
Said the electric chair skeleton
“Hey what’s cooking?”

Said the talkshow skeleton
“Muck you in the face”
Said the family values skeleton
“My family values mace”
Said the New York Times skeleton
“That’s not fit to print”
Said the CIA skeleton
“Can’t you take a hint?”
Said the network skeleton “Believe my eyes”
Said the advertising skeleton
“Don’t get wise” said the media skeleton
“Believe you me”
Said the couch potato skeleton
“What me worry?” said the TV skeleton
“Eat sound bites” said the newscast skeleton
“That’s all, goodnight”

Le potiron et autres intrus

Je n’ai jamais eu la main très verte et ne me suis jamais beaucoup souciée de ce qui était végétal. Pourquoi soudainement avoir mis des graines de courge entre deux morceaux de coton humide et guetté un phénomène qui soudain me semble extraordinaire. Souvenir des années d’école et des lentilles qui germaient. pour les leçons de sciences Naturelles? Sais pas. J’ai rencontré J. qui est un ancien de chez Lipp et qui habite au Bouglione. Il est délicat, a un profil d’oiseau et a une passion, les plantes. Il nous a avoué être fort satisfait d’avoir découvert que la poignée de pépins de courges qu’il avait – comme un terroriste – jeté je ne sais ou près de Trinité avait donné des beaux potirons. Des intrus sans aucun doute, que font-ils là??? Il se réjouit de ces hors catégorie à l’origine anonyme. Ca m’amuse beaucoup. Il a renouvelé l’attentat chez Truffaut ! Il a d’autre part, dans sont petit porte-monnaie, une paire de ciseaux pliants ” pour des prélèvements “. Ainsi à ma demande il a coupé un morceau de la plante qui grimpe au Café des Artistes . Puis ce matin, il m’a montré la revue photographiée ci-dessus, car il pense que le rapt effectué est celui du “ scindapsus aureus“. Il m’a recopié sur une sorte de marque pages, les spécificités du végétal. Il m’a aussi rendu la graine de courge germée que je lui avais déposée et l’a mise dans un pot. Ca pousse et il y a deux petites feuilles. Nous rions beaucoup car , désormais j’appelle la plante “La petite ” et la considère comme un enfant: Deux feuilles sont rougeâtres. Est ce la rougeole? A quel moment dois je passer aux petits pots et abandonner le biberon? Et autres bêtises. J’avoue que tout cela n’est pas du niveau du Momus d’Alberti que je viens de recevoir. D’un des Momus dirais-je car il y le Momus et Le Momus et le prince ( aux Belles Lettres ).

A rayon des choses sérieuses, je poursuis à l’atelier “la révision” des peintures de cet été. Il y a plus à faire que je ne le pensais et c’est vraiment bien de laisser reposer. J’ai également terminé le grand diptyque pratiquement abstrait commencé il y a plus d’un an. Il attendait . Et soudainement j’ai vu ce que je devais faire.

Hier matin, rendez vous pour lancer la production-comme on dit- des tapis pour l’exposition. C’était très interessant. Suis repartie avec un Beau livre comme on dit ( encore ) , montrant des musées, des châteaux, des intérieurs parisiens-chez untel et untel avec des tapis fabriqués par cette entreprise. Misère, les intérieurs sont surchargés de meubles, éléments, sculptures, vases et tentures. Un peu comme chez Pierre Bergé et Saint-Laurent. Invivable malgré la beauté des oeuvres dans le cas de Bergé. Chez d’autres, ça sent le décorateur à colonnes, à boiseries. Des chose “ravissantes ” GRRR pourrait-on dire. Comme c’est moche et lourd, ostentatoire, riche et ennuyeux ! Bref. J’avais oublié mon sandwich au jambon fait maison à la même maison et suis repassée déposer le livre prendre ce repas et filer à Argenteuil avec un nouveau Daschiell Hammett ( La clé de verre ) que j’entreprends de le JP Manchette étrange terminé. Le 1 novembre, vu AM et café au Cyrano, avant de passer à la librairie de la place Clichy pour flâner et acheter deux dollars, les textes sur la peinture de Deuleuze ( j’ai a peine commencé la lecture de ces cours donnés à Vincennes ) mais l’idée de chaos et de catastrophe en peinture m’intéressèrent. Sais pas pourquoi il parle plus loin de Fromager. Ne sais pas davantage pourquoi Daniel Arrasse a écrit sur Kieffer. Ceci étant dit, c’est une bonne basse de Blabla ce gars là. L’histoire, la guerre, la mélancolie, les ruines… Miam pour un historien de l’art.

Notes

Intercenales/ Alberti

Ces Propos de table illustrent, au sein de l’œuvre latine si diverse d’Alberti (1404-1472) – d’abord plus connue pour ses dialogues de morale et ses traités techniques et théoriques –, la veine du serio ludere, cet art d’inspiration lucianesque qui a été si bien défini par Roberto Cardini dans Alberti o della nascita dell’umorismo moderno (1993). Ce dernier recueil ne fut jamais totalement achevé. Il resta, jusqu’à la mort de son auteur, in fieri, tel une sorte de laboratoire de l’invention, voire de l’expérimentation poétique, et par suite connut une fortune éditoriale des plus mouvementées.

COLÈRE

On a tenté d’aller à la cité de l’architecture voir l’exposition. Donc pas réservé donc raté. Bref. De ce fait on a pris des billets plein pot-sans vouloir être radin ( pas de carte culture, pas de maison des artistes, pas de .. enfin … Rien ) pour aller au Musée de l’homme. Je crois qu’à ma dernière visite l’électricité n’existait pas encore. Mais -je devais être étudiante aux Beaux arts- je me souviens de mes déambulations, de mon émerveillement face aux magnifiques et immenses vitrines.

LÀ… LAS et LASSE

Mais quelle horreur. Que c’est affreux, bête, daté, pédagogique, hideux. Les objets en tout genre sont écrasés par la vanité des concepteurs de mobilier, notices, boutons divers ( appuyer pour sentir le feu de bois !!!! ) Bien sur cela doit dater des années …? Mais comment a t’on laissé faire les ânes concepteurs ( les mêmes que pour le ( et les ) muséums d’histoire naturelle saccagés partout en Europe . On pouffe de rire devant toutes ces boursouflures qui sont quoi? Du design, du quoi? Comment ça s’appelle ces saloperies qui encombrent l’espace. Un mélange de tout et de rien, de video, de tickets, de vieux engins interactifs qui fabriquent… J’agite le shaker… de la pédagogie.

Je photographie R. dans une sorte de coeur en résine dans lequel on peut si on n’a passeur d’être ridicule écouter des langages divers en tendant l’oreille et en sélectionnant dans un menu .

L’agence Zen+dCo de Zette Cazalas a conçu la scénographie de la Galerie de l’Homme comme une immersion, fluide et buissonnante de propositions. (!!!!!) L’agencement prend en compte les données topographiques des deux grandes nefs, leur linéarité, leur ouverture en façade en Seine et la douceur de leurs courbes. 

“Découvrez des chefs-d’œuvre de l’art préhistorique venus du monde entier. Une exposition qui retrace le pouvoir de la créativité humaine depuis la nuit des temps !”

Pour moi , impossible. Un telle laideur dans la présentation, une telle lourdeur, c’est NON.

En plus j’ai perdu … et heureusement retrouvé mon bonnet.

En sortant soleil . Un chocolat chaud et un millefeuille .

J’espère qu’ils ne vont pas saccager le Musée de la Marine.

DIMANCHE / ne rien faire / lire

BN rue Vivienne

Pas grand chose de rare si ce n’est la régularité avec laquelle je me rends ( avec plaisir ) à mon atelier. Et il n’y fait pas chaud. Une fois lancée avec mes grosses chaussures, je n’y pense plus. Après le supplice d’une semaine de marteau piqueur qui m’empêchait entr’autre d’écouter la radio mais était surtout épuisant, là , juste sous mes pieds. J’avais avant Covid, visité ce local, au rez-de-chaussée et m’étais dit que ce serait bien. Il ” suffisait” de re-décloisonner et d’enlever ces parpaings qui gâchaient le lieu. La flemme a eu raison de moi, ( re-travaux, déménagement etc…) mais moi je n’ai pas eu raison de laisser passer cet espace et de continuer à gravir mes deux niveaux, avec ou sans trucs à porter. R. qui était toujours dispo pour faire le Sherpa est parti étudier en province. Bon, à part le dos, ce n’est quand même pas mal de se forcer un peu. On pourrait dire que ça entretient ! Donc pas grand chose de passionnant. Des examens ( mes os sont solides ) et un RV chez le gastro-E très sympathique d’ailleurs. Lecture de Guerre&guerre, étrange livre du hongrois Laszlo Krasznahorkai.(La narration alterne entre les pérégrinations de Korim et l’étrange voyage dont le manuscrit rend compte : quatre figures angéliques vont d’une époque à l’autre et voient immanquablement l’esprit de la guerre l’emporter sur la vie, que ce soit à en Crète, à Cologne, à Venise, etc. Korim, lui, échoue à Schaffhausen, en Suisse, sur la façade d’un musée d’art moderne.) Un WE à Amiens, un repas dans un délicieux restaurant de Saint-Valery . Moi qui redoute ce genre d’endroit gastronomique plutôt pour leur ambiance raide et leur clientèle… heu… Bon. Je m’y suis-j’allais dire toujours ennuyée- alors que finalement je n’y suis allée qu’un nombre de fois infime. Bref, c’était absolument délicieux et pas guindé et pas “je te tourne autour en t’expliquant ce que tu manges”. C’était bien d’aller à la mer même si on n’a pas marché sur la plage car tout le monde voulait rentrer. Moi qui ne bois aucun alcool le midi j’aurais bien galopé sur le sable…

Je ne sais pas si j’avais parlé de l’exposition Schiaparelli, de robots photographiés ( je ne sais plus ce que c’est ), de la recherche d’itinéraire pour aller en Belgique interviewer MT, 3h 27 le plus rapide, est il indiqué, des trottoirs du Boulevard Ney et des photos de SDF allongés dans l’eau de la pluie, avec les pigeons qui menacent, se posent sur les corps, repartent, se posent à nouveau au milieu de détritus, bouts de sacs de couchage et pelures d’orange. Photos de carrelage, de lampes, de planchers, de douches, au moment ou l’appartement est en bazar pour travaux qui je l’espère seront terminés le 15 février. Installation de la cuisine la semaine du 7. Semaine noire. Petit biscuit en forme d’étoile, perdu sur le quai du métro et que j’envoie à A. Vu qu’elle était mon fournisseur de ces délicieux petits gâteaux qu’on trouve à Strasbourg, les Zimtstern ou étoiles à la cannelle…Je ne sais pas pourquoi je me retrouve à regarder Le “Cinématon” d’Ari Boulogne réalisé par Gérard Courant le 31 mai 2013 à Fontenay-aux-Roses (France). (Silencieux).Et à être stupéfaite par deux images de deux époques différentes. La première Ari Boulogne chez Ardison, portrait juré d’Alain Delon, inquiétant, douloureux, beau ( photographe et écrivain : Ouem … c’est un peu ce qu’on dit des gens oisifs ) intense fils de Niko. A son côté ; Guillaume Dustan (et dont je ne sais pas grand chose ), que je trouve passablement ridicule à l’écran avec sa perruque, mais/autres temps/il y a … 20 ans / sans doute est-ce ainsi qu’on ouvrait le débat du genre et que l’on parlait de ce qui restait caché, confus, non-dit. Deuxièmes photo: il y a 10 ans, un presque vieillard aux dents de camés. Hum.

Passage derrière l’autre ordi, un peu de rangement dans les images et la documentation. J’ai découvert cette semaine, je ne sais comment/ce sont les mystères du web, des caricatures de Sennep. Le site de Nanterre propose le fonds . C’est très intéressant. En parlant de ça, vu un documentaire Arte sur les deux frères choisis par John Ford pour documenter le procès de Nuremberg:  Budd et Stuart Schulberg: “Mais il n’y a pas que les images du procès qui furent déterminantes et fondatrices. Il y a aussi, les images diffusées pendant le procès, celles qui provoquèrent la stupéfaction de tous, y compris des accusés, celles qui servirent de reconstitution judiciaire par écrans interposés. 

Photo découpée dans un journal de Mohammad Mehdi Karami, 22 ans, international Iranien de Karaté pendu .

3 panneaux bleus dans le métro et un SDF .7 autres photos à Saint Lazare. Dessin d’Ad Reinhardt “Churchill and the Lion “, images de limaces, gravure représentant une femme devant une haie de fleurs à visage humain. RV au Sélect avec Agnes . J’écoute la conversation à la table à coté. Visiblement un “date” , premier RV par petite annonce. Certaine que ça ne marchera pas !!!Affiches sans image dans le métro. Abstrait noir et blanc. Peintures de Genevieve Figgis qui m’amusent. Les ai vues en vrai hier. Je trouve que l’accrochage est moche mais ça me plait pas mal. Je souris devant ces monstruosités. Par contre chez Perrotin, je trouve tous les peintres présentés horribles. Mathilde Denize et ses costumes aussi. Peintures raisonnables et vieillîtes, costumes bling bling. A l’étage une seule entre me semble pas mal. Oublié son nom. Dora JERIDI peut être . Ah oui j’avais du voir ça au prix Emerige.

Visite à La BN de la rue Vivienne il y a 15 jours . La salle ovale en accès libre, c’est incroyable et le Musée est très beau. J’ai le souvenir des vases grecs dans des vitrines poussiéreuses il y a quelques années. La collection de Luynes, le cahier ou Breton colle des frottages de pièces de monnaie. En parlant de vases grecs, merveilleuse conférence à Sciences Po de ??? Zut, qui parlait de la grâce ancienne; J’ai pris des notes dans un bouquin de Boileau Narcejac… !!!

Portes ouvertes aux Beaux-Arts hier. J’y passe et du coup je parle des ateliers. Puis avec V. petit tour des galeries , ce que je fais peu souvent je dois bien le confesser.

J’aime beaucoup David Salle chez Ropac.

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