Revenant(s)

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J’ai reposé, une fois lu d’une traite,  Ignorance de Kundera ( Je ne sais pas pourquoi je crois que je n’aime pas beaucoup Kundera. Why , why? ). Ici c’est :{Ulysse, le retour , la patrie, l’abandon… Les prétendants…  La NOSTALGIE. Fuir et ne pas vouloir revenir. A peine, juste le temps de voir que, oui, on est d’ici. Ne pas vouloir être dans cette tombe; Non. Non. }

{ Pour moi , surtout pas à Amiens avec mes parents etc… NON, pas là mais en poudre mélangée avec des paillettes de chez… et dans les Monts du Forez près de l’école…. }

Pendant la lecture je me suis souvenue ici et là, de Prague. Et quelle Prague, celle de 1989! Celle de l’atterrissage à Bratislava, du car et de Sacha Distel dans le même avion et qui prend un taxi, laissant ses musiciens furieux en plan avec nous. Le voyage de nuit chaotique ( je passe l’épisode de la personne oubliée sur l’aire d’autoroute..) la mandarine, et récompense  l’arrivée au petit jour merveilleuse et glacée-(  il faudrait le témoignage de la Baronne… ). Puis la ville gelée , sublime…  Puis la rencontre avec  Pavla, avec Jiri, avec le  professeur égyptologue ( Miroslav et ses chemises des années 70 ) venu à la maison pour revoir son vieil ami qui l’avait oublié, le professeur X au Louvre, puis  Jaroslav.

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Waaaa Pavla comme elle était belle !!!

Jaroslav Klat que je retrouve sur FB. Jaroslav et son costume. Sur cette photo il me semble qu’il n’a pas changé.Une personne quelque peu surannée et douce. Son Français riche et délicieux et sa voix étrange, peu timbrée. Sa peinture qui à l’époque nous évoquait les années 50 chez nous, devait être d’avant-garde. Elle n’a pas changé à ce que je vois. La même. C’est drôle. Dans son académisme abstrait…{Des étudiants bulgares me montrent leur travail… Au secours, même problème . Quel poids de tradition dans le mauvais sens du terme, terne, étouffant lourd et scolaire… Mort }

Le froid, les cafés, ce que j’appelais en riantavec G.G “les gâteaux à la poussière “, le jambon, le fromage, le jambon, le fromage, et encore la bière, et encore le jambon et le fromage… et les maison cubistes si étranges à mes yeux. Pas de touristes à ce moment-là. Zéro.  Des prix incroyablement bas, le brave Soldat Sveik. L’oie…Les promenades, le malaise pendant l’exposition et Miroslav à qui nous avions donné nos gants rouges en laine.

Et, quelques années plus tard,  cette belle journée avec Jaroslav à Karlovy Vary où il nous avait dit que sa mère devait approuver le choix de sa fiancée.

Plus tard aussi des tournages( Hostivar est-ce là-bas??? Oui, Ho la la, j’y étais allée en car au pif rejoindre R et je me suis retrouvée à pieds sur une bretelle d’autoroute !!! Mais j’ai réussi.)Il y avait jean Yanne et ??? avec qui on riait comme des bossues . Et l’hôtel horrible et  démodé, avec prostituées et en même temps aussi Jiri Liska imprimeur et les délicieux moments passés avec le Monsieur typographe de l’époque communiste. Tiens je regarde si je le trouve.
Ma question est: Dois-je lui faire coucou ( à Jaroslav ) via fb, ou laisser enfouis ces moments.

Raymond_Duchamp-Villon,_1912,_Projet_d

projet de maison cubiste ( pas à Prague )

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