Rentrée

Le retour dans le quartier Filles du Calvaire est un peu violent. En regardant les gens, leur futilité apparente ou non, leur “à l’aise”, leurs vélos , leur cool-cool, je me dis :

J’espère que je ne suis pas comme ça.

Les galeries ont toutes leur vernissage et c’est plein de monde partout.

Bonjour bonjour, t’es rentrée quand… Aucune conversation ou début de rien. Rien ne m’intéresse. M. arrive, puis R. puis F.

On perd F et R est on dégage vers Parmentier un peu moins chargé. Nous discutons de tout cela, des ridiculeries, de la peur de ne pas être dans le coup, des précieux, les mêmes depuis la nuit des temps. M. qui est compositeur n’est pas confronté aux mêmes problèmes. Dans la musique , ou dans la danse il y a une nécessité de travail, un impératif. Travail souvent énorme qui engage totalement la personne. Des gammes à la barre, du solfège au dressage du corps, rien ne se fait comme ça. Ce qui n’est d’ailleurs pas la garantie d’un danseur rare, d’un interprète hors pair mais c’est un passage obligé. Et l’on peut quand même mesurer la valeur d’une personne plus facilement.

Depuis le concept de Ready made, tout le monde s’est plus ou moins engouffré dans une sorte de facilité, disons plutôt que l’on a tendance à s’arranger avec ses propres faiblesses . Mais tout le monde n’est pas Duchamp, c’est le moins que l’on puisse dire. On voit beaucoup de choses médiocres quand même! Des machins qui sont de la même famille que les vide-greniers, des trucs qui finiront je ne sais où. Je ne pense pas être réactionnaire en parlant ainsi. Je sais que l’idée du Beau est une vieille lune, que les canons sont partis en fumée, et qu’il n’y a pas de règles. Et c’est justement parce qu’il n’y en n’a plus que c’est super difficile et qu’il faut se hâter de créer les siennes.

Moi j’adore aimer ce que je vois et me dire que c’est ça, oui que “c’est par là”. Et par là même me remettre en question. Sinon à quoi bon.

Entre le chic, le moche, le mochement chic, le chiquement moche, l’obscur ( le ténébreux!), l’Hubris, le tarabiscoté,

Et bien je n’ai pas fini ma phrase et je ne sais plus ce que je voulais dire….

Au lit

Lecture ou le 53 Rue de Varenne

 

En fait ce qui m’épouvante le plus c’est l’oubli de ce que j’ai lu.

Après quelques mois, pufff, plus rien. Quel remède?

Je pense que tout est passé directement dans le sang, les os, les muscles. Mais quand même. Un exemple: le magnifique Brigitta de Sifter conseillé par A et peut-être même offert.

Le l’oublie et l’achète à nouveau. Je le commence et une délicieuse sensation familière m’envahit. Être déjà venue dans ces steppes, ces étendues. Le château d’Unwar , oui… En vérifiant à nouveau je me rends compte de mon incapacité à raconter les éfigies de pierre , et Dieu sait comme ces images me sont chères.

Incapable de raconter parceque tout est déjà enfoui et même à la seconde lecture.

C’est invraisemblable. Me faudrait il un seul livre pour toute une vie. 

Je dois mal lire. C’est certain. Probablement dans la lecture d’un livre qui me passionne ou m’intéresse, c’est le temps de la lecture le plus important…

Le moment où l’on est- le moment où je suis- à cheval, dans un hôtel de la Havane, derrière une vitre couverte de pluie, au bord d’un fleuve, dans une petite ville anglaise, un château effrayant, une baraque de foire, une lande sous l’orage à côté d’un pendu couvert de goudron, dans le hall d’une pension, sur un chemin très tôt le matin, dans un musée, à-côté de trois sorcières, au milieu de la mer, dans une institution pour sourds et muets, sur la cinquième avenue avec deux frères, dans un escalier puis un couloir aux murs couverts d’armoiries, devant un miroir, dans le lit d’une morte, sur un toit à Venise, derrière un mur de verre en pleine montagne, un bateau sur le Danube…

Bref j’ai passé par hasard, une partie de l’été en compagnie d’Edith Wharton dans la société Victorienne.

Kerfol, puis les Entremetteurs ( j’aime particulièrement La guérison histoire de Keniston, peintre de province mais aussi “Giboulées de Mars” . )Ces aspirations artistiques déçues ou ratées sont magnifiques.

L’art d’écrire un récit de guerre est formidable aussi

Puis Les Boucanières, puis La splendeur des Lansing, Les Dieux arrivent, jusqu’à une sorte d’indigestion, une impossibilité à vivre 5 mn de plus dans les milieux décrits: l’argent, la futilité, l’ennui…

Et néanmoins cette immersion délicieuse. Même si tout cela est très bavard ( les nouvelles sont je crois meilleures que les romans)et qu’E.W a énormément écrit.

Le petit livre “Le vice de la lecture”  

Ethan Frome attend son tour…

Mais avant je lis un Ann Radcliffe, The Romance of the Forest et en même temps le livre de Tom MacCarthy dont j’ai entendu une interview sur FC: “C”

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Tiens en parlant de plaques commémoratives, j’ai découvert celle concernant Mario de Sà-Càrneiro, en passant devant le Sans -Souci… au 29 rue Victor-Massé.

Alors. Exercice, Mario de Sà-Càrnero… Qu’en dites vous?

Pas grand-chose. Son nom que j’ai toujours aimé, c’est très beau Sà-Càrneiro, non?( Il y a le héros, la chair, la mort, le charnier,le sang sombre, le SA de Sa majesté, )m’évoque Gérad-Georges Lemaire. Est-ce lui qui me l’avait conseillé, ou est-ce une sorte d’association: GG lui-même, dandy mélancolique en son genre- et la littérature décadente fin de siècle? Je cherche un titre . Il y a Lucio dedans… Heu Yes! Confession de Lucio. Mais zut, aucun souvenir. J’ai lu ça il y a lurette. 

Sa carneiro

 

 

 

 

 

 

 Mais j’étais intéressée, la preuve, voilà 3 livres trouvés en 3 secondes. Livres muets, désespérément muets. J’en ai ,comment dire, j’en ai  une sorte de parfum. A peine…Ce que j’aimerais , c’est pouvoir dire à la simple évocation de Sà-Carneiro:

Guillotines, boulets et châteaux

Glissent en lointaine procession

Me font tournoyer de jaunes crépuscules,

Mordus, malades de pourpre.

A mes oreilles battent des ailes d’auréole

Des sons me griffent, couleurs et parfums,

des lames en tourbillons blessent mes yeux,

Trainent mon âme , saignent mes sens….


Je trouve soulignées ces phrases:

…/…De sorte que faire passer le temps est aujourd’hui le seul but de mon existence déserte p 47

puis p 49

…/…En fait pour me faire mieux comprendre, cette sensation est semblable bien qu’agissant en sens opposé, à une autre dont vous avez probablement entendu parler( et quevous connaissez peut-être), celle du déjà-vu. Vous est-il jamais arrivé, en visitant pour la première fois un lieu, devant un décor inconnu, d’avoir l’impression, dans une sorte de réminiscence lointaine, et vaguement troublante, de connaitre cet endroit, d’y être déjà passé  sans savoir quand et où???

p65

…/…son décor littéraire…

Parfois on ne souligne pas, simplement par manque de stylo…


MY ENGLISH SHOES ( JUST – E AS THE QUEEN LIKE THEM )

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English shoes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 En rentrant, il était impératif d’acheter des chaussures. Mes converses sont trouées en dessous. Mais comment trouver des chaussures? ( qui me plaisent )

Me rendant à la Clé des Marques , haut lieu du Boulevard Raspail, mon oeil se posa sur des choses noires, anglaises.

“Elles sont magnifiques ou horribles “me dis-je.

Prenant une taille 4E impeccable et voyant que la folie-fashion ne couterait que 15 euros, je me suis dis que je pourrais vérifier à l’extérieur mon gout.

Abandonnant sur place leur boite quelque peu avachie je rentrai à la maison.

Mais déjà je vivais à Londres ou à Bristol, avais mon uniforme et moins de 15 ans et un cache-nez rayé et une cravate ou un kilt……

L’intérieur de ces chaussures est rose et ce sont des Start-rite dont le logo représente deux jumeaux.
Des Start-rite????
Lisez:
En devenant les chaussures officielles de la famille royale de Windsor dès 1955, Start-rite s’impose comme une référence.
Les chaussures Start-rite sont de grande qualité, elles possèdent une semelle spécialement conçue pour l’enfant, prenant en compte la stabilité et la croissance de ce dernier.
Avec deux cents ans de savoir faire, la maison Start-rite propose des modèles intemporels
(  Ca c’est certain!!!!)
 
Ah quel gout sûr que le mien , digne des rois!!!!
 
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FUCK LA FNAC

Etiquette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a rien de plus détestable que la FNAC.

On trouve ( peut-être) un livre .

Ah génial ,” ils” l’ont! Mais il est microscopiquement abimé et c’est le dernier . On a beau chercher où est la planque . Il n’y en qu’un , celui-là.

C’est à dire qu’il est presque en état. Presque. 

Une toute petite corne sur la couverture réajustée ( du bout des doigts attraper la corne et lui faire subir un mouvement absolument opposé. Puis caresser la corne avec la paume de la main, comme pour défroisser une veste…)

Comment ne pas être suspectée de “refiler” un bouquin que l’on a déjà lu, en guise de cadeau immaculé.

Ce problème est réglé par le choix d’un autre ouvrage. Il faut donc que les auteurs sachent que l’on achète un livre, non parce qu’on le trouve bon, mais parce qu’il est propre.

Caisse.

On ne donne plus le fameux sac FNAC. On le vend. Oh dis-je en découvrant pour la première fois cette nouvelle pratique, c’est un peu fort et plutôt que d’en acheter un, orgueil oblige,je me suis retrouvée encombrée avec mes achats. Le clavier d’ordi droit comme un I dans mon sac à dos qui du coup s’ouvrait sans cesse, et les livres tassés le mieux possible , puis un sous le bras.

Tenter de faire un paquet cadeau avec le rouleau maronnasse, sur une table minuscule , avec des ciseaux enchaînés qui ne coupent pas puis, attention, tenter le scothchage…. Hum.

J’oubliais qu’il faut auparavant décoller le code barre adhésif qui , s’il n’est pas posé sur le prix déjà écrit d’une couverture brillante, glacée, se montrera particulièrement rebelle, embarquant un petit copeau de couverture en papier mat. Et vous serez suspecté d’avoir offert un coucou que vous avez déjà consommé.

Fuck la FNAC.

Vive les librairies qui font des beaux paquets cadeaux avec en plus des sacs plastiques écrits Christian Bourgois, et dans lesquelles  ( librairies )les gens ne téléphonent pas. 

Vive les occasions de chez Price minister qui arrivent à la vitesse de la lumière ( hum)

rappel/ Notes été

Meteorologia
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CHATEAU DES CARPATHES
La Stilla, cantatrice italienne, 25 ans
Rodolphe de Gortz, baron, propriétaire du burg, mélomane, de 50 à 55 ans
Franz de Télek, comte, 27 ans
Orfanik, savant au service de Rodolphe de Gortz
Rotzko, soldat, dernier compagnon de Franz de Télek, 40 ans
Nick Deck, forestier, fiancé de Miriota Koltz, 25 ans
Miriota Koltz, fille de Maître Koltz, 20 ans
Maître Koltz, birò (juge et maire de Werst), de 55 à 60 ans
Jonas, aubergiste juif, tenant le “Roi Mathias”, 60 ans
Patak, médecin de Werst (en fait ancien infirmier), 45 ans
Hermod, magister (maître d’école), 55 ans
Frik, pastour (berger), 65 ans
Le colporteur, juif polonais

 Norman Bates

Antony Crafton ( listes, livres  france cul 9h 30 vendredi 23)
Hazan histoire de la page
24 mai. —” Revu l’admirable Frankenstein (1931) de James Whale. Il me frappe que ce film qui emprunte sa forme à une théatralité assumée, ce film joué devant des toiles peintes — et qui est en effet l’adaptation d’une pièce de théâtre, et non du roman original de Mary Shelley —, obéisse d’un bout à l’autre à la logique du fait divers. C’est évident dans la scène où le monstre, qui joue avec une petite fille, la noie accidentellement.
Mais c’est vrai même de la première partie, qui se passe dans l’univers fabuleux de la tour-laboratoire de Frankenstein. Relèvent ainsi du fait divers l’aversion qu’éprouve Fritz, le représentant du Lumpenproletariat, envers le monstre, qui, lui, est hors-caste, et dont Fritz devient inévitablement le tortionnaire, la vengeance du monstre (qui pend Fritz), l’irruption sur les lieux du drame de gens qui n’ont rien à y faire, et qui ne feront que compliquer les choses, le père et la fiancée de Frankenstein, ainsi que le « meilleur ami » et rival. Fait divers encore, à la fin du film, l’irruption, au travers de la baie vitrée, du monstre dans la chambre de la mariée, que son fiancée a, par une erreur de jugement monumentale, enfermée à clé dans cette chambre, croyant la protéger. Fait divers enfin, mais je l’avais déjà noté ailleurs, la séquence finale, qui raconte une scène de lynch.
Je ne crois pas qu’une civilisation puisse échapper à la logique de ses propres images. Revoyant la fin de Frankenstein, je ne puis m’empêcher d’y voir une prophétie du nazisme.
Et la chose extraordinaire est que Triumph des Willens, de Leni Riefenstahl, qui est presque immédiatement postérieur (1935), est un anti-Frankenstein, puisque ce qui est montré dans Frankenstein comme des scènes de terreur (des femmes en costume traditionnel, apeurées, aux fenêtres de leurs maisonnettes médiévales, des gens qui défilent avec des torches parce qu’ils cherchent quelqu’un pour le tuer), est présenté dans Triumph des Willens comme un idéal ardemment désiré (les femmes aux fenêtres célèbrent l’arrivée de l’ordre nouveau, les porteurs de torches font une émouvante retraite aux flambeaux).
Ces images « riment » extraordinairement.”
Je ne sais pas où j’ai pêché ça. Là: Extraits du journal de Harry Morgan 2012

Azimov/ robot

clement pansa ers  (dada)
Le Pan-pan au cul du nu nègre : édition originale, page 13.
Nouveaux trucs nouvelles combines Broodthaers
Cilice mortification
Haire
Revoir le Mont-analogue de Daumal
Les singes qui fracassent les globes de verre ( Faust) cité Edith Wharton dans Les Dieux arrivent
 
CURIEUX
L’anagramme de Albert Einstein
Rien n’est établi
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20 AOUT Noté ça: “Le jour ou je suis devenue une camera de video surveillance”

Le jour ou je suis devenue une camera de video surveillance

Ecrire sur l’iphone est plutôt inconfortable. Mais je devais noter ce rêve.

Je ne m’en étais pas vantée mais il est temps de révéler que je suis celle qui a vu s’eteindre Salvador Dali .
Eh oui! C’etait vers 3 h du matin et c’était extraordinaire. J’avais bien conscience qu’au reveil tout s’évaporerait. Exact. Ne me reste qu’une promenade à son bras ( nous nous étions rencontrés et il avait été subjigué par ma personnalité rare) ( Rare est à prononcer en roulant les r comme dans ” le chocolat Lanvin” même si ce dernier n’a pas de R.)
Donc me voici adoubée par le Maître, élue. Héhé, me dis-je dans le décor de cette nuit, hélé !!! la vérité éclate enfin!!
Passé ce petit complexe de supériorité, j’ai poursuivi ce rêve, ramassé au passage une pochette à fermeture éclair et qui contenait du sang.Sang bien sombre et dense et qui coulait comme un fin ruisseau. Mais nous avancions Dali et moi comme Dante et Virgile. Je l’accompagnais chez les morts et déjà voyais qu’il avait perdu ses dents de devant. Depuis des années elles tenaient me confia t-il avec du Tricostéril.
J’ ai perdu les détails du voyage pour lequel je portais un pull -over rouge. A deux endroits sur le devant il présente deux étoiles blanches. Dali s’écarte de quelques mètres, reste ainsi isolé et nous dit ( d’autres personnes sont a mes côtés)- j’ignore qui.
– ” Déja je m’éloigne. Nous sommes dans des espaces de plus en plus étroits…”

Je me disais que cette histoire était née à la fois de ma coupe-tonsure à l’étoile, mélangée au fait d’avoir abandonné le projet de Nuit Blanche à Sainte-Eustache que nous avions surnommée Sainte- Moustache.Bon retrouvons la réalité, la Syrie, la Grèce. Temps magnifique pour cette premiére journée du tome 2 de l’été.Entendu l’expression” Soldes sinceres” : pfff…

Survivre à la perte de l’enfance ( Olivier Py)

“L’Art est un surplus de vie, pas une douleur“La douleur magnifique est fascinante”.

“Penser au suicide”.

Tiens pourquoi ai-je écrit ça?J’ai certainement entendu quelqu’un le dire à la radio. Sais plus.

En tous les cas j’y ai pensé et Bernard l’a fait.Avant hier.Il s’en va et un morceau de Rome avec lui.Ce qui est amusant pourrait on dire c’est que sur la route du retour je pensais entre mille autres trucs à la nécessité d’aller à Amiens ( chose qui ne me plait pas ) et par la même occasion de ramener les peintures de B.

Penser au suicide.Mauriac et le liquide rouge dans le bain.

Herzog

Mountain lion

atelier sans disposophobie, quoique…

 

Le fauteuil de Homer Collyer soudain et quelques mois après est le portrait du mien, rangé en haut. Donné par mon frère, j’y ai fait des siestes, des lectures, des réflexions et des choses plus scabreuses. Il est quand même un peu plus présentable que celui des Frères!!!

Regarder des documents concernant la disposophobie est terrifiant et à peine concevable. C’est vraiment la question de notre rapport aux choses, aux objets, aux vêtements.

Certains disent ( alors qu’il est flagrant que leur situation est “anormale” au vu des images où ils sont prisonniers des éléments) Donc certains disent :

“Je ne suis pas malade. je suis collectionneur.”

 

Où dois-je écrire. Dans ce blog ou dans celui-ci.

 

 

La Divine comédie scannée

Le correcteur me suggère La divine comédie “scandée” ce qui n’est pas bête

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C’est juste une préposée au scan de laDivine comédie qui s’est fait mordre une main.

Fatiguée et énervée comme à chaque fois que je bouge. Je décide de partir demain.

Je règle mon PV SNCF banlieue ( ticket non composté . Je préviens tt de suite le contrôleur qui me colle une prune. )

Je lui dit que ça lui fera un petit plus et de 25 je passe à 55 E. Soumise et surtout lassée je règle par téléphone et en pleurnichant, je fais baisser les frais de dossier ( lequel??? On rêve ) à 1O euros. On re-rêve.

Mon frere me racontait l’américain hier à l’hôtel , en province qui crève avec sa voiture HERTZ . Pas de roue de secours . Pas de solution. Pas de voiture disponible . De Briançon aller à Nice en taxi, le régler puis se faire peut-être rembourser. On re-re-rêve. Quand les éléments se déchaînent

Comme disait ma mère, quand on est fatigué on ne fait rien de bon. C’est pourquoi je me suis précipitée en annulant mon billet d’avion et ma location de voiture, au lieu de changer dates et destinations. Je perds 300 euros. Air france me rembourse 50 et Visa premier que dalle vu que ce n’est pas un licenciement, qu’il n’y a ni malade ni mort. Quelle gourde.

Je me console au retour de chez Darty ( obligée de demander le responsable du service après vente pour la convaincre de me rembourser car j’ai été mal conseillée. ) C’est fait…

… Donc je console ma stupidité en me disant que je n’ai pas encore perdu mon téléphone, et en regardant le Bonto ( Bonneteau !! maeci Y.C), chef-d’oeuvre théâtral d’arnaque.

Il y a un compère avec une canne qui fait semblant de jouer en disant “give me ze moni”. On me dit approche ma belle et je réponds que je connais le bizness. C’est gratuit dit-il!! C’est ça. Je vais plus loin. Le type a du monde et il est fort. Une pauvre fille que je crois être un compère se fait rafler 150 euros en un rien de temps. Son mec pousse le bébé dans sa voiture. Le gars du Bonto pour l’exciter lui dit d’arrêter, lui dit qu’elle joue trop mal.” Monsieur, emmenez votre femme” Evidemment cette cruche tombe pour péché d’orgueil….

Mais c’est de la nouvelle génération, enfin, disons que ce sont plutôt des types de l’est. D’ailleurs le grand aux tempes grise, plie les cartons écoeuré quand une dame lui tend 20 euros. Il fait le dégouté. Pas moins de 50 Madame, d’ailleurs je pars. Il n’y a plus de bon joueurs et j’y perds. Le mec du magasin oriental à côté qui regarde lui aussi me dit qu’il s’est fait 600 euros en un rien de temps.

Partir/ Bazar et notes en tous sens

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Je ne pense qu’à ça.

Vu que cette année, j’ai l’impression que ça va être court.

Combien de temps dans le midi, on ne sait pas.

J’ai envie tout simplement de lire et de peindre et aussi d’avoir trop chaud et râler parce qu’il fait justement trop chaud.

Travailler au calme. 

Me reposer mais pas me disperser

2

Interessant

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” Il rappelle que la guerre est un moment propice au faux et usage de faux: pendant la Seconde Guerre mondiale, l’illusionniste britannique Jasper Maskelyne a créé le Magic Gang, qui a dissimulé le port d’Alexandrie aux hommes de Rommel grâce à un système d’éclairages et de miroirs ;’

 “L’armée avait confié l’édification de cette Ville lumière à un ingénieur électricien nommé Fernand Jacopozzi. Celui qui a illuminé la tour Eiffel pour l’exposition des Arts décoratifs de 1925. Ce petit miracle était financé par Citroën, et le nom du constructeur automobile a resplendi dans la nuit parisienne en lettres enflammées de 30 mètres de haut pendant dix ans.”

3

Apocalypses

         Dans la rue la vision d’apocalypse de la grosse femme noire.

Dans le métro le vieux avec pantalon rose, parapluie rose genre Hello Kitty , et casquette rose. Il répète en riant ” Ya plus de place, c’est complet vous dis”. Il s’arrête et repart:” Ya plus de place, c’est complet vous dis”.

Je le suis alors qu’il choisit un compartiment. Il se déhanche, ris, pouffe de rire se dandine et alors qu’un homme cravaté-sérieux relève le poignet de sa manche pour regarder l’heure, il lui dit: ” T’inquiète pas, on a encore le temps de faire l’amour”…

Personne ne rit , pas l’homme en tous cas. Moi je suis congestionnée. Puis il poursuit: ” Oh… OH …. Qu’est ce qui se passe… J’ai le nez fin… Il se passe que ça sent la femme… Attention, je vais mettre de la bombe… Et il insiste… 

        Dans le train, la femme sans robe

Oui , on pourrait dire qu’elle a oublié de la mettre. Elle est maigrichonne, aux cheveux paille. Elle a des talons hauts de mauvaise qualité.

Elle porte ce qu’elle croit être une robe qui qui pour moi est une combinaison synthétique noire.

Je les suis. Lui a du ventre dans un tee-shirt trop serré, un grand sac aussi. Assis dans le train de banlieue. Elle commence à se maquiller. Lui sort du sac un ballon de foot et entreprend un exercice de phoque dans un aqua land. Terrible. On est loin de Maradona… De temps en temps il sort du sac une grande serviette éponge avec un hippocampe ….

4

Réponse à un film que l’on m’envoie. Le images viennent de l’exposition. On avait demandé au type de cesser de filmer.

C’est terrible. Le garçon qui ne doit pas être méchant utilise Les” fausses ” conférences et en fait une espèce de ragout immangeable, plein d’effets, d’incrustations, etc. Et mélangé aux images de vernissage.

Un échantillonnage de ce qu’il y a de plus mauvais en video.  Ce serait même pédagogiquement intéressant. Exactement ce qu’il ne faut pas faire. Je passe les citations et images des pauvres Deleuze Godard et j’en passe qui se retrouvent dans cette pâte, les pauvres. Ils servent à chaque fois de béquille à une indigence totale, un manque de réflexion, une petite prétention… De la video obèse. Superficielle et bavarde.

Donc je ne peux tout regarder, c’est tellement hideux. Je m’échauffe un peu. Ne veux pas être remerciée au générique car je n’ai rien donné. Je ne veux surtout pas que ce machin soit utilisé, montré. Je ne veux pas être méchante non plus. Bon c’est fait. Je ne veux jamais reparler de cela, encore moins en discuter… Hier soir j’envoie ceci que m’a raconté E. hier:

“Une histoire un peu mal racontée:

Un jour L’éditeur de Balzac, enfin son imprimeur-éditeur lui dit:
— “J’ai une surprise pour vous. “

Il est content, il est fier, il sait qu’il va faire plaisir à Balzac. 
Il ouvre alors un paquet et miracle, à l’intérieur il y a  je ne sais quel texte de Balzac. 
Balzac tourne les pages et plus il avance, plus son visage se décompose. 
L’éditeur est surpris, mal à l’aise. Etonné.
Il montre à Balzac les belles gravures illustrant son texte. 
 
Et Balzac dit un truc du genre:

—Pourquoi vous êtes vous appliqué à montrer tout ce que j’ai souhaité cacher…?
 
Je ne suis pas Balzac, mais l’histoire est la même. 

Je ne vous en veux pas ; 
Je ne suis pas fâchée, mais faisons disparaitre le corps!!!! 
Ce sera mieux pour vous surtout, et pour moi par la même occasion.
Puis n’en parlons plus.
Sincérement.
Bon été
LND”

5
Edith Scob chez elle
Je ne sais plus si je l’ai déjà noté.
Elle est impressionnante dans ses vêtement amples. Elle est magnifique. Elle tousse un peu et boit de l’eau. Elle me demande si je veux de la soupe de lentilles. G.A passe et revient avec une bouteille d’eau. Il est tout aussi beau qu’elle. 
Je repars et elle me propose une cerise. C’est davantage une madeleine qu’une cerise. elles ont le goût acidulé de celles qui murissaient à droite de la balançoire t qui étaient délicieuses dans les clafoutis
 
6  
Pompidou Metz
Nous prenons le train avec C.
Arivée 10h20 puis RV tout de suite. L.L est un homme délicieux et pince sans rire.J’aime beaucoup. Très intelligent et le mot est faible. 
Il est très accueillant. A une attitude que je qualifierais de “normale ” si je n’étais pas saoulée par ce mot utilisé partout depuis que François Hollande l’a utilisé.
Et ; bizarrement, une attitude “normale” est anormale, atypique. On est tellement habitués à des inflations de ronds de jambe que ça fait bizarre. C’est un bizarre agréable.
Il y a bien sur ‘expo énorme 1917 et aussi Sol Lewitt.
Celle des frères Bouroullec est très belle. Je trouve magnifique ce travail.
 
 
 

 

MAIL DE PV

“J’ai reçu ça aujourd’hui d’un certain A – je ne sais pas par quel biais.

 

« Bonjour,

Avez-vous une page Facebook?

Si oui, je peux vous proposer de lui ajouter des fans par centaines/milliers en une journée grâce à une technique originale (et confidentielle).

Alors combien voulez-vous de fans facebook aujourd’hui, 100? 500? 1000? 10000? Davantage? Contactez-nous, nous avons ce qu’il vous faut pour accroître la notoriété de votre page.

Tarif : 10€ les 100 fans, -20% à partir de 1000 fans commandés. »

 

Si ce n’est pas un gag (je crains que non), je trouve ça admirable. Une vie virtuelle, des « intérêts » virtuels, des fans virtuels. Le génial créateur de la trouvaille, sans doute un crétin analphabète doté au moins (peut-être)  d’un certain sens des affaires, n’a sans doute pas fait le rapprochement avec Les âmes mortes. « Mais c’est qui Gogol ? », demanderait-il sans doute, d’autant que « Gogol » n’est probablement pas un nom porteur pour ce genre d’individu.

 

Ça me fait penser à cette remarque de Patti Smith, dans une interview récente publiée, dans L’Express : « Les temps ont changé. Depuis quelques années, je monte sur scène et je vois des gens en train de filmer la moitié du morceau que je chante. Et pendant que j’interprète l’autre moitié, ils se mettent à regarder ce qu’ils ont filmé. Je m’entends chanter dans la salle depuis des centaines de téléphones portables ! »

 

Notre époque est de plus en plus formidable. Existons-nous vraiment ?”

 

P.

MAIL à DS

“Et qui a passé deux heures chez Edith Scob cet aprem??? QUI????

C’est moi!!!
Et PAN!! ( et je souffle sur l’extrémité de mon revolver avant de le replacer vivement à mon côté droit d’un air impassible et distant….)
Et BOOM ( la bombe noire de BD celle qui fume, !!!)
 et Paf  ( le coup de poing avec bruitage )
et HUE!!!! le hennissement de Perle Noire!!!!!
 
Salut!!!!!
LN”

K.O

Blow upDPweb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Sortant de Chez M. tout s’est bien passé. Atmosphère chaleureuse, et déjeuner non prévu. J’y suis passée après avoir acheté 100 paires de chaussettes à la clé des marques.

I me montre des images de cet endroit insensé qu’est la Villa Celle près de Florence.

J’attends mon appareil photo conseillé par R.

Il me faudrait aussi une camera petite, et aussi refaire le site et aussi je ne sais quoi.

Je n’arrive pas à travailler, et ne pense qu’à jouer au tennis. J’ai l’impression que je ne peux rien commencer avant de partir.

Fini la Sonate à Kreutzer que je n’ai pas aimé, trop prêche-moralisateur , alors que Le diable et un Mariage  sont vraiment drôles et savoureux. En regardant mes livres je suis effarée par le nombre de points d’interrogation qui s’en échappent. Impossible de parler de la moitié d’entre eux. Sais plus, me souviens pas. Et pourtant c’est passé dans le sang, non. Même si je ne sais plus rien d’Eugène Onéguine, nous avons passé des heures ensemble. Même si les journées desman sont un peu floues il m’en reste un parfum agréable.

Ai reçu : Et le vent reprend ses tours de Boukovsky et Brigitta de Stifter aisé que Cristal de Roche.

Chasseur cheveu web

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Hier , projection de films de Barbara Hammer. 

Maria deren’s sink 2011 et

projection du film de Maya deren  meshes of the afternoon 1943. Cela me fait souvent penser à Cocteau( la fleur, la figure voilée, la route en pente etc…)

Two bad daughters 1988, Sanctus 1990

Et bien lorsque je pense “cinema expérimental” , j’ai en tête par exemple Len lye que j’adore pour n’en citer qu’un seul , et ce genre de filmique  que je n’aime pas: avec des tas de traficotages d’images qui datent à mort, ( incrustation, couleurs flash, onirisme, matiérisme, picturialisme, métaphores un peu heavy heavy) . Lorsque dans le documentaire sur Maya Deren des intervenants apparaissent dans des cadres comme des tableaux, ce n’est pas possible. On ne respire jamais, c’est lourd. Bref. 

Mais je n’ai pas vu grand chose. Sanctus et la dans des squelettes me plait davantage.

La projection ets pénible car il fait un réel froid de canard dans la salle et  tout le monde s’est pris l’averse d’avant. Mooi j’ai le pied mouillé et je mets ma veste sur mes genoux car j’ai mon short de tennis ( pas eu le temps de me changer et attrapé au vol ma veste à carreaux à la doublure déchirée et la poche trouée.

Elle, Barbara es passionnée et très sympathique. Elle parle avec enthousiasme et c’est très bien. La salle est pleine de filles. Verre après et je me sauve car je déteste ces atmosphères lesbieno-ghetto. C’est insupportable à mes yeux. Ridicule même.

Lundi soir, Misia à Orsay. Apparition de premier ministre dont je ne sais jamais le nom et de la belle Filipetti. C’est vrai , elle est classe cette jeune femme. 

LapinDPweb

 

Et pour en finir avec la Bretagne

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les clés de Notre Dame des fleurs

J’avais fait le voyage en voiture, avec mon bazar.

Tranquillement, sandwich sur l’autoroute et radio en continu. Tout ce que j’aime.

J’ai compliqué l’itinéraire à un moment donné et me suis perdue dans des petites routes, lancée là dedans par l’iPhone et abandonnée par manque de couverture.

En parlant de cela, si vous voulez vous guérir des addictions telephone, la Bretagne-centre est le lieu idéal pour une cure, car ça ne passe nulle part.A un carrefour/ et il n’y a que des croisements de routes chemins, calvaires… je trouve un type qui ne sait pas où est le Domaine des Camélias. Pas loin sans doute. J’appelle et Madame me répond vaguement. J’en conclus que je vais me débrouiller merci. Il est 14h 30. Elle me dit que pas d’installation avant 18h30, que c’est écrit sur le site. Fort bien me dis-je , l’accueil est un art qui ne se pratique visiblement pas aux Camélias. Je lui répond que sur le dit site j’ai vu un beau jardin, qu’il fait un temps splendide et que d’accord j’arrive.

Elle me suggère une promenade vers le canal. Merci/ Après ces 500 km je vais lire.

Je me suis installée dans l’herbe , ai lu, rêvassé. C’était très agréable. La mari sur un tracteur m’a fait un grand sourire qui m’a réconciliée avec l’endroit.

Chambre impec et simple, avec quelque cucuteries genre photos de vagues. Mais ça va. Tout très propre et soigné.

Bref. 

Un lundi de Pentecôte diner quelque part? Hum… Le canal. Oui. C’est magnifique les bords de cette rivière. Seul restaurant ouvert “Le chalet”. C’est une crêperie. Je m’en contente et poursuis ce beau livre qu’est Voix Off de Denis Podalydes. C’est formidable d’être en terrasse sans nuisances téléphoniques.

Le lendemain, je décharge le bazar à la chapelle. Elle est vraiment belle et quand j’y entre je la trouve très petite. Puis elle reprend sa forme initiale et elle est parfaite. Il ne fait pas trop humide,c’était ma hantise à cause des impressions jet d’encre et du carton.

Je vais vers la ferme saluer le propriétaire qui s’appelle Gwenael. Il élève plein de porcs et vit là avec sa soeur C. Café, discussion . Nous nous entendons bien. Il aime rire et plaisanter.Il est vif et curieux. Il doit avoir mon âge. On parle de plein de choses. De l’intelligence, de la culture de “nous”… les artistes de “eux”, les paysans. Le chien Titi , un grand chien est toujours escorté d’une poule et ils sont même encadrés dans la cuisine fraichement repeinte. Chantal arrive à 14h.Elle arrive de l’usine agro-alimentaire de charcuterie. Elle se lève chaque jours à 4h , commence à 5 . Une semaine sur deux.

Ca calme. Elle sourit , mange une banane, un café et je repars dans ma chapelle. Maintenant j’ai les clés!!!.

H. passe pour voir ce qu’il y a a faire . Pas grand chose. Installer le rideau. Espérons que nous n’aurons pas besoin de perceuse pour le mur. Ouf. Je peux accrocher moi-même.Réfléchir et prendre mon temps.

C’est vraiment sympa et il fait un temps merveilleux et chaud.

Le petit déjeuner , je l’évite pour éviter la table commune. De toutes façons je pars trop tôt. Même à Pluméliau le bar est fermé.

Le soir je repars au canal. Un autre restaurant. Quatre anglais sur la terrasse. Je m’installe mais le patron est désolé. Il n’a plus rien. Je pleurniche un peu et il accepte de faire au mieux.

Le type est très gentil et délicat et ce que je mange et simplement délicieux. Tout est bon et je dévore. J’y retournerai deux jours plus tard, les Anglais seront toujours là, reprendront encore une deuxième bouteille de vin et je constaterai à nouveau son effet sur la conversation. Je les ai dans les épaules et ne les vois donc pas. C’est amusant de suivre les conversations ainsi et qui plus est en Anglais. Eric est le nom du patron qui est en fait;me dit-il ,un ancien de La Coupole puis de chez Lipp.

Toujours Voix-Off.

“Pré-vernissage, la chapelle et pleine. P.A présente très bien mon travail. Hop c’est fait et la surprise , c’est MRR, pas vue depuis nos 12/13 ans à la Cité Scolaire. Je suis très émue et ça me donne envie de pleurer. Nous nous prenons dans les bras.

Puis hop, on rit, c’est bien. Son mari est sympathique. Je suis coincée le soir et regrette de ne pas diner avec eux. Vraiment. On se dit demain? Mais demain, j’en ai marre de tourner en rond dans ma chapelle même si c’est presque fini.

Le midi GW et sa soeur m’ont invitée pour les crêpes délicieuses.

La dame du gite finalement est moins raid et elle sourit. Un peu plus chaleureuse disons. 

Voilà. Prévisions du lendemain, partir à 7h vers la mer/ Zut il faut retourner à la chapelle . RV à 9h qui arrive à plus de 10. C’est grillé pour la mer. Par contre je vais voir les porcs. C’est impressionnant.

J’irai quand même , à Larmor-Baden. Personne, c’est calme et beau. Mais je n’y reste pas longtemps et décide de re prendre la route vers Paris.

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les porcs de G. 

NUIT DIFFICILE

On ne se débarrasse pas comme ça de ses parents.

Nous sommes à Amiens dans l’ancien bureau de mon père au bout “du vestibule”. Bureau par la suite transformé en chambre pour plus de facilité.

Mon père et ma mère dans deux lits ( celui de ma mère est comme en perspective: Le lit est appuyé au mur. Il fait nuit et je suis seule avec eux dans la grande maison. Ils doivent mourir. Ils le désirent. ma mère me dit de lui donner je ne sais quoi. Elle porte un foulard autour du cou. Puis me montre que ce cou enfle.

Mon père s’endort.

C’est terrifiant. Je me réveille et tente de chasser ces images mais rien à faire. j’ai l’impression que toute la nuit est envahie par ces moments de leur mort ensemble. Ma mère est plus grande que dans la réalité. 

Je lui parle, puis vais m’installer dans “la grande salle” qui ne servait pas très souvent ( ma communion, les Noels, un apéritif un peu standing). Je veille et j’ai peur. Je les ai à présent quittés. C’est fini? Je suis paralysée. Le matin arrive et la voiture des mon frère. Camille veut vite aller embrasser ses grands parents. je l’en empêche mais rien ne sort de ma bouche , je n’arrive pas à parler. Moi je ne verrai rien. mais c’est mon frère qui découvrira lacère. J’entends ” Tiens Maman n’as pas remis la couverture c’est bizarre. Plus tard le bureau est vide.

Je prends le métro et il y a des écrans qui diffusent les derniers moments. On voit ma mère manger une mandarine, en fait on ne voit que des détails en gros plan. C’est terrible. Je sors du métro par le mauvais endroit me retrouve dans un dédale d’escaliers qui montent…

Puis dans la salle de bains. Ma mère est debout souriante. Je lui dis “mais alors”? Elle répond que le poison finalement lui a fait du bien. C’est vrai elle a rajeuni, elle n’a pas de cannes;

La vie est belle.

Quant à mon père, peut être qu’il est au jardin ???!!!!l

Reve

CHAPELLES/ Le jour où j’ai inventé le Pape et tous les Saints

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Une chapelle.

Celle de Moric était évidente. 

Notre-DAme des Fleurs

Petite, ornementée simplement.

Une cloche,  des Saints de bois, l’autel aux motifs «Croix de Malte» , une armoire penchée.

Une chapelle en pleine nature et près d’une ferme. On se perd un peu pour la trouver. Et tout à coup la voilà, porte rouge sur herbe verte.

Une première réflexion s’impose: Que faire dans une chapelle? L’utiliser comme un lieu d’exposition parmi tant d’autres?

Ou doit on se poser la question de son intrusion dans un lieu de foi?

Oui.

J’ai commencé à chercher, à m’approcher en regardant le peu de photos que j’avais prises.

Puis elle a pris toutes la place, elle, Sainte-Emerentienne dont je n’avais jamais entendu parler.

Elle lapidée sur le tombeau de Sainte-Agnes sa soeur de lait.

Elle, baptisée dans son propre sang, là en bois peint tenant ses entrailles dans ses mains.

A ses côtés Saint-Antoine désarmant de simplicité.

Puis Saint Corentin dans sa niche de bois

J’ai fait fabriquer les deux niches. ( N°22 ) Sans ornementation et à ma taille car je voulais m’y photographier sans utiliser le système d’incrustation.

Je voulais “interpréter ” la Sainte dans un costume réalisé spécialement ( N° 28 ) . Une sorte d’aube blanche qui ,sans que j’en aie conscience était la réplique exacte d’une photo déjà ancienne de mon frère ainé communiant ( N°26 )

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Je ne suis pas croyante.

Les idées s’enchainent comme pour un montage: Notre -Dame des Fleurs/ Jean Genet/ Sainte Emerentienne bleue et or puis Saint Antoine debout comme dans un cercueil dressé, puis Saint Corentin. Le poisson.La mitre /La crosse. Fabriquer une mitre en carton scotché.  (N° 10) Quels sont donc les différents types de mitres, Mitre Précieuse ( vitrine /dessin mitres) et qu’est ce qu’un manipule N°23Ajouter des ornements, perles en plastique ou en verre .En faire La Mitre Précieuse, l’Orfrayée, La Simple…. Y reproduire des fragments de “Danse des Morts” du XV eme siècle..” Even the Pope and the Emperor have to dance with death ” .. .

Au dessus des Saints les têtes de crocodiles.

Puis lire Voltaire: L’affaire du chevalier de La Barre de , accusé de profanation. Repenser à Blaise Cendrars et son Lotissement du ciel.  Plus précisément à Saint-Joseph de Copertino . Ses extases et élévations ( Cendrars le fait “voler” à l’envers. Il invente . C’est très drôle ).Le couvent de la Grotella.. La mitre face, la mitre dos. . Le XVIII eme siècle… Le château du divin Marquis.Le XVIIII eme siècle… Les convulsionnaires de Saint Médard.(… Il y a une convulsionnaire à qui de compte fait on a donné dans la nuit 3000 coups de poing…) Les miracles.

Apocalypse brassai

 

 

Apocalypse BrassaÏ

Les images d’une danse macabre, celle de la lance perçant le flanc: Eric Rohmer deux fois cité/ Perceval le Gallois et La collectionneuse. 

Les etoiles, l’architecture en étoile, le Chateau étoilé, Marcel Duchamp.

La tonsure. Recevoir la tonsure. Filmer une tonsure inspirée de la photo de Man Ray 1919

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