La main du jeune homme de Bronzino s’est posée ce matin sur ma page Facebook par l’entremise de l’Editeur Singulier qui amène ainsi cette poésie visuelle splendide… Main isolée comme un sujet à part entière, légère sur ce socle que le doigt fuselé ouvre. J’ai serti sa force mystérieuse dans mon journal FB pour la partager, y revenir et la contempler encore. La journée s’accomplit, et vers sa fin, après maints feuilletages sur le net, de Gallotta dans l’air, demain sur les ondes, je pense à Patrick. Peut-être d’autres actes, par le biais de la toile auront-ils déposés un peu plus de leurs strates à son court passage dans la vie ?…Google-Images me fait ouvrir cette page de votre journal vers d’émouvantes et délicates évocations, ses parents, oui, ses carnets encore. Nous nous étions perdus, après la fin de Gai Pied où il écrivait sur la danse et la BD, jusqu’à cette page de Libé que j’achetai par hasard, où je posais par hasard mes yeux sur la route boisée d’une montagne au coeur de l’été 93, et qui m’apprenait sa mort à Marseille! Les années 80 défilent, les images affluent de nos échanges, je suis étudiant aux beaux arts de Nîmes, il dessine à Grenoble . Culte des images, nous peignons, nous nous attendons impatients de nous montrer nos travaux et découvertes, il m’offre des bandes dessinées Mattotti, Loustal Paringaux, et des dessins. Je coupe dans la diagonale un grand dessin que j’ai peint sur soie, je garde la partie d’où surgit pour lui plaire, un personnage très ” Palace” de ces années dans une ambiance nocturne, je lui offre comme un pacte l’autre moitié qu’il préfère, un sphinx envahi de feuillages de lierres, ocre rose et vert, comme une fresque italienne. Il ne saura jamais, ou peut-être maintenant, que ce sujet, cette ambiance étaient suspendus dans un temps avant la passion qui allait plus tard investir ma vie autour de l’oeuvre de Christian Bérard … (Sorte de préfiguration d’un style dans lequel se précipitaient BurneJones, Gustave Moreau, et les autres magiciens). Tout afflue maintenant, ses gestes, la danse s’emmêlant à sa vie, son écriture qu’il savait rendre minuscule, son exigeance, sa souffrance, ses dessins délicats, son assurance, son visage plus ferme et mature . Je reprends votre journal par les dernières parutions, je poursuis longtemps, sympathie, je suis intrigué par vous, votre style et les images qui s’y tissent, les personnages hybrides de rocailles … Jusqu’à cette même main noble du jeune homme de Bronzino ! Même détail cadré à l’identique à l’image de celle reçue le matin ! Excepté le blanc & noir ….. Est-elle devenue la main de l’Ange mêlée à celle de Tobi me portant vers vous, à cette rencontre partagée ?
Bien à vous,
Philippe .
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Ceci est un commentaire laissé hier soir sur un post au sujet de Patrick Bossatti.
Et bien c’est toujours agréable de lire ce genre de choses. Ca me fait plaisir. Ce que l’auteur ne sait pas, c’est qu’à la fameuse journée Bossatti, j’avais présenté le Sphinx de Nicole Stephane…
En chacun de nous sommeille un espion, ou plutôt une sorte de voyeur pas forcément méchant… Heu, non je gomme.Un curieux. Internet exacerbe la curiosité…Et en plus on veut savoir tout de suite.
Avant on vous disait un nom dans une conversation. Vous ne le connaissiez pas. Mais les autres, oui. Et vous n’en faisiez pas une histoire, vous n’aviez pas honte. Honte de quoi? On est sur terre pour apprendre ce qui se désagrégera en une seconde.C’était juste désagréable de se dire, zut , comment je ne connais pas “ça”?
Même que c’est délicieux de ne pas connaitre disons au pif, allez un exemple, Janine Janet. On va la découvrir grâce aux autres que l’on écoutera… (C’est ce qui me vient parce que peu de personnes savent ( peu de personne SAIT , imbécile..) qui elle était.)
Donc lorsqu’on ne sait pas, petit guide:
Deux solutions . La première, toujours la meilleure et surtout si l’on est en compagnie intelligente , est non pas d’avouer mais de dire:
—Qui est-ce? Connais pas… Ah bon, non je ne vois pas. Comment ça s’écrit? Je note. Super , je vais regarder.Elle était comment, elle a fait quoi.. Ah bon?
La deuxième, si l’on est dans un truc mondain à la con, donc en une compétition pathétique des ( savoirs est un peu fort…) des.. heu , des représentations, des conversations… “des commodités de la conversation “,qui cette fois ci ne sont pas des chaises, mais des petites lâchetés, bon, bref bref, on file se recoiffer ( surtout moi haha ) ( hum , hum ) et une fois la porte des toilettes fermées, Paf, l’iPhone, vite fait, discretos. POur peu que le réseau soit avec vous,on “glance” Wiki et on ressort frais comme un lis bien droit et assuré. On laisse passer un peu de temps pour ne pas être démasqué puis on avance:
—Janine janet… Oui , je vois, oui…
On hésite .
—N’a t’elle pas créé des masques pour Cocteau… Ce que j’dôooooooooore ce sont ses inclusions, vous voyez?
Et c’est parti. L’honneur est sauf, mais quel honneur . Berk.
Je me souviens d’un diner particulièrement-horriblement-chiant, l’Oscar du chiant, il y a longtemps chez G , un diner antipathique … C’était tellement pénible que, pour rompre j’ai annoncé la mort de Julien Gracq survenue l’après midi. C’était faux bien sur. Ca m’est venu comme ça. Puis j’ai décrit je ne sais quel passage du rivage des Scyrthes ( ou autre chose car je me revois décrivant une colline pointue comme un fromage orangé-je m’entends…)
Ca a réveillé les foules. Je suis passée pour une andouille.Quel délice parfois! Mais le jeu en valait la chandelle verte cher Ubu!!!! J’en ris encore. Je me souviens , en face de moi, l’autre G. congestionnée qui me montrait sa montre. Un supplice.
Donc j’ai dans la fenêtre Google saisi P.M
Je n’en sais pas beaucoup plus, mais je tombe sur des photos incroyables de Café Society, qui sont tout l’univers de La comtesse M. pré-citée. De Bestégui, en passant par Bérard etc…
Je trouve celle ci , celle de Berenson ( filez vous recoiffer hahahah) particulièrement belle .
Berenson
Bon, comme je suis handicapée Face book, c’est moins facile. Je ne veux pas m’y inscrire Pas plus que Lindekin et toutes ces merdes…
Et je ne sais même pas ce qu’est un mur!!! Face book pour moi ce sont des trucs privés dont on a rien a faire, avec des images “humoristiques” …marrantes quoi…
Ce sont des mecs qui mangent des pizzas avec une bière et qui posent en faisant le V de la victoire… J’exagère sans doute.
JANINE JANET SHELL ELEPHANT French
c. 1960
Shell encrusted elephant with trunk raised, on a mother of pearl base. Janine Janet (1913-2000) was a maker of fabulous objects in Paris in the 1950s and 60s.
She often created the window displays for Balenciaga and Dior. Her work was recently exhibited at the Musee de la Chasse et de la Nature, Paris.
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