DIMANCHE / ne rien faire / lire

BN rue Vivienne

Pas grand chose de rare si ce n’est la régularité avec laquelle je me rends ( avec plaisir ) à mon atelier. Et il n’y fait pas chaud. Une fois lancée avec mes grosses chaussures, je n’y pense plus. Après le supplice d’une semaine de marteau piqueur qui m’empêchait entr’autre d’écouter la radio mais était surtout épuisant, là , juste sous mes pieds. J’avais avant Covid, visité ce local, au rez-de-chaussée et m’étais dit que ce serait bien. Il ” suffisait” de re-décloisonner et d’enlever ces parpaings qui gâchaient le lieu. La flemme a eu raison de moi, ( re-travaux, déménagement etc…) mais moi je n’ai pas eu raison de laisser passer cet espace et de continuer à gravir mes deux niveaux, avec ou sans trucs à porter. R. qui était toujours dispo pour faire le Sherpa est parti étudier en province. Bon, à part le dos, ce n’est quand même pas mal de se forcer un peu. On pourrait dire que ça entretient ! Donc pas grand chose de passionnant. Des examens ( mes os sont solides ) et un RV chez le gastro-E très sympathique d’ailleurs. Lecture de Guerre&guerre, étrange livre du hongrois Laszlo Krasznahorkai.(La narration alterne entre les pérégrinations de Korim et l’étrange voyage dont le manuscrit rend compte : quatre figures angéliques vont d’une époque à l’autre et voient immanquablement l’esprit de la guerre l’emporter sur la vie, que ce soit à en Crète, à Cologne, à Venise, etc. Korim, lui, échoue à Schaffhausen, en Suisse, sur la façade d’un musée d’art moderne.) Un WE à Amiens, un repas dans un délicieux restaurant de Saint-Valery . Moi qui redoute ce genre d’endroit gastronomique plutôt pour leur ambiance raide et leur clientèle… heu… Bon. Je m’y suis-j’allais dire toujours ennuyée- alors que finalement je n’y suis allée qu’un nombre de fois infime. Bref, c’était absolument délicieux et pas guindé et pas “je te tourne autour en t’expliquant ce que tu manges”. C’était bien d’aller à la mer même si on n’a pas marché sur la plage car tout le monde voulait rentrer. Moi qui ne bois aucun alcool le midi j’aurais bien galopé sur le sable…

Je ne sais pas si j’avais parlé de l’exposition Schiaparelli, de robots photographiés ( je ne sais plus ce que c’est ), de la recherche d’itinéraire pour aller en Belgique interviewer MT, 3h 27 le plus rapide, est il indiqué, des trottoirs du Boulevard Ney et des photos de SDF allongés dans l’eau de la pluie, avec les pigeons qui menacent, se posent sur les corps, repartent, se posent à nouveau au milieu de détritus, bouts de sacs de couchage et pelures d’orange. Photos de carrelage, de lampes, de planchers, de douches, au moment ou l’appartement est en bazar pour travaux qui je l’espère seront terminés le 15 février. Installation de la cuisine la semaine du 7. Semaine noire. Petit biscuit en forme d’étoile, perdu sur le quai du métro et que j’envoie à A. Vu qu’elle était mon fournisseur de ces délicieux petits gâteaux qu’on trouve à Strasbourg, les Zimtstern ou étoiles à la cannelle…Je ne sais pas pourquoi je me retrouve à regarder Le “Cinématon” d’Ari Boulogne réalisé par Gérard Courant le 31 mai 2013 à Fontenay-aux-Roses (France). (Silencieux).Et à être stupéfaite par deux images de deux époques différentes. La première Ari Boulogne chez Ardison, portrait juré d’Alain Delon, inquiétant, douloureux, beau ( photographe et écrivain : Ouem … c’est un peu ce qu’on dit des gens oisifs ) intense fils de Niko. A son côté ; Guillaume Dustan (et dont je ne sais pas grand chose ), que je trouve passablement ridicule à l’écran avec sa perruque, mais/autres temps/il y a … 20 ans / sans doute est-ce ainsi qu’on ouvrait le débat du genre et que l’on parlait de ce qui restait caché, confus, non-dit. Deuxièmes photo: il y a 10 ans, un presque vieillard aux dents de camés. Hum.

Passage derrière l’autre ordi, un peu de rangement dans les images et la documentation. J’ai découvert cette semaine, je ne sais comment/ce sont les mystères du web, des caricatures de Sennep. Le site de Nanterre propose le fonds . C’est très intéressant. En parlant de ça, vu un documentaire Arte sur les deux frères choisis par John Ford pour documenter le procès de Nuremberg:  Budd et Stuart Schulberg: “Mais il n’y a pas que les images du procès qui furent déterminantes et fondatrices. Il y a aussi, les images diffusées pendant le procès, celles qui provoquèrent la stupéfaction de tous, y compris des accusés, celles qui servirent de reconstitution judiciaire par écrans interposés. 

Photo découpée dans un journal de Mohammad Mehdi Karami, 22 ans, international Iranien de Karaté pendu .

3 panneaux bleus dans le métro et un SDF .7 autres photos à Saint Lazare. Dessin d’Ad Reinhardt “Churchill and the Lion “, images de limaces, gravure représentant une femme devant une haie de fleurs à visage humain. RV au Sélect avec Agnes . J’écoute la conversation à la table à coté. Visiblement un “date” , premier RV par petite annonce. Certaine que ça ne marchera pas !!!Affiches sans image dans le métro. Abstrait noir et blanc. Peintures de Genevieve Figgis qui m’amusent. Les ai vues en vrai hier. Je trouve que l’accrochage est moche mais ça me plait pas mal. Je souris devant ces monstruosités. Par contre chez Perrotin, je trouve tous les peintres présentés horribles. Mathilde Denize et ses costumes aussi. Peintures raisonnables et vieillîtes, costumes bling bling. A l’étage une seule entre me semble pas mal. Oublié son nom. Dora JERIDI peut être . Ah oui j’avais du voir ça au prix Emerige.

Visite à La BN de la rue Vivienne il y a 15 jours . La salle ovale en accès libre, c’est incroyable et le Musée est très beau. J’ai le souvenir des vases grecs dans des vitrines poussiéreuses il y a quelques années. La collection de Luynes, le cahier ou Breton colle des frottages de pièces de monnaie. En parlant de vases grecs, merveilleuse conférence à Sciences Po de ??? Zut, qui parlait de la grâce ancienne; J’ai pris des notes dans un bouquin de Boileau Narcejac… !!!

Portes ouvertes aux Beaux-Arts hier. J’y passe et du coup je parle des ateliers. Puis avec V. petit tour des galeries , ce que je fais peu souvent je dois bien le confesser.

J’aime beaucoup David Salle chez Ropac.

DIMANCHE 8

D’Ora/ Marquis de Cuevas

Le plus récent est l’épluchage des légumes à mettre au congélateur, dévisser des éléments qui vont gêner les travaux cette semaine. Hier un verre au Palais-Royal, il ne fait pas chaud, après la magnifique exposition Schiaparelli. J’y trouve Madame D’Ora, mais surtout des boutons de Giacometti, et aussi des objets, une peinture de Derain, Dali, Bérard, Franck, et j’en passe. Il fait très chaud dans l’expo et l’organisation du musée est assez désastreuse. Il faut faire le tour par les jardins pour entrer. R. demande à entrer par la sortie. Il a une canne. Le gardien lui demande sa carte d’Invalidité et évidemment je rugis rapidement, demandant si un visiteur aux deux jambes coupées devrait lui aussi montrer sa carte pour être cru. Le type me dit qu’il fait son boulot, qu’il n’y peut rien… Bon je finis par l’emporter et nous rentrons par la sortie. Ensuite Carte culture + les deux places. Je ne veux pas faire la queue et le gars au flingue scanner ne comprend pas que j’ai mes billets, ça y est il a compris !!! Victoire, il n’y a plus qu’à comprendre où est l’entrée. Il est écrit en gros Schaparelli, mais c’est où. Tout cela n’est pas très grave sauf lorsque l’on économise un peu ses pas. Où est l’ascenseur? Là et quand on le prend on entre par la sortie et le gardien dit que non, ici c’est la sortie. Reprise de l’ascenseur. A l’extérieur le 1 est indique comme sortie, dans l’ascenseur lui même c’est le 0 . !!!Bref. Il faut se dire que c’est drôle et évidemment pas interessant comparé à ce que j’ai vu. Des boucles d’oreilles incroyables, des gants, des dessins des vases et des flacons… Ca se gâte vers la fin avec le Bling-bling de RoseBerry. Et les cartels au sol et dans le noir c’est pas commode.

Ah dans le genre, l’ai je déjà raconté, ( oui )alors que je demandais pour me moquer de lui, ce qu’il pensait de Huysmans, un gars à coté s’est tourné et a répondu Guadeloupe, ayant entendu non pas Huymans mais Miss France. Du même auteur, l’épiphanie est devenue Le Stéphanie. Donc l’Epiphanie a un visage, Le Stéphanie de Monaco. On a bien ri .

Bon, un peu de compote que je viens de faire.

Vu l’expo au BAL. Toujours bien les expos dans ce lieu. mais mieux vaut être averti. Jen’ai pas vu celle du Jeu de Paume et il faudrait que je me dépêche. Toujours de mauvaise humeur en écoutant Bienvenue au club sur France Culture , L’émission spéciale, Anna Karenine/ Madame Bovary, un chez d’oeuvre du genre avec les petites rédactions des lectrices qui nous disent ” leur ressenti ” mot que je déteste. La matin c’était pas mal non plus, Karine Tuil et son livre Kaddish pour un amour. Demo:

Nous sommes là Pour bénir l’amour /Qui est mort/ (Le crois-Tu?)/ Bénir la mémoire/ De ce qui a été/ Et n’est plus/ Mais sera Ressuscitera/ Reviendra

Hum hum…

Fini la lecture de Sueurs froides. C’est encore une fois diabolique . On connait le film bien sur.

Lundi

Hier démontage armoires, encombrants , ranger la vaisselle où je peux. Pff. C’est pénible. Mais j’avoue que ce service encombrants de la Ville de Paris est parfait, simple et rapide.

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