En écoutant Malraux…

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Vente Piasa/

Broche lion ébouriffé en or jaune 18k, 750‰ lisse et satiné, les yeux ornés de cabochons d’émeraude rehaussés de diamants, de l’émail noir sur le museau.
Travail français vers 1970
Hauteur : 4,5 cm
Poids brut: 24,3 g,

S’il est bien un épisode de la vie de Piero della Francesca qui n’a cessé de fasciner et d’inspirer les romanciers qui se sont intéressés au peintre, c’est cette cécité dont il avait été frappé pendant sa vieillesse. Giorgio Vasari est le premier à l’évoquer, brièvement mais par deux fois au début et à la fin de sa Vie de Piero della Francesca: Il ne put à cause de la cécité qui le frappa dans sa vieillesse et de la mort, publier le résultat de ses travaux et les nombreux écrits qu’on conserve de lui à Borgo san Sepolcro, son pays. Piero di Borgo, dont les oeuvres datent environ de 1458, devint aveugle à l’âge de soixante ans à la suite d’une cataracte et vécut jusqu’à quatre vingt six ans. En 1556, c’est à dire très exactement soixante quatre ans après la mort du peintre, un très vieil homme du nom de Martin di Longaro, qui, par un merveilleux hasard propre à nous faire rêver, était fabricant de lanternes pour circuler pendant le nuit, rapporta à un certain Berto degli Alberti un souvenir de sa prime jeunesse qui celui-ci ne manqua pas de consigner sur ses cahiers: “Ledit Marco,lorsqu’il était petit menait par la main maitre Piero della Francesca, peintre excellent qui était aveugle: C’est ce qu’il m’a dit. »…

…/ La scène est belle est émouvante: Dans les dernières années du Quinzième siècle, un enfant, qui deviendra plus tard un fabricant de lanternes, un spécialiste de l’éclairage de l’obscurité, guide un viel aveugle qui fut l’un des peintres les plus célébres de son temps, dans les ruelles de Borgo san Sepolcro. (Alain Buisine)

sontag

… » Le bonheur suprême était de marcher seul au cœur de la nuit, le volet de la lanterne refermé, le pardessus boutonné, sans un rayon de lumière qui s’échappe, ni pour guider nos pas ni pour signaler l’objet de notre fierté ; sans être autre chose qu’une petite colonne de ténèbres dans le noir de la nuit, sachant, au plus secret de notre cœur, que nous avions à la ceinture une lanterne sourde, et pour cela exultant et chantant tout au long du chemin.”!…

Stevenson/ Les porteurs de lanternes

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Pandora/ JC Bailly

vive le 26

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JG 2015

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Je ne sais rien de moi à l’avance, mes aventures m’arrivent quand je les raconte ” 

Peter Handke

Je me disais au réveil ( premier réveil à 5h30, deuxième à 8h30 ) je me demandais plutôt pourquoi j’avais aimé l’exposition de John Giorno faite par Rondinone et visitée le 25 pendant que le repas mijotait!. Je trouve la salle du début magnifique et la façon dont est filmé JG top. Je me disais donc, que tout cela était dépourvu de vanité. Là pas de démonstration. Et souvent dans les expositions” d’artistes plasticiens”, je ne trouve qu’une démonstration -pas toujours grandiloquente, non-( allo Kieffer -l’ai entendu sur FC dans son atelier, pas intéressant. le coup de l’alchimiste est simpliste et fatigant ) mais quand même souvent spectaculaire et teintée d’un moi encombrant qui se perd dans un fatras d’objets. C’est ça le truc. Et c’est pour cette raison que j’ai trouvé JG juste.Simple.  Sa déclaration face à nous dans le film est claire, sans effet. Sans affectation ( Seul passage très rapide que je n’aime pas est la démultiplication des images. Ca dure 4 sec, mais c’est un effet dont on se serait passé vue la qualité du reste ). Ils ont dû s’emmerder pour monter ça. Smoking blanc, smoking noir.

Les archives nous font lentement traverser le temps, sous plastique, et toute cette vie multicolore et en mots, recouverts de phrases sautille.

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Quand j’ai terminé l’autre jour le livre de Sylvia Plath, j’ai ouvert au hasard Sur la photographie de Sontag et suis tombée aussi sur SP ( c’est marrant ces coïncidences/ comme de photographier mes pieds nus avant d’aller voir l’expo Giorno  ):

“…mais dans la cas de SP,l’intérêt que son oeuvre a suscité depuis sa mort est d’un autre ordre: une espèce d’apothéose. Qu’elle se soit suicidée semble le gage que son oeuvre est sincère, sans voyeurisme, empreinte de compassion, non de froideur. Son suicide semble aussi faire de ses photos quelque chose de plus dévastateur ( à propos de Diane Arbus)

J’ai enchainé sur Mireille Havet mais ça m’ennuie.C’est beau cette écriture d’ailleurs. Le journal 1918-1919. Les atermoiements me barbent un peu à vrai dire: Qui aimer et comment, et comment vivre….( “je m’écorche les mains à mon propre désir…”) hum, hum.

Aveu de paresse: J’ai racheté un Philip Kerr: Hotel Adlon. Oui Gunther, oui. !

 

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