Sans titre

Hier lors du Vernissage Picabia, ce devait être le 17 janvier, j’ai rencontré Simon Baker de la MEP . Et cherchant les expos de cet endroit où je ne suis pas allée depuis longtemps, de fil en Aiguille suis tombée sur l’exposition de la Tate ” Perform for the camera ” . Je ne connaissais absolument pas l’image qui est au dessus. Le noyé de Hippolyte Bayard, tout aussi inconnu de moi Je lis:

En 1840, il décide de se noyer symboliquement et signe Le noyé, un autoportrait à mi-chemin du canular et de la performance avant l’heure. Ce cliché, dans lequel l’artiste simulant sa mort pose à demi-nu, vêtu d’un simple drapé, est la première mise en scène photographique de l’histoire. Si la posture alanguie du supposé cadavre n’est pas sans évoquer celle du Christ de la Descente du Croix ou le Marat de David, la présence du chapeau de paille nous renvoie à une tout autre tradition iconographique, celle du berger endormi.
L’artiste utilise ici la photographie non pour reproduire le réel mais bien pour construire une image symbolique, une fiction personnelle.Au revers, on peut ainsi lire la légende suivante : « Le cadavre du monsieur que vous voyez ci-derrière est celui de M. Bayard, l’inventeur du procédé dont vous venez de voir et dont vous allez voir les merveilleux résultats. À ma connaissance, il y a à peu près trois ans que cet ingénieux et infatigable chercheur s’occupait à perfectionner son invention. L’Académie, le Roi, et tous ceux qui ont vu ses dessins, que lui trouvait imparfaits, les ont admirés comme vous les admirez en ce moment. Cela lui a fait beaucoup d’honneur et ne lui a pas valu un liard. 
Le gouvernement, qui avait beaucoup trop donné à M. Daguerre, a dit ne pouvoir rien faire pour M. Bayard et le malheureux s’est noyé ! Oh ! instabilité des choses humaines ! Les artistes, les savants, les journaux se sont occupés de lui pendant longtemps et aujourd’hui qu’il y a plusieurs jours qu’il est exposé à la Morgue, personne ne l’a encore reconnu ni réclamé ! Messieurs et Dames, passons à d’autres, de crainte que votre odorat ne soit affecté, car la figure du Monsieur et ses mains commencent à pourrir, comme vous pouvez le remarquer ».  En insistant sur ce détail macabre, Bayard joue sur un effet inattendu du temps d’exposition qui a provoqué un contraste entre les parties du corps plus ou moins exposées au soleil.

En parlant de sans titre, j’avais oublié d’en donner un à la peinture du carton de l’expo à la Fondation : Personne.

Dimanche matin / Le Louvre

J’y étais 15 mn avant l’ouverture et il y avait déjà quelques personnes devant moi. En avant toute vers Cimabue. Après cette beauté, se préparer à chercher LE tableau. J’aurais voulu Le singe peintre, ou le singe antiquaire de Chardin, mais visiblement Chardin est au top 50 et déjà 8 personnes l’ont choisi. Se repérer dans le Louvre n’est pas une mince affaire, et aller exactement où l’on veut n’est pas plus simple. Cependant une évidence s’impose, je n’y vais pas assez souvent. Donc soit demander mon chemin , soit regarder un plan. Je ne suis pas fameuse en repérage, passe et repasse devant Mantegna, regarde avec plaisir Bronzino, Le Saint Georges de Raphael, Le Perugin, Le Christ rédempteur bénissant de Bellini. A présent je vois mal une visite sans écouteurs pour s’isoler du bruit des voix qui est infernal. Les gardiens parfois ne sont pas les plus discrets. Donc j’efface les gens et chantonne mes airs baroques. Zut la salle des Chardin est fermée. Est ce signe qu’i faut que je m’abstienne ? Bon allez j’ai trouvé! Je choisis un Gainsborough ennuyeux. Je m’étais il y a quelques années intéressée à ces tableaux Anglais, ces scènes de genre où figure des personnes d’un milieu aristocratique. Scènes de chasse, couple avec chien posés sur un fond ui est l’équivalent du fond vert aujourd’hui. Des têtes à qui on a sans doute rajouté des corps pour éviter les désagréments d’une pose trop longue. J’aime dans ces tableaux que je n’admire pas et qui ne m’émeuvent pas, l’ennui qu’ils distillent. L’exercice d’un copiste n’a rien à voir avec le métier de faussaire. J’ai d’ailleurs toujours admiré ces derniers. J’ai oublié le nom de cette famille au dessous de tout soupçon , qui paisiblement officiait en famille. C’est Shaun Greenhalgh. Regardant de plus près Gainsbourough , je me dis que cette peinture est moins innocente qu’elle n’en à l’air , qu’il a connu Hogarth si je ne me trompe pas, que ces scènes fades au premier coup d’oeil ne le sont pas tant que cela. Il y a beaucoup d’oeuvres dont le propos est effacé. Corot par exemple que j’ai eu plaisir à voir et qui jusqu’à présent ne m’intéressait pas beaucoup?

A l’imprimerie Arte pendant que le cuivre est dans l’acide. Voyage à Genève . Premier jour très ensoleillé et promenade vers le lac, la buvette des Paquis. Regarder les très courageux nageurs avec leur bonnet rouge et gants. J’observe les cygnes aussi. Je marche vers le Musée d’art et d’histoire. Enorme bâtiment / Zut les salles sont fermées excepté l’archéologie, la galerie ( avec Dunand , et des magnifiques fers forgés ) Je découvre dans la pénombre des peintures invisibles à l’oeil nu. Sans mon téléphone pas possible , ” on n’y voit rien ” !!!. J’ai noté Johannes Dunz

Notes Gainsborough / Robert Andrews of the Auberies and Frances Carter of Ballingdon House after the marriage./Soon the painting began to receive hostile scrutiny as a paradigm of the paternalist and capitalist society of 18th-century England https://www.wikiart.org/fr/thomas-gainsborough/isabella-viscountess-molyneux-later-countess-of-sefton-1769

A. m’envoie un beau texte ” les filles de Gainsborough

LBD’O des pages du livre de Werner Hofmann, une époque en rupture 1750 / 1830

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