Echapper au pire dans un rêve je précise

Cette nuit c’était une course stratégique pour échapper à mes poursuivants qui- c’était clair- me voulaient du mal. J’avais des complices qui m’indiquaient quand il y avait possibilité de trêve ou quand il y avait danger: Des signes, des codes: Une chaise renversée voulait dire qu'”ils” étaient sur mes talons. Je suis entrée chez ? car je devais commander 3 tailleurs Chanel avec les motifs de mes tapis. La dame bourgeoise et snob n’a pas prêté attention à ma présence, me toisant ( comme dans Pretty Woman lorsque JR demande le prix d’un vêtement.) ( c’est le documentaire que j’ai vu hier qui… ) Ca me rappelle mon frère à la FIAC de l’époque alors qu’il demandait le prix d’un Rothko s’était vu répondre que c’était très cher. Tiens prend ça ! J’ai eu le même résultat dans une agence de voyages -il y a longtemps-je demandais le prix de je ne sais quelle formule chic – et qu’est ce qui m’avait pris? – Mystère. Là aussi on m’avait dit aussi que c’était cher. Ce genre d’attitude me rend dingue . A priori on a tous vécu ça. Quoi que …Je me souviens aussi, alors que j’habitais Amiens, mon frère m’avait emmenée à Paris ( je devais avoir 18 ans ) et fait rentrer seule chez Yamamoto. En plus/ cadeau de la maison/ il fallait que je demande le prix d’un truc, éventuellement que je l’essaie et que je reparte sans rien acheter en relevant le menton . Eh bien, ma foi, c’est un excellent exercice que celui-là. Mon père était gonflé/ Pas de problème / Il passait par tout ou tout au moins avait le sentiment que ça marchait.Il n’avait peur de rien. Ni des gens, ni des milieux… ni de lui. Ma mère était plus coincée, habituée à entendre ” qu’on est pas du même monde “.( Il y avait disait ma tante, “les gros porte-monnaie ” ) . Rassurez vous je ne vais pas écrire un livre de Edouard Louis! Bon mais j’ai eu la chance d’être à peu près à l’aise partout. Même si ça se travaille quand on ne vient pas de je ne sais où. La vendeuse servile à la botte de la cliente fortunée qui dérange tout et part avec un rictus d’adieu au bec , on connaît. Berk. Bref cette nuit je n’ai donc commandé qu’un tailleur Chanel ( par économie et pourquoi la commanditaire en voulait 3 ) après avoir demandé à la dame distinguée si elle voulait mon CV. On m’a demandé de patienter et un garçon italien spécialisé dans la clientèle sans importance s’est présenté à moi. Hésitant. J’ai demandé en quelle langue nous devions parler. La suite s’est évaporée, poursuivants criminels, tailleurs Chanel et autres éléments de décor: Clés de voiture, sac vide et maison aux fenêtres grandes ouvertes.

Je sature. Envoyé tout à l’heure les images à Noam en Suisse. On verra. La suite, c’est à dire maintenant , la fin de la maquette en terre et les deux sculptures. Les questions de Donatien ensuite. Aller au Louvre choisir et … peindre peut-être? Hein LN. Mais je ne sais pas morceler ma journée. Où j’y vais où j’y vais pas. Je vois aussi arriver l’horreur des légendes et les corrections. Il y a aussi la gravure à faire. Pas envie. 100 ans que je n’ai pas fait ça et cependant il y a un an, suite à je ne sais quelle exposition qui m’avait stimulée, j’étais allée ventre à terre acheter 2 plaques de cuivre et du vernis etc… Elles sont toujours dans leur emballage.

J’ai regardé le documentaire sur la vieille dame qui vit seule sur le lac Baikal. Mince alors ( expression oubliée ) les commentaires sont navrants et niais. En plus on n’entend pas la voix en russe de la dame car elle est recouverte par la voix française mais niaise d’une autre.Les sous-titres s’ils ne surgissent pas en corps 48 au milieu de l’écran ou sur fond jaune c’est quand même mieux.

C. a acheté la machine ( venue de Los Angeles ) pour scanner les super 8. Hou la la ça à l’air assez lent. Je n’y crois pas beaucoup. Mais il faut souffrir pour se voir à 1 an, 2 ans etc etc… J’avoue que m’ admirer en train de faire mes premiers laisse en moi un sentiment mélancolique. C’est quand même bizarre le cinéma !!! J’aime bien ma tête et mon air décidé quand j’arrache les tulipes du jardin. En parlant de Los Angeles je pouffais en lisant l’annonce ( sur le compte de YM ) d’une exposition de son peintre TL. Il y a son nom et en dessous est écrit: de Los Angeles. Je vais pour ma prochaine exposition écrire Hélène Delprat d’Amiens . Ca me semble être une bonne idée commerciale. Ah l’Amérique (” si c’est un rêve je le saurai “ ) comme disait le grand Joe Dassin ficelé dans son pantalon blanc et si on cherche à se souvenir on peut rajouter une chemise à jabot !!!! Car à mon sens, je le déclare, là où ont poussé les fraises, sentiment écologique mis à part, importe peu. C’est la saveur qui compte.

La place

Il suffit de se planquer derrière un journal et d’écouter. Les commentaires concernant Michael Jackson, ou plutôt son sosie à nez pointu, gant argenté trop grand, et tee-shirt trop grand itou- Eminence col V:

( Avec accent midi-toulon )

—Moi je pense, enfin je dis que bien que n’aimant pas particulièrement ce type de musique-Mickael “Djaquessonne”- et bé je dis que c’était pas mal du tout. Il faut le dire. Une mise en scène élaborée, oui. Deux danseuses “ensemble” et lui, qui allait de droite à gauche , de gauche à droite -souple le gars- et de temps en temps la fumée. Oué, il faut savoir apprécier les choses qui ne sont pas de notre domaine je veux dire”….

C’est vrai que le sosie était plutôt pas bon et sympa. J’attends avec fièvre celui de Joe Dassin qui se produira aux Mayons Samedi soir.

Passage de MT que j’ai raccompagnée hier. Je poursuis les Indridiason-il faudrait quand même que je commence à lire autre chose. Je préfère ceux dans lesquels Erlandur est au premier plan. L’homme du lac ( le squelette d’un home attaché à un émetteur soviétique ) commence bien. J’oublie tous les titres et toutes les histoires mais pas la personnalité de Sigurdur Oli etc. C’est vraiment bien écrit et très bien traduit. J’ai autant de plaisir à lire ceci que Siménon.

J’ai avec moi les Ecrits de Vitez: le tome Ecole.

Je prends des notes pour les futurs cours aux Beaux-Arts. Je crois que les choses les plus intéressantes, les idées rares viennent plus souvent de metteur en scènes et de réalisateurs et même de chef d’orchestre , plutôt que d’artistes. peut-être que je dis des âneries. Il me semble que c’est très instructif de lire les écrits de Renoir. C’est drôle et intelligent et … vivant. ce qui manque dans les écrits d’artistes c’est cette légèreté indispensable.

photo

Je ne la connais pas du tout, rien lu.

Hier en regardant Libé , j’ai trouvé une photo que je dois découper. Il s’agissait de personnes dans un camion. Elles fuient. On est à Gaza. C’est dire que ça ne rigole pas. Ma première réaction fut de me demander de quel spectacle il s’agissait en Avignon. C’est vrai. L’image est tellement belle, tellement peu réelle qu’on se dit que c’est une photo de plateau. Ca pose un sacré problème l’esthétisme documentaire, qui n’est pas un problème nouveau, mais quand même.

On a l’impression qu’il n’y plus de violences, plus de réalité. C’est étrange.

On a l’impression que tout est faux. Tout est suspect.

En désordre:

Arrivée à l’instant de mon USB Super drive. Je suis toujours étonnée de la beauté du packaging Apple. C’est blanc et c’est beau et simple

Pas encore travaillé

Pas trouvé le titre du tableau doré

Pas fait de sport

Peu mangé

Parfois une certaine mélancolie

La mer avant hier sur la plage habituelle qui jouxte celle en mauve ( voir tous les ans ) et qui me ramène dans la chambre de mes parents à cause de cette couleur effroyable. En plus ils mettent de la musique d’ambiance. Bilan on a envie de se sauver . On espionne un peu une tablée de “gens qui se marrent ” et la tristesse de tout cela c’est cette joie forcée, ces types qui font les beaux et la majorité qui tient mal “le rosé bien frais”. Blaireau-land avec moins de fric qu’à Saint-Trop mais la même idiotie.

Tout est très tranquille ici. Ici c’est l’enfer de la personne qui a besoin d’être occupée. Il ne se passe strictement rien. A. et P. reviennent du jardin et nous donnent des légumes délicieux, JP est passé hier et nous a emmerdé avec son fil à débroussailler mais on en rit avec plaisir, Emilio toujours très élégant sous son panama blanc passe avec son chien qui reste assis sur se pattes arrière et est irrésistible. G. est sur sa terrasse et tient le pilier ou est-ce le pilier qui le tient après une soirée qui a dû être arrosée… Les enfants de M. que l’on aime tant rentrent Mercredi. J’ai fait des beignets d’aubergine, de la bonne sauce tomate. Je rêvasse. A la mer. A la peinture. Au film à terminer.. A rien…

Capture d’écran 2014-07-15 à 14.48.45

 Sea Maid (Raymond Barger)

Berk comme c’est laid!!!

Carole Roussopoulos/écrit dans tous les sens, effacé, rajouté, mélangé

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Je ne connaissais pas Carole   Roussopoulos.

Hier , invitée par sa fille A., je suis allée à l’hommage qui lui était rendu, 3 mois après son décès.

Theatre Sylvia Monfort.

Quand on ignore une chose, on pense qu’il en est de même pour tous.

Alors quand j’ai vu le monde dans le hall, je me suis dit que j’avais râté une marche.

Puis, il était bizarre de ne voir, disons le clairement , QUE des femmes. Ca m’a amusée et un peu fait peur! A ce point là.

Des femmes de 60, 70 ans, pas forcement toutes homosexuelles, mais du genre plutôt masculin.

J. est arrivée .

Les ( rares) hommes étaient plutôt du type intellectuel ( si ça existe, mais oui je crois…) , Cheveux un peu longs-pas trop et blancs, lisant le monde en attendant.

Dans le hall ils ont du exploser la vente des sandwiches et du vin rouge. En fait, tout de suite j’ai repensé aux très rares manif auxquelles,adolescentes j’ai assisté.

Et puis à ce truc mémorable qui avait lieu à La Bastille à l’emplacement de l’opéra, et qui était la réunion de la Jeune Peinture.

Alors ça, faut l’avoir vu.

Moi j’arrivais trop tard. En 1977 la fête était finie, les collectifs moribonds. Queue de Comète. Dernière chose , lorsque je suis partie à Nairobi ( invitée à l’occasion de l’année internationale de la femme), et Yvette Roudy était à l’aéroport .

Hou… Vertigineux…; QUE des femmes.

+ + TARD CAfé

Zut je ne trouve plus le programme.

rousso2.jpg

SI.

Mais voir “Monique ” ( sur le document filmé pendant l’hommage, ce qui explique les rires etc…) il il y a d’abord Miso et Maso, puis Monique de l’usine Lip ),

Delphine Seyrig camera video à la main, et Genet parlent d’Angela Davis c’est quelque chose

J’avais râté tout cela en live- trop jeune et en province protégée/ Et je me demande si dans les écoles d’art on insiste assez sur le fait qu’à ses débuts la Video était politique et qu’on ne savait pas ou peu se servir de ces engins révolutionnaires.

( Elle raconte qu’elle s’est fait licencier de chez vogue, elle arrive pour un RV avec Genet; Il lui dit tu as combien?

—3000 francs…

—Que vas tu en faire?

—????

—Viens.

et il l’a emmenée acheter un truc dont il avait entendu parler: Une camera video.

Oh le bon temps BRRRR du U-matic !!!!

++ tard

Tout à réécrie. Pfff , perdu et pas enregistré….

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Je préfère joindre la lettre que j’ai envoyée à A.

Et puis non. Pas ici.

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Il y a plus inconnu que le soldat inconnu -sa femme-


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Monique ouvrière de Lip est extraordinaire, et on rit beaucoup.

Quand elle décide de dire “Blancs” pour les hommes et “arabes” pour les femmes. Ca donne un truc incroyable.

Les archives, où l’on voit Genet parler d’ Angela Davis, Delphine Seyrig camera à la main, les Italiens et le chant d’Oreste Scalzone.

J’ai moins aimé Brigitte Fontaine ( elle m’agace toujours un peu, car je trouve qu’elle ne sait pas s’effacer…)

Très drôle,qui l’eut cru ( “Vivre dans cette société, c’est au mieux y mourir d’ennui.”Notre société n’est pas une communauté, c’est un entassement de cellules familiales.) ,

S.C.U.M Manifesto, avec Delphine Seyrig qui tape à la machine tandis que Carole ( je crois) lit.

Pour ceux et celles qui ont le courage,

” Valérie Solanas est une vraie catastrophe. ” – Andy Warhol, 1978.”

et Maso et Miso ( avec Françoise Giroud )

Carole R. est drôle, intelligente. Et Paul, sur ce document où il explique comment trafiquer une camera….

Il est magnifique, là , dans la salle, près des siens et là daans ce film de Chris Marker ( L’ambassade)…

Je suis rentrée émue. Direct maison, sans boire un verre.

C’est rare les soirées comme ça.


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