Didon et Enée
Vendredi
Si on commence à l’envers, on peut dire que la journée d’hier était touristique. Promenade et visite de l’exposition Gauthier-Moreau au Musée, puis avec Y. nous marchons vers le Musée de la vie Romantique. Le jardin est très agréable, roses et moineaux qui me volent des miettes de cake à la fleur d’oranger .
( Le thé est parfait -grande théière et tout, le cake est beau mais un peu compact et trop parfumé)
Je veux montrer à Y les bagues en cheveux de Georges Sand mais ce sont des fait des bracelets.
Je finis la visite en demandant au gardien s’il à l’intention de me “lâcher”. Il n’a cessé de faire des réflexions genre “on ne s’appuie pas” , on ne met pas son sac là… et avec une mauvaise grâce absolu il ne répond pas lorsque je l’interroge sur les fameuses bagues fantômes de mon souvenir.
Quel con. Ce genre de con ( bis) me met dans des rognes pas possibles. J’avais préparé le coup fatal. Mais il a été tétanisé à la première estocade.
—Si on allait à la prière?
Chose dite chose entreprise; Bus 30. Descente à Barbes.
Rue Myrrha. Les tapis de prière sont rangés le long des trottoirs. Le service d’ordre à brassard est en place, et la quête pour la mosquée a commencé ( dans des sortes de seaux en plastique).
C’est vrai que c’est dépaysant d’être là, à deux pas du boulevard. Je montre en passant le magasin de chaussures Kata qui en fait est un ancien théâtre. Nous sommes un peu en avance et entrons dans un magasin de tissu.
Les 3 hommes mangent derrière des rouleaux de basin. J
e dis à l’un d’eux qu’il me faut les cheveux longs pour portent une robe d’un tissu comme ceux-ci. Il me répond:
—Faites pousser, on attendra ce qu’il faut attende!. Et nous rions.
Dehors un black me propose un sac “moitié gratuit” et je l’interroge quant à la face cachée du truc, à savoir la moitié payante.
Les vêtement sont incroyables. Pas de touristes contrairement à ce que je redoutais.
Là, une chambre à 25 euros pour une personne. En face de la mosquée, c’est 46. Nous nous asseyons sur le rebord ( il y a des pointes de fer pour justement éviter cela) mais on se cale comme on peut et on regarde l’avancée des choses.
Un jeune garçon engage une conversation sur la laicité, la prière dans la rue, les musulmans-il est musulman et d’origine algérienne-l’hypocrisie, les femmes, l’alcool. Il dit qu’il ne faut pas montrer sa religion, que ce n’est pas normal d’envahir la rue. Que oui , il est musulman mais que c’est son problème… C’est inattendu . Nous rions. Il demande pourquoi nous mangeons du poisson le Vendredi et ce qui se passe dans une synagogue… Un algérien plus âgé dresse l’oreille et nous regarde puis tourne la tête et avec philosophie prise du tabac.
Il y a de plus en plus de monde. Les tapis qui recouvrent maintenant la rue entière sont bondés. Plus une place et on ne voit plus grand chose car des hommes sont devant nous. L’un d’eux a transformé en écrasant l’arrière, ses chaussures en babouches.
Pas une femme. Ou alors elle passent rapidement avec leur bébé ou donnent de l’eau à un homme assis sur ses talons.
C’est assez envoûtant d’écouter ce qui pour moi n’est qu’une musique dépourvue de sens. le mot Islam est un repère dans ce flot de paroles.
Puis nous nous glissons vers le boulevard tant bien que mal vu le monde. Le bruit revient, les gens, les voitures, le bordel de la circulation.
Bus 56 vers République et Marché des enfants rouges. Pas bondé. Une table au soleil pour un couscous brûlant et un verre d’eau.
Ver la galerie Dix9 pour l’exposition d’Unglee. Au passage celle qui a lieu Aux filles du Calvaire.
Exposition homonyme.
Jeudi
Carole et Paul Roussopoulos
Galerie pour préparer la soiré des projections.
Déjeuner avec SM . C et N.
Y arrive et nous allons boire un thé; Puis retour galerie, chaises etc…
La soirée se passe bien.
Un peu bricolée bien sur avec une projection qui est ce qu’elle est techniquement.
Mais c’est plein et l’ambiance est super. Je présente rapido la soirée et Hop c’est parti.
Contente de rencontrer MV qui travaille avec P et d’autre personnes. G et J sont là aussi ce qui me fait plaisir et AC rentrée plus tôt.
Pauline Curnier-Jardin
Verre à c^té avec J. Puis on remonte à Pigalle. Faim. Une pizza chez Carmine qui ferme.
Un limoncello offert par un Colombien qui parle Italien et portugais et connait MITU
et nous avec MT au même endroit!!!