été 2024-1

Et photos de l’exposition Francis Limerat, disparu il y a peu et qui fut un des bien aimés professeurs aux Beaux-arts d’Amiens ( Robert Christien, Francis et Daniel Levigoureux ) à Saint Michel dans un espace immense que je ne connaissais pas ( genre à être qualifié de « espace magnifique ») plutôt chic,  mais avec des trucs de design moches à mon gout, ce qui fait que les oeuvres présentées risquent de devenir des accessoires décoratifs d’intérieur bourgeois même s’ils sont pourris de beauté.!!! 

Je me disais que le point commun entre ces trois artistes était la discrétion, l’accomplissement quotidien d’un travail assez méthodique, l’approfondissement rigoureux des formes.L’humilité. 

J’ai vu dans un livre la photo de FL tel qu’il était en 1976. Ça m’a évidemment ramenée à cette année heureuse entre beaux-arts et Maison de la Culture, travail incessant et dessins un peu partout avec HB.

Peinture dans la chambre dite «  de Marie Jane » transformée en petit atelier. ( j’y travaillais déjà pendant le lycée, me levant à 6h pour peindre une heure et demie ou deux avant les cours.) Dessiner à la patinoire ( et lorgner le professeur de Hockey par la même occasion ) dessiner pendant les concerts de Pupitre 14 en prenant soin de ne pas faire de bruit de papier.  Raymond Devos, Mime Marceau ( qui m’émerveillait à l’époque et m’ennuie bien fort avec Bip et cette poésie)….…Voir «  Je hais le mime! « Dans les fausses conférences ), Brecht… L’Opera de 4 sous, Le théâtre contemporain de la Danse, Bejard. Yves Montand qui chante/ Quelle chance d’avoir eu cet endroit qui nous ouvrait un peu l’esprit et nous donnait la sensation de n’être pas tout à fait rien; Avec Christine G , au moment du bac, je nous vois traverser au passage clouté vers le centre et dire Nathanael je t’enseignerai la ferveur. C’est l’époque de La galerne qui vendait de magnifique tenues baba et des sabots en cuir qui me faisaient rêver. J’oublais laveste sans manche en peau retournée avec fourrure!!!Tiens en parlant vêtements, ou rêve de vêtements il y eut vers mes 12 ans , mais j’en oublie: la combinaison rouge vermillon avec ceinture, en jersey que j’avais admirée aux galeries Lafayette pendant des vacances scolaires: Trop cher. Vers les 14 ans le pantalon marron à grosses cotes vu chez Liberty et ses cabines d’essayage saloon, qui valurent au magasin la réputation de « traiter les blanches « . Je l’avais acheté 5000 francs et ça avait bardé. D’où venait l’argent? En plus ma mère me poursuivait avec les ciseaux pour extraire de cette splendeur de velours, l’étiquette LEVIS qui était la touche somptueuse, la marque, de je ne sais quoi, reconnaissance ou appartenance. Lui expliquer que le pantalon si cher ( l’était-il? vue sa réaction, plus cher que le pantalon de velours vert foncé Cosserat avec sa fermeture éclair sur le côté, injustice réservée aux filles , et qu’avait cousu Madame Duquenne qui habitait aux HLM avec da fille trisomique. Il y avait dans l’appartement un odeur que je n’aimais pas et tous ces bouts de tissu. La pauvre femme travaillait comme une esclave, élevant Dominique -le nom me revient -qui tirait souvent une langue épaisse en riant. ). Vers 15 ans il y avait aussi la mode des pull Shetland et on trouvait ça dans une usine près d’Amiens tout comme on allait aux Ventes Lee Cooper et Cosserat, lieux depuis bien longtemps à l’abandon. Filatures et usines… Fini…  Toutes ces usines ont disparu. A 16 ans Il y eut le pantalon de velours jaune citron et la veste assortie bleu marine avec un liseré du même jaune ( mes parents devaient avoir un statut un peu plus élevé car c’était la boutique de la jeunesse à la mode. )( Pour les enfants il y avait le magasin détesté Babette et je me souviens d’amis de mes parents, des pépiniéristes,  si on peut appeler des relations de travail amis, qui habillaient leur filles à Cannes ( pour ne pas qu’elles risquent de porter les même vêtement que les autres ) Bref, j’étais splendide et un peu empruntée pour mon arrivée dans la cour du  lycée.  Cette splendeur d’endimanchement s’était dédoublée car CG avait acquis la même panoplie ! Il y a eu aussi le pantalon en lin a rayures verticales et patdef. J’en passe. A paris,17 ans, pendant les vacances, la découverte des salopettes Oshkosh/b’gosh fut une épiphanie. C’était MOI . Je n’ai pas le souvenir depuis d’un plaisir vestimentaire semblable. Je cherche. .. Les chaussures montantes étaient introuvables pour filles et petites pointures et je me suis évanouie en en trouvant une paire qui m’attendait dans une vitrine de Saint Germain des prés. ( Il y a eu aussi à 20 ans les chaussures blanches de chez Sacha avec des pierres précieuses multicolores sur le dessus , la Clef des Marques, les puces, les surplus . 

Le nom Dominique Quehec me revient… le directeur de la maison de la Culture. J’y allais boire je ne sais quoi fière de mon livre dans ma poche et de mon indépendance, le garçon du bar s’appelait Angelo. Il y avait aussi le cinéma où j’ai vu le Septième sceau et aussi Ce gamin là. J’ai raté Oh les beaux jours avec Madeleine Renaud , et qui avait eu l’idée saugrenue d’y emmener mon père!!!! Il avait développé une allergie au théâtre ( celui qu’on voyait à la télé ) et ne comprenait pas pourquoi on y parlait si fort en claquant les portes. Il faudrait que je retrouve je ne sais où le programme de ces années là à la MACU comme on disait.. Vu Mouloudji, vu Montand aussi.

Armoire démontée/ the End

de Lundi à Jeudi, monter descendre, descendre monter. Ca, pas ça, ça oui, ça non. Des lettres, des vêtements ( pas trop ) des photos… Je retrouve ici et là à peu près tous mes âges. Me souviens plutôt de 0 -26 -30. Après non. Comme si le fait d’avoir travaillé seule m’avait enlevé la mémoire du reste. Puis le blog depuis 10 ans ( en février je crois)  me racontera ce qu’il me manque.

Déjeuner avec YL au Frac. Il est charmant et drôle. Je suis contente. Puis jeudi je file. Dépose les cartons à dessin de B. chez G. qui les donnera à la famille.

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Voilà, c’est terminé. La maison est vide. Vidée. Le commissaire priseur est passé, puis l’Escale. Un camions de 50 m3 et … 10 je dirais de 20 m3 avec 7 ou 8 gars. Quel boulot.

J’ai beaucoup photographié. Filmé. Ne sais pas ce que ça donne. Y retournerai le 27 pour faire… ???…

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araignée

Demain c’est reparti pour Amiens. J’ai préparé tous les dessins et la caisse pour le FRAC. Travaillé à ça toute la journée hier ( faires des doubles des figures du transparent, retoucher, préparer les épingles, faire un plan d’installation

J’appelle C. et D à fin de programmer du travail. Hier diner très sympathique avec Y.C.G et J. J’ai beaucoup de plaisir à les retrouver après tout ce temps, chez U.

Je commande à C. une chanson sur/avec/pour Edith et moi.

Je ne pourrai pas aller au concert de GK ( Iamthehellomonster ). Voulais voir pour lui commander à lui aussi quelque chose.

Trouve de portails victoriens intéressants. L’autre est magique. Celui avec les chiens en haut. Ca me fait penser aussi à Raray. et au portail des Vaux de Cernay .

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Récupérer les portes de l’armoire de la chambre des parents. Et voir si on peut la démonter. Si je ne la récupère pas je le regretterai c’est certain.
ET l’horrible tête aussi.

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Non c’est trop laid je ne l’ai pas prise. Je l’ai vue monter dans le camion Et j’irai à la vente pour voir qui en veut!!!

AMIENS picardie

Ca commence à 08h28 ou plutôt ça commence à 7H 20. Bon. A la gare à pieds. J’aime bien , l’avenue Trudaine le matin tôt , tout ça…. il fait beau… J’ai fait quoi hier soir??? Heu???Mais j’ai fait quoi? Ah oui Peter Pan/ Bob Wilson/ je déraille ou quoi ?Donc ce matin Hop . 10 mn de retard. Puis 15. La SNCF c’est vraiment la honte. Bilan aucune info et une heure de retard sur un trajet d’une heure treize. A l’arrivée évidemment personne ne se précipite pour vous donner les enveloppes magiques de remboursement. ( enfin…) C. qui essaie de rejoindre cette terre lointaine un peu plus tard ne trouve aucun train avant… 17h et retard de 40 mn…

Bon , on attaque. Le garage et tout le déménagement de MG ( dingue comme j’avais bien emballé tout ça. On en vire un max ( l’Escale prendra tout ça: des chaises, des tables, des Larousse Ménager, des boutons , des trousses de couture, des cahiers, un Scrabble, des étagères, des lampes et des cuillers, des coussins et une couverture de prisonnier,, un drapeau Français, toute une vie… Hum… Toute une vie….) et comme on ne s’appelle pas Dédé La Brocante, il ne faut pas regretter. Des cols en dentelle magnifiques, quelques belles photos, une boite avec un papillon, une sorte de petit château, une petite maison avec le toit qui s’en va ( hum on se demande pourquoi ces choses vues, merde, ont raison de nous et nous dictent leur loi. J’aime les châteaux comme celui -ci et les maquettes de maison. Tout à l’heure je me disais: C’est donc parceque tu les a vus depuis ton enfance. Grrr me rebiffe-je, contre mon destin !!

Des plats des machins des verres: out. Des livres : Mémoires de Casanova, quelques machins, un minuscule personnage qui souffle dans une trompe, des gants pour des mains si fines, des obus de 14, un petit avion, un dessin…. In.

On a fait un premier transport de “ça” que l’on garde. Puis à mon tour. Des affaires à moi. Pénible. Des peintures roulées ( c’est quoi?) des dessins, des peintures de ce type du parking de Rome, le Sarde Giuseppe Delogu, pur art brut vrai de vrai.( Il habitait dans un parking souterrain  et remplissait ma voiture de ses trucs. Dommage que je n’aie pas pris TOUT. B. avait eu la casquette de chauffeur avec le bateau dedans. Qu’en a t’il fait avant de décider de mourir.

Pui la cave; Encore des trucs à moi: Catalogues, livres, maquettes de costumes; costumes, Pfff.

Bref on a fait ça avec M. et on était bien crevés. Lui a pris une douche vite fait pour aller voir son ami à l’hosto. C’est quand même fou. On vous opère du cerveau et 48 heures après vous trottez dans les couloirs….

Moi j’ai prié je ne sais qui pour avoir un train. Il était à l’heure. Miracle et en arrivant, un bain monstrueux qui m’a lavée de tout, de la poussière, du passé des autres, du plastique bulle, de l’enfance, des parents, du froid, des grands arbres.

Picardie

En rentrant en train ( journée grisou, retour au pays, contrôle des rues, achat d’un pantalon pour faire quelque chose, arrêter son regard quelque part. Bref.) Défensive rapport à Goodyear

Une photo dans la vitrine d’un notaire…. L’entrée d’un maison de Maitre comme on dit sur le Boulevard Saint Quentin.Devant cette image j’ai 16 ans ou 17. J’ai plein de cheveux que je voudrais raides et qui ne le sont pas. Je suis avec les amis et leurs parents ont laissé la maison. On dort tous là, par terre. Pierre et sa soeur, celui qui avait un grand cache-nez, Hélène… Sais plus. La première à la Cité Scolaire.Un qui avait un nom espagnol??? Ramon?

Je me refuse à regarder ces sites où l’on retrouve les gens avec qui on est allé en classe….

J’observe d’un peu loin la cathédrale et je me vois sous le soleil le jour de ma communion. Ma fierté, je l’ai dit quelque part, est de ne pas avoir cédé et de porter mes chaussures noires.

L’Impératrice  et ses colonnes où j’achetais mon mille-feuille est un infâme boui-boui à sandwiches et salades. Des sandwiches dégueu il y en a plein la ville….Des rues piétonnes. Pas de cinéma de rue. Plus. Le palais de justice. Le General Leclerc bras le long du corps et qui donne l’impression qu’il va décoller comme Batman ( Sculpture des frères Jan et Joel Martel )

Je me dis qu’il faut quitter les villes où l’on est né. Ne pas y vivre. J’ai bien fait.

Je n’aime pas l’odeur de ce train. La même odeur depuis la nuit des temps. Les vitres sales.La lumière glauque.La tablette… Le skaÏ marron autre fois. Creil. Clermont . Des mots que je ne veux plus entendre. Je veux arriver directement dans le jardin, sur la balançoire, dans la cuisine avec ma mère qui corrige ses cahiers et mon père pas encore rentré des chantiers… Avec La piste aux étoiles ce soir.

Non, ce que je voulais dire c’est que finalement sur le net, je-on cherche L’IMAGE. Celle qui tout à coup apparaitra, parfaite, idéale.

Quand je passe des heures dans les banques d’images je cherche L’IMAGE. Mais quoi. Et change t’elle d’un jour sur l’autre? Sans doute…

En rentrant j’ai lâchement rasé les murs pour éviter les Russes. Je ne peux pas les sauver

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