On ne se débarrasse pas comme ça de ses parents.
Nous sommes à Amiens dans l’ancien bureau de mon père au bout “du vestibule”. Bureau par la suite transformé en chambre pour plus de facilité.
Mon père et ma mère dans deux lits ( celui de ma mère est comme en perspective: Le lit est appuyé au mur. Il fait nuit et je suis seule avec eux dans la grande maison. Ils doivent mourir. Ils le désirent. ma mère me dit de lui donner je ne sais quoi. Elle porte un foulard autour du cou. Puis me montre que ce cou enfle.
Mon père s’endort.
C’est terrifiant. Je me réveille et tente de chasser ces images mais rien à faire. j’ai l’impression que toute la nuit est envahie par ces moments de leur mort ensemble. Ma mère est plus grande que dans la réalité.
Je lui parle, puis vais m’installer dans “la grande salle” qui ne servait pas très souvent ( ma communion, les Noels, un apéritif un peu standing). Je veille et j’ai peur. Je les ai à présent quittés. C’est fini? Je suis paralysée. Le matin arrive et la voiture des mon frère. Camille veut vite aller embrasser ses grands parents. je l’en empêche mais rien ne sort de ma bouche , je n’arrive pas à parler. Moi je ne verrai rien. mais c’est mon frère qui découvrira lacère. J’entends ” Tiens Maman n’as pas remis la couverture c’est bizarre. Plus tard le bureau est vide.
Je prends le métro et il y a des écrans qui diffusent les derniers moments. On voit ma mère manger une mandarine, en fait on ne voit que des détails en gros plan. C’est terrible. Je sors du métro par le mauvais endroit me retrouve dans un dédale d’escaliers qui montent…
Puis dans la salle de bains. Ma mère est debout souriante. Je lui dis “mais alors”? Elle répond que le poison finalement lui a fait du bien. C’est vrai elle a rajeuni, elle n’a pas de cannes;
La vie est belle.
Quant à mon père, peut être qu’il est au jardin ???!!!!l