Comme une carpe

Oui pas écrit depuis une semaine. C’est que depuis mon retour, « le monument près de la mer » / grigio lagunare a pris tout mon temps.

Je crois que j’aurai fini aujourd’hui.

Sinon, anniversaire de G. ( private )

Sinon Paris Photo. Ca se passe bien pour mes oreilles donc je suis contente.

Stand POLKE (et les momies de Palerme )= Le plus beau

Photos de Plossu

Et détails de sculptures de l’opera de Paris par Luis Emie Durantelle

Et un immense portrait de Maiakovski par Rodchenko.

Curieusement ce qui m’intéresse le plus ou m’intrigue le plus, ce sont 4 pages d’une revue dont je n’ai pas noté le nom. ( ELSE )Il s’agit de Brancusi et de Marc de café.

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Luc Chessex, Le Visage de la révolution, Constantin Brancusi, Romany Marie , Harry Hibbard Kemp, Dans le marc de café

(1883–1960), born in Ohio, has been called “the tramp poet” because of his vagabond career. His early poetry in The Cry of Youth (1914) and The Passing God (1919), quiet neoclassical verse, was completely out of keeping with his personality as revealed in Chanteys and Ballads (1920). Tramping on Life (1922) is a lusty autobiographical narrative, and More Miles (1926) is a novel based on his life. Besides volumes of translations and a later book of verse, The Sea and the Dunes (1926), Kemp published such varied volumes asBoccaccio’s Untold Tale and Other One-Act Plays (1924); The Bronze Treasury (1927), “an Anthology of Eighty-one Obscure English Poets”; Don Juan’s Note-Book (1929); and Mabel Tarner, an American Primitive (1936).

RV pour les chapelles hier

Roger apprend son texte et répète. Rien vu. Pas d’expo. Heu….

Passionnant tout ça.!!!!

Et encore les parents

C’est confus. Mais ma mère était allongée, plutôt jeune et morte.

Il fallait une housse pour cacher le haut du corps, le visage.

Puis on devait vérifier cette mort et constater « l’aplatissement » ( ???? ).

Des lieux différents, puis l’usine à Saint-Bo .D.G et des adolescents qui attendent pour m’aider. A quoi? J’ai un haut le coeur puis je ris. Une table de verre qui n’est pas transparent mais étoilé de nervures.

Etroit rectangle.

Peur que le corps ne saute, ne bouge.

Reveil pénible….à 7h pour aller garer la voiture.

Il fait doux. j’ai envie de me promener dans le noir après cette semaine dans les bois; les couleurs ( rouges, roux etc…) de l’automne y étaient si intenses que ça en devenait presque de mauvais goût.

Velo VTT tous les jours dans les bois avec F.

Et Monbrison par la route du Barracuchet le dernier jour via Roche. D’habitude je fais cette promenade avec P. et en sens inverse. Mon Dieu comme ça descend et My God comme ça monte. L’horreur. Bon, l’honneur est sauf.

Lecture ( Didi -Hub/ la survivance des lucioles. Puis un peu des écrits de Warburg et un peu de Carlyle et un bouquin trouvé dans le meuble de la cuisine de Maurice Rheims, assez intéressant sur les collectionneurs.

9h30. Dentiste j’arrive en avance car j’adore lire dans les salles d’attentes. Celle ci est toujours vide et agréable.Dentiste. Je dépense une énergie folle contre la peur et la tentative de me détendre pour le laisser bosser. Pas mal.

Petite anesthésie qui pique le long de l’arête du nez. Il est certain que sous les projecteurs le visage du docteur M semble bien moins plein d’émerveillement qu’un être humain voyant apparaître soudain le Mont-Blanc; Il y a un moucheron dans le plafonnier, je m’y accroche, et réunis toute ma science entomologiste pour lutter contre le sentiment d’être une grotte qu’on attaque au marteau piqueur.

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Howard daft /kathy Bates

Cette image tirée des Famous lookalikes est ridicule. Il y en a de pires ( Victor Hugo, Oscar Wilde, etc… )

Et maintenant il faut trouver autre chose

J’ai terminé cet énorme livre

Abysses. un pavé décourageant . Laid qui plus est . Disons le truc qui ne donne pas envie.  » Combien de temps pour lire ce machin? « 

Je commence où pas?

On me l’a offert.

Je commence . Au bout de 3 pages, c’est fichu. Je suis fichue. Impossible de décoller. Soudain la vie change. Le métro est merveilleux que l’on soit assis debout, plié serré. On n’entend plus les conversations téléphoniques qui d’ordinaire font de soi un criminel absolu.

Abysses, l’ADN, les mutations, la gelée, le nuage bleu, les baleines, la CIA, les porte-avions, les chercheurs, les Tsunamis. Je ne savais pas qu’un livre pouvait couper le souffle. Et bien oui.

Moi je déteste pourtant la science fiction. Déteste? Disons que je n’y connais surtout rien, que les aliens me font « a-priori  » bailler.

A part Bradbury. Mais les gens sérieux savent que ce n’est pas un auteur de SF

Bon. Alors si vous voulez avoir froid dans le dos et oublier factures, elections, prolifération visble à l’oeil nu des bébés jumeaux, conversations téléphoniques où la vie s’exhibe…

Ben il faut lire ça.

Je ne pense pas que ce soit Claudel, calmons nous. Mais c’est juste agréable , et surprenant. Ideal pour les voyages et les transports en commun

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Gerard de Nerval

PERROQUETS

GÉRARD DE NERVAL

 

1808. Gérard Labrunie naît. Il joue dans le clos de Nerval, un champ appartenant à son grand-père. Il danse avec une petite fille du hameau voisin, blonde, grande, grasse, belle. Il crie Racine est un polisson! à la Comédie-Française et rime en -goth à la modeWisigoths: escargoth, berlingoth, argoth, Victor Hu-goth…

Dans son nouvel appartement parisien, ses amis peintres peignent qui une bacchante tenant en laisse des tigres, qui un moine rouge lisant la Bible sur la hanche d’une femme nue. Nerval achète un splendide lit Renaissance pour y coucher son ima-gination, cependant que lui dort par terre. Nervalvoyage dans les Flandres avec Théophile Gautier: il

marche très vite, comme une autruche, Gautier bien loin derrière en soufflant comme un dogue qui a avalé une fourchette en léchant un chaudron. Nerval dit au soleil couchant: Bonne nuit, mon vieux, à de-main. Entré chez un antiquaire avec 1200 francs, il en ressort avec 1000 francs de dettes, une veste et des meubles. Nerval raconte aux enfants d’Alexandre Dumas l’histoire du Roi des taupes.

Nerval croise une énième blonde au nez aquilin et au col de pigeongros et gras. 1841: Première crise de folie. Nerval promène un homard vivant au bout d’un ruban bleu dans les jardins du Palais-Royal. 1843: Au Caire, Nerval s’achète un manteau en poil de chameau, une esclave javanaise de dix-huit ans et une basse-cour. Retour en Europe. Ayant coincé un pan de sa redingote dans les battants d’une porte cochère, Nerval fait semblant d’être adossé et de lire un petit agenda. Place du Carroussel à Paris, chaque matin, Nerval parle avec les perroquets à qui il apporte des cerises. 1853, l’année de la folie, Nerval se dit: Je me dis: la nuit éternelle commence, et elle va être terrible. Que va-t-il arriver quand les hommes s’apercevront qu’il n’y a plus de soleil? Il prend un facteur pour Jean de Bourgogne. Observe les ébats de l’hippopotame du Jardin des Plantes, à qui il jette son chapeau. Nerval voyage: On ne me trouve pas fou en Allemagne. De retour, lors d’un séjour volontaire à la clinique du docteur Blanche, il est torturé par les infirmiers. Nerval s’enfuit. Le 24 janvier1855, il écrit:

Ne m’attends pas ce soir, car la nuitsera noire et blanche. Nerval, quarante-sept ans,est retrouvé pendu dans une ruelle. Son squelette,exhumé en 1867, fut replacé dans un cercueil d’enfant. On a oublié de graver son nom sur la tombe.

STENO/

[8] Parmi les systèmes connus de sténographie anglaise, notons celui de John Willis (1602), celui de l’écrivain et traducteur Thomas Shelton (1626), celui de William Mason (1672) et celui du sténographe Samuel Taylor (1786), qui fut adapté pour de nombreuses langues européennes. La plupart des méthodes sténographiques, jusqu’au XVIIIe siècle, suivirent les principes du système de Willis : elles consistaient en un assemblage de caractères géométriques, de lignes droites, de segments de cercle, etc., et reposaient essentiellement sur l’alphabet et l’orthographe. Des méthodes de sténographie virent également le jour pour d’autres langues européennes, à partir du XVIIe siècle, dont la plus influente fut celle de l’Allemand Franz Xaver Gabelsberger.

[9] Albert Navarre, Histoire générale de la Sténographie & de l’Écriture à travers les âges, Institut sténographique de France, 1909.

cendrillon / le tigre.net+ LIGHTS OF CIVILISZATION

La pantoufle de Cendrillon était-elle de vair ou de verre? Perrault écrit verre, Balzac écrit vair, Disney retransforme en verre la pantoufle.

C’est à l’origine un adjectif issu du mot latin varius signifiant «moucheté, bi- garré». Au sens moral, le mot s’employait au sens de «divers», «inconstant, irrésolu». Cet adjectif a d’abord été utilisé en français pour qualifier des yeux d’une couleur indécise. Il signifiait entre autres gris-vert ou gris-bleu. Une étoffe multicolore, ou encore les reflets changeants de l’acier, pouvaient ainsi être qualifiés de vairs. L’adjectif a disparu de la langue contemporaine. Le substantif est resté: le vair désigne la fourrure de petit-gris, un écureuil au dos gris et au ventre blanc réservé aux hauts dignitaires pendant le Moyen Âge, ou bien une «matière fourrée de petit-gris», qui peut servir, par exemple, à fabriquer une pantoufle. Ce nom appartient également au vocabulaire de l’héraldique, où il désigne l’une des couleurs des blasons, alternant des clochetons d’argent et d’azur. Le mot a donné vairon, adjectif qui désigne les êtres ayant des yeux de couleurs dissemblables, ou frappés d’hétérochromie. Parmi lesquels l’histoire a notamment retenu Alexandre le Grand, l’actrice Jane Seymour, et beaucoup de chiens de race husky. Enfin, si vous voulez ne pas passer pour un âne, préférez à Cendrillon un vers de Claudel: «Les cieux sont de vair, et la terre est recouverte d’une broderie.

Chaque chemin d’herbes foulées sous la gelée blanche est comme une traîne lamée.» (Tête d’Or, 1890.)

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Arlequin. La commedia de l’arrêt heu de l’arte

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Watteau Arlequin, empereur dans la lune

Nantes musée des BA

N’est pas Mario Gonzalez qui veut, n’est pas un Trésor National vivant qui veut.

C’est ce que je me disais après avoir assisté à ce spectacle .

Je n’ai pas vraiment souffert ni soupiré de tant d’académisme…

Poncifs sur poncifs, de l’opéra de Pekin, au Kabuki, du cheval cher à Jean -Louis Barrault au corps dont les membres prennent une autonomie inquiétante ( normalement ) et pas pendant 4 heures.

On est loin de la polenta portée par Arlequin et qui transmet au corps de ce dernier tout son tremblement.

Passons les cucuteries parlées de la fin ( mon grand-père et moi .. Aiuto!!!!!), et aussi celles du début ( » je cherche ce qu’il y a au fond de moi »-en tenant un verre et en inspectant l’eau qu’il contient). Aiuto!!!!!!

Je ne lis pas les trucs explicatifs avant . Mais j’avais tout bon.

Et c’est justement cela qui me fait enrager: Deviner que le mec a suivi les cours de Gonzales, et devant moi  » Un produit « Institut Français », qui a voyagé ça et là pour suivre l’enseignement de maîtres ( qui doivent être over bookés tant ils sont sollicités…)

Ne manquait que le maquillage face au public.

Pédagogique sans doute ce machin. Aucun charme.

Je déteste le mime et tout le Saint-Frusquin lorsque c’est » ça ».

Sans distance aucune, sans recul. « De l’application directe du cours »

Bon le voilà rhabillé pour jouer il dottore ou Brighella.

Je crois que je préfère la boxe!!

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Après c’était agréable de partager au Rostand désert , une omelette « saignante » comme nous l’avions demandé.

MARY DARLY 1756-1779

Macaronis

The macaronis were an ephemeral phenomenon, as well as an extension of the fops and beaus of the earlier part of the century. They were called, among other epithets, ‘noxious vermin,’ ‘that doubtful gender,’ and ‘amphibious creatures,’ and were compared variously to monsters, devils, reptiles, women, monkeys, asses, and butterflies.
“Their concern for elaborate clothing, including tight trousers, large wigs, short coats, and small hats made them the ridicule of their generation, who focused on their gender ambiguity and the dangers of their conformity to foreign and effeminate fashion. A contemporary pamphlet, The Vauxhall Affray, sums up this view: ‘But Macaronies are a sex Which do philosophers perplex; Tho’ all the priests of Venus’s rites Agree they are Hermaphrodites. This gender ambiguity is the aspect of the representational life…’ (West, The Darly Macaroni Prints and the Politics of “Private Man.” Eighteenth-Century Life 25.2 [2001] pp.170-182).

“…the marks that had been codified into the macaroni type [were]: fine sprigged fabric, tight clothes, oversized sword, tasseled walking stick, delicate shoes, and, most recognizably, an enormous wig. This wig, combining a tall front with a fat queue or “club” of hair behind, was the feature that epitomized the macaroni’s extravagant artifice during London’s macaroni craze of the early 1770s. Named for the pasta dish that rich young Grand Tourists brought back from their sojourns in Rome, the macaroni was known in the 1760s as an elite figure marked by the cultivation of European travel. But as The Macaroni and Theatrical Magazine explained in its inaugural issue in 1772, ‘the word Macaroni then changed its meaning to that of a person who exceeded the ordinary bounds of fashion; and is now justly used as a term of reproach to all ranks of people, indifferently, who fall into this absurdity.’ Macaroni fashion was contagious, and as it spread beyond its original cadre into the rising…” (Rauser, Hair, Authenticity, and the Self-Made Macaroni.Eighteenth-Century Studies 38.1 [2004] pp. 101-117)

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James Akin (1773-1846). The Pedlar and his Pack or the Desperate Effort, an Over Balance. Philadelphia, 1828. Etching and aquatint with hand coloring.

(Fausses) conférences: Mnemosyne rase/NUIT BLANCHE

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(Fausses) conférences/ En finir avec l’extension du pire

Du CAC 40 aux points Aveugles

Du crâne rasé au bataillon de la mort

De Cocteau à Buzz Aldrin etc…

Continuer à lire « (Fausses) conférences: Mnemosyne rase/NUIT BLANCHE »

NUIT BLANCHE 1-201

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LES (FAUSSES) CONFERENCES

60 mn sonore / Noir et Blanc

Langue Français / Latin / Grec

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«N’est-ce pas là ce chien de Ménippe ? C’est bien lui, si je n’ai la vue trouble ; c’est Ménippe en personne. Mais que signifie cet étrange costume, ce bonnet, cette lyre, cette peau de lion ?»

Lucien

PRESENTATION

Les (fausses) conférences est le dernier film d’Hélène Delprat.

Il s’agit d’un Auto-filmage tourné en été 2011 dans l’ancienne usine Sauvignet de Saint-Bonnet-le Château (42)

Le film «Les (fausses) conférences» de décline en divers chapitres :

Sauterelles, Licorne, Singe du Cabaret Lux dans Les nuits de Cabiria sont entrecoupés de fragments d’interviews réalisés par Héléne Delprat: ( Dominique Delouche -assistant de Fellini, Nicole Stéphane héroïne des Enfants Terribles de Cocteau etc… ).

Et aussi des remèdes à base de coeur de taupe ou d’oeil de Hérisson, de l’Antiquité à Buzz Aldrin sur la lune, des considérations sur les têtes-à-queue du Cac 40 sont annoncés par la danse du Singe, les cris de la Femme-âne ou le rire de la Morte assassinée…

De Chapeau Melon et Bottes de cuir aux Voyages extraordinaires de Lucien de Samosate, de Pline l’ancien aux derniers articles de presse, de Steed à Acteon, de Peau d’âne à l’ornithologue Gama Machado, de Judex à son masque d’oiseau tous les «rôles» sont tenus par Hélène Delprat.

Son:

Scarlatti

Sylvie Vartan

Michel Legrand

Radio-télévision

etc…

DISPOSITIF

Les (fausses) conférences peuvent être présentées sous différentes formes:

—Projection traditionnelle en salle cinema

—Projection simple dans une exposition

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INSTALLATION 1 avec intervention de Hélène Delprat

100 m2 minimum

Un espace -loge attenant

Deux écrans

Rétroprojection simultanée

( 2 mac+ 2 video projecteurs+ enceintes = 2 écrans 200 X 230 environ )

Eléments:

2 tables

3 tabourets

1 chaise

Une dizaine de bancs

Lecteur DVD

Ciseaux

Miroirs

Une carafe

Un verre

2 rideaux de scène à rayures au sol

Costume squelette

Costume « défilé »

Cagoules

Robe

Chaussettes Adidas

Dessin 120 X 100

Articles découpés

Découpages carton

Livres

Journaux

Une dizaine de lampes

Rallonges éléctriques

INSTALLATION 2 avec intervention de Hélène Delprat

Un régisseur est nécessaire

Le film étant constitué de nombreuses séquences, il est possible d’envisager l’INSTALLATION 1 décrite ci-dessus dans un plus grand espace avec un plus grand nombre d’écrans, ainsi que du son direct ( lectures, conférences ) et des invités spécifiques qui s’intégreront à cette proposition «tentaculaire.»

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« GUY m’a TUER »

C’est ce que doit se dire Gae Aulenti.

Et tanpis pour elle….

Je me souviens de mes ronchonnements, grognements désespérés quand j’allais à Orsay et tentais d’y voir quelque chose… Je trouvais tout laid. et cette architecture atroce.

Et j’avais tou simplement cessé mes visites, me contentant des expositions temporaires.

Je pense toujours que cette architecture prétentieuse et grandiloquente est immonde et narcissique.

Depuis hier , ce n’est plus qu’un mauvais cauchemar. Pfft terminé… Depuis hier on oublie presque tout.

Guy et son équipe d’Orsay ont travaillé comme des fous.

On peut retourner voir les impressionnistes si longtemps boudés, on peut voit Gauguin, on peut voir cette magnifique oeuvre de Cuno Amiet ( déjà accrochée mais où et comment???) qui m’a fait penser à Mortal storm de Borzage, des Cezanne qui prennent toute leur intensité… C’est absolument magnifique. Les Gustave Moreau…

Tout est pensé maîtrisé et les oeuvres cohabitent avec intelligence.

Les subtils bancs de verre et le café délirant des frères Campana…

Les teintes des murs du bleu sombre au prune foncé, permettent de VOIR .

Et je ne sais quelle est le système d’éclairage mais enfin on a plus l’impression d’avoir une projection de diapositives comme cela était dans pas mal d’endroits.

Quand il y a des verres sur les oeuvres on ne les voit pas et cela n’affecte ni la couleur ni le relief..

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MAIS AVANT DE PARTIR…

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En Juillet avant de partir il me fallait absolument aller au Musée des Arts décoratifs et photographier la bibliothèque, plus particulièrement le fonds Maciet.

C’est un endroit que j’ai découvert il y a 100 ans et où souvent je suis venue dessiner.

Il est vrai qu’ensuite, vue la profusion d’images sur le net, j’ai un peu espacé mes visites.

Mais j’adore cette atmosphère, ces grands albums où l’on trouve rangées et collées des images découpées à la main. Un monde incroyable, une encyclopédie « casareccia »..

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©helenedelprat

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©fonds maciet

ECOLE/ AOUT 2011/USINE SAUVIGNET

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La veste du vestiare
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Cet hiver j’avais repéré  » A VENDRE  » sur la grille d’une usine à Saint-Bonnet. Et un peu plus tard, alors que je « calais », et tournais un peu en rond, l’usine m’est revenue en mémoire. J’ai appelé D.G — » Tu crois qu’on me la louerait « … ?

Il me répond qu’il va appeler et qu’il connaît très bien le directeur. L’usine a fermé depuis quelques années.

—Ah tu le connais? Tu crois qu’il me la louerait cet été, heu… prêterait?

Peu de temps après , et c’est ce qui est génial avec D. le Rendez-vous était pris.

Daniel m’a déjà prêté so « frigidaire à sapins », enfin sa chambre froide deux années de suite. C’est formidable cet endroit et j’adore y travailler…

D.G est pépinièriste et il écrit aussi et il a crée un prix du roman historique et… Il y a oui F. son épouse qui bat le record de vitesse du déchargement des cartons que j’utilise!!!

Il fait froid . Un froid terrible.

D. a une casquette à oreilles. JS les mains dans les poches. Moi un bonnet.

—Jacques Sauvignet

—HD

—Voilà, dit il avec un trousseau de clés à la main… Et la visite commence. C’est immense…

C’est déjà « mon » usine… Aucune idée de ce que j’y ferai….

Il reste la forge ,la photo d’une fille à poil sur une porte, des vestiaires, des tubes et encore des tubes, des prototypes de chaise, car on y fabriquait des vélos puis du mobilier en tubes.

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C’est comme une petite ville. Une ville dont je n’utiliserai pas la moitié.

Et il y a une rue pavée qui mène en montant , au bâtiment principal. Etrange, on pense à un fronton de Pelote basque. Avant ça s’appelait Zavaterro je crois.

C’est le 7 Juillet au soir que j’ai déchargé le matériel que je pensais utile pour le mois d’Aout: Des lampes, des vêtements, du plastique, du papier blanc et les cartons déjà stockés chez Daniel.

Puis je suis repartie.

Le 7 août. j’ai repoussé la porte. Je ne savais pas trop quoi faire là -dedans. puis petit à petit. Puis voilà, les Fausses conférences sont nées.

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La partie ancienne de l’usine Sauvignet

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Comme ça

Alors que je découpais les journaux mon oeil s’arrêta sur la mot Attraction.

J’aime beaucoup ce mot .

Ca me rappelle Pigalle quand je suis arrivée à Paris et aussi les fêtes foraines un peu pelées, où la femme araignée attend patiemment dans sa toile ( au deux sens du terme: toile d’araignée et toile de tente qui prend l’humidité les soirs de fin d’été, baraque en un mot).

Bon. Alors donc mon oeil s’arrête et je lis que la plus belle des attractions de la nuit blanche était Purple rain, et qui montrait une pluie violette un jour sans pluie.

J’avais en en parlant à des amis désespérément cherché un mot qui exprimerait à lui seul ce type de proposition spectaculaire que je déteste.

Le truc à badaud, qui regarde cinq minutes un truc qui brille et qui à la bonne conscience de s’intéresser à l’art.

Je préfère les feux d’artifice à la campagne. Ne pas réfléchir pour ne pas réfléchir, mieux vaut avoir le nez en l’air et enlacer un garçon en oubliant tout et en sachant qu’après on mangera une glace ou des churros….

Et bien le mot dans « l’art contemporain », c’est attraction.

Oui. Attraction. Sauf qu’il s’agit d’attractions sophistiquées, high cost si l’on peut dire, et assez démagogiques. ( ou qui participent à une certaine démagogie ).

Bref.

Cette nuit ( mon rêve) c’était Noel je ne sais où et c’était cafardeux. Même pas de neige. Puis perdue dans une ville. Et aussi un revenant.

Parfois il y a des raisons de se réjouir et en même temps de s’attrister ( c’est le titre de mon prochain ouvrage de vulgarisation)

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Se réjouir:

Je ne fais QUE ce qui me plaît et j’ai tout mon temps pour ruminer mes soucis artistiques(!)

Je ne suis pas ( encore ) malade

J’aime lire

Je peux m’acheter des livres

Je sors de Paris si je veux

On a de la place à la maison pour circuler

J’aime mon vélo

J’ai des amis, qui sont MES amis même si je ne les vois pas

je vis avec une personne que j’aime

—————————————————————————————

= J’additionne et ça fait un gros chiffre, largement au dessus de la moyenne.

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« Casanova » de Alexandre Volkoff (France)
Diana Karenne dans le rôle de Maria,Duchesse de Lardi


M’attrister:De la disparition d’amis ou personnes que j’admire.

Des problèmes qu’ont des amis avec leurs enfants

Des difficultés dues à des maladies incurables et au courage incroyable de ceux qui les subissent.

En parlant de cela, hier je suis allée au théâtre écouter des textes de Maupassant mis en scène par Clémentine Célarié. Cette fille est incroyable. Pour un ami , qui joue assis et ne se lèvera plus jamais elle a monté ce truc.

J’ai passé une heure délicieuse à écouter des nouvelles que je ne connaissais pas.

Puis dehors on a ri et parlé. puis dehors attendait PAM.

La première fois que Benoit m’a dit  » Pam viendra la chercher », j’ai cru que Pamela était une copine d’Isa.

Non PAM , c’est Paris Accompagnement Mobilité.

Ce n’est pas un fille gironde et un peu vulgaire mais toujours souriante.

C’est une voiture, ou une estafette ( j’aime ce mot) qui vous ramène chez vous avec votre fauteuil roulant.

PEINDRE

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Australian Museum staff Miss Phyllis Clarke  and Mr Allan McCulloch painting the background of the Boatswain bird group for the Lord Howe Island diorama. 1922.

Il y a Scott sisters et Scott Sisters: Celles qui dessinent des papilons. celles qui sont accusées d’avoir volé 11 dollars

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19 trous…. dans la tête

Bon. J’ai envie d’aller à A. mais il faut que je passe du temps sur l’ordi pour des sauvegardes diverses. Cette nuit j’étais sur une île puis dans la rue de mon enfance.

L’autre jour sur la couverture d’un livre noir était écrit delprâ qui comme chacun sait veut dire Antiquité.

En parlant de langue Antique ou pas, je ne résiste pas au plaisir de retranscrire ces quelques mots trouvés dans le Figaro Madame ou magazine, lecture peu recommandable mais délicieuse de sottise/

L’appli trendy p 160

Le must de l’automne? Clipser son, iPhone au shaft de son putter.. Cela pour utiliser Ping une appli révolutionnaire qui permet d’analyser son putting, l’angle d’attaque de la tête du club… blabla….

Je me faisais une autre idée de la révolution.

Ca me rend dingue de telles conneries. déjà que je déteste la clientèle du golf ( il doit bien s ‘y rencontrer des gens normaux quoique…)

Ah! Formidable le club du Lys ouvrira exceptionnellement ses portes aux lecteurs de Madame Figaro . Je ne veux pas être là pour voir ça!!!!!

Hier la vision de la petite X paralysée devant un petit sandwich m’a attristée vraiment…

Puis celle de cette autre petite fille seule devant un dessin animé qui se déroulait sur un grand écran plat. Mais les enfants ne jouent donc plus?

Bon. Vu Habemus papam. Je l’ai bien aimé même si je le trouve raté ce film.J’aime bien Moretti…

La scène du volley ball interminable et ce ton de comédie trop appuyé ( comme cette scène du rideau qui bouge, drôle au début puis fatigante ).

Piccoli rien à dire.

Hier soir MT me donne de photos de l’amazonie et H le matin , une photo devant la maison que G avait achetée … C’est loin!

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LN delprâ ( Ah non dans le rêve l’accent circonflexe était à l’envers ) donc Ln Delprâ explorateur de l’antiquité en Amazonie 1989

Hippolyte et Aricie

Scène III.

PLUTON, les trois PARQUES, Divinités infernales.

PLUTON, descendu de son trône.
Qu’à servir mon courroux tout l’Enfer se prépare ;
Que l’Averne, que le Ténare,
Le Cocyte, le Phlégéton,
Par ce qu’ils ont de plus barbare,
Vengent Proserpine & Pluton.

CHŒUR.
Que l’Averne, &c.

(On danse.)

CHŒUR.
Pluton commande ;
Vengeons notre Roi.
Pluton commande,
Suivons sa loi.

Qu’ici l’on répande
Le trouble & l’effroi.
Ne tardons pas ; les moments sont trop chers ;
Que cent gouffres ouverts
Aux regards soient offerts ;

Dans les Enfers,
Que tout tremble ;
Qu’on y rassemble
Les feux & les fers !


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