« Hommage de l’auteur absent de Paris »

Gel / TB et photo chez Gallimard

J’ai terminé une peinture et commencé deux autres très grandes. Le temps file. Départ le 2 Juin. Il fallait se décider et ne pas  » revenir là dessus » sinon on ne part jamais. 2 jours rapides à Aubusson pour terminer le carton. C’est un peu comme lorsque l’on corrige un texte . On a l’impression que plus on avance plus les fautes se multiplient. Bref il faisait tellement beau et c’est agréable de traverser la Creuse en décapotable. J’ai acheté des terrines, un feuilleté, des trucs aux châtaignes et du fromage. Délicieux tout ça. Ramené à Paris. Ceci étant dit, vivre à Aubusson= Niet. En hiver c’est terrible ( comme partout? ). Céramique. 3 vases en cours 2 presque finis. Dimanche prochain je voudrais terminer. Commander de l’or. On m’a suggéré un livre qui me semble interessant  » Le strabisme en peinture . C’est vrai ( platitude pardon ) que le regard peint est fascinant. Moi j’aime les représentations de borgnes ou aveugles comme ce portrait qui est à Londres Painting of Sir John Fielding by Nathaniel Hone the Elder  from the National Portrait Gallery. The black headband was used to signify Fielding’s blindness to others.

et aussi au Louvre l’homme à la flûte qui est je crois un tableau ( magnifique ) anonyme. Ce qui m’intéresse aussi en ce moment est de faire se demander au spectateur( pour une fois que je pense à lui !), ce que regarde un personnage peint. Et d’ainsi compléter ce qu’il voit par un hors champ qui serait la véritable scène. Je n’invente pas grand chose, tout historien ou critique a dû en parler 1000 fois . Bon mais comme dirait je ne sais qui, influencé par un peintre et frisant le plagiat: Ca a déjà été fait mais pas par moi. J’aime bien cette anecdote. En plus je me plais à peindre des personnages qui courent-fuient ou tombent. Je pense souvent aux photos des Blume, assaillis par les éléments, attaqués par des pommes de terre par exemple. Je n’ai pas fini le livre ( comme d’habitude ) L’instauration du tableau. Commencé Gel dans le traine retour d’Aubusson. Je pense à présent que le titre du livre a dû influencer la température de mon wagon. Alors qu’il faisait le 1 Mai une joyeuse chaleur, j’étais gelée. Deux pulls, ma casquette, un foulard. Je connais ce danger et ne par jamais sans une houppelande !!! Donc le temps passe comme l’éclair et ce mois-ci est hyper chargé: Prochainement Saint Paul ( re) , Bruxelles le lendemain, Metz et des visites d’atelier genre 2. Je garde mon cap et peins le plus possible. Pas mal de presse pour l’expo, beaucoup même je dois dire. Vendredi c’était une bonne journée commencée avec PP un ancien étudiant à 9h30 au Nemours, puis RV à 11H avec MV au même endroit pour parler de l’estampe. Il faut que je rende un projet ( j’ai dit que je n’en faisais jamais ) . Je vois passer Eric Ruff que je félicite pour ses Molière reçus pour le Soulier de satin que je n’ai pas vu dans cette mise en scène . MB passe aussi par là. En terrasse, c’est agréable. Quand on allait ( souvent le Dimanche ) se balader au Palais-Royal on prenait à l’intérieur un chocolat. Puis j’ai filé entre les touristes devant le Louvre pour attraper ( imboccare ) la Rue des saint Pères et retrouver LBO pour déjeuner chez Toscano, moi qui n’accepte jamais de déjeuner. On rit devant nos assiettes italiennes ( hum les artichauts avec du parmesan / Moins bon que ce que j’avais goutés à Florence mais bon. Oh Lala on ne sait pas faire ça nous ) , on papote, on parle de l’expo et de sa réception, d’un livre, d’une expo, d’une forme de maillot de bain et de la politique mondiale. On décide de donner à l’IA le communiqué de presse de la fondation Maeght pour voir quel compte rendu d’expo cela donnerait. Je lui demande si elle a vu l’exposition Série Noire chez Gallimard. Il n’y a pas beaucoup de pub et c’est par hasard que j’en ai appris l’existence. J’aime bien . Je m’étonne de ce que Giacometti était un lecteur de polar. On voit là des dessins au stylo bille dans les livres. Puis direction Maison Gallimard qui semble nous transporter dans un autre temps. C’est agréable je dois dire. Et cette petite salle ou quatre bureaux-pourquoi quatre ? -sont là pour les signatures. Dans le couloir je souris en regardant des cartes de visite rangées dans un meuble vitrine : Compliments de l’autrice ou Hommage de l’auteur, absent de Paris ou Hommage des traducteurs, ou hommage du traducteur absent de Paris , ou hommage de la traductrice absente de Paris. Ca m’amuse beaucoup.

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