La petite souris ne passera pas

The Fall of Man and The Redemption.

Johann Georg Leinberger

Voilà! J’ai deux dents en moins. J’appréhendais ce moment ( qui ne le fait pas ? ). Ayant commencé » ma carrière d’édentée quand j’étais enfant ( une dent et pourquoi? ),par une hémorragie la nuit . Mon frère m’avait promis un cahier noir si j’ allais chez le dentiste mais aujourd’hui me semble-t’il je confonds cette promesse avec une autre: Aller au conservatoire de musique en échange du cahier noir ( rien à voir avec Joe Bousquet ou Heidegger !!! ) . Je détestais Madame Kaufmann professeur de solfège. En matière de cahier noir, j’en ai récolté 5 posés sur les sièges à côté de moi avec leur crayon, chez Chanel l’autre soir. Ils sont jolis.

Je trouve ce que dit E. de De Empoli, juste. En lisant Calasso ( traduit par Manganaro ) je vois ce qu’est un grand auteur, un auteur rare me semble-t’il aux connaissances infinies et admirables. Je découvre à l’instant Abraham a Sancta Clara ( 1664-1709 ) et mon ignorance fait que j’ai cru à un lieu, tout comme Iphigénie en Tauride ou en Aulide. Bref. J’apprends que notre Abraham est un antisémite fanatique : « Ce maudit scélérat doit être pourchassé partout où il ira […] À cause de ce qu’ils ont fait à Jésus, les narines de leurs enfants mâles s’emplissent de vers chaque Vendredi saint, ils naissent avec des dents de porc… Hormis Satan, les hommes n’ont pas plus grand ennemi que le Juif… Pour leurs croyances, ils méritent non seulement la potence, mais aussi le bûcher […] Les juifs qui sont des canailles, responsables de la peste avec les sorcières et les fossoyeurs. » Hum, hum… Heu où en suis-je… je me suis perdue dans l’observation du tableau de Leinberger.

Suis passée chez M. signer les estampes. Puis à la grande épicerie pleine de monde. Je n’y vais jamais mais avouons que l’on a envie de tout manger. Je me sens fatiguée. L’épreuve de ce matin pour une  » doudouille  » comme moi a été fatigante. ( Enfant l’infirmier chargé de cuties m’avait traitée de poule mouillée alors que je tentais de lui expliquer ( de me défendre surtout face à cette plume d’acier ) , lui faire entendre que j’étais asthmatique donc pas de ça pour moi. Je continue :Aucune douleur ( ni avant ni pendant ni après ) et la dentiste trop sympathique chantonnait en faisant son sale boulot. C’est le bruit en fait qui est le plus pénible. Et la tension. La peur tout simplement. Suis restée tranquille jusqu’à 16h, ai regardé un film mexicain genre série B et des documentaires sur Picasso et un expressionniste dont j’ai oublié le nom. Mais les commentaires, même si sur Arte ils volent plus haut que sur Muzéum (qui détient la palme de l’indigence), sont souvent à vous faire soupirer tellement ils sont pleins de poncifs du genre où d’images plan plan ( des pinceaux , des palettes, quelqu’un en train de peindre…. ). Me suis agacée au Bon marché car il n’y a plus que des caisses automatiques. Bref. J’ai repris ma lecture de Calasso . Ces temps ci j’ai regardé avec stupéfaction les processions en Espagne, Malaga et Séville avec les centaines de porteurs et les pénitents. C’est impressionnant ces cortèges de la Passion. Douleur, douleur, douleur…

J’ai repris la peinture « régulière  » après l’exposition. M’ennuie un peu sans réussir vraiment ce que je veux. Mais comme j’ignore ce que je veux…Suis allée voir Paris Noir , exposition confuse à mon sens avec peu d’oeuvres remarquables. Je dirais beaucoup de croutes en matière de peinture et qui souvent ( à part exceptions ) sont inspirées d’artistes européens blancs s’il faut préciser la couleur. Accrochage chargé. Les films sont ce qu’il y a de plus intéressant. En peinture Beauford Delaney

« Extrêmement riche et infiniment inégale, l’exposition Paris noir — Circulations artistiques, luttes anticoloniales 1950 — 2000 au Centre Pompidou oppose à toute tentative de réduction une surabondance d’œuvres et un éventail de directions laissant, au final, le visiteur abasourdi par les raccourcis et admiratif de la somme de travail accomplie.« //// »Une exposition finale (avant travaux) à l’image donc de son institution, jouant du trop-plein et de la frustration mais pleine de trouvailles et de secrets dont la valeur ne se mesurera qu’à la capacité du public de s’en emparer et d’en poursuivre l’intention initiale, qui méritera à l’avenir une problématisation plus précise et une radicalité plus marquée ou, à tout le moins, plus séquencée et moins éclatée. Pour n’en refléter que mieux le plus éclatant.« 

Prédateurs

Hier je suis allée à la maison de la poésie pour écouter Da Empoli et LBD. Je me disais qu’avec ce premier très beau temps il n’y aurait pas grand monde. Erreur c’était plein. Il s’agissait de parler de culture mais il ne l’a pas fait vraiment. J’ai acheté son livre qui par contre m’intéresse. Je n’ai lu de lui que Le mage du Kremlin et acheté Les ingénieurs du chaos que je n’ai pas commencé et et qui traine quelque part. Moi qui ne suis pas fameuse en géopolitique, je suis donc intéressée de lire des choses sur Khrouchtchev ( l’amusante histoire et fausse photo de la chaussure et néanmoins une chaussure sur son pupitre ) plus sérieusement Mohammed Ben Salman, MBS et l’affaire du Ritz Carlton, Bukele etc. La tech, et lors de la soirée pour le Fondation Obama, la tables où préside et plutôt toutes les tables ou préside un facilitateur de conversation. La tech, évidemment Trump et Elon M… mais aussi Machiavel, Malaparte. On a bu une verre en face du centre Pompidou ( il y a déjà une semaine e j’avais visité l’exposition Enormément Bizarre ) et il y avait un monde fou. Puis un autre à Rambuteau; Dimanche je n’ai rien fait ( lectures diverse) et Lundi suis allée à Rouen et à Yvetot voir AM et l’exposition Ex-votos de terre de PC et VB. Mardi départ pour Aubusson. EB et L passent me prendre à Limoges et on roule dans la décapotable. Il fait très beau. Hotel de France. Travail à l’atelier qui est fatigant tant il faut se concentrer pour choisir ( couleur, matière, couleur et matière, mat et brillant… ) Le soir on travaille sur Grignan. Travail sur le coton le lendemain et préciser encore ce qu’il faut faire et comment interpréter. Pas simple et heureusement que je ne suis pas seule. La dernière séance avant début du travail sera les 30 avril et 1 Mai. Céramique Jeudi, dentiste, et conversation chez Chanel Rue Cambon sur l’IA, avec des chercheuses et Bianca Li que j’aime bien. Il y a des jolis carnets noirs avec écrit Chanel et des crayons sur chaque siège. J’en pique 5 . Cocktail ( j’ai failli me sauver vue la sophistication des invités… le milieu, les embrassades ) mais bon j’arrête d’éteindre grognon , L est arrivée et un verre en entrainant un autre c’était sympa. Vendredi toute la journée à A. Peinture, oiseaux et soleil. C’est bon. J’y retournerai demain Dimanche .

De la complication Hoggarth dit en effet que  » par le plaisir qu’elle donne à l’esprit, elle mérite le nom de beauté et l’on peut dire avec vérité que la complication renferme plus particulièrement la cause de l’idée de la grâce qu’aucun de ces cinq principes de la beauté à l’exception de la variété laquelle les contient toutes ensemble.

« Faire faire à l’oeil une chasse agréable « / la violation de la règle est la condition d’une réussite exceptionnelle ( parlant de Laocoon dans les théoriciens de l’art aux PUF) . Je viens de le recevoir.

« Je vis maints feux intenses et fulgurants »

Hieronymus Francken le Jeune

SAMEDI 5 AVRIL

J’ai repris Austerlitz, lu pendant le COVID et que j’avais pas mal oublié. Je retrouve ce plaisir ressenti à la première lecture. Les lieux, les fantômes, les rencontres étranges, les architectures bizarres et secrètes, la marche. 

Atelier cette semaine enfin avec les moments difficiles mais connus, habituels disons, de ce qu’on appelle la reprise, même s’il n’y a pas vraiment eu coupure. Deux chassis entoilés et blancs ont attendu deux jours avant que je ne bouge de mon fauteuil et sorte non pas d’une certaine torpeur mais bel et bien d’une paralysie. Moi qui me moque pas mal des artistes « à difficultés », disons que je n’aime pas le drame, le ronflant, que l’on met en décrivant ces « états de peinture » ( je repense au témoignage de Soulages qu’ils ont passé sur France Culture quant à la difficulté de commencer un tableau). J’ai réagi en disant pas moi pas moi, mais il faut avouer que moi aussi. Mais il suffit de ne pas le dire, de ne pas en faire une affaire. C’est l’histoire usée de la page blanche. En parlant de page blanche, entendu hier CG parler de Sollers. Même si cette personne est intelligente ou au moins cultivée,  elle me semble parler énormément et avec assurance, et à l’entendre je ne peux que me souvenir de cette soirée pénible, très pénible, mortelle même chez PC où elle et son ami ( ancien  » collègue « des Beaux arts ) furent odieux. J’avais eu envie de fuir sans crier gare, se lever et disparaitre c’est facile mais grossier et avais échangé avec V. présente aussi et souffrant le même martyre, pas mal de coups de genou. On a hurlé de plaisir dans la nuit en quittant enfin ce repas déplaisant pour tout le monde. Une conversation politique houleuse s’était amorcée avec un Latino plutôt sympathique LUI. Donc il suffisait d’attendre en déplaçant à droite et à gauche, en faisant tourner soit notre fourchette, soit un reste de pain. Prétention et assurance-est ce que cela en vaut la peine? Vanité. Condescendance aussi, visiblement nous n’avions pas le niveau. J’avais commencé mal, oui mal commencé en la contredisant. Une nouvelle traduction de la Divine Comédie était sortie et elle prétendait que NON, alors que j’avais entendu le matin même sur FC une émission à ce sujet. Du coup me voici chez Dante à en chercher les traductions. Tiens, je retrouve Michel Orcel rencontré à la Villa Médicis. je commande le livre de Maldelstam.

Note Dante

Ossip Maldelstam, Entretien sur Dante. Court essai magnifique où un poète exilé dialogue avec un autre poète exilé en enjambant les siècles. Traduit du russe par Louis Martinez, (Lausanne, L’Âge d’Homme, 1977/1995) et Carlo Ossola, ( tiens j’ai rêvé de lui cette nuit même, il rejoignait l’estrade d’un lieu de conférence et je trouvais ses vêtements datés bien qu’élégants… ) ) Introduction à La Divine Comédie. Il s’agit de la version condensée d’un texte déjà publié en Italie par l’un des grands spécialistes de Dante, professeur au collège de France. Traduit de l’italien par Nadine Le Lirzin et Pierre Musitelli (Paris, Éditions du Félin, 2016). 

 Atelier céramique aussi « pour finir la terre »  et difficulté là aussi alors que je tente de faire une urne, un vase à double visage,( n’est pas Rodin qui veut !!! ) inspiré de celui que j’ai vu à la BN Richelieu. Assez fatiguée je dois dire. Mal au reins. ( ai fait examen densiomètrique, je ne sais plus le terme. Os impeccables mais j’ai rapetissé de 3 centimètres. Zut alors, il ne va plus rien rester ! )

Très beau temps. Les oiseaux sont fous et s’en donnent à coeur joie à voler et piailler dans l’atelier. Le petit s’approche davantage de moi. Il se regarde beaucoup dans le miroir.  Il y a eu aussi le voyage à Lyon et le début de travail pour Grignan où nous avons passé la soirée avant RV avec le Maire le lendemain. Tout cela très agréable. La semaine prochaine ce sera Aubusson, puis celle d’après Nice. Je vais vraiment essayer de partir fin mai début juin et être tranquille.J’ai réservé le petit hôtel que j’aime à La Brigue où nous passerons 3 jours. Revoir la Chapelle ND des fontaines et marcher. Appel du CNAP pour édition. Pas vu d’expositions, ( passée au salon du dessin mais bon, je n’aime pas ces «  foires «  et n’irai pas à art Paris.) Envie de voir le film d’Albert Serra. 

Vu hier Enormément bizarre, la collection de J. Chatelus. Mélange d’objets primitifs, de monstruosités en tout genre, atmosphère rugueuse si on peut dire et mortifère. Drôlerie aussi. Dans le film où on le voit dans son appartement sur-sur-sur chargé, il avance puis recule soudainement en disant  » C’est une impasse !!! On rit souvent à l’entendre .J’étais aller diner chez lui il y a bien longtemps dans les années 80. Il ne fallait pas souffrir de claustrophobie ( tout était fermé et dans le noir ), ni d’allergie ( on marchait sur des tapis qui reposaient sur des boules de naphtaline ( ennemi de l’asthmatique ) sous l’oeil inquiétant des masques et autres objets votifs. Un sainte martyre alanguie dans sa châsse venait de mourir poignardée. Cette accumulation me semble à moi invivable mais dans une exposition et déconnectée du lieu d’habitation ( reconstitué, ce qui crée une distance et évite le pathos pittoresque) , ça me semble possible. Il me semble que SC disait sur France Culture que l’exposition était morte et je ne suis pas d’accord.

Repris la lecture de Stoichita , l’instauration du tableau dont j’ai peut-être déjà parlé. ( les ânes iconoclastes? ) Et Lomazzo quant à la nécessité de briser l’ordre de la pensée, de pratiquer «  un art de la mémoire » mais aussi un art de l’oubli. Ce qu’il dit m’intéresse beaucoup et le fait que collection à l’origine n’était ni un lieu ( cabinet d’amateur ni un ensemble d’oeuvres) mais une sorte d’anthologie littéraire. Je regarde avec intérêt en cherchant sur le net car dans le bouquin on ne voit pas grand chose. Il y a les 5 allégories de Rubens et Brueghel l’ancien. Je ne me souviens pas exactement mais aussi ce tableau figurant un cabinet d’amateur avec toutes les toiles reconnaissables ( pas par moi ), excellent exercice me semble t’il pour les apprentis historiens d’art! Il y a deux tableaux de Hieronymus Francken le Jeune presque identiques ( Les arts et sciences je crois )( est-ce celui ou un groupe de personnes regardent justement une peinture représentant une scène iconoclaste avec des ânes ). Sur l’une un personnage entre au fond à droite par une porte entre deux colonnes. Sur l’autre le personnage à disparu. Par l’entrebâillement de la porte il me semble que sur l’un on voit une bibliothèque, sur l’autre je ne sais plus. Ce ne sont pas les seules différences. Je reprends:

Sur celui où l’homme entre chargé d’une aiguière me semble t’il et d’une sorte d’assiette ( je vois mal ), le centre est occupé par deux hommes qui discutent en regardant un tableau appuyé sur une chaise. Derrière eux la même chaise. A droite six hommes sont assis ou debout près d’une table chargée de mappemonde, livres et coquillages; A gauche près des fenêtres une autre table recouverte d’une étoffe rouge ( comme chez Chatelus ! ). Cinq hommes qui devisent, une sphère armillaire me semble t’il, objet précieux, soutenu par des sphinx? Devant un chien seul. Au fond, peintures au mur et cheminée sur le manteau de laquelle sont posés des petites sculptures, un corail et des coquillages . A droite, des instruments de musique.

Sur l’autre tableau même fond avec mêmes tableaux, même cheminée, même tableau posé contre la chaise. Il n’y a plus que trois personnages à droite autour de la table. Une dame tient à la main une fleur rouge.

Les deux hommes qui regardaient le tableau appuyé sur la chaise la scène iconoclaste, sont remplacée par un groupe de trois personnes visiblement importantes. Une femme assise, éventail à la main et deux hommes portant fraise autour du cou. Prolifération d’animaux. Le chien qui était seul et bien tranquille est à présent, le malheureux, entouré de singes et d’autres chiens de taille et race différente. Il y a maintenant à gauche un grand bouquet de fleurs ( florilège ) et au pied du vase ce qui semble être des morceaux de sculpture brisée( déjà présente dans l’autre tableau ) Le personnage du fond  qui entrait dans la pièce, s’est volatilisé et on voit dans l’entrebâillement des soldats. J’adore regarder ces oeuvres allégoriques. Je repense aussi évidemment au Cabinet d’amateurs de Perec qui est un délice de lecture. C’est drôle comme la découverte de ces ânes iconoclastes peut être stimulante. Je ne sais pas ce que cela donnera. J’ai commencé une peinture avec un personnage central, mains posées sur la table out l’on voit un livre ouvert. Je repense aux magnifiques livres représentés dans les peintures de Ribera. Bref, on en est loin. Et puis il y a cette histoire de double qui me fascine. M. m’a fait découvrir à ce sujet un étrange tableau d’ Ernest Biéler, Les Sources, 1900. On dirait un test de Rorschach. j’ai la flemme de le décrire pour le moment. Je repense à mon cours au Beaux arts et aux descriptions d’oeuvres que je demandais régulièrement.

NOTES RETROUVEES ENCORE

LES IMAGES


« Method of this work: literary montage. I have nothing to say only to show » Walter Benjamin

Je n’en peux plus des images. Des manuscrits des enluminures, des Marginalia. J’adore ça bien sûr.  Des suggestions surtout puisque ce que je regarde sur l’ordi est enregistré analysé , mouliné. C’est cette idée qui n’est pas supportable. Ce double de vous qui est vous: Parce que vous avez regardé telle oeuvre, tel texte « ON » en déduit que vous allez aimer ceci ou cela. Vous avez aimé, vous aimerez sans doute. Les autres lecteurs ont acheté….  C’est à la fois merveilleux et étouffant. Je découvre ce matin le Grand Armorial des chevaliers de la toison d’or et ce peintre Bartolomeo Passaroti ( Ici allegra compania )

Je n’ai pas encore eu trop le temps de regarder le derushage de E. Quel boulot. Je vais me pencher là-dessus je ne sais quand pour le deuxième film sur l’Italie. Le premier étant  » Le monument près de la mer  » en trois versions. Dont une avec la voix de Jeffrey Grice. Ce serait peut-être bien de lui demander à nouveau pour la Comtesse ( qui s’appellera???). Là c’est Venise…

« R a prit son scoot, est rentré, dans sa grotte se cacher, entre l’envie de commettre un attentat et celui de s’exiler chez les Papous, se faire une soupe chinoise et lire Balzac !!! »Je retrouve ceci par hasard et me dis que peut-être c’est sa saison-grotte d’où silence radio aux SMS. Je reçois des cartons divers et l’un d’eux me plait beaucoup. Blanc-de ????? phrase coupée te je ne sais plus du tout de qui il s’agit !

NICOLE STEPHANE 2007

Sur la photo, qui date de 2004, Nicole Stéphane a 80 ans. C’est l’une de mes rencontres les plus marquantes. Elle incarne pour moi le courage, l’esprit de résistance, l’humilité et la drôlerie. Toute sa vie fut risquée et engagée, qu’il s’agisse de dénoncer Franco, de produire le premier film de Marguerite Duras ou de filmer à Sarajevo sous les bombes celle qui fut sa compagne, Susan Sontag.Je l’ai connue en l’interviewant en 2001 pour France Culture. Elle était très impressionnante : un regard direct, bleu et passionné au milieu de bouquets d’admirateurs. Je ne connaissais presque rien de sa vie, mais j’étais déjà sous le charme. J’ai décidé de lui consacrer un film. Elle a refusé. Puis je lui ai rendu visite quelques fois, et elle a enfin dit oui.

La guerre, l’engagement et la résistance

C’est donc rue Georges-Bizet, à Paris, que, pendant quatre années, je me suis rendue avec mon bazar, deux caméras et de quoi enregistrer, pour écouter celle qui, avant le tournage des Enfants terribles – elle tenait un des rôles principaux dans l’adaptation du livre de Jean Cocteau –, avait déjà vécu intensément. Elle râlerait si je dévoilais que son nom était aussi Nicole de Rothschild. Gosse de riches, comme elle disait, elle avait bizarrement étudié dans une école communiste.Quand Jean Cocteau repère Nicole, elle a déjà tourné, à 23 ans, Le Silence de la mer, d’après Vercors. Mais, avant le cinéma, il y a la guerre. Elle est juive, elle traverse les Pyrénées. Sur cette photo, d’ailleurs, elle me raconte la neige, le passeur et la peur, puis la prison à Barcelone. Avant le cinéma, il y a l’engagement, la résistance. Elle rejoint l’armée anglaise et les cadets de Ribbesford, apprend à conduire une chenillette de guerre, devient agente de liaison, traverse Londres à moto, puis participe au débarquement. Elle avait peur de faire ancien combattant, mais ses récits, graves, parfois, étaient dépourvus de drame.Un jour, elle me dit : “Vous auriez dû venir hier, j’ai joué de la guitare électrique avec Patti Smith, et ça, c’est le chapeau de la fourmi.” »A chacune de mes visites, elle me préparait un délicieux café et ne me laissait jamais repartir sans des sacs de victuailles délicieuses qu’elle commandait chez Pou. Souvent, le soir, elle me téléphonait pour être bien certaine de n’avoir pas dit trop de bêtises. Elle est devenue une amie chère. Nous nous sommes vues jusqu’à la fin. Je lui faisais la lecture, car elle voyait très mal, nous éclations souvent de rire. Elle écoutait la radio la nuit, sortait peu. Je lui apportais les nouvelles du front…Un jour, elle me dit : « Vous auriez dû venir hier, j’ai joué de la guitare électrique avec Patti Smith, et ça, c’est le chapeau de la fourmi. » Le chapeau de la fourmi désignait ce qu’il y a de meilleur au monde : un paysage, une rencontre, un délicieux gâteau, un film qu’elle aimait. Elle s’est éteinte en 2007, le même jour que son amie Lucie Aubrac, et ça aussi, c’est le chapeau de la fourmi…

2024 VOILÀ

A Lyon il y a eu un déjeuner agréable. Des moments agréables et déambulations au MAC avec MG ( je trouve que c’est le lieu et les expositions les plus intéressantes , les grandes locos, où je suis moi-même me semblant quelque peu vides J’avais découvert un architecte de moi inconnu, Georges Adilon, et voilà qu’en l’espace de 2 jours 3 personnes me le citent, dont son fils qui est photographe. Vernissage, hotel Ibis à côté où je dévore des provisions bienvenues destinées à remonter à Paris: produits locaux, pain et jambon et un chausson aux pommes. C’est délicieux ce pic nic. Le lendemain matin départ pour Paris. Un dernier coup d’oeil sur le fleuve, et les voitures qui filent, salut quartier d’Oullins qui dût être bien vivant quand les entrepôts tournaient. Porte d’Orléans. Voilà, c’est fini. Voilà c’est le monde, des gens qui ressemblent à des touristes. Vider la voiture. Garage . Et le lendemain RV avecY pour décharger le materiel et récupérer mon atelier . Un rituel. On a accroché la toile de 10 m. Il y a encore beaucoup à faire. Zut . Je croyais qu’elle était terminée.

GREVE = MAISON

Boule à Z ( zut gros trous à l’arrière. Pelade qui va et vient )

Britten Peter Grimes

Peter Grimes, pêcheur, est revenu de la pêche sans son mousse qui a disparu en mer. Le village le soupçonne de l’avoir brutalisé et d’être responsable de sa mort. Seule l’institutrice Ellen Orford croit en son innocence et accepte ses explications. Mais dès l’arrivée de son nouveau mousse, le jeune garçon est rudoyé, il a des bleus sur la figure et le village accuse encore Peter Grimes d’être un bourreau d’enfants. Le mousse effrayé par Grimes tombe du haut de la falaise et se tue, donnant argument à tout un village fou furieux qui pousse Peter Grime à disparaître en mer. Ce qu’il fera en sabordant son bateau.

Samuel Pepys (/piːps/ PÎPS1), né le  De nos jours, il est connu principalement pour son Journal qui couvre la période 1660-1669, rédigé presque intégralement en utilisant une sorte de sténographie. Pepys y relate notamment les grands événements dont il a été le témoin au cours des années 1660, comme l’épidémie de peste de Londres (1665-1666), la deuxième guerre anglo-néerlandaise (1665-1667) et le grand incendie de Londres (1666). Il y décrit aussi très méticuleusement ses sorties au théâtre, la mode, la nourriture et les boissons de l’époque, ce qui fournit une documentation de première main sur la société anglaise des années 1660 et constitue un formidable outil pour les historiens. Paperasse pour local Saint Bonnet / PV qui revient 6 mois après l’amende, à 300 euros. Soleil, tiens. Notaire hier. Exposition au Musée Picasso de Barcelone . Ah bon, c’est cet été? Oui. Travailler aussi pour les Tanneries. Mon téléphone sonne. Les jours de grève c’est bien, on dirait que ce sont les vacances. Préparer science PO.

COPAIN/COVID

En conduisant soudain m’est revenu à l’esprit le mot COPAIN et l’aversion que j’avais pour celui-ci quand j’étais enfant. C’était un mot que je ne pouvais pas prononcer. Ca me gênait. C’est bizarre non? Au marché, tout le monde est masqué. C’est un peu bizarre un peu ridicule. Il y a des tracés au sol, et si vous avez deux mètres à faire en direction du marchand de pommes de père en fils, eh bien il faut faire tout le tour. C’est comme des auto tamponneuses à pied. Il fait toujours froid et gris mais plus de brouillard. Me suis empressée de m’y engouffrer hier. Promenade étrange et floue avec les animaux qui vous regardent et spécialement les vaches . C’est impressionnant leur façon de vous fixer puis de décider de s’approcher sans vous quitter des yeux. Je découvre la peinture de David Jagger ( 1891-1958 ) . Ca me fascine en un sens.

20 ANS DE BLOG

N° 1 LES CHIENS SAVANTS NE MANGENT PAS D’OS

Il y avait la photo sépia genre Daguerrotype, d’un chien sur un guéridon et j’avais remplacé laface du chien par le visage de C.A

Feb. 20th, 2004 | 02:08 pm

Aujourd’hui 20 février 2004 je reprends le blog et essaie de l’éditer.
Je reviens de chez Videoplus.
J’ai vu dans le metro un fille avec des grosses moufles blanches. J’aimais bien; Comme un conte de noël.
Monde fou . Difficile de supporter les gens.
J’ai ôté la couleur sépia. Je sais que ce n’est pas bien de ne pas respecter le document…
Je me demande si ce portrait drôle et bizarre est une commande. Et si oui pourquoi? 
Qui est ce type, où est son corps?
Qui est ce chien, où est sa tête?
Je ne sais pas pourquoi je passe tout ce temps devant cette photo.J’ai l’idée d’une petite entreprise; Devenez un monstre.
Programmez vous-mêmes les heures de début et de fin de votre métamorphose.
Indolore.
Mon premier patient après expérience faite sur moi même: C.A 
On dirait une image pieuse, une image de Missel.
INTERVIEW:
HD:
Pouvez vous , à votre réveil, et si cela ne vous trouble pas trop, nous parler de cette mirifique expérience?
C.A:


H.D:
Je comprends …
C.A:
Tout d’abord j’ai eu une sensation désagréable. Oui. L’idée en fait que descendre du guéridon m’était 
interdit.
Après quelques sauts délicieux, j’ai constaté mon entière liberté de mouvement.
La joie passée, une sorte de nostalgie…
Moi un chien, un jeune chien. 
Mais dans quelle meute entrer ? Et cette apparence de petit chien blanc fragile m’empêchera t’ elle de partager les courses de Melampus, d’Ichnobates aux côtés d’Acteon?
En un mot, puis-je entrer dans une légende ou est ce impensable?
HD: Ceci dépend un peu de vous…

J’ai envie d’être de bonne humeur, ( cf: « JE VEUX ÊTRE CONTENT), alors, à vous Dario:
BONNE NOUVELLE !
J’ai retrouvé l Voici le chien avec la tête

Oui mais le guéridon?
Il doit être en train de tourner quelque part au milieu d’orbes transparents ( tes?) et s’accrocher à l’oreille droite de Victor Hugo. A suivre…
Elle est très belle cette collection virtuelle de la BN: « Double face », même si le design, je ne sais comment on appelle la mise en page du site mériterait un peu plus de simplicité. 
C’est toujours la même histoire. les maquettistes ou Web Masters veulent être plus intéressants que ce qu’ils présentent.
Soupirs.

INFODOG
Message de J à 23h15 , juste avant la panne d’éléctricité.
« C’est combien pour vivre l’experience de devenir un magnifique caniche en sepia delavé? »
Je sens comme un vent de réussite souffler dans ma direction.
Posted at 11:14 PM 
DEPART DEMAIN MATIN POUR VIVIERS/PAS DE BLOG CETTE SEMAINE.

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