14/07/23 VAR note retrouvée

14 juillet 2023

Rentrée d’Yvetot Samedi matin après le vernissage de la veille et une nuit à L’hôtel du Havre, une sorte de décor Twin Pix, avec bibelots et couleurs qu’un décorateur n’aurait pas l’audace d’inventer.Petit déjeuner ( compote de rhubarbe et de framboises maison ) servi pas la patronne en tablier. La veille, après quelques discours qui n’entreront dans aucune annale du genre ( N°1 la culture, je ne sais même plus ce que le « préposé «  a dit tant ce n’était rien.  A Peine une fiche Wiki lue à la va vite et qui a permis que l’on sache que j’étais Grand prix de Rome et professeur émérite de dessin aux beaux arts de … de… de !! Son collègue plus près de l’après retraite que de l’avant, un méridional qui s’est appliqué a dire mon nom comme il le fallait: Madameu Déleuprate. Au moins mon «  pays » du sud ouest s’est lancé dans un petit essai sur le plaisir des yeux; 

Pendant ce temps là, Ouest France interrogeait les fidèles à la sortie de la basilique saint Nicolas. Article qui m’a beaucoup plu car quand on m’accuse de blasphème ( ça m’était déjà arrivé lors de l’art dans les chapelles ) ça ne peut que me flatter.

Pour le moment je suis au hameau, notre hameau depuis si longtemps et qui, si l’environnement s’est modifié pour le pire , n’a pas bougé. Moins d’habitants: Juliette décédée alors qu’elle allait atteindre la ligne des 100 ans cette année et précédée dans l’ordre par Emilio ( il ne voulait plus vivres ) et Jacques ( appelé pour aider à je ne sais quoi, qui a raté une marche, s’est fracturé le col du fémur et ne s’est jamais réveillé ). Gonfaron a 6 kilomètres a coupé les magnifiques platanes de sa place et tous les commerces ont fermé: Il faut une voiture pour aller à la pharmacie, à la boulangerie. Plus de boucher, plus de poissonnier, plus de banque, plus de maison de la presse, plus de droguerie, et Casino fermé pour cause de maladie. Un désastre. Hier 13 juillet, pas d’orchestre mais un DJ sans génie. L’ambiance est longue à s’installer et c’est étrange comme il n’y a que des femmes qui dansent. Incroyable. Cs s’arrangera un peu vers 23 h

Le ventilateur ronronne, les oiseaux sont à l’abri des chats du hameau. Se reposer un peu ( j’ai le lendemain de mon arrivée rangé la bergerie pour commencer à travailler ) Ai aussi appelé les Beaux arts pour dire que j’arrêtais l’an prochain et me faisais remplacer à partir de Noel prochain jusqu’en avril. 

R. M’a offert Affaires urgentes de Durrell et j’avoue qu’il ya bien longtemps que je n’ai pas éprouvé la progression allant du sourire à l’éclat de rire, depuis bien longtemps; Peut être depuis le Privé à Babylone. 

Les Ambassades . C’est merveilleux; Là nous sommes en Yougoslavie. Belgrade 1951. Personnages et situations, gaffes et accidents diplomatiques. 

Ce que j’en ai comme expérience remonte maintenant à pas mal de temps. Rome 1982/84 , le palais Farnère et surtout l’Ambassade près le Saint siège où nous avions ri comme des bossus. J’avais à l’époque un chapeau tyrolien avec une longue plume de faisan qui frétillait à peine bougeais-je la tête. C’était une sorte e boussole affolée ou de baromètre je ne sais pas quelle option choisir. Toujours est il que j’avais suggéré à d’autres pensionnaires de se coiffer de même pour aller présenter nos voeux. Une fois dans le gâteau, i n’allait plus suffire que de s’approcher de prêtres et soeurs et de vivement tourner la tête afin que nos plumes leur caresse la moustache. On m’avait propulsée à l’avant quand il a fallu entrer – et comment fait-on pour saluer un …. Heu.. évêque prêtre sais pas mais qui fait une grosse bague. Me souviens plus de la solution que j’ai trouvée. Bref on ‘est bien amusés, avec la complicité des camériers dont certains étaient ceux de la villa. D’autres moments mémorables vinrent plus tard en Angleterre, en Ecosse  en Autriche ( où j’ai demandé à mon voisin  d’en face attaché culturel d’au moins faire des efforts pour une conversation type. Puis un fou rire m’a pris, puis je lui ai dit qu’il y avait de la sauce sur sa cravate, puis j’ai si je me souviens bien brillé à ma manière . Que quelqu’un ne fasse pas correctement le boulot qu’il s’est engagé à faire m’a toujours exaspérée. Là encore plus. A l’époque c’était L’association française d’action artistique qui nous envoyait là et là. A mon retour, tout le monde avait déjà entendu parler de cette histoire. Sans contexte diplomatique j’ai trainé comme un boulet pendant des années le fait que j’aie demandé à Maxime Le forestier qui chantait au mariage d’ami commun, de mettre sur pause sa guitare 5 minutes. J’en ris encore, Mais j’ai longtemps ri jaune, de mon impolitesse qui a bien fait marrer toute le monde et qu’on s’empressait de me remémorer!!!

Je repense à ces micro moments ( Ho!  et le conseiller culturel à Kinshasa qui ressemblait au capitaine Haddock, et les dames en tailleurs achetés avant le départ pour » là bas «  et le 14 juillet les rillettes sculptées en forme de cygnes majestueux, et au Kenya, un autre attaché qui avait sous son pied une sonnette pour appeler. Je me souviens de l’échange de regards que nous avons eu et de cette conversation aussi furtive que muette. Elle s’est terminée si je me souviens bien par un : » Oh, ça va … «  qui était quelque peu familier alors que je n’avais rien dit d’audible tout au moins . Puis en Afrique et ailleurs les électrons qui gravitent autour des ambassades, plus ou moins fortunés, plus ou moins alcooliques, plus ou moins transpirants. 

Le couple de japonais qui à Belgrade dans la valse de plus en plus vite et se transforme ainsi en arme de destruction massive est désopilant, les adeptes de la vodka, les dingues, Ceux qui ne s’aperçoivent pas que leur étui n’est plus le leur: Celui qui contient un fusil, lui qui contient une crosse d’êvêque. 

Depuis le 25 Mai 2024 ( brouillon retrouvé)

La brigue / ND es fontaines

Il y a eu l’horreur number one, à savoir les élections législatives et leur résultat Samedi dernier.

Avant tout je récapitule un peu à l’aide de mon téléphone le dernier moi ou mois à Paris. La perspective de partir au Repenti est toujours un délice, peut-être supérieur à la réalité, égal à celui ressenti lors de la réservation en Mars de chambres à Vence ( une nuit ) , à La Brigue ( 2 nuits ) et à Saint-Raphael ( 2 nuits ). Je ne peux pas encore dire. C’est le deuxième jour ici. Je suis malade et sous antibiotiques, je tousse comme un chacal. C’est douloureux cette sensation de poumons qui se déchirent et c’est déprimant.des larmes aux yeux en permanence, des Kleenex partout alors que j’ai dû en utiliser un seul paquet en un an !! J’essaie de penser à M qui est à nouveau hospitalisé, et à des situations « raides » mais je ne parviens pas à me départir de cette tristesse à l’origine inconnue. Floue? Inconnue. Il y a eu les diplômes des Beaux arts et je suis allée voir mes anciens étudiants en rentrant de mon atelier -volière ( les perruches sont en libertés et en profitent peu au début, la femelle moins que le mâle. Parfois ils s’élancent à 2; J’aime bien les voir voler, rentrer dans leur cage, repartir et échapper ainsi ( comme je le fais en rêvant du repenti, à la monotonie d’un seul endroit ) Y. a qui j’ai prêté mon atelier cet été était affolé car le mâle a trouvé le chemin de l’extérieur et n’est pas revenu. J’ai commencé tardivement la gym à Argenteuil le Mardi et le Jeudi. Pilates, avec une fille qui est très bien. Ca me plait et on est très peu nombreux. Ce sont des gens simples qui ne cherchent pas à gagner le concours de beauté et ne passent pas leur temps à se regarder dans les miroirs.

Il y a eu le concours pour la Tapisserie de Bayeux. Passé l’oral le 26 juin. Pas de nouvelles. Lé décision du nouvel atelier en Rez de Chaussée, des visites d’atelier, les finitions à l’atelier de Céramique, le Prix Matsutani ( choisir 8 personnes… ) Parfois dans mon agenda il y a écrit RIEN !!! Et c’est délicieux, cela veut dire Argenteuil sans personne. Puis le temps épouvantable tout le temps, la fête au château, ranger l’atelier et … en route. J’aime bien conduire, être seule dans la voiture avec la radio.

Si je regarde le passé au travers des photos, on peut dire qu’il y a l’observation de la rue ( SDF, sans abri, tentes le long du canal ) Gens ( que j’envoie à M, genre freaks…

Non terminé

Mais avant de ranger… 15 sept 2024

Dernier WE ici. Et aujourd’hui 15 septembre soit un mois après notre arrivée dans le brouillard, temps immaculé. Atelier déjà rangé ( vérifier quelques trucs) , cheminée allumée ( les vêtements s’imprègnent de cette bonne odeur ) et c’est agréable, vêtements prêts à être dans les sacs, livres dans les boites ). Le dernier lu, un prêt de G, polar de Daina Leon est proprement affligeant. Non pas que l’inspecteur Brunetti soit un inspecteur désagréable, et Venise une ville abimée par les touristes . Bref intrigue nulle, poncifs sur Sérenissime, écriture fade / et je ne pense pas que la traduction ait esquinté quelque chose. Bref … Inutile, ennui, désolant. Je ne sais pas si ce séjour m’a plu ou non. J’aime avoir, dans le midi l’unique souci de passer à l’ombre, d’éviter dans l’eau un rocher, de prendre des glaçons dans le frigo et de taper un grand coup la barquette sur la table pour que les cubes sautent et que je dise: Merde! Aller à l’atelier en se disant plus que quelques pas et je suis au frais ( enfin… une sorte de frais ) Ranger la terrasse , installer notre centre de balnéothérapie composé d’un tuyau d’arrosage et de deux seaux. Regarder la minuscule rainette cachée au pied de MA plante dans son pot. Plante pleine de santé qui arrivée ici a commencé a ployer, dépérir, jaunir. J’y avais tellement fait attention et elle était si vigoureuse à l’ombre. Des tortues sont aussi passées sans demander la permission et l’hirondelle nous a accompagnés le soir à partir de 21 h, installée comme une plume sur le laurier au dessus de la table. J’ai ri en regardant des photos de maison d’artistes . Oh les maisons chic! avec meubles choisis, piscines, tarabiscotages … Angoisse pour moi. Ce que j’aime au R, c’est que notre endroit est comme une grande roulotte. J’exagère un peu. Mais le linge que je me plais à accrocher dans les lauriers, ma palme posée sur une table un peu rouillée, les serviettes qui sèchent ici et là, le rideau que j’ai fixé avec des pinces à linge. Tout cela ne fait pas très  » villa  » ou domaine !!!

Ici il me semble que je n’ai pas entendu d’oiseaux, pas vu d’animaux ( pas de cul-blancs, quelques oiseaux rapaces, un chat au loin. Je repense à l’arrivée à la Croix Valmer et au sanglier qui cheminait tranquillement dans la ville ! ) sauf cet écureuil mort sur la route. Ma mobylette après des caprices inconnus démarre au quart de tour. J’ai peu marché, trois fois 10 km, ne suis pas montée sur le vélo. Comment retrouver ce goût de l’effort à Paris surtout? Ca me semble indispensable, mais cette paresse… Peinture quotidienne. La 10 m du mois d’Aout que je vérifierai à Paris et Terminerai avec une lumière correcte.

Biennale de Lyon . Y aller tourner et virer . Tout le monde est agréable et je suis plutôt contente du résultat. L’échelle est bonne ce qui n’est pas évident vu la taille du hangar. Le sol cependant interfère de façon pas très heureuse ( jaune et bleu ) . On revient à Viviers sous la pluie et AL, goute les pommes de terre à la crème et à la Fourme. On passe une bonne soirée et je la raccompagne le lendemain. Nous on a décidé d’aller visité le Musée d’Art et d’industrie. C’est sinistre là dedans et tous les deux on a la même sensation d’enfermement. Les cycles au sous-sol, la passementerie ( je ne trouve plus le nom de l’artiste décédé il n’y a pas longtemps et que j’aime bien. Les fusils. Tout cela m’ennuie. On avait déjeuné à La petite cantine, restaurant d’habitués comme il n’en existe plus. Délicieux et simple. On oublie d’aller chez Ceysson et on rentre. Hier Dimanche , montée sur les plateaux et chaise longue au grand soleil froid. Allumer le poêle. Ranger. R part demain.

FIN

NOTES BALS et GUILLOTINE

Quelques notes qui trainent dans mes brouillons.

Louis XVI exécuté le 21 janvier 1793 sur la place Louis XV dite place de la Révolution ». Paris, Musée Carnavalet.

Parmi les trente ou quarante théâtres et 644 bals publics qui faisaient recette, il y avait les bals des victimes, où n’étaient admis que ceux qui affirmaient avoir perdu des parents par l’échafaud, où l’on dansait en habits de deuil, et où l’on saluait d’un coup sec de la tête, comme si elle eût été frappée du couteau de la guillotine. Ces bals furent créés par des jeunes gens dont des parents ou des proches avaient été guillotinés, mais à qui la Révolution avait restitué les biens précédemment confisqués. Avec ce retour de fortune, ils créèrent des bals à la fois aristocratiques et décadents pour se retrouver entre eux. La description de ces bals varie, mais leur point commun est de servir de catharsis à l’expression émotionnelle de l’exécution de proches, ainsi que des bouleversements sociaux liés à la révolution. Par la suite, beaucoup trouvèrent cette idée scandaleuse. Les participants portaient des vêtements de deuil ou des costumes avec des brassards de deuil. À l’inverse, certaines femmes portaient des vêtements gréco-romains très fins, pieds nus ou avec des rubans. Certains portaient aussi des cheveux coupés très courts ou relevés, comme ceux des condamnés avant leur exécution. Ou encore un ruban ou un fil rouge autour du cou à l’emplacement où la lame de la guillotine devait couper. Les femmes portaient leurs cheveux relevés « à la victime » et utilisaient pour ce faire un peigne appelé « cadenette ». Ce serait l’origine de la « coiffure à la Titus ».Pour saluer, au lieu d’un signe de tête élégant, un danseur secouait sa tête en tous sens pour imiter le moment de la décapitation.

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