Trieste
J’ai compris depuis quelques temps ce que je ressens. J’ai l’impression d’être partie quelques jours , qui deviennent des mois, dans une ville qui n’est pas la tienne. C’est à nouveau comme si j’étais à la Villa Medicis et que tu étais ,toi, resté à Paris.Sauf que je sais dans quelle ville- si on peut appeler ça comme ça-dans quelle ville tu m’attends. Oui, je suis seule dans une ville, comme lorsque je suis partie— pour je ne sais quelle raison /le désir d’être seule sans doute —lorsque je suis partie à Trieste. Je t’appelais plusieurs fois par jour:
—Je suis là, je vois ça.La mer est tellement étale. Je suis au restaurant. Je suis à l’Eglise orthodoxe.
Tu étais très enthousiaste, tu riais. Et tu me disais : —Reviens vite imbécile, je m’ennuie. Moi aussi je m’ennuyais de toi à Trieste, seule. Mais c’était délicieux cet ennui là. Partir, c’était aussi pour s’ennuyer de toi.
—J’arrive à 20h!!!
Bon.
J’ai carrément pas envie d’aller à mon atelier.
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