T. m’appelle alors que je m’échauffe sur le set. ” Rapplique tu vas en manger”.
Super , on est sur terre battue. tres longtemps que je n’ai pas joué la dessus. J’adore cette matière.
Mais ce n’est pas facile et tout semble lent. En plus je n’arrive pas à frapper. Je ne dépasse pas le carré et il me faut pas mal de temps pour m’adapter.
Le soir, ça tire de partout. Plus d’appui, plus de flexions, et ce bras qui dois “partir”: —” Laisse le partir bordel de merde”. Pourtant T. ne dis jamais de gros mots.
Ce sport est infernal et je ne ferais que ça si je m’écoutais, car c’est un antidote absolu. Des images de la réalité traversent mon esprit et je les chasse. Bizarre d’ailleurs ce qui peut surgir à la fin d’un coup droit où dans le repositionnement: Un morceau d’enfance, une image fugitive, un visage imprimé à son insu dans le métro. Oui c’est drôle. Mais il faut se débarrasser de TOUT. Sinon impossible de se concentrer.
Je me dépêche de rentrer , de prendre un bain éclair et je file
.
Hier soir projection du Casanova à la BN. J’avais découpé les personnage, et M. les a animés.
Je sursaute en voyant “mon Casanova” en couleurs.Je ne m’y attendais pas… C’est le seul truc moche.
Puis V. m’invite à diner dans un Italien bon. On ne mange pas si souvent des pizzas à pâte fine. C’est rue Montmartre. On papotte et on rit. C’est agréable