Parody of van de Velde’s designs by “Van der Bloede”, Lustige Blaetter, Berlin
L’ornement est la main d’œuvre gaspillée et donc la santé gaspillée…Mais aujourd’hui, l’ornement est aussi du matériel gaspillé et l’un et l’autre signifient du capital gaspillé (…) L’ornement n’a plus aucun lien avec notre culture..Il n’est pas susceptible de développement…Quel a été le sort de l’ornementation d’Henri Van de Velde ? (…) Où seront les travaux d’Olbrich dans dix ans ?
(…) Je prêche pour les aristocrates. Je supporte les ornements lorsqu’ils font le bonheur de mes semblables (…) je supporte les ornements du cafre, du Perse, de la paysanne slovaque (…) car tous n’ont d’autre moyen d’illuminer leur existence. Nous, nous avons l’art qui a pris la relève de l’ornement.. après une rude journée de labeur, nous allons écouter Beethoven ou Tristan et Yseult. Mon cordonnier ne peut pas. (son seul plaisir est d’ornementer les chaussures par des dentelures, de petits trous (…) Mais celui qui écoute la neuvième symphonie, puis s’assied pour dessiner un motif de tapisserie, est un imposteur ou un dégénéré (…)
L’absence d’ornement a porté les divers arts à des sommets insoupçonnés. Les symphonies de Beethoven n’auraient jamais été écrites par un homme qui se serait prélassé dans la soie, le velours et la dentelle…
« Ornement et crime », conférence 1908, essai publié en 1913
Je repense à ma visite au Louvre et aux oeuvres de Kieffer qui ‘ont épouvantée. Oh la vache, c’est pas bien. Bon oui. Je sais. Mais c’est tellement plein d’emphase, et de démonstration de savoir. Le coup de la bibliothèque et des auteurs cités. Quelquefois ça va ( mais pourquoi ce gigantisme , mais pourquoi cette petite écriture maniérée. Que c’est lourd que c’est lourd. J’ai retrouvé le livre: L’érudition imaginair de Nathalie Piégay-Gros. C’est très interessant justement à ce sujet. Erudition et imagination ( la curiosité ne fait pas le savant )
Dans le livre d’un savant, on trouve presque toujours quelque chose d’oppréssé qui oppresse. On y rencontre fatalement , à un tournant ou à un autre, le « spécialiste” avec son zèle, son sérieux, son courroux, sa pompeuse opinion du recoin où il rêvasse, assis sur son derrière;sa bosse enfin-car tout spécialiste a la sienne.
Nietzche/ Gai savoir
Après les expos, je m’ennuie, je regarde les locations à Naples pour le mois de Mai ou Juin, réserve mon billet pour Catane et Palerme, réserve mon billet pour Florence. Des petites échappées dont j’ai envie. Je dors beaucoup. Je range, je vais déposer des affaires chez Emmaus, qui est tout près. J’ai en arrière plan des idées que je note ou pas. Assez envie de peindre mais ne veux pas. Nécessaire d’arrêter la machin, de lire de réfléchir, de regarder et ne rien faire. Là où ça déconne c’est le sport. Je l’ai toujours beaucoup pratiqué et là j’ai une flemme de l’effort physique et j’ai mal partout sans doute parce que je ne bouge plus assez. Mais pas la volonté. Il faut reprendre ça absolument. En fait je n’ai envie d’exigences qu’en rapport avec mon travail. Le reste… Le reste et bien…. Il faut que ça change. L’autre jour on parlait avec un ami de notre chance à désirer très peu: Un peu plus que ce que l’on a déjà mais pas plus. Une belle voiture? Pour quoi faire? Trop de vêtements pour quoi faire? Des grands restaurants? Quel ennui. Des voyages loin loin. Ouem. Non. Pas envie. Mon bonheur peut se satisfaire en Italie ou en Sicile, et dans les endroits comme Viviers ou le Rep. Le reste? La mob !!!
Les chenilles attirées par la lumière. Les papillons par l’ombre ( Montessori-France Culture)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.