Viviers c’est quand même une autre ambiance et je ne sais pas trop si elle me plait cette année. Train train, ouverture de l’atelier et peinture tous les jours. Même si je me rends compte de l’absurdité de cette entreprise, de son inutilité, je poursuis. Et pourquoi donc? Parce que tout le reste m’ennuie, parce que c’est la meilleure façon pour moi de passer mes journées. Je trouve tout monotone à vrai dire. n’ai pas envie de vie sociale non plus ( inviter des gens-ils ne partent pas- !!!!!, aller chez eux c’est long aussi). Est ce le chemin vers la carrière d’ermite? J’exagère et suis de mauvaise foi, largement moins que Thomas Bernhard qui dirait que toute personne qui vous invite est nazie !!!
Ces vertiges qui n’en sont pas d’ailleurs me cassent les pieds et j’ai l’impression d’avoir quitté Venise il y a une heure, quand sur la terre ferme on a cette sensation ( j’ai ) de “tangui tanga”. A vrai dire c’est angoissant. On verra ce que donne ce traitement. Pour le moment 3 jours/ Pas de changement. Donc pas envie de marcher comme je le fais toujours ici.
Hier ouverture de la Vogue à Usson. J’aime bien. On regarde les jeunes gens, on se dit aussi que ce n’est pas le Collège de France, que dans 20 ans ils seront là. De quoi parlent-ils, de boulot, des filles, de l’un de l’autre, des autres fêtes, des vacances en ardèche dans un camping? Deux gros garçons, certains casquette à l’envers, tout le monde est du coin. Tout le monde est blanc. Il y a des filles incroyables au physique plus proche de celui de Leigh Bowery que d’une muse inspiratrice dirais-je. On se dit que demain matin, certains auront bien mal au crâne et enchaineront pour les 4 jours de fête. Tripes à 8 h du matin, soupe au choux à 7 h le matin. Dur. Local. Moi j’aime ces ambiances, j’observe, là deux chiens qui jouent avec plaisir et sautent et sautent, un jeune garçon aura de la chance s’il rentre entier. Il cherche noise et ça se voit. Le plus amusant c’est la chenille, c’est d’un démodé ce truc au moment ou de terribles attractions existent, des trucs que j’ai vus aux Tuileries. Des horreurs pour moi, qui vous propulsent à des mètres de hauteur: Cris, rotations, terrible. J’aime regarder cela avec mes deux pieds sur terre et le menton levé comme un badaud./ j’aimais cela à 15 ans à la foire d’Amiens / En voulez vous encore?, Attention le prochain tour est en arrière. Certains manèges avaient d’ailleurs une sorte de “capuche ” qui recouvrait les participants quand ça accélérait. Ici les classards debout dans les wagonnets avec leur sifflet , les néons ( La piste du sud / pourquoi ce nom ) clignote, tout est rose et vert. Le petit cochon du manège . D’autres garçons mesurent leur force en boxant dans un truc , je n’ai pas de mots, une sorte de ballon qui doit remonter dans son logement si on peut dire et à la suite de quoi s’affiche en chiffres la force de l’impact. Je bois une bière très bonne. Aout est sobre. En rentrant pommes de terre au saint nectaire.
Je cherche des livres de Balzac et m’étonne ici de ne trouver que le Lys dans la vallée.
Après avoir lu un article sur le livre qui vient de sortir et concernant les images que Walter Benjamin regardait à la BN:
La présente Table regroupe l’ensemble des illustrations de cet ouvrage. Dans le cas des images que Walter Benjamin projetait d’adjoindre à son Livre des passages, nous renvoyons à la note iconographique correspondante qui figure dans le corpus que nous avons réuni plus haut en annexe. Nous ne donnons ici qu’une légende abrégée de chaque image (auteur, titre, date, technique). Nous indiquons en outre, aussi précisément que possible, la source actuelle de la reproduction que nous avons utilisée (bibliothèques, musées, agences photographiques, etc.) et que tout chercheur pourra consulter.
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