C’était très agréable de déjeuner avec E. dans sa cellule pourrait on dire. Il me parle d’auteurs dont je n’ai jamais entendu parler pendant que je bois son délicieux thé japonais.Tout est paisible, et je suis bien installée avec une bonne couverture sur les genoux ( R. s’est trompé d’un jour dans sa météo et me voilà en short un peu juste pour la saison ). « Le véritable psychologue du siècle, se disait Durtal, ce n’est pas leur Stendhal, mais bien cet étonnant Hello dont l’inexpugnable insuccès tient du prodige. » ( Là-bas, Huysmans )
Il a vraiment une drôle de tête Ernest Hello.
Repassée rapidement à la maison et direction Galliera où je retrouve Alice pour l’expo Lanvin. En attendant j’observe une grande fille genre mannequin, qui s’observe elle-même d’ailleurs et se fait photographier avec ses lunettes miroirs près de la limousine noir. “Pfffff”, me dis-je en l’oubliant immédiatement. L’exposition est sublime. Ca donne envie de faire des costumes, de broder, d’assembler.Mais on est dans le noir et les miroirs. Je crois que je n’ai jamais vu des costumes sans que des reproches puissent être faits. L’expo Grès au Musée Zadkine ( c’était là? )
Ce qui est très bizarre c’est que les robes semblent faites pour des géantes. Oui, des géantes, car malgré leur présentation un peu en hauteur, sin on imagine cela à hauteur normale et bien, ce sont des super grandes femmes qu’on voit dans ces merveilles brodées.
Un verre au Palais de Tokyo. Une fille me fait signe. Je pointe mon doigt sur mon sternum avec une expression point d’interrogation pour demander si c’est à moi qu’elle s’adresse. Oui. Elle articule de loin: ” On est aux beaux-arts.” Alice me racontes des histoires tristes et gaies. Des histoires de certaines de ses amies méchantes autant que sottes. Je lui propose de m’accompagner chez Anne et P.dont le pavé de 800 pages sur Bacchus vient de sortir. Je discute avec A.L. etc… Mais pour moi le plus important de la soirée c’est ce que me dit A2G bien sûr.
Je fais bien honneur à Bacchus qui nous réunit, m’amuse avec B. et B en leur disant des âneries. repars en sifflotant. Ce qui est honteux c’est que ce matin, malgré la quantité non négligeable de vin blanc que j’ai absorbé, je gagne ou tennis et cours comme un lapin. Paf, paf.
Temps magnifique. En partant je croise sur les bancs et sur le trottoir des gens qui n’ont pas fini leur nuit. Scène misérable de séchage d’oripeaux, ou de rafistolage de chaussure… Un type en manteau me demande de l’argent et je lui passe deux euros. Il me dit qu’il en voudrait plutôt 3 parce qu’il a envie d’un croissant. Je lui réponds qu’il exagère, mais je ris et finalement j’ajoute les 1 euro. Il me dit où il traine et son nom/ je suis connu tu demandes/ sans doute au cas où je veuille créer un petit rituel de don , et quand je lui demande où il habite, il me répond d’entre ses quelques dents encore plantées, qu’il a un très grand appartement est qu’il est milliardaire. Je lui dis que je comprends vu ce que je viens de lui donner. Nous rions et il disparait de ma vie, comme la pépé de Galliera avec ses lunettes en miroir.
Je retrouve cette photo de 2007 à la Bastide du Roy/ Antibes. Chambre de J.Lanvin où j’ai dormi
Et maintenant Bad lieutenant.
Non. Nosferatu de Herzog mais zut Allemand non sous-titré. Ca a son charme.
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