la fin bientôt

Comment vais je faire pour rentrer à Paris en septembre. Comment vais je faire pour partir d’ici. C’est le Paradis. N. dessine dans l’atelier, des crânes sur une grande feuille.

Ce qui est génial c’est d’inviter des amis à dîner, d’en être content et d’être content qu’ils annulent. Je plaisante mais parfois c’est vrai. J’aime si peu prévoir car ça me prend la tête dans la journée. Donc j’irai  chez B de L car ce soir il a un empêchement ce que je comprends parfaitement avec son restaurant. J’irai donc manger une petite bruschetta aux truffes jeudi .Et Départ finalement Vendredi midi pour la Loire.. Bal prévu Samedi soir. Demain soir M et tomates mozza. Aller encore une fois à la mer ce serait bien. Mercredi matin, avec la mono pour aller dans les criques au lieu du cayack. Miam . Oh oui je le fais. Partir vers 6h ce serait trop bien. Puis ranger l’atelier et la maison. Essayer de revenir après la présentation des cours aux BA le 20 sept.

Pas de mer ce matin, je vais travailler finalement. C’était sympa hier sur la terrasse avec M et son frère qui vit à Saint-Martin et qui est pêcheur de grosses bestioles

 

Ils meurent

PCJ

Entre Jean Paul Curnier et Gonzague Saint-Bris… Heu comment dire.

Je ne lis pas les journaux ici chaque jour et j’ai appris la mort du père de P. , par fB. Puis suis allée sur le site du Monde.

Ma très chère Hélène,

Je t’écris d’une ancienne bergerie à flanc de Causse lozérien, à l’heure de la sieste et avant d’attaquer à nouveau mon chantier avec mon beau-père. Les mouches, la guêpe se tape le corps sur la fenêtre – tu connais. J’ai attendu aujourd’hui pour t’écrire combien je suis triste de la mort de Flamme, et combien, depuis ce jour de juillet au fin fond de l’Islande à l’embarcadère des baleines, alors qu’accidentellement j’ai ouvert ma boite e-mails je pense à toi, l’effroi de cette nouvelle m’a glacé et je ne cesse d’y penser. Je serais venue aux funérailles si je n’avais pas étée si loin pour lui montrer, pour te montrer, combien il est une belle personne dans mon coeur, et joindre ma tristesse et mes plus beaux souvenirs à tous ceux qui l’ont aimé ou admiré, l’aime et l’admire. Lorsque son beau visage, son incroyable sourire est apparu dans l’email, j’ai souri comme pour lui rendre et fut prise d’un vertige immédiat – cette image ne me quitte pas, elle est très belle. Ce jour de juillet à l’annonce de la mort de Flamme je vivais moi même un enfer mortifère, à attendre les résultats de chimio de mon père après sa récidive d’un cancer au foi. Les résultats aujourd’hui sont bons, il peut s’en sortir, mais jusqu’au premier août et depuis deux mois je vivais dans une léthargie totale, je me sens si légère aujourd’hui, si détendue, le reste m’importe peu. J’avais envie de te téléphoner mais j’ai trouvé cela déplacé, too much, puis j’étais sacrément émotive à ce moment-là, j’avais envie de te voir à la place, même si je n’avais pas de nouvelle de vous deux depuis longtemps et n’avais pas suivi le cours des choses. J’aurais voulu être aux funérailles. 
La dernière fois que j’ai vu Roger Dumas, c’était à Nice imagine-toi, se la donnant sa race totale sur les planches de ce gigantesque bâtiment-théâtre. Puis, tard dans cette nuit de juin nous avons écouté le récit de sa tournée interminable en sirotant un martini, les acteurs stars, mon fiancé et moi, moi si fière de lui présenter Flamme, et son ex-femme mystérieuse rôdant sur les ondes du téléphone ou dans ta mise en garde, je ne sais plus si elle était vraiment quelque part finalement celle-la, ça ressemblait à un climax de comédie. J’espère que Roger n’a pas souffert, ni la dernière année, ni les derniers jours, et que cette fin de vie fût aussi heureuse et rigolarde que ce que vous avez eu l’air de passer ensemble – petit cirque étincelant.
Je ne viens plus à Paris que pour quelques heures, l’histoire d’un ou deux rendez-vous. Je vis à Amsterdam puisqu’en résidence à la Rijksacademie encore quelques mois, et en décembre nous devrons vivre ailleurs, je ne sais toujours pas où, Bruxelles, Berlin, Paris, pauvres de nous. Tobias finit sa thèse calamité, s’il la finit, et traduit des livres, Balthazar sait presque raconter ses rêves et part à la chasse aux cacas de brebis. Qui sait où tu es toi ce quinze août, à l’école? à Paris? Peut-être encore ailleurs que j’ignore, mais j’espère que tu tiens le coup grande Hélène. J’espère que tu ne m’en veux pas de ne pas avoir réagi plus tôt, et que, si je peux faire quoique ce soit, tu ne te gêneras pas pour me le demander.
Tu le sais, je suis toujours toujours absolument heureuse de te voir, de pouvoir t’aider, ou d’avoir de tes nouvelles, quelqu’elles soient, et sans aucune manière.
A presto j’espère, tu es mon invitée à Amsterdam quand tu le souhaites jusqu’à mi novembre, et là où nous habiterons par la suite, toute la vie.
Je te sais extrêmement forte, quand bien même il te faut bien le coeur d’une baleine pour s’accrocher. 
Vive Flamme pour l’éternité.

Pauline

Je cherche et retrouve ce mail où P me disait la maladie de son père. je n’avais pas oublié cette belle lettre quand elle a appris la mort de R. Quand avec un étudiant ( P entrant dans la salle de jury à Cergy, P et le mètre carré, P en manteau rouge, P maman ) C’est trop bien.

Gonzague Saint bris;

Premier souvenir. Nous sommes à la fondation Cartier suite à une expo à laquelle je participe. On est en  jsais pas . 85 ou 7 . Bref. Diner et il est en face de moi. je jubile tant je le trouve sot, fat dirait-on et content de lui. le mec dont on dit: Quel con! même s’i a parlé de Leonard de Vinci. Pour moi déjà, je n’ai pas 30 ans, je sais que « ça » n’a rien à voir avec un dandy mais plutôt une espèce de pantin qui s’est fait un costume d’aristocrate à la noix. Il tient la table comme s’il était chez lui, et fait le paon, et dans mon souvenir, on morfle tous. Quand quelqu’un essaie sans mettre de clignotant de déboiter de sa file pour fuir, il prend un air autoritaire qui veux dire ta gueule je termine. Mais je termine quand. Dans un autre genre, yavait Michel Legrand un soir à côté de moi. Autant j’adore sa musique autant le mec était saoulant et point commun avec GSB: Il ne se détestait pas. J’ai eu à chaque fois que je croisais à l télé où dans la vie GSB un sentiment de compassion. Je le trouvais pitoyable. Puis R l’avait rencontré au festival de livres je ne sais où et m’avait dit: Nan il est sympa. Il a été très sympa.

J’veux bien.

Mais on ne change pas, tout le monde le sait et sa connerie ,arrogance et prétention à la fondation Cartier ne pouvaient être qu’un accident. c’était selon moi son visage.

Te voilà habillé pour l’hiver du Paradis Gon-Gon

Un matin je prends mon café aux Artistes et il est là incognito. Mou et gonflé.

Arrive ébouriffé Gonzague Saint-Bris avec un sac sur lequel est imprimé une fleur de lis. Il commande un crème et ouvre son courrier. Puis me vole mon Italien ( un Italien qui visite Paris et avec qui nous avons en gagé la conversation ) avec qui il commence à parler ( seul ) de châteaux, à dire qu’il est écrivain, à parler de lui quoi. Il offre à Manfreid une reproduction du lieu où est mort Leonard de Vinci. Puis nous salue car il va voir sa mère à la maison de la rue des Martyrs. A mon avis, il s’est gouré d’heure. Il est venu trop tôt. Je dis à mon Italien qu’il a parlé à une célébrité Française. Ca ne l’intéresse pas plus que ça et il ne me pose aucune question qui appelerait des réponses croustillantes. C’est marrant quand on est GSB de le croire. Les gens sont drôles.

Drôle aussi le grand noir carrément dingue hier dans le métro. Fou à lier dirais-je. Et en liberté. Il criait, marchait vite, faisait des grimaces et tapait sur l’épaule des gens. Puis il s’asseyait lourdement. ( october 2016 )

Alors pourquoi pas parler davantage de Curnier plutôt que ce type peut être pas méchant mais qui malgré son « érudition » comme j’entends à la radio était quand même bêbête.

Peut être que je me trompe complètement et qu’il était délicieux. Je ne regrette pas de n’avir pu le vérifier. Et mourir dans un accident de voiture , j’ai bien dit voiture et pas carrosse, ça manque de panache.

 Et puis on s’en fiche de ce que je pense de ce mondain professionnel qui va voir sa maman. Je suis méchante .

“La forêt du futur”

Je me reveille quand le coq chante ( suivi de je ne sais quel oiseau qui veut sans doute la place et claquotte ( ?? ) pâlement. Me suis rendormie sur le Lusitania. Et réveillée en riant à l’annonce des légions d’honneur en courbe carrément descendante. Ca me rappelle G. qui m’avait dit je vais t’avoir je ne sais quoi heu ya quoi, un machin , ( les arts et lettres je crois ) zut je n’ai pas bu mon café, bon bref un truc culturel. Je lui ai répondu: Je t’en supplie,ne fais pas ça. Please. J’en veux pas.

Bon, quoi. A part peindre et faire la con au bal du Samedi soir ( hier le groupe avait sorti l’artillerie lourde, des filles bien foutues, des plumes ( je croyais que c’étaient des indiens de loin, mais elles n’était pas sur la tête.Comme j’en suis à ça me rappelle, ça me rappelle la Villa Medicis quand je me baladais avec un coiffe d’indien et une fausse décoration . Ah ben tiens les deux souvenirs vont ensemble.

J’ai envie de buller au soleil et je vais passer encore la journée ( martyre que je suis, Gauguin en lambeaux…) à peindre en buvant de l’eau+ pulco citron.  P. passe avec son panier de légumes sous le bras et de la fenêtre je la remercie d’avoir rentré mon linge. J’adore ce hameau, j’adore ses atmosphères, son rythme, son absence totale de touristes ( elle est comment ta piscine? Ben j’en ai pas )

Demain la mer, très très tôt

Grr je dois remonter  à Paris le 14 pour Matins de France culture le 15. OH non ! Oh si.

Noah vient envahir mon minuscule bureau avec ses chaussures de velo qui claquent.On rit car il imite les poses des body builders.

Bon. Ah . M voulais passer me voir mais mon pauvre coco je l’ai éconduit pour cause de travail.

Mauvais rêves mais je ne sais plus pour quoi.

Tiens hier j’ai bu un verre avec le torero

Va bosser vilaine.

Pas réussi à décoller jusqu’à la bergerie. Imprimer, lire. Tourner virer.

J’ai coupé les commentaires sur ce blog tout simplement parce que cela m’est difficile de pouvoir imaginer des personnes en chair et en os . Ce n’est pas très accueillant j’en conviens!!!! Et puis je ne connais pas les gens qui m’écrivent, je n’en ai pas envie plus que ça, et qui ont accès à ma vie. J’en suis bien coupable. Mea culpa !!!

Je réfléchis à un code d’accès ou je ne sais quoi. Ou un arrêt.

CE QU’ON LIT DANS LA MAIN DE JEAN LORRAIN

Le portrait magistral que M. Antonio de La Gandara expose cette année, à la Nationale, de M. Jean Lorrain, soulève dans le public un grand mouvement de curiosité autour de l’écrivain de M. de Phocas et du Vice errant – curiosité un peu malsaine, si on se souvient qu’en Correctionnelle et aux Assises le baron Jacques d’Adelswärd […]

via CE QU’ON LIT DANS LA MAIN DE JEAN LORRAIN 

La liste de courses de Michel Angelo

“Because the servant he was sending to market was illiterate,” writes the Oregonian‘s Steve Duin in a review of a Seattle Art Museum show, “Michelangelo illustrated the shopping lists — a herring, tortelli, two fennel soups, four anchovies and ‘a small quarter of a rough wine’ — with rushed (and all the more exquisite for it) caricatures in pen and ink.”

Hé hé je fais la même chose avec A.mais j’imprime les images.

Première journée seule dans la maison. Un délice. Je réfléchis et me dis que je vais rester plus longtemps car je pense que la météo n’est bonne qu’ici. J’ai acheté un livre récréatif mais intéressant: Lusitania 1915. Je reste le soir sur la terrasse jusqu’à ce que l’obscurité m’empêche de lire, mais aussi après pour regarder les étoiles.

Je ne sais pas ce que je peins. Je le fais . Point. Pour moi les petits formats c’est très difficile, c’est comme une reprise sur un pantalon comme n les faisait autrefois: A petits points, des chefs d’oeuvre sur les bleus de travail à la campagne, sur les chaussettes, partout. les petits points. Mais je tente pour varier les plaisirs et ne pas avoir d’habitudes sur ces immenses formats. Le vent est carrément tombé et ce matin ça ne sent plus le feu. Ouf.

Marché tout à l’heure et travail toute la journée. Parlé avec JFA pour le projet de scéno à Bobigny. Je le vois en Septembre et on parlera de ça. J’ai envie ou je n’ai pas envie? Sais pas. Il s’agit de Kafka et d’acteurs professionnels handicapés mentaux. J’avais vu Alice interprété par ces personnes et c’était magnifique.

Pas vu Ludwig

 Ca a l’air super.

Les costumes sont hyper classe.

Relire le PDF de la monographie. je pe,se que l’on s’en est sortis grâce à Camille. Sinon l’angoisse. Les projets de couverture c’est à pleurer ou rire. Non pas rire. Comment peut on manquer à ce point d’imagination? Bref seul le résultat compte mais….

 

Allez bouge toi.

BLOG?

 

Je me demande si ce blog ne doit pas cesser. Je n’ai jamais été très forte pour trouver une raison à ces nécessités de publier ce machin. Là, un peu plus de monde sans doute grâce ou à cause de la Maison Rouge. Donc l’idée que je ne peux plus parler de la même façon, que les gens dont je parle Eh bien, ils n’en ont peut être pas envie même s’ils sont réduits à des initiales qui les rendent quasi anonymes/ et qu’un blog n’est qu’une somme de mots qui partent je ne sais dans quelles têtes.

Par exemple hier , comment raconter ( pour m’en souvenir moi ) la cérémonie et l’enterrement de Anne, sans être inconvenant. Comment dire que je n’aime pas Ramatuelle qui me semble un petit Sèvres Babylone ou un petit Lubéron.

Bref je vais réfléchir ou continuer mes entrées privées où j’écris ce que je veux comme je veux sans avoir peur de peiner quelqu’un, en pouvant être plus brutale, plus méchante sans doute aussi dans mes descriptions ( Hein M.G ??? )

Me suis acheté une radio « analogique «  avec le bouton qu’on tourne. Impec. J’adore. reconduit X à la gare et me voici seule pour quinze jours.

Ah oui je dois noter ceci que je trouve incroyable et qu’un vieil ami de mon frère lui a envoyé:

Hier après-midi nous passions par hasard sur le boulevard de la Bastille vers 17 heures il commença à pleuvoir.
La porte du n° 10 était ouverte
Nous sommes entrés pour nous mettre à l’abri et voilà ce que nous avons découvert…
Je me souviens de ce bas relief que je saluais poliment à chaque arrivée en descendant de ma Vespa
J’ôtais mon casque et me passais les doigts dans les cheveux pour y remettre un peu d’ordre et ces gestes amusaient la maîtresse des lieux…
 Ensuite nous allions refaire le monde là-haut, écouter de la musique, fumer et souvent boire le whisky du patron.
Hélène était encore au berceau.
 

 

la mer/ l’ordi/ La di l’ormer/ Happiness

Que dire de ce début d’été à tendance colombienne? Le hameau est hispanisant, les bruits , les fourmis sont comme dans une fable de La fontaine ( ma commère la carpe y faisait mille tours ) . Je travaille. Nous mangeons des produits délicieux; des tapenades noires et vertes, des repas familiaux et pantagruéliques chez nos voisines ( oh !!!avec lasagnes merveilleuses) et sur la place du hameau ( oh la soupe au pistou pour 20 !!!). Les Colombiennes, elles, font la sieste après avoir gouté les « oreillettes «  délicieux biscuits très friables et recouvert d’une fine couche de sucre glace ( dit on toujours du sucre glace? ); Pour moi pas de sieste.  Tout est merveilleux. La chaleur dense, la fraicheur du soir… Les hirondelles, les fourmis qui transportent jusqu’à leur grotte des abeilles mortes et des noyaux d’olives. E. a la boule a zéro parce que les poux y ont élu domicile , J. a 94 ans et se promène dans le hameau ( elle ne déteste pas le limoncello et dit «  qu’il lui en faut plus » , E. va mieux et arrive sur la terrasse dans la nuit avec son grand chapeau. On va à la mer, on loue de kayaks.on a oublié le couteau et les tomates sont écrasées.J. éclate de rire et je la vois contente tout le temps.  Je bosse. J’ai pas envie. Montaigne et Black et Mortimer. La fête du 14 et son affligeant sosie de Celine Dion ( dejà que la vraie est atroce )Mais on s’amuse puis on danse au bal. Les pistes du Var sont fermées( risques incendies)  donc: inaccessible la Chartreuse, inaccessible ND des anges; Zut ! Allons à Collobrières. Glaces aux chataignes. Très belle place de village. Ca tourne comme en Corse dans les chataigners. Les domaines, les vignes ..; Quelle beauté… De l’eau , il n’en n’ont pas vu depuis Mai. Marché à Vidauban; essences de lavande . 38 degres. J’adore, je travaille. La maison lit. Les enfants arrivent. On parle.On rit. Tout est léger et délicieux. Que c’est bon, que c’est bon.

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