J’avais écouté l’interview de Jeremie Rohrer sur France Culture.Cela m’intéressait d’entendre “sa” distribution. Je me disais”j’irais bien”, mais c’est toujours la même histoire. Pas forcément de places et en plus c’est 140 euros ( les meilleures).
Un SMS est arrivé à point: “Veux tu place pour Cosi”. ? Mon sang ne fit qu’un tour , se glaça, se figea se déglaça et reprit son cours habituel.
Et j’ai donc abandonné R. que je devais accompagner au théâtre pour voir T.
J’adore Cosi
La mise en scène est assez plan plan et idem le décor, mais tout ceci n’est pas grave car seuls comptent les chanteurs. On entend, on rit aussi.
Despina est très bien et très drôle.
J’ai néanmoins l’impression d’avoir déjà vu cette mise en scène, cet espace. Où? Et aussi le même Don alfonso-Pietro Spagnoli ( mon préféré étant celui de Simoneau dirigé par Karajan.)
Eh oui c’était en 2008…
C’était un peu la foire d’empoigne, chacun serrant son ticket et avançant à petits pas. On se distrait en voyant passer une créature rose et blond platine. Une touriste qui avance aussi à l’aise que si elle était à dos d’éléphant et avec la même majesté. On dit que le monsieur avec son oxygène dans le dos est un truqueur qui pour passer devant ne recule devant aucune supercherie, que les deux cannes de celui-ci sont fausses. Des jeunes oies derrière moi et qui révisent de l’allemand sont touts contentes ” “On vous suit dès qu’on entre parce qu’on ne sait pas où se mettre. On n’est jamais allées à l’opéra. “
Ca râle et soupire. Des vieilles peaux jamais contente, une grosse dame qui parle seule et cherche une place. Elle en a déjà deux, elle se dispute avec deux autres-on ne saura jamais pourquoi-disant qu’elle a l’habitude de la salle et de l’opéra. Qu’elle y va toujours. Plus tard je la retrouve au premier et elle me demande si je peux ressortir pour donner la place qu’elle a en trop. c’est à n’y rien comprendre. Installée et bien installée de face, je l’aperçois plus bas dans son gilet bleu pâle, qui pique du nez et ne soucie ni de Dorabella ni de Fiordiligi.
A côté de nous un type qui envoie frénétiquement des SMS ou twitte ou je ne sais pas, encore au moment où le rideau se lève. Je lui attrape le bras .Il range son iphone mais aura des mouvements de doigts d’addict pendant toute la partie précédant l’entracte. Il ne revient pas.
Derrière, c’est aussi prêt à se chamailler. Une grande “spécialiste” accompagné d’un garçon mûr et chaloupant ( ??? ) assez snob(!!!) dit que “ça ne vaut rien”.
Chaque milieu a ses ridicules.
Elle se serait fait massacrer par feu Antoine Goléa.
Et qui n’a jamais entendu Antoine Goléa n’a rien entendu.On doit pouvoir le débusquer sur YT. NON. Rien.
Mais c’est à la tribune des critiques de disques qu’il étincelait .
Là où il roule des R sur le Site de l’INA. ce qui est amusant c’est cette boule ronde vintage ( un haut parleur supra contemporain!!!!?) qui assiste à la réunion. Et aussi l’installation des participants. Une petite table encombrée , des types qui fument et se disputent. Un zoom sur les mains .
On dirait que les gens se détestent, ici comme dans le métro.
Retour maison. cette pluie est rafraichissante. Car, si j’avais mes petites jumelles, j’avais oublié mon éventail en autruche.
Je vais aussi acheter le livre de Celibidache ( mais je n’aime pas lire dans Acte Sud et son format en hauteur )
Bon, je continue le changement de son pour mon pape.
Demain la tonsure.
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