SOLLERS L’anecdote la plus étrange de la vie de Redouté ? Celle-ci: une nuit il est appelé pour peindre devant Louis XVI et Marie-Antoinette prisonnier au temple un cactus en fleurs. Filmer donc cette scène ( Philippe Sollers page 17 Discours parfait/ chapitre fleurs. ) On dirait des photos dira l’esclave du spectacle contemporain.
“Avant”, dans le quartier il y avait des vendeurs de muguet tous les deux centimètres: Sur le boulevard etc. Là ils sont plutôt rue des Martyrs. Moi j’en prends à La Croix Rouge.Au moins… Le type qui récupère mon billet a un paquet de biscuits entamé et je n’ai même pas regardé sa tête. C. m’offre un pot . C’est gentil. Il n’y a pas grand monde dans les rues. Je corrige encore le teaser et boit un café avec S. qui termine son livre.
Une semaine dans le Forez. Temps exécrable sauf l’été de l’arrivée, pluie vent et cafard régulier. Pleurs. Lecture de fragments de Sollers… . Sapins et interrogations, découragement encore.Mort de Marielle. J’envoie tout de suite un mot à Agathe. Ca m’attriste même si c’est le cours des choses… Cellini que j’adore. J’avais déjà plus ou moins picoré ses mémoires mais cette fois-ci je lis normalement, page après page. Entre exploits techniques d’un orfèvre génial ( il ne se déteste pas comme dit Trintignant !!!), papauté, Sac de Rome, condamnation pour meurtre, rixes et poignards, on ne s’ennuie pas. La convocation des esprits et la frayeurs des participants est délicieuse aussi. C’est très drôle, Palissy. Rien fait de particulier. Deux jours à trier les factures, quelques marches de deux heures, seule, mais pas grand-chose, puis le teaser du film sur Nicole. Ca oui, ça m’a amusée. Et donné envie de refaire du montage. C’était beau cette première nuit quand même. retour et soirée chez C. et N. qui rentraient de leur château. Il sont dingues et c’est ce que j’aime.
Hier UC aux Beaux arts. Avec Jonathan c’est plus simple. 20 personnes hier jusqu’à 20 heures. Puis on se retrouve avec V. que je n’avais pas vue depuis 10 jours. On rit bien sûr. UC, donc plutôt pas mal sauf évidemment ceux qui font le minimum syndical ou pensent qu’un sujet c’est scolaire sans comprendre que si école il y a c’est pour essayer des choses. Bref. Ceux qui essaient sans se poser trop de question sont les plus interessants. Bref à nouveau.
Mais la matinée a commencé avec des huitres recrachées et des poissons morts. Cela nous a laissé une atmosphère Bretonne pourrait on dire, toute la journée!. Puis ils ont aspiré l’eau du bassin installé. Ca me fait rire. J’aime bien ces tentatives…
Faire la maquette pour la Suisse il serait temps. Je n’arrive pas à prendre de décision.
“Joyau en or représentant une grenade suspendue à une branche par trois chaînettes. Ce bijou est admirablement et finement travaillé. Les couleurs vives de son émail font ressortir les dessins précieux tous ciselés et gravés. Les grains du fruit qui se voient par une ouverture naturelle sont de rubis orientaux taillés exprès. en ôtant une petite vis cachée dans la couronne de la grenade , celle-ci s’ouvre en deux parties découvrant dans chacune d’elles une excavation avec portail de style renaissance avec quelques figures représentant le mystère de la Visitation de la Sainte vierge ,à Sainte Isabelle d’un côté et de l’autre l’Annonciation parfaitement émaillé” .p 105 tome 1 Benvenuto Cellini.
“L’anecdote la plus étrange de la vie de Redouté ? Celle-ci: une nuit il est appelé pour peindre devant Louis XVI et Marie-Antoinette prisonnier au temple un cactus en fleurs. Filmer donc cette scène “Philippe Sollers page 17 Discours parfait/ chapitre fleurs. On dirait des photos dira l’esclave du spectacle contemporain
Je pense en lisant cela, aux roses du jardin du Luxembourg, aux petites étiquettes qui sont attachées à leurs tiges ( sous la corolle ) avec un nombre de noms insensé. Des noms merveilleux, des noms qui font rêver, des inventions littéraires pour classer, inventorier, ranger sans qu’une méthode scientifique ne vienne en éteindre le parfum.
En lisant le chapitre Fleurs de Sollers je me souviens soudainement de mon père qui au printemps avait envie entre guillemets « d’aller faire un tour en Hollande » pour voir les tulipes.
Je me suis demandé, mais il me semble que j’ai déjà écrit ça quelque part donc je me redemande, je me demande à nouveau si les rideaux violets foncés dans la chambre de mes parents avaient quelque chose à voir avec le prénom de la Jumelle de ma mère : Violette. Cette couleur dans la chambre des parents m’a toujours étonnée/ des rideaux violet foncé!!!, Cette invention décorative m’a toujours arrêtée en une certaine stupéfaction discrète dont nous n’avons jamais parlé d’ailleurs. . À mon insu pourrait-on dire, j’étais « glacée » par cette couleur. Est-ce que l’inconscient a fonctionné au moment du choix des échantillons. J’imagine ma mère dubitative et mal à l’aise ( qu’avait -elle à dire à un décorateur? ) debout devant le nuancier. Pendant des années elle s’était tenue debout devant les cartons que sa propre mère fabriquait afin de gagner un peu d’argent. Puis debout elle s’était tenue face à sa classe de cours préparatoire. Mon père si il est dans cette scène doit fumer. Devant eux, courbé, l’architecte décorateur suggère. Soudain ma mère pointe index en avant: « Ça » dit elle, « ça–cette couleur ». On peut imaginer une sorte de mouvement réprobateur. Mais mon père s’en fiche et l’architecte dont je me souviens assez bien s’en fiche aussi tout compte fait. Est ce que ça s’est passé comme cela. Je l’ignore.
Violette, cette petite fille morte très jeune ( on peut la voir sur une photo de famille sur les genoux de sa mère )est désormais associée pour moi à cette couleur. Et cette couleur à la mort. Quel ne fût pas mon déplaisir à la plage où nous aimions aller chaque année, de découvrir depuis mon matelas et sur la plage à côté des parasols du même violet foncé.
Rimbaud: l’araignée de la haie ne mange que des violettes
La tribune des critiques de disques me fait toujours rire. Leur indignation : Mais il n’y a aucun legato je déteste cette chanteuse, ce n’est pas beau rien ne marche !
« La gnose se présente comme un savoir qui sauve davantage qu’une croyance ou qu’une religion .Elle apprend à se ressaisir dans la vérité , à rallier un monde défini comme autre ,nouveau , étrange et qui déborde celui que les hommes admettent couramment » Sollers
C’est bizarre en ce jour de Pâques 2019, pas un mail pas un message -on dirait que tout s’est arrêté. Je suis allée marcher (attendant évidemment qu’il commence doucement à pleuvoir… pour décider d’aller du côté de Marandière)
Ou j’articule mal ou le Dictaphone est vraiment de mauvaise qualité car je suis allée marcher devient je suis allée marcher au pensionnat. Je ne vois pas ce que le pensionnat vient faire là-dedans.
J’ai donc observé les mousses…
« Il galope où ce garçon? » dit le critique musical. J’ai un peu froid je vais aller prendre un bain.
J’ai vu sept cul-blancs, des vaches, un lièvre et des tourterelles .
« Un beau vêtement qui se métamorphose (pour ainsi dire se coagule) en un enchevêtrement de vers et de serpents lorsque celui qui le porte se regarde avec suffisance dans le miroir… » [RM, 1931, p. 78] Wittgenstein. J’adore cette note que je retrouve chez quelqu’un, à propos de Wittgenstein et les objets.
L’attention esthétique est dirigée vers une variété d’objets – une chaise, un tissu funéraire, un diadème, une œuvre d’art, la neige qui tombe.
Le plaisir esthétique est lié à la prise de conscience des règles – il constitue un ensemble de connaissances plus ou moins raffinées. [Cf RM, 28-29, 84; Z, 164]
« Supposons que quelqu’un que vous rencontrez dans la rue vous dise qu’il a perdu son plus grand ami, d’une voix très expressive de son émotion. Vous pourriez dire : « C’était extraordinairement beau, sa façon de s’exprimer. » Supposons que vous demandiez alors : « Quelle similitude y a-t-il entre mon admiration pour cette personne et le fait que j’aime la glace à la vanille? » La comparaison semble presque dégoûtante. (Mais vous pouvez relier les deux cas à l’aide de cas intermédiaires). » [LC, II, § 4, p. 34]
Le changement d’aspect (Aspekt-Wechsel)
CANONS DES INVALIDES
Je relève les noms des futs de canons.: Achille Larpenteur Le vengeur Le taureau Le coupeur de bourse Le Turc Le grossier Le diable L’égrillard -La comète L’affineur Le Pertinax Le commode Vespasien L’éclatant et Lou the Noa is Sheila Le Danois ( erreur Dictaphone en Anglais )
Hier ,mettant mon orgueil au fond de ma poche je suis allée rendre visite à T. pour savoir comment on faisait.
Comment on fait quoi? Ben des trucs en terre pour ne pas que ça ait l’air d’un santon de fête des mères, ou un truc façon art brut.
J’avais bien deviné que je n’avais que peu de points communs avec Benvenuto Cellini. Mais à ce point.
Qui n’a jamais eu une poignée de terre collante dans les mains ne peut comprendre l’efftoyable difficulté de “fabriquer” une forme.
Alors quand je regarde ces chefs d’oeuvre d’orfèvrerie…
Je soupire à chauds souffles.
Putain ( chut) comment ont ils fait, comment ont ils pu faire des choses pareilles. Mon étonnement et interrogations sont les mêmes si on ôte “putain” de la phrase d’ailleurs…
La corporation d’accueil, celle des orfèvres romains, est en revanche très bien connue.
Sa localisation précise est fournie par les données du recensement de 1526, qui la situe aux confins des rioni de Ponte, Parione et Regola,
au cœur de la ville médiévale et commerçante, non loin de la Zecca(l’hôtel des monnaies)
La via del Pellegrino (rue du Pèlerin), qui aboutit au Campo di Fiori, en est le centre.
Le recensement de 1526 dénombre 50 orfèvres chefs de feux;
en 1622, une statistique officielle sur le nombre des boutiques compte 97 officines d’orfèvres
Les statuts de la corporation, qui remontent au XVe siècle, ont été révisés en 1563 et détaillent les nécessaires contrôles de la Zecca,la teneur du titre de l’argent (917 millièmes) et la hiérarchie précise de la corporation.
À la grande de son homologue de Paris, la corporation romaine ne fixe aucune barrière aux éléments étrangers,la seule obligation aux compagnons extérieurs étant un délai de trois ans de service avant l’obtention de la maîtrise.
Ben les gars en ce qui me concerne la maîtrise n’est pas pour demain
Bref. Même une perle posée sur le bout de son nez n’a pas sauvé l’allure grossière de l’ours né de la matière.
Persévérons et changeons de matériau.
La cire m’a l’air plus indiquée.
Car pour des choses fines il faut être un génie avec la terre.
Puis l’horreur c’est que je me dis en faisant ” Mais que fera t’on de ces saloperies?”
C’est un sacré problème que la place des choses dans l’espace: Croûtes ou chef d’oeuvre prennent objectivement autant de place.
Buste académique représentant le maire d’un village on chef d’oeuvre de Donatello , idem.
Le bronze n’en a rien à faire de la forme qu’il a. Il ne se voit pas le bronze! Quelle chance…
Bon on verra.
Et comme j’étais (encore) de mauvaise humeur à tourner et à virer , les notes de gaz d’Argenteuil et la Maison des A, ( l’incroyable négligence qu’est la mienne avec des tas de papiers et de déclarations pas donnés) oui, tout cela associé à mon relevé de banque m’ont achevée.
J’ai décidé d’aller massacrer le mur du tennis , pris le metro avec Ellory ( Les revenants) , me suis trompée, suis revenue ( ha ha les revenants) en grimaçant sur mes pas, cherché mes lunettes encore et encore puis mon bonnet encore et encore, puis les clés encore et encore…
Décidemment lorsque tout part en vrille tout part en vrille. point
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