Hier ,mettant mon orgueil au fond de ma poche je suis allée rendre visite à T. pour savoir comment on faisait.
Comment on fait quoi? Ben des trucs en terre pour ne pas que ça ait l’air d’un santon de fête des mères, ou un truc façon art brut.
J’avais bien deviné que je n’avais que peu de points communs avec Benvenuto Cellini. Mais à ce point.
Qui n’a jamais eu une poignée de terre collante dans les mains ne peut comprendre l’efftoyable difficulté de “fabriquer” une forme.
Alors quand je regarde ces chefs d’oeuvre d’orfèvrerie…
Je soupire à chauds souffles.
Putain ( chut) comment ont ils fait, comment ont ils pu faire des choses pareilles. Mon étonnement et interrogations sont les mêmes si on ôte “putain” de la phrase d’ailleurs…
La corporation d’accueil, celle des orfèvres romains, est en revanche très bien connue.
Sa localisation précise est fournie par les données du recensement de 1526, qui la situe aux confins des rioni de Ponte, Parione et Regola,
au cœur de la ville médiévale et commerçante, non loin de la Zecca(l’hôtel des monnaies)
La via del Pellegrino (rue du Pèlerin), qui aboutit au Campo di Fiori, en est le centre.
Le recensement de 1526 dénombre 50 orfèvres chefs de feux;
en 1622, une statistique officielle sur le nombre des boutiques compte 97 officines d’orfèvres
Les statuts de la corporation, qui remontent au XVe siècle, ont été révisés en 1563 et détaillent les nécessaires contrôles de la Zecca,la teneur du titre de l’argent (917 millièmes) et la hiérarchie précise de la corporation.
À la grande de son homologue de Paris, la corporation romaine ne fixe aucune barrière aux éléments étrangers,la seule obligation aux compagnons extérieurs étant un délai de trois ans de service avant l’obtention de la maîtrise.
Ben les gars en ce qui me concerne la maîtrise n’est pas pour demain
Bref. Même une perle posée sur le bout de son nez n’a pas sauvé l’allure grossière de l’ours né de la matière.
Persévérons et changeons de matériau.
La cire m’a l’air plus indiquée.
Car pour des choses fines il faut être un génie avec la terre.
Puis l’horreur c’est que je me dis en faisant ” Mais que fera t’on de ces saloperies?”
C’est un sacré problème que la place des choses dans l’espace: Croûtes ou chef d’oeuvre prennent objectivement autant de place.
Buste académique représentant le maire d’un village on chef d’oeuvre de Donatello , idem.
Le bronze n’en a rien à faire de la forme qu’il a. Il ne se voit pas le bronze! Quelle chance…
Bon on verra.
Et comme j’étais (encore) de mauvaise humeur à tourner et à virer , les notes de gaz d’Argenteuil et la Maison des A, ( l’incroyable négligence qu’est la mienne avec des tas de papiers et de déclarations pas donnés) oui, tout cela associé à mon relevé de banque m’ont achevée.
J’ai décidé d’aller massacrer le mur du tennis , pris le metro avec Ellory ( Les revenants) , me suis trompée, suis revenue ( ha ha les revenants) en grimaçant sur mes pas, cherché mes lunettes encore et encore puis mon bonnet encore et encore, puis les clés encore et encore…
Décidemment lorsque tout part en vrille tout part en vrille. point
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