Je me suis conditionnée pour croire que je pouvais jouer au tennis ce midi.
Pris le métro. F. m’attend à Universités et c’est parti. Je serre les dents. Mais je tiens et même ça me réveille dirait-on.
Presque deux heures ( mais je m’arrête régulièrement). Au retour, Villa-Matas ( Paris ne finit jamais) perturbé par ma voisine qui textote comme une dingue sur un écran très grand puis attaque un jeu, puis retextote. En face de moi même scène jouée par un homme. J’essaie d’oublier ces mouvements nerveux et quand je vérifie sans le vouloir que ma voisine continue ou pas, je vois que son téléphone est remplacé par un petit carnet à carreaux.
Elle y trace un tout petit ovale au crayon. Avec d’infinies précautions. C’est saisissant le contraste entre sa frénésie d’il y a un petit moment et ce calme appliqué si soudain.
Puis elle en gomme une partie avec application puis reprend doucement les contours courbes et géométriques à la fois.
( A l’instant me vient l’image de la Jasserie des Garniers en altitude -pourquoi? Aucune idée. Rien à voir avec les ovales.)
Plus tard il y aura deux ovales. Des yeux? Je ne le saurai jamais. Mais est-ce la preuve que le dessin calme et guérit!!!?
Proust / dessin
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