RETOUR

Me revoici. Pas de reseau, confinement depuis le 14 Mars. Ai-je écrit depuis je crois. . A présent le texte le plus récent.

Puisque je n’avais rien de vrai à raconter, n’ayant jamais rien vécu d’intéressant, je me suis adonné au mensonge avec beaucoup plus d’honnêteté que les autres, car je dirai la vérité au moins sur ce seul point : en disant que je mens .

  Lucien de Samosate  Histoires vraies. 

I HATE MY PAINTINGS …

Moi, regardant une de mes peintures en cours de réalisation. Chaussettes Tom Browne ( zut il manque une rayure )

JE DÉTESTE MES PEINTURES… fait suite à deux précédents livres-notes: En finir avec l’extension du pire, 2012 et Fair is foul, Foul is fair, 2014…

Cette fois, c’est un livre sans chapitres. Sans vraiment de présentation.  Un livre d’images et de textes que j’ai choisis: De Claude Regy à Paradjanov en passant par Bruce Nauman, François le Lionnais, Thomas Bernhard (évidemment ) ou Sebald…Walter Benjamin, Marc Aurèle, Benjamin Péret ou… 

Mais il pourrait y en avoir tant d’autres… Au hasard: Les cahiers d’Aspern de James,  Pompes funèbres de Genet, Tristam Shandy de Sterne, Le grand Cahier d’Agota Christoff, Premier amour de Sandor Marai…Les cahiers de Malte Laurids Brigge de Rilke… L’excursion des jeunes filles qui ne sont plus de Anna Seghers, Miss M. De Walter de la Mare, et John Copper Powis, et Cervantes et Sartor Resartus de Carlyle, et La baleine de Dublin de Ray Bradbury , et… Et d’autres livres encore et d’autres images. 

Des trucs à « eux », des choses à moi qui tantôt s’assemblent, tantôt disparaissent pour s’aimanter ailleurs. 

Mais ici tout est vrai: 

Mr Arkadin, Orson Welles

NUIT / La peau de l’écureuil

J’ai fait un rêve curieux. Un bolide en flammes tournait autour de la maison d’Amiens.

Quelqu’un est apparu devant moi, portant sur son épaule un bâton. Sur ce bâton était piqué la peau d’un écureuil. Pas n’importe quel écureuil. Vous voyez la photo en couleur où l’on me voit assise sur une table face à ce jouet en peluche? Je dois avoir un an. Eh bien la dépouille rousse-brune portée par l’inconnu, sur son épaule, au bout d’un bâton, comme lors d’un un retour de chasse, était celle de l’écureuil de ma petite enfance. Il est beaucoup trop grand pour moi. Je sais qu’il était bourré d’une sorte de paille et que ses yeux n’étaient pas en verre. Je ne trouve plus cette image .

D’une peluche à l’autre je pense à présent, aux terrifiants ours allemands- les ours Hermann? -avec leur visage méchant, leurs yeux menaçants. Comme si cette seconde guerre mondiale ne suffisait pas pour effrayer les enfants. Il fallait « ÇA » en plus. Bref…

JOUR / Écureuils retrouvés

Le Neveu de Wittgenstein  Thomas Bernhard 1982

Puis

JOUR / 28 Décembre 2014/ DAYS

« De mon banc j’observais les écureuils qui partout dans le parc ( d’où j’étais il paraissait immense ) grimpaient en un clin d’oeil dans les arbres et en redescendaient tout aussi vite, et qui semblaient n’avoir qu’une seule passion: Ils happaient les mouchoirs en papier qui trainaient un peu partout sur le sol,  jetés par les malades des poumons et ils les emportaient à fond de train sur leurs arbres. Partout on les voyait, venus de tous les coins, filer dans toutes les directions avec ces mouchoirs en papier dans la gueule, jusqu’au moment où, dans le crépuscule on ne pouvait plus distinguer, filant en tous sens, que les points blancs des papiers qu’ils tenaient dans leur gueule. Je restais là assis, savourant le spectacle, non sans bien entendu y greffer les réflexions qu’une telle observation ne pouvait manquer de susciter. On était en Juin, les fenêtres du pavillon étaient ouvertes, et à partir d’un schéma rythmique finalement orchestré avec un vrai génie contrapuntique, les patients toussaient par les fenêtre ouvertes dans le soir qui tombait.        «                                                                               

J’ai terminé ce matin la relecture du Neveu de Wittgenstein ( tiens le livre est sorti quand j’étais à Rome. C’est drôle de penser que quand Il faisait ça, je faisais ça). C’est vraiment un livre magnifique. Le personnage de Paul est si finement tracé qu’il est assis dans la pièce où je lis. Il me regarde d’un air un peu hagard, dans son habit sur mesure. Il n’a pas encore fait irruption dans la bijouterie de son frère pour y exiger “la perle”. Comme de tous les livres que je lis, il ne m’était resté que peu de choses. Surtout j’avais été frappée par la description du jardin de l’hôpital. Les  écureuils et les mouchoirs blancs.

&

Soudain je me demande s’il ne faudrait pas peindre comme Thomas Bernhard écrit? Avec une sorte de bégaiement, rage contenue ( je fais ça ?  ) ou comme le dit aussi Bruce Nauman en 1988 : « Un art qui surgirait comme ça tout d’un coup. Un art qui agirait comme un coup de batte de base-ball en pleine face… »

Donc…Je déteste mes peintures… 

On pourrait s’attendre à un développement de ma part: Je déteste mes peintures parce que… Je déteste mes peintures donc… Non. Je déteste mes peintures point. Aucun commentaire. Peut-être ajouter: J’aime les peindre mais pas les voir… C’est un peu paradoxal. Peindre sans voir. Bref. Je n’ai jamais beaucoup aimé parler de tout cela. Les artistes ont tendance à « boursoufler » si on peut dire, leurs propos. Ils y « mettent » soit trop de drame , soit  trop de dérision. Ça m’ennuie. Alors plutôt parler « autour », parler «  contre » Raconter, oui. Je préfère.

I Hate my paintings …

Alors de quoi s’agit-il? Est-ce une coquetterie, un slogan absurde, une petite formule complaisante? On le croirait. Si elle n’aime pas ses peintures, pourquoi les montre-t-elle ?

Non, il s’agit bel et bien une déclaration de guerre qui ne concerne que moi. Mais contre qui? Contre quoi? Contre la peinture elle-même? Hum… Bref. Hum… Bref…Hum. Oui.

Je pense aux folles entreprises de Don Quichotte mal protégé par son heaume, ridicule plat à barbe, en guerre contre les nuages de poussière. Je sais, moi, depuis toujours que la peinture est une guerre perdue d’avance, contre le temps, contre les âmes des morts, et c’est bien cela qui me met en colère. Je n’y mets aucun drame, mais pas mal de mauvaise humeur. ÇA, oui J’ai souvent tenté d’échapper à cette passion chronophage. Mais que faire d’autre?

Dans les années 2000, je me  déclarais Ex-peintre Français, et réalisais de petites gouaches où on lisait: Où est la peinture? ( OELP) It must be this Way, ou Encore râté, Comment ne pas peindre en peignant? Désastre… La fin… Artiste désobéissant…

Ni les films, ni les scénographies, ni les émissions de radio que j’aime tant réaliser ne me satisfont vraiment, car je vois la peinture partout.Tout est peinture même si je fais semblant de.… Ou plutôt tout existe pour sa mise en oeuvre: Les livres, les paysages, les conversations, les images, la peinture, le cinéma, la marche, les choses les plus insignifiantes, nulles, moches. Tel le scorpion dans la fable racontée par Mr Arkadin, vaincue je déclare: « C’est ma nature. »

Car c’est ma nature de vivre ainsi.

Je regarde mes mains. Les ongles sont encore pleins de peinture verdâtre utilisée hier. 

Mais il faut bien le dire, on ne s’amuse pas beaucoup avec la peinture !!!

C’est l’Art de l’Ennui.

Venise 2020, Punta della Dogana

JOUR 11h50 / Jour /Une Exposition de fuite

Ce que j’aurais plutôt envie de faire c’est une exposition de fuite, une exposition transportable dans une petite valise. J’entends: 

—Comme … ? Je ne réponds pas.

J’avais commencé avec les caisses de voyage en bois qui contenaient des grandes peintures roulées. Mais en cas de panique 3 mètres c’est quand même un peu encombrant  se sauver.

JOUR 11h55 / Un fim…

qui serait un  mélange d’images nées de lecture ou films ou promenades, brouillé par ce qui surgit à notre insu: une image d’enfance, un motif de carrelage, un paysage de montagne, un pique-nique il y a tant d’années et les guêpes sur le melon, une aire d’autoroute, un mal au coeur -il y a de la neige et du brouillard-je m’ennuie à l’arrière de la voiture.

Ces flashes sortent du même brouillard et vont rejoindre d’autres scènes dans un coin de mon cerveau.

D’autres resteront enfouis comme un virus dans le permafrost, attendant leur tour. Scènes qui se succéderont à une vitesse et couleur variables. Scènes qui réussiront À s’immiscer dans ma lecture, à la brouiller sans que je l’aie décidé. Vaincue, je ferai une corne à la page, et reposerai sur mes genoux le livre contaminé par mes propres histoires. A nouveau les guêpes s’approchent de nous, dans une clairière étouffante au mois d’Août alors que nous montons dans l’arrière pays. Le poulet froid en attire bien d’autres: Attention elle est sur ton bras, et nos mouvements de fous dignes de la danse du diable de Pabst. 

—Je l’ai eue.!

SOIR / radio / LOCUS HORRIDI / frisson délicieux

Stephen Duck, ermite ornemental

J’entends à la radio, je n’écoute pas vraiment parce que je peins, j’entends : Nananablabla….ermite ornemental. Là je m’arrête net, oreilles dressées comme un chien de chasse. Un noir et blanc. Plutôt un chien de troupeau, je préfère… Je n’ai jamais entendu parler de cela. Mais qu’est ce que c’est qu’un ermite ornemental? C’est trop beau un ermite ornemental!!!!  Je n’ai rien pour noter les quelques références citées. J’entends Hunt ou hutte??? 

« Aucun jardin paysager du XVIIIe siècle n’était complet sans son ermitage, voire ses ermites. Ceux-ci servaient clairement à évoquer, ne serait-ce que d’une façon simpliste, l’idée de méditation solitaire rappeler – sans forcer sur le réalisme – la vie austère des anachorètes… »

En 1730, la reine Caroline, épouse du roi George II, embauche Stephen Duck, un poète particulièrement torturé, afin qu’il vienne vivre dans son ermitage de Richmond Park. Celui-ci devient l’un des ermites les plus célèbres de l’ère romantique. Duck se laisse pousser la barbe et écrit de la poésie. Il a également accès à la bibliothèque personnelle de la reine et reçoit des milliers de visiteurs chaque année. Malgré cette existence paisible, l’inconsolable poète finit par se suicider en 1756 en se jetant dans la Tamise. Fatigués par les frasques de leurs ermites d’ornement, certains propriétaires les remplacent par des mannequins de cire.

Un certain John Hill va même plus loin en ayant recours à une marionnette.

Il demande à l’un de ses domestiques de lui construire une réplique grandeur nature du Père Francis ( ermite décédé ) et engage un homme pour se tenir accroupi derrière la marionnette. Chaque fois qu’un visiteur approche de sa cahute, ce dernier déclame de la poésie et fait bouger la bouche et le corps du pantin. Il faut attendre la fin de l’ère romantique, vers 1850, pour que l’intérêt pour les ermites d’ornement commence à décliner.

Plus tard les vrais-faux ermites disparaitront.

Covid glove 2020

JOURNEE / ordi/ hasard

Les défilés de mode et mises en scène de Tom Browne

Les peintures de José-Maria Sert

Le Cenacolo San Appolonia à Florence

Tintoret vu comme pour la première fois à Venise il y a 15 jours

Mike Kelley toujours

Stingel encore

Mac Carthy Yes

Et d’autres..

Joan Jonas

JOURNEE / ordi/ hasard

Liste de lectures

Les écrits de Claude Regy/ Espaces perdus

Genesis and lady Jay

Perturbation /Thomas Bernhard

Isabelle Stewart Gardner museum

Mario Praz

Schopper, Hartmann, 1568 Panoplia omnium illiberalium mechenicarum aut sedentaria… 

( je ne sais plus ce que c’est )

Nazi Germany in color 1938

Suggestion for the study of color

10 great films set in museums

L’écriture androgyne: Le travestissement dans le roman de Silence

Histoire des ingénieurs des mines

Walter Benjamin / Archives / Abécédaire

Pakui Hardware

Ralph Eugene Meatyard

Frederic Kiesler: Architect, artist, Visionary

I riti di Pasqua 

Claude Regy: Autoportrait d’un maitre qui ne voulait pas l’être

Emmanuele Coccia, Philosophe de la métamorphose

Digital Grotesque with Benjamin Dillenburger

Scapulomancie

Etude et aérodynamique. Machine à fumée avec Obstacle-Etienne Jules Marey

Les comédies d’Andreas Gryphius (1616-1664) et la notion de grotesque

Photograph by Herbert George Ponting, ‘Camera Caricature’, a grid of 24 photographic portraits all made from an original in the top left corner using a ‘distortograph’.

Histoire de la divination dans l’antiquité: divination hellénique

Euricles of Athens

Portail du film documentaire

Stephan Tennant

Eloge du journal filmé

The expression of emotion in the pigeons 1909-11

Artists Hauser & Wirth

John Cage Mushroom hunter

Monde de l’art et types sociaux

Archivio Gastone Novelli

Sebald une vie une oeuvre

Sarah Kane, anéantie

Entretien Peter Handke

Conférence de John Dixon Hunt: “Jardins, réflexion sur la condition humaine. »

Le capitaine Fracasse pare les coups de bâton

Fashion fits

General strike piece/ Lee Lozano

Gustav Metzger,  Destruction in Art Symposium 1966

NUIT / insomnie / Lee Lozano sur l’iPhone

Est-ce que Lee Lozano détestait sa peinture, comment Magritte a t’il pu assumer sa période vache. Je me le demande souvent. On en revient au goût et à la laideur. Quelle laideur?

Gustav Metzger 

MATIN / Bar des deux Académies  & Rendez-vous des Artistes

 Je bois un café. Derrière moi, une voix de stantor. Difficile de ne pas entendre Je me retourne . C’est un Monsieur qui n’a plus qu’une dent, un noeud papillon plat. Il raconte sa vie à un jeune homme qui  prend des notes. Il est question de lits métalliques, de le ville de Metz. Ça m’intrigue. Il a comme les deux personnes vues hier face à l’académie de Médecine, une tête de figurant de Fellini. Hier lorsque la dame est entrée elle aussi au café des Deux académies ( tiens ils parlent d’infirmières en psychiatrie, mais comme il n’a que sa seule dent , je comprends mal / Saint Anne en 66 puis Maison Blanche. Professeur Siberac. Cris des hommes, le manque de place…) Donc hier la dame entre en disant « —J’ai faim « . Elle est âgée, élégante et son chapeau de paille est bien trop haut par rapport à sa largeur. Je m’arrête de parler à U, et lui dis: Regardez, c’est trop beau. Plus tard un vieil homme  entre, son chapeau à lui est bien trop plat par rapport aux bords de paille.

Retour table derrière moi au Rendez-vous des Artistes : « Enucléation / Sortir l’oeil de l’orbite … Hum hum…/Le pavillon des enfants à Maison Blanche en 1969. » Est-il du côté du corps médical ou patient. Je dirais côté patients.

Ils parlent maintenant de Maths. Zut, il y a trop de bruit, j’entends mal… Il est mélomane, fait de la peinture, écrit de la prose… J’aimais le côté pacifique de la guerre dit-il, c’est à dire l’armée en temps de paix. 68 ne l’a pas intéressé.

Il préparait sa thèse…

Oiseaux, coraux, cris fleurs, plantes répond-il en parlant de Maison Blanche. 

Le garçon demande quels sons on entendait dans les pavillons. C’est une bonne question.

J’ai acheté Wolfson: Le Schizo et les langues

 ( Comment est arrivé à la maison son livre au titre sans fin :Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne mardi à minuit au milieu du mois de mai 1977 au mouroir Memorial à Manhattan)

Matin, De la voix / Léonard de Vinci, carnets

Si beaucoup de petites voix jointes ensemble feront autant de bruit qu’une grande. Je dis que non, car si tu prenais dix mile voix de mouches réunies, elles ne s’entendraient pas d’aussi loin que la voix d’un homme, laquelle voix d’homme si elle était partagée en dix mille parties, n’aurait aucune de ses parties égale à la grandeur  de la voix d’une mouche. 

SOIR/ une autre découverte / Le style auriculaire / Orfevres

1646-1652

Adam de Viane… et ses Modelles artificiels: Modelles artificiels, de divers vaisseaux d’argent, et autres oeuvres capricieuzes, inventées et desseignées du renommé Sr Adam de Viane. 

Je ne sais pas trop quoi dire de ces oeuvres capricieuses: cruches, plats, vases, bassins…

Formes d’oreilles, de cartilage, de coquillages, volutes sophistiquées. On dirait que le monde, plantes et animaux, ornements et hommes sont recouverts d’un voile élastique  On devine des présences en métamorphose peut -être, et des symétries bizarres. Les formes sont molles, plissées. Il n’y a aucun angle. On pense à des limaces, des escargots, des yeux déformés, des sexes.Si l’on attrape un vase, une aiguière en matériaux précieux ; ceux ci vont littéralement couler entre nos doits et filer comme un poisson. C’est ce que l’on craint tant les formes semblent molles et en contradiction avec le matériau utilisé.

J’adore ça.

J’ai envie de copier une description faite par Benvenuto Cellini:

« Joyau en or représentant une grenade suspendue à une branche par trois chaînettes. Ce bijou est admirablement et finement travaillé. Les couleurs vives de son émail font ressortir les dessins précieux tous ciselés et gravés. Les grains du fruit qui se voient par une ouverture naturelle sont de rubis orientaux taillés exprès. En ôtant une petite vis cachée dans la couronne de la grenade, celle-ci s’ouvre en deux parties découvrant dans chacune d’elles une excavation avec portail de style renaissance avec quelques figures représentant le mystère de la Visitation de la Sainte vierge ,à Sainte Isabelle d’un côté et de l’autre l’Annonciation parfaitement émaillé » . Benvenuto Cellini.

Et Wittgenstein de dire dans ses Remarques Mêlées:

L’attention esthétique est dirigée vers une variété d’objets –  une chaise, un tissu funéraire, un diadème, une œuvre d’art, la neige qui tombe. 

TOUT CELA POUR DIRE

“It’s Nice not to be trapped into something, even if that’s what you are »

Andy Warhol , POPISM, 1980

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