Pour moi c’est une vraie découverte de ces ermites, sans doute ancêtres des nains de jardins. Hier nous avons réussi ( techniquement ) l’interview par Arte Germany, en direct de mon exposition déserte !!!. On n’a pas utilisé Zoom mais Circuit. Pendant que je parle, les dossiers pour les concours d’entrée tentent d’entrer dans mon ordi. Avec ma connexion c’est un pensum. Bref. Temps froid. J’avais les mains gelées dans l’atelier. Je poursuis mes peintures . J’en suis pour les grandes au N° 11 et deux en cours et pour les petites 3 et 4 en cours. Aucune idée de ce que cela donne. Je les peins au mur et les superpose. PAs de châssis parce que pas de pince. Je vais à nouveau recevoir du matériel prochainement. Ici c’est une sorte de Villa Medicis rurale finalement. Parfois je commence à en avoir un peu assez même si le cadre est idéal ( hier promenade en fin de journée , deux heures de marche et le brouillard s’était levé. Petit chemin raide et pieds mouillés dans les herbes. Arrivée dans la forêt. Puis à droite poursuivre et s’arrêter pour écouter les oiseaux, le rythme de leur chant. Tourner à Gauche, un hameau proche, des moutons que je regarde. Je leur parle. C’est magnifique. Traverser le hameau. Là on dirait une ancienne chapelle. La “ferme prison” de R. et le calvaire puis tourner à droite et descendrejusqu’au ruisseau. Ensuite remonter un peu. Les prés. Là où les cendres ontété dispersée. Un rayon de soleil. Cela me rappelle R. lui même qui parti disperser les cendres de son frère au même endroit je soupçonne m’a dit: Il y a eu un arc en ciel. Refléxions d’athées croyants!!!Je n’arrive pas à m’arrêter sur un livre. je picore. Pasolini Ecrits sur la peinture, Quignard, Simenon qui lorsqu’on en abuse est désespérant: Atmosphères grises et poisseuses, pluie, désespoir, actes désespérés, Sebald, bref.Rien qui me tienne en haleine comme j’aime. Hier j’ai regardé un film d’Almodovar qui trainait ici dans la collection du Monde. Proprement ridicule. Matador. Un ramassis de poncifs et on se demande comment il a pu tourner ce machin grotesque genre flamenco d’opérettes. L’amour , la mort, la corrida. Imaginez ce qu’il y a de pire dans le genre, concentrez vous imaginez les pires poncifs, eh bien vous n’y êtes pas encore. Le sang, le sexe, la mise à mort. AhAh Ah.
Il y a plus de 300 ans, la mode pour les Britanniques les plus fortunés consistait à posséder… un ermite. Il s’agissait souvent d’hommes pauvres qui étaient payés pour se déguiser en ermite, vivre dans de petites cahutes et déambuler dans les jardins de leurs richissimes propriétaires.
CERTAINS ERMITAGES PROPOSE UN DÉCOR MACABRE
décor ne suffit plus pour se démarquer. C’est ainsi que nait la tendance consistant à acquérir un « ermite de jardin », de préférence barbu et négligé, afin qu’il vive sur sa propriété. Comme vous pouvez l’imaginer, trouver un véritable ermite et le convaincre de quitter sa forêt pour venir déambuler dans son jardin n’est pas chose aisée. La solution la plus simple consiste donc à embaucher un paysan du village le plus proche pour tenir ce rôle. Ironiquement, seuls les britanniques les plus fortunés peuvent se permettre cette étrange fantaisie, pourtant censée symboliser l’intérêt du propriétaire pour la spiritualité et son aversion pour le matérialisme. Ces derniers se contentent la plupart du temps de publier une annonce dans le journal local, bien que dans de rares cas, ce sont les paysans eux-mêmes qui proposent leurs services, comme en témoigne cette coupure du London Courier datant de 1810 :« Jeune homme souhaitant se retirer du monde et vivre comme un ermite dans un endroit convenable en Angleterre. Prêt à s’engager avec n’importe quel noble ou gentleman désireux d’en posséder un. »
Les hommes sont généralement embauchés en tant qu’ermites d’agrément pour une durée de sept ans. L’homme politique britannique Charles Hamilton publie d’ailleurs une annonce très détaillée au sujet du profil qu’il recherche : « L’ermite viendra habiter sur les terres boisées de la propriété de Painshill dans le Surrey. Il lui sera fourni une bible, des lunettes, un matelas, un oreiller, un sablier, de l’eau et de la nourriture. Il devra porter une robe de camelot et ne jamais se couper les cheveux, la barbe ou les ongles. Il ne devra pas non plus s’éloigner des limites de la propriété de M. Hamilton ou adresser la parole aux domestiques. »
700 GUINÉES POUR UN CONTRAT DE SEPT ANS
Hamilton offre 700 guinées (environ 500 000 euros) pour le « poste », mais précise que l’ermite ne recevra rien s’il ne respecte pas scrupuleusement les termes du contrat de sept ans. L’homme qu’il embauche finalement ne tient pas trois semaines : il est congédié après avoir été surpris en train de boire une pinte de bière au pub du coin. Trouver la perle rare s’avère compliqué, à moins que vous ne soyez la reine d’Angleterre en personne. En 1730, la reine Caroline, épouse du roi George II, embauche Stephen Duck, un poète particulièrement torturé, afin qu’il vienne vivre dans son ermitage de Richmond Park. Celui-ci devient l’un des ermites les plus célèbres de l’ère romantique. Duck se laisse pousser la barbe et écrit de la poésie. Il a également accès à la bibliothèque personnelle de la reine et reçoit des milliers de visiteurs chaque année (pas exactement la définition d’une vie d’ermite). Malgré cette existence paisible, l’inconsolable poète finit par se suicider en 1756 en se jetant dans la Tamise. Fatigués par les frasques de leurs ermites d’ornement, certains propriétaires les remplacent par des mannequins de cire. Dans l’incapacité de trouver un remplaçant valable au Père Francis, mort après avoir vécu 14 ans sur sa propriété, un certain John Hill va même plus loin en ayant recours à une marionnette.
JOHN HILL SE FAIT CONSTRUIRE UNE RÉPLIQUE GRANDEUR NATURE DE SON ERMITE DÉFUNT
Hill demande à l’un de ses domestiques de lui construire une réplique grandeur nature du Père Francis et engage un homme pour se tenir accroupi derrière la marionnette. Chaque fois qu’un visiteur approche de sa cahute, ce dernier déclame de la poésie et fait bouger la bouche et le corps du pantin. Il faut attendre la fin de l’ère romantique, vers 1850, pour que l’intérêt pour les ermites d’ornement commence à décliner. Cette pratique est peu à peu oubliée, mais de nombreux ermitages, témoignages de cette époque révolue, sont conservés. En 2004, l’artiste David Blandy annonce sur son site qu’il va se retirer dans l’ermitage de la propriété de Painshill Park et y vivre reclus, mais il ne tient pas plus de quelques semaines.
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