Gibert before bed

Cela fait plusieurs jours que j’ai cela sur le coeur: : Tewfik Hakem n’est pas très bon.

Il présente chaque jour des livres sur France Q. Pénible. Pas pénible comme Jean Daive. Pas le même style: Sympathique mais un peu cucu-frais. En plus quand il lit des extraits c’est un massacre.Il faut qu’il cesse de lire. Il ne reconnaît pas un point, une virgule….

Ce soir une dame dînait. La salière était tombée sous son fauteuil.

L’histoire de Camille:

Il nous dit qu’il va chez Gibert tous les samedi matin, et qu’il y a toujours le mêmes, qu’ils se reconnaissent.

Il raconte:

Autrefois, il y avait un café restaurant au dessus du cinema le Racine.

Vers 9h30, le Samedi, la patron mettait en soufflant, en râlant, une chaise sur le trottoir.

Alors vers 9h45 un vieux Monsieur arrivait en taxi devant le Racine.

Il descendait avec diffficulté de la voiture et allait s’assoir sur la chaise.

Le patron sortait; le Monsieur commandait un café ou rien.

Puis ves 9h55 il quittait la chaise péniblement pour entrer chez Gibert et choisir ses livres au rayon des occasions.

Deux heures plus tard, le même taxi apparaissait au bout de la rue et emportait le vieux monsieur.

Bed for me and me for bed….

Merci pour ce dîner. J’étais content de parler avec toi. Tu ne m’as pas parlé de ton travail. C’est signe qu’il qu’il faut remettre cela. Je suis rentré sous le charme de Camille. Il y a quelque chose de rassurant à voir cette énergie et cet appétit pour la vie. Je la regardais manger la salle des yeux, s’attendant à tout instant à ce que Dieu, le prince charmant, Méphisto ou la fée Carabosse, fonde sur elle, et cela me bouleversait. Quelle force il y a dans ces 18 ans-là ! En même temps, on sens bien que c’est déjà un autre monde qu’elle voit. Nous ne voyons pas le même. Le temps a tourné, mais c’est bien ainsi. Tout est en ordre.
Je t’embrasse,
C.

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