J’avais pris rendez-vous pour voir le” château 13 tours” montré sur le site. Ca m’a toujours intéressé ces trucs de Carnaval. Sans doute puisque à Amiens on ne pouvait y échapper. Je dois dire que j’étais très surprise de voir des images de celui de 63 je pense. Quel monde fou!!
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Et ce commentaire pour ceux qui n’ont pas peur des fautes d’orthographe !:“j habité amiens de 1962 à 1970 je me souvient tres bien de ce carnaval. Biensur je voyer ça avec mes yeux d enfant j avais 5/6 ans à l”époque.J’habité rue de la 2 eme DB et le dimanche avant le grand defilé,les chards stationné dans ma rue ainssi que les grosses tete. tt cela etait giguantesque ,Je me rappel de la parade de nuit aussi et le roi carnaval qui etait brulé le soir sur la place du marché à coté du baie froid. je suis triste pour vous tous que ce carnaval ai disparu
SALUTATIONJ
Donc nous traversons plaines, champs de betteraves dans une grisaille 14-18. C’est lourd… Canal du Nord. Péniches… Chercher la rue… Un petit homme souriant nous reçoit. Mains de travailleurs, hangars, grosses têtes et chars. En tous sens des diables, des sourires grotesques , gigantesques, des chevaux en résine qui hennissent!! Il fait un froid de canard.
Mon château est là. Plié sur une remorque. Contreplaqué triste. La photo le présente sous son plus beau jour. Sur une autre, c’est encore mieux car c’est la nuit ( cache misère) et le château croise un paquebot illuminé. Je vois tout de suite que ça n’ira pas-j’en étais certaine d’ailleurs- mais c’est amusant cette visite, ce type passionné qui fait cela seul depuis 25 ans, puis part conduire ses “oeuvres” en Belgique, en Hollande. Un char coute de 600 à 800 euros la journée plus le transport. Une grosse tête 50 euros.
Tout cela est assez hideux je dois dire . Mais c’est hideux le carnaval!!!Ici le Rialto, là Betty Boop… Le voilier…
Ce que je notais en regardant ce film c’est l’incroyable joie de vivre qui en émane. La mobilisation totale… les sauts, les grimaces, les bonds. Je me souviens que nous y allions avec MJ à pieds car la ville était bouclée et que les campagnes déferlaient par la gare en empruntant la rue des 3 cailloux. Les grosse têtes faisaient super peur quand elles se penchaient sur vous et on passait par la trappe des poignées de confettis.Les enfants serraient bien la main des parents car on risquait de se perdre…
Le carnaval d’A. n’existe plus depuis belle lurette. Les commerçants ne se mobilisent plus pour fabriquer les immenses chars tiré par des tracteurs camouflés. J’ai une certain nostalgie de ces moments même si je pense que c’est assez hideux: ” Fair is foul… ” une fois de plus…
Le gout du défilé militaire, de la parade, de l’uniforme.
Le jardin est abandonné. Je ne l’ai jamais vu si beau. Je pense à Soudain l’été dernier, alors que le bruit de mes pas est étouffé désormais par la mousse. On s’enfonce un peu. Vert et vert mousse. Mousse et lierre. Je ne trouve plus le banc où on s’asseyait avec mon père. Un arbre est tombé. Des pommiers derrière le petit portail sur lequel je grimpais, sautais, regrimpais, resautais… Le potager m’a vue râler lors de la cueillette obligée des haricots verts ( on emportait des schweppes dans un panier d’osier et des biscuits si c’était l’après midi .) Il était autrefois bien entretenu, des fraises aux pommes de terre, des salades aux carottes…
J’y suis restée longtemps et avec un plaisir dépourvu de nostalgie. La balançoire, tout ça, je m’en fiche.
Je ne revois rien, je respire cette humidité, les feuilles…
Cela facilite le passage dans la maison. Abandonnée aussi, écaillée maintenant avec les meubles toujours présents.
Trier, ranger , jeter mes affaires. C’est fait.
Tiens, ce doit-être dans la ferme en Sologne, et là je me plais. J’ai 5 ans.
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