NOTES RETROUVEES ENCORE

 » Juste avant que les disciples de Wittgenstein n’étendent leurs brumes »  » « Je crois avoir bien saisi dans son ensemble ma position à l’égard de la philosophie, quand j’ai dit : La philosophie, on devrait, au fond, ne l’écrire qu’en poèmes (nur dichten)« 

« Il y a dans tout grand art un animal SAUVAGE : dompté » Il ne saurait y avoir rien de plus merveilleux que de voir un homme dans l’une quelconque de ses activités quotidiennes les plus simples, lorsqu’il croit ne pas être observé. Imaginons un théâtre : le rideau se lèverait et nous verrions un homme seul dans sa chambre, allant et venant, allumant une cigarette, etc. …, de telle sorte que nous verrions soudainement un homme du dehors, comme nous ne pouvons jamais nous voir nous-mêmes. C’est à peu près comme si nous voyions de nos propres yeux un chapitre de biographie – cela devrait être à la fois effrayant et magnifique. » Wittgenstein 1984 : § 4

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NOEL QUELLE ANNÉE

Ce film je ne l’ai pas encore vu. Mais par contre je me suis endormie l’autre soir devant un Mario Bava ( Ou il est question de vampires et d’espace ) avec des décors géniaux et des couleurs bien flashy. J’adore. C’est assez ridicule il faut bien le dire et Ed Wood n’est pas là pour relever le niveau !!!. Mais ce carton pâte ingénu, ces airs graves et regards noirs m’enchantent. Un autre , heu , ils passent sur Arte est quand même difficile à regarder en entier, parodie des James Bond, avec Vince Taylor. C’est carrément ridicule, avec des agents secrets à la noix, des squelettes verts dans des piscines ( tiens un Rouault dans la chambre ).

Je n’aime pas Noêl. Je suis paralysée d’inaction après avoir tout préparé pour ce soir. Je ne veux pas non plus d’un demain cotonneux. L’arrivée à Viviers commencera par un enterrement. JF qui a fait une cris cardiaque après le VTT. C’était un vrai cycliste entrainé

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2018

Oiseaux: Le bec d’argent n’est pas d’une beauté rare. Il est bien moins joli que le Sainte Helene Il est un peu terne mais je découvre qu’il  chante bien!!!. Je n’en tirerai aucune morale!!! Hier atelier …Ce matin RV avec CR pour un café puis atelier. J’ai mis 7mn de Argenteuil à Saint Lazare puis de Saint Lazare à Abbesses plus de 20 mn. Les transports à Paris deviennent catastrophiques. Saturés. C’est aimable de conseiller aux habitants d’oublier la voiture. Je suis bien d’accord mais comment fait on pour se déplacer vu le manque de métros et de bus. Ca me fait grogner tous les jours de voyager de façon si désagréable. DL, qui était assistant de Fellini ne viendra pas à la Maison Rouge pour parler dans l’expo de l’envol, mais il m’envoie des ce matin des petits mails pour me parler de « notre Féfé » « 

Bientôt:Grayson Perry Je n’ai jamais vu son travail mais ça m’intrigue. Est ce génial, ou l’art de la dérision est-il trop appuyé? On verra ça la semaine prochaine. Je ne sais pas exactement ce que j’ai envie de faire. Miami bientôt. Je ne pense pas y aller mais , même si mon plaisir de peindre est de plus en plus grand, je ne veux pas être une mécanique. Bref. Arrête de te lamenter. L’autre jour, C. m’a parlé de F. qui est malade. Je l’ingnorais. Il y a plus important que mes petits atermoiements d’artiste qui se demande quand-même s’il ne fallait pas insister pour mettre…. phrase coupée

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Quelqu’un disait tout à l’heure qu’il fallait écouter les morts parce que tout simplement ils sont plus nombreux que nous. Ca m’a plu.

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2018

Qu’est ce que j’ai ri avec La Fornicara qui est mon nouveau nom, emprunté bien sur à La Fornarina de Raphael. Il y a aussi la chambre aux Rats en echo sans douta à l’homme aux rats mais surtout à ma description du premier soir: —Tu dors là? 

—Oui

—Alors tu peux choisir. Il y a cette chambre, froide avec des rats et l’autre plus grande avec des rideaux et avec moi dans le lit.

—Je prends celle là. Mille choses me font vraiment rire. c’est trop agréable. C’est mieux de ne pas se voir jusqu’à Mercredi. Pénible mais sinon je ne peux pas travailler.

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C’était le retour après une semaine presque hier. Trop bien. J’étais plus trop sûre et il faut dire que c’est plutôt l’oeil qui m’a occupé l’esprit ces jours ci. Il arrive avant 18h et je le trouve super beau. Hier à nouveau aux 15/20. Pas d’aggravation. Pas de déchirement autre que ce à peine 1mm. «  Je ne le trouve pas » disait hier le médecin en cherchant le point déchirure.. Donc je pense qu’on est dans l’hyper surveillance, hyper prudence. La consultation est à 8 euros et quelques et les echographies de l’oeil 15 balles. On peut pas dire qu’ils exagèrent. Et ça râle et ça soupire. Je mange un petit truc dans le viet très bon rue de Charenton puis, pour fêter l’événement je file au Louvre voir l’expo sur le pouvoir. Et peut-être Delacroix. Le monde dans le hall est insupportable, le bruit. Les gens parlent fort ; boivent des cocas, sortent un bout de sandwich de leur sac. Les enfants ne regardent pas les oeuvres ( expo sur le pouvoir ) mais les écrans d’information. Expo Delacroix très belle. Je regarde là où il y a de la place. Les litho avec annotations dans les marges sont superbes et les fleurs et la première salle avec les oeuvres du Louvre. Mais installées ainsi elle nous enferment dans une grande intensité. Dante et Virgile, j’adore, la bataille de Nancy, je ne connais pas, les massacres de scio… Heureusement que j’ai ma carte. Je ne parviens pas à regarder comme il faut avec mon oeil. C’st pénible;. Mon bandeau de corsaire c’est bien pour lire je dois dire.  Bon . J. m’envoie ça…!!! La photo de Bob Dylan ou plutôt Dylan avec un chapeau de cow boy : Cold Irons bounds. Hier soir guacamole et petites choses. Et avant un verre au QG. Journée entre le lit et la cuisine, du thé et du jus d’orange, du gâteau et du fromage de chèvre, du jambon et du café. Blanchot et bêtises. Article sur le plaisir des mouches dans le Monde . On regard le film sur Mark Lombardi dont j’adore et du coup (on ) adore les dessins. Je cherche sur le net un livre. Pas grand chose pour dire rien sauf un truc hors de prix. Un autre truc de Kassel mais un commentaire m’arrête dans mon élan. Donc journée sans sortir. Trop agréable.

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Un peu mélancolique/ Tears

j’ai repris le chemin de l’atelier et eu peu de temps ou pas de temps pour le reste. Ce matin poste, Bobigny, puis beaux arts puis un étudiant puis le comptable; Pas une humeur terrible. un peu triste. Ces jours ci je pense beaucoup à R, disons un peu plus. Son enthousiasme et sa vivacité me manquent. Ecoute les nouvelles d’Italie, lis un autre Kerr, et l’article du Monde. Diner chez P et A avec C BA et TD. Soirée Lebel à la Colonie, theâtre, pâtes avec E hier soir. Je suis fatiguée. Le compte à rebours commence pour le Repenti. Devrais être contente. C’est le moment du mois où on se disait:

—On part quand. Tu veux partir quand toi? Bref

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CAEN 2018

Dans la chambre d’hôtel. J’aime bien. Seule le soir après le travail au Musée. Rien de bien palpitant à raconter. C’est très agréable.Tout le monde est sympa, calme. C’est bien. Je reçois des rafales de mails des beaux-arts avec des trucs de conseil pédagogique, des trucs et des machins qui j’avoue me barbent. Il y a des passionaria et tant mieux et je les admire. Je suis bien incapable d’avoir une idée de « vrai » professeur. Je m’en félicite quelque part. Enfin non, c’est bête de dire ça, mais disons que chacun ses priorités. Je n’aime pas beaucoup la fille que j’entends sur France-cul. Pourquoi on aime pas les gens direct??? La voix?  Bref. Tel…

Je vais sortir et manger un truc je ne sais où.

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Quand je lis le titre d’une prochaine expo au Palais de Tokyo, je râle. pourquoi. parce que selon moi un phrase même inversée est empruntée et nécessite de guillemets. Ainsi quand je lis : Encore un jour banane pour le poisson rêve . Je sais qu’il s’agit de Salinger, Jour rêvé pour le poisson banane. Mais plein de gens ne connaissent ni le texte ni l’auteur non? Bon, ok on emprunte tous mais c’est bien de le signaler un peu non?

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C’est bon d’être un peu malade et c’est bon d’être complètement guérie. Ce matin suis allée visiter la cave de 45 M2 . Puis me suis rangée à l’avis de C. Ca ne me servira qu’a entasser des trucs que je ne ressortirai jamais. Pas faux. Je n’avais pas prévu de peindre mais une fois sur place j’en ai eu envie et hop. Un peu. Puis retour. Puis couper la toile à expédier, puis imprimer ma carte d’embarquement. Puis sortir acheter des piles et croiser S. le livreur avec son oreillette comme un garde du corps qui me charge sur son épaule comme un paquet et me fait tourner pour me montrer qu’il est bien balaise!!!!. Moi je crie comme une gourde . Hier au bistrot ou je ne pause pas ( pose pas ) heu:((( , une fille boit du champagne et pleure comme une madeleine. S. qui est là me raconte qu’on lui a posé un lapin facebook. Elle vient de province . Bon elle m’invite à boire quelque chose, elle invite tout le monde mais je me sauve. J’écoute en mangeant mes spaghettis, Marcelline Joris Ivens et je souris. Ah , c’est bon d’entendre cette vie, cette joie et cet amour pour J.I. J’attends UPS. C’est drôlement facile ce machin. Je tourne la tête vers les oiseaux; J’ai commandé un livre qui s’appelle L’infinie Patience des oiseaux de Malouf: Lorsqu’en 1914, Ashley Crowther revient en Australie, dans le Queensland, pour s’occuper de la propriété héritée de son père, il découvre un paysage merveilleux peuplé de bécasses, d’ibis et de martins-chasseurs. Il y fait également la connaissance de Jim Saddler, la vingtaine comme lui, passionné par la faune sauvage de l’estuaire et des marais. Au-delà de leurs différences personnelles et sociales, les deux jeunes hommes ont en commun un véritable amour de la nature. Et ils partagent un rêve : créer un sanctuaire destiné aux oiseaux migrateurs. 
Loin de là, l’Europe plonge dans un conflit d’une violence inouïe.

Bon une recré, car depuis ce matin j’ n’ai pas arrêté et je dois encore aller tuer Kennedy.

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Catane 2017

Arrivées à Catane. Nous avions évité cette ville, R et moi il y a plus de 20 ans,  je ne sais absolument pas pour quelle raison. L’idée préconçue d’une ville industrielle, d’une ville sans intêtet? Je ne sais pas. On m’a dit récemment, Catane, c’est mieux que Palerme. Tu rigoles me dis-je. Bon il y a Naples que j’adore. Puis mon souvenir de ces deux tours de Sicile il y a bien longtemps. Quelle merveille. De Noto à Agrigente, de Taormine à Syracuse de Palerme à Mondello tout dans le désordre. Piazza Armerina et Gela dans une brume ocre. Je croyais ressembler à Ulysse et découvrir une terre. Des cafés, des hommes et cette lumière jaune opaque et industrielle. Cette lumière opaque comme si Claude regy était passé par là mais en jaune et pas en gris. Nous avions fui. Puis tout accompli dans un bonheur total de temples, d’hôtels crados et de processions sublimes. Des vierges qui oscillaient, portées par des hommes en sueur. La virilité/ la vierge. Soupirs et beauté rude. Image pieuse,  beauté de cette foi brute d’ex-voto / rèche et polychrome. Tout dans une succession de glaces délicieuses, de courses de vélos, de mosaïques, et d’hôtel Carlton qui n’en avait que le nom avec son bruit d’ascenseur.

Aujourd’hui, je suis sur la place de l’éléphant de lave. Un palais derrière moi, son nom je l’ignore et mille mascarons magnifiques que je m’empresse de photographier. V me dit: —Eclate toi. Ci-fait. C’est trop beau ces visages pensifs, crétins, monstrueux, stupides, cassés, tristes, mélancoliques. J’adore. Catane en Novembre me semble une ville tranquille de province. Je filme un terrain de sports qui sera beau au ralenti, un buste blanc dans des lauriers. Nous nous épouvantons des rues principales atrocement banales avec leurs magasins genre Zara, hideux et ordinaires. En face d’une marque et de sa devanture sonore, une église. Terrible, austère, sombre. Des hommes parlent seuls, un autre me demande un peu d’argent contre une image pieuse. Si ce n’est ces magasins atroces qui offrent des jeans déchirés, je me trouve des années en arrière. Un monde désormais ancien et que j’aime avec ses figures, ces hommes et femmes d’un autre temps sous l’Etna. Quelle beauté l’Etna. J’ai apporté mes jumelles. La neige là-haut et des nuages qui passent, s’amenuisent, deviennent transparents. En haut de la coupole gravie avec joie je dis: , un skieur !!! et V. pour une fois ne me croit pas.

Ce que je vois jumelles aux yeux c’est une route de lave noire, c’est toi et moi, l’hôtel sur la même route noire du sommet. Puis quelques années plus tard et une éruption plus loin, nôtre refuge pris dans la lave. Plus haut des sortes de Buzz Aldrin en activité. Spaghettis alle vongole. L’hôtel est hyper propre et sans grand interêt. A Paris, Seigneur , mon oiseau est mort. En partant je m’étais inquiété de son état soudain. Ebouriffé, respiration saccadée, et il ne volait plus.

Jacques Rancière: Don Quichotte ne regarde pas par la fenêtre ( il dit cela sur un ton qui me fait pouffer de rire. Oui, DQ n’est pas Madame Bovary, accrochée aux vitres de sa chambre, pâle d’amour. Elle est cinglée à sa manière, ennuyeuse… et le chevalier est cinglé total. )

L’apprentissage de la méconnaissance Pas de souci de vraisemblance / Nouveau réel Invention et imagination / Conrad Véritable imagination/ Ne rien inventer. Un personnage d’invention ne sort pas d’une brume nordique Partir d’une figure réelle et de développer la puissance d’histoire.

Jeudi/ Catane Palerme / 2 cappuccini / Palerme Bagheria

Villa Palagonia

C’est à 15mn de Palerme. La banlieue. Marcher. Personne Pas d’intérêt particulier. Ca monte. Via Palagonia. Une sorte d’arc, de porche d’entrée en semi ruine avec ses géants curieux, au visage effacé ou rongé. Ils n’ont pas l’air particulièrement contents de me rencontrer. Bottes, fusil de pierre. Magnifiques et maladroits ils gardent ce qui sans doute fut une allée d’entrée au 18 ème siècle. Ils ont vraiment de drôles de têtes et je me demande s’ils sortent l’épée et pourquoi ils sont dos à dos. Le soir des enfants jouent au foot la-dessous ( l’endroit est dégueulasse plein de papiers de saletés. Je me demande un instant si leur vie en sera modifiée, s’ils s’en souviendront.) Je me demande s’ils voient cette ruine. Au loin des arbres annoncent un parc ou un jardin et on arrive devant une grille qui n’a pas dû être ouverte hier. On colle nos visages. Personne. C’est dans ce palais que j’ai réservé une chambre et que l’on va dormir. C’est certain qu’il n’y aura que nous. Pas de touristes. Trouver l’entrée, puis boire des citrons pressés en attendant l’ouverture. Calme plat. Des vieux jouent aux cartes. Il fait doux. Chouette on dort là. Chouette. Après avoir désespérément cherché une autre villa dont on voyait le parc  et un morceau de balustrade en pierre (une vieille dame sur son balcon nous dit qu’il faut monter au cancello/ Oui mais où bazar???) On abandonne et nous voilà dans notre demeure, à l’entrée. Je dis que j’ai réservé pour la nuit et là vu le sourire du gardien et son air interrogatif je me demande ce qui se passe. -Dormir ici? Vous allez dormir ici?  Moi/ Oui oui. Ici.

Mais on ne dort pas ici. C’est privé!

V. Commence à se gondoler et moi à verdir. Mais où ai-Je réservé???? On le saura plus tard. Pour le moment on visite. A nous la Villa Palagonia. En long en large et en travers! C’est magnifique. Le jardin d’abord avec en haut des murs un théâtre de pierre. Des drôles de figures difformes, oui des sortes de monstres. Des soldats, des aristocrates, une sorte de faux paralysé à jambe de bois et dont la jambe est repliée. On penses à des mendiants de Bosch ou Breughel ou Jacques Callot peut-être. Des chimères et une licorne sans doute, à corne brisée. Tout cela est magique et dans un état terrible. Certains statues jouent de la musique. Un homme ou une femme nue à côté d’un âne et tiens, Mercure un peu déhanché . J’adore cette image et ce jeune homme. Il porte une armure, il est mélancolique. Mélancolique aussi un autre jeune garçon allongé dans l’herbe. Il s’appuie sur son coude gauche. Il rêve. Un escalier double, des bustes, une étoile, des motifs cassés. Et passée une belle salle et ses fresques en grisaille, c’est la salle de bal. Stupéfiante avec son plafond en miroirs anciens.

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Embrasser ou tuer quelqu’un sont sans doute opposés, mais raconter le baiser et raconter la mort les assimile et les associe aussitôt, établit une analogie et érige un symbole.

Et tout le monde s’acharne à raconter sans cesse et ce faisant, à cacher sans cesse, il n’y a que ce que l’on ne dit pas qui n’est ni raconté ni caché. Mais ce que l’on tait devient un secret que l’on finit tout de même parfois par raconter Javier Marias

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Ce serait une aberration que d’en venir à »préferer les matériaux à l’oeuvre, l’échafaudage au monument, les carnets de Thucydide plutôt que la statue d’airain de Thucydide » Qui a écrit cela?

Hier j’ai maté Scar face que je n’avais pas vu. Yesse mais je me suis endormie faute de munitions ( je ne sais même pas ce que ça veut dire !!!)

Argenteuil départ 7h. Peinture toute la journée . A. transférée grâce à Bibi et JC, ou plutôt le contraire à Cognacq Jay. C’est , si on peut dire super là dedans. Vaste, neuf… Jolies infirmières soignées et nickels et sympa. On parle à l’ardoise si on peut dire. Elle doit en avoir marre ma A. Mais je vais pouvoir y aller plus souvent, c’est direct de Saint Laz ou Pigalle. Fini Villejuif et Chevilly la rue malgré son beau jardin.

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Quand ma pieuvre désagréable capture Reynolds, mais peut être ce n’est pas Reynolds

Bon maintenant j’essaie le magneto histoire de bien vérifier. Et départ Avignon, 7h. Ca m’impressionne un peu quand même d’aller dormir chez eux. JLT et M! Je prends des notes sur des feuilles volantes c’est un désastre. ( pour enregistrer le musée des titres/ jean louis Trintignant

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Lorsqu’ on entend les commentaires quant aux élections à la télé ( hier soir ), on se dit que le SILENCE ce n’est pas mal. Je viens de lire un article du Monde glaçant quant au FN et des journalistes ou chercheurs qui se sont soit infiltrés , soit présentés comme chercheurs. Cela ne me serait même pas venu à l’idée que quelqu’un dise que Le journal d’Anne Franck est une invention. ( C’est Jean-Marie le Chevallier qui a sorti ça… ) C’est dans le Monde Samedi 22 avril. Plusieurs articles interessants dans Idées. Notamment: Jusqu’où désobéir. Bref. Je vais à la cuisine chercher l’article et j’espère revenir avant la nuit… fB n’a pas que du mauvais. Je découvre Slavik et surtout deux tapisseries. Je ne savais pas qu’il était le décorateur des drugstores etc. mais ça m’intéresse. Elles semblent introuvables. Il n’y a pas grand chose sur internet. Peut être au Musée des Arts déco. Peinture toute la journée de Dimanche. Puis Visite à A.D ( Anne Descolas ma grande amie qui avait un cancer de la gorge ) hier. Train, metro bus puis Uber car c’est la misère d’aller là-bas. On parle, façon de dire car elle ne peut pas parler. Je lui amène un livre de Erri de Luca, découvert deux jours avant et elle fait une telle tête, file dans son placard et en sort un autre livre de Erri de Luca. C’est incroyable ces coïncidences. L’autre a été apporté par JP un vieil ami sculpteur qui vit en Toscane. Je reste moins longtemps que d’habitude car elle est fatiguée. Souriante, incroyablement courageuse. On rit. Et plus tard dans la soirée on s’envoie des SMS. J’en ai toute une collection. J’ai hâte qu’elle sorte de là car j’ai peur que son moral ne baisse.

What’s de AM qui me demande si je veux aller à Venise à la Biennale en Juillet. Bien sur Aujourd’hui je ne sais pas par quoi commencer. Ya du taf, ya du taf. ;Temps magnifique

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L’île aux mimosas

http://www.deezer.com/album/15320205 OUPS. Je trouve le disque magnifique et sortez les Kleenex. Me souviens la soirée avec SB. Au théâtre et G.( Depardieu ) si impressionnant, si pas comme tout le monde dans sa façon d’être. C’était Love letters? Oui je crois. Avec Francoise Fabian ? Oui je pense. Rien pourtant d’extravagant mais une charge de vie si impressionnante qu’on a envie de tout quitter pour ce gros bonhomme incroyable. Une liberté totale. ( au théâtre rond point la dame qui voulait faire son intelligente et posé je ne sais quelle question avait été rembarrée vite et malproprement, du genre toi j’te parle pas !!! ) Comment arrive t’on a cela. Il avait même quitté la scène et répondait à ? des coulisses. Sans que cela sente le numéro. Et cette voix si féminine parfois. Oh la bête. Quel drôle de mec. C ’était une magnifique soirée et nous étions si peu nombreux, peut être six à boire un verre. Et en bas de la rue Rodier, je suis à vélo et lui énorme sur son énorme moto au feu. Je l’ai appelé —Hé!! Je suis… La femme de. Il a enlevé son casque, son gant, enchanté m’a t’il dit. Il a remis son gant et son casque et vroom. Et Guillaume, je me souviens de lui, sa pâleur. Il était dingue Guillaume. Et si pâle.

NOTES RETROUVEES SUITE

Michael Sweerts

2019

Le 11 juillet, Jacques Damase (né en 1930 à Brest) est décédé. Ami de Sonia Delaunay, il s’était lancé dans l’aventure de l’édition d’art grâce à elle.

Quel amateur d’art un peu curieux n’est pas tombé un jour sur un livre des éditions Jacques Damase ? De l’histoire du gant à Hans Baldung Grien, des alphabets anthropomorphes à Gustave Doré, Carlo Crivelli ou José Maria Sert, cet éditeur a en effet touché à tous les sujets avec gourmandise, soignant particulièrement la mise en page et la typographie. C’est en 1948, fraîchement arrivé à Paris, qu’il se lance dans l’édition d’art. Il est donc « le plus jeune éditeur du monde ». Il publie les textes de Jean-Paul Sartre ou de Jean-Louis Barrault avant de prendre en charge trois numéros de la revue Labyrinthe qu’a publiée de 1944 à 1946 Albert Skira. Côté art, il réalise des livres sur Picasso, Braque, Chagall, Jean-Luc Vilmouth, son ami Patrick Raynaud et même le sculpteur du Troisième Reich Arno Breker. Après avoir lancé la galerie de Varenne, il organise des expositions hors les murs sur le Pop Art anglais et les artistes berlinois comme Georg Baselitz. Mais c’est surtout pour son travail autour de Sonia Delaunay que son nom restera attaché. Livres, portfolios, gravures, lithographies, tout l’univers de cette artiste abstraite (que le musée d’Art moderne de la Ville de Paris va exposer au mois d’octobre) figure aux éditions Damase. Le Centre Pompidou avait consacré une exposition à Jacques Damase en 1980. Sa curiosité sans limite et sa joie de vivre vont nous manquer.

C’est drôle. Parfois les gens surgissent du passé. L’autre jour X , qui me retrouvant avec enthousiasme voulait absolument que l’on déjeune et ci et là. Puis plus de nouvelles. Ouf! Une superficialité totale de gens qui repensent qu’ils Adoooorent mon travail. Ca me fait grogner. Il y a ceux qui à peine étais-je rentrée chez Christophe connaissaient si bien mon Travaaaaail. Moi: Ca me semble difficile, je n’ai rien montré depuis 15 ans? Tu disparais 15 ans, personne ne te téléphone et heureusement que les AMIS sont là et que R. a cette idée lumineuse un beau jour et juste au bon moment!!! ( je ne me plains pas j’ai choisi et bien choisi ) mais quand même!!! Pas si facile de tout plaquer et d’aller dans sa grotte. Bref j’arrête de râler. Mais il faut se mettre à ma place quand je ne travaille pas je ne sais pas quoi faire!!!

Moriones

Idiots contrefaits, qu’on achetait comme esclaves, et qu’on entretenait à Rome dans les maisons des grands, pour amuser par leur stupidité et leur difformité physique (Mart. VIII, 13 ; XII, 94 ; Plin. Ep. IX, 17, 1). Ces deux caractères sont évidents dans la figure ci-jointe, tirée d’une petite statue de bronze où les yeux et les dents étaient montés en argent ; elle répond fidèlement à la description donnée par Martial (VI, 39) d’une de ces malheureuses créatures, acuto capite, et auribus longis, Quae sic moventur, ut sollent asellorum.

VERS LA FIN

Ouf. On y voit plus clair. Dimanche je n’en pouvais plus. Argenteuil à 7h pour aller chercher les projecteurs. Puis faire encore le son. Je décide de faire la sieste parceque je ne vois plus rien Puis le soir montage. Puis au lit à 9h30. Tous ces gens qui passent ou restent, travaillent dur. C’est incroyable. Il faut vraiment s’occuper du son plus précisément. Samedi soir j’étais passée chez E.( Edith scob ) . Je devais enregistrer quelques phrases. Aussi regarder des vêtements qu’elle voulait me donner. Je monte dans la chambre. Il y a collé sur des portes de placard des images grecques dont j’ai oublié le nom. Des marionnettes et un personnage qui a un long bras. D’un coffre ( je pense à Daniel Arrasse et aux coffres de mariage ) elle sort la veste en cuir de son père, une petite chemise russe brodée , la robe longue noire de sa mère, une robe rose avec des losanges en paillettes, et des broderies . Des carrés colorés et travaillés au tout petit point. Cela doit venir de la famille de G.A

2019

Parmi  les trucs qui m’agacent il y a le fait de toucher mon écran avec l’index pour me dire  » « , va là, clique là. Ca laisse des traces que je déteste. C’est mon côté manique sans doute. Comme de ranger des aliments qui vont au frigo dans des boites en plastiques ( recycler celles du traiteur Viet ). Hier après les Beaux-arts, il y a eu la projection du film de FC à la SCAM. J’aime bien cet endroit. Et les séances sont amicales et suivies d’un verre. Il aurait dû ne montrer que son film tout en en parlant un peu avant. Pourquoi parce que le premier truc montré était vraiment indigent à mon sens, moche, vieux. Dans l’idée dépassée de ce que serait un film expérimental. Qu’est ce qu’un film dit expérimental, avant toute chose c’est souvent un film CHIANT. Mais on supporte parce que c’est expérimental. Le paysage, territoire ou tout ce qu’on veut ( un paysage peut ne pas être qu’un paysage?). Un film expérimental , c’est un peu comme quand on dit performance. On a en tête une forme et on se retrouve au rayon années 70 du siècle passé. Non? On devrait dire un film de tentatives .

Capture d’écran 2014-06-16 à 16.50.04

NOTES RETROUVEES

Felicie de Fauveau

DATE INCONNUE

Italo calvino/ idéal de légèreté

Parfois le monde entier me semblait de venir pierre plus ou moins grave suivant les personnes et les lieux.   Cette lente pétrification n’épargnait aucun aspect de la vie comme si personne n’avait pu échapper elle a l’impitoyable regard de Méduse »

Les journées aux Beaux-Arts pour les admissions sont très sympas et gaies mais ce que l’on voit, les dossiers, sont désespérants pour la plupart. Des gens qui veulent entrer en 4eme année alors qu’en première c’est limite. Et puis des dossiers qui oscillent entre le port-folio de communication ou les feuilles des dessin académique d’un cours du soir. C’est fatigant et les après-midi sont dures. 1600 dossiers à se partager en plusieurs jurys. Seule une fille a réussi à nous faire beaucoup rire ( malgré ses peintures atroces ) et la voir de façon absurde dévaler en biais un champ dans une sorte d’improbable robe-boule rose était un régal. Puis elle a nagé dans l’herbe, s’est battue comme Buster Keaton le ferait avec une fenêtre… c’est très fragile mais au moins c’est joyeux. Le contenu des dossiers souvent ressemble « à de l’art contemporain ». Il en a les tics. La forme mais pas la substance. C’est cela l’académisme.Là je suis au Fumoir où Bilal m’avait donné RV pour l’émission de Taddeï. Je ne pense pas avoir dit de choses passionnantes…J’aime bien cet endroit. Et à présent ils sont partis et j’ai commandé un thé fumé. Je savoure ce moment . Me vide la tête avant de filer au Fonds Maciet. Demain matin encore Beaux-Arts. O. vient d m’envoyer son texte pour l’exposition à Aargauerkunsthaus Araau.

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Je voulais dire je ne sais quoi et soudainement la position allongée me coupe les ailes. Beaucoup de presse ( mais je raconte un peu toujours la même chose ) / céramique/ dermatologue délicieux et effaré par les labos , la doctolibation, je l’avais vu en 2007 , aie aie il y a si longtemps/ 5 mois pour avoir RV/ Bref. En rentrant de ce RV ( Malakoff gare Saint Lazare en vélib ) me voici en chemin vers Argenteuil. Problèmes sur la voie. Train blindé/ Ecouteurs salutaires/ Atelier/ Nourrir les oiseaux/ et retour Paris en voiture/ Incroyable place devant/ Passage au bar. Tranquille. Seule. Passée chez J. pour prendre des livres. Un verre donc avec Perec/ Le gars qui travaille là décide de me tenir compagnie . Il est vrai que quelqu’un qui lit, c’est quelqu’un qui s’ennuie!!! Misère!!! Bon mais c’est sympa

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NOVEMBRE 2009

Il y a les gens que vous invitez à diner et qui disent: Je passerai. Bon. C’est décidé je vais quitter Ecto, cet éditeur de blog à la noix. Hier , encore mal au dos. Le kiné me dit que je ne fais plus de sport, que si j’en ai toujours fait et que… Ben oui. Ce matin piscine. Personne. Seule avec mes palmes dans la ligne. Velib à nouveau. Puis riz, lentilles et autres denrées pour ne jamais mourir…. Hier éclair au café et religieuse au chocolat apportées par C. Pour mourir tout de suite. Vraiment on est bien dans cette  cuisine. R. se branche sur la pataphysique, trop heureux que l’on puisse imaginer mesurer la surface de Dieu. Thé vert Japonais, pour être connectée aux Astres. Je passe devant un truc de Scientologie rue Legendre et je leur tire la langue depuis mon Velib. Argenteuil. Ah je suis contente. Je suis bien. C’est bizarre qu’il fasse nuit si tôt. Et que Pasqua se prenne un an de tôle TTC En fait hier, quand on est sortis de chez le notaire, R. n’était plus du tout interéssé par ce qui nous avait quand même pas mal préocupés depuis un mois et plus. Là; il avait devant lui, cherchant un truc dans son coffre, le bandit , celui-ci. Ah ah. Ils sont forts les types. Oui , il était donc rue de la paix, et sortait du coffre un cintre avec dessus une veste de cuir genre moto. Il a attrappé aussi un sac Vuitton. On a regardé comme à la foire, mine de rien. C’est vrai qu’un escroc c’est plus interessant que la FIAC. U. m’envoie u mail me faisant part de ses considérations sur le Tout arrive d’aujourd’hui.Carton pour Le 17.

carton D.Delouche

Dans le train , deux types entrent avec des drôles d’outils, qui n’ont rien à voir avec Noêl mais font penser à un truc du genre sapin. On dirait un bâton de ski avec un pompon de bonnet en barbelé… Bref. ce doivent être des ramoneurs. Mais ils turbinent au pétard et à la Despé…. deux autre gars ont des yeux hors service. Sur le boulevard je tente un Bonjour à Crabe ( je l’appelle comme ça. C’est un métisse qui marche à 1 à l’heure avec tellement de difficultés. Il avance de côté et son sac est ficelé à une poche. Dur…Il me répond en souriant.

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DATE INCONNUE

La main du jeune homme de Bronzino s’est posée ce matin sur ma page Facebook par l’entremise de l’Editeur Singulier qui amène ainsi cette poésie visuelle splendide… Main isolée comme un sujet à part entière, légère sur ce socle que le doigt fuselé ouvre. J’ai serti sa force mystérieuse dans mon journal pour la partager, y revenir et la contempler encore. La journée s’accomplit, et vers sa fin, après maints feuilletages sur le net, de Gallotta dans l’air, demain sur les ondes, je pense à Patrick ( Bossati ). Peut-être d’autres actes, par le biais de la toile auront-ils déposés un peu plus de leurs strates à son court passage dans la vie ?…Google-Images me fait ouvrir cette page de votre journal vers d’émouvantes et délicates évocations, ses parents, oui, ses carnets encore. Nous nous étions perdus, après la fin de Gai Pied où il écrivait sur la danse et la BD, jusqu’à cette page de Libé que j’achetai par hasard, où je posais par hasard mes yeux sur la route boisée d’une montagne au coeur de l’été 93, et qui m’apprenait sa mort à Marseille! Les années 80 défilent, les images affluent de nos échanges, je suis étudiant aux beaux arts de Nîmes, il dessine à Grenoble . Culte des images, nous peignons, nous nous attendons impatients de nous montrer nos travaux et découvertes, il m’offre des bandes dessinées Mattotti, Loustal Paringaux, et des dessins. Je coupe dans la diagonale un grand dessin que j’ai peint sur soie, je garde la partie d’où surgit pour lui plaire, un personnage très  » Palace » de ces années dans une ambiance nocturne, je lui offre comme un pacte l’autre moitié qu’il préfère, un sphinx envahi de feuillages de lierres, ocre rose et vert, comme une fresque italienne. Il ne saura jamais, ou peut-être maintenant, que ce sujet, cette ambiance étaient suspendus dans un temps avant la passion qui allait plus tard investir ma vie autour de l’oeuvre de Christian Bérard … (Sorte de préfiguration d’un style dans lequel se précipitaient BurneJones, Gustave Moreau, et les autres magiciens). Tout afflue maintenant, ses gestes, la danse s’emmêlant à sa vie, son écriture qu’il savait rendre minuscule, son exigeance, sa souffrance, ses dessins délicats, son assurance, son visage plus ferme et mature . Je reprends votre journal par les dernières parutions, je poursuis longtemps, sympathie, je suis intrigué par vous, votre style et les images qui s’y tissent, les personnages hybrides de rocailles … Jusqu’à cette même main noble du jeune homme de Bronzino ! Même détail cadré à l’identique à l’image de celle reçue le matin ! Excepté le blanc & noir ….. Est-elle devenue la main de l’Ange mêlée à celle de Tobi me portant vers vous, à cette rencontre partagée ?
Bien à vous,
Philippe .

Brun de momie et caput mortuum

Le masque a été prélevé sur le double tombeau d’Herbert Lasnier, mort en 1290, et de son épouse Alès. Le masque de cette dernière est conservé au musée d’Angers. Celui-ci est au Louvre au Département des Objets d’art

Je trouve splendide ce masque mortuaire vu au Louvre la semaine dernière. Instagram n’a pas que du Mauvais. On y apprend des choses amusantes comme ce qui suit, on y voit des oeuvres incroyables ( dernièrement une vanité étrange qui montre le peintre enfoncer son doigt dans l’orifice du nez si on peu dire ). Donc entre une pub de Booking, un pull homme, du collagène, Air France, et autres trucs envahissants dont vous devez vous débarrasser ce qui n’est pas si simple, on apprend des choses. Eric de Chassey poste des images interessantes, Guy Boyer également. Il y en a plein d’autres, les musées, l’imec, etc… YM c’est sans intérêt et même un peu risible. Les artistes qui montrent leur intérieur, ou les gens le contenu de leur assiette… Oublions. De toutes façons ne parlons que des bonnes choses !!!! J’aime Louisiana Chanel (art architecture design littérature et musique ) avec des interviews interessantes d’artistes interessants ( comme disait Daniel Arasse il y a l’histoire de l’art interessante, et l’autre !!! ). Donc je découvre que les coeurs de nos rois Louis 13 et Louis 14 on été utilisés comme pigments . Quand bien même ce serait faux ça me plait.

Utilisé à partir du 16e siècle comme pigment pour la peinture, le Brun de Momie était produit à partir de matière organique (généralement de la chair de momie réduite en poudre) qui macérait dans de l’alcool et des aromates. En résultait une sorte de pâte brun-rouge qui, parait-il, offrait une brillance et une transparence incomparables. Et inégalables si la chair de momie était remplacée par un coeur, qui plus est de sang royal.
Saint-Martin acheta les cœurs de Louis XIII et de Louis XIV, mais n’utilisa qu’une partie du cœur du Roi-Soleil, et le rendit avec le cœur non entamé de Louis XIII à la Restauration (1815). Martin Drolling, lui, avait acheté une douzaine de cœurs, dont ceux des reines Anne et Marie-Thérèse d’Autriche, de Monsieur, frère de Louis XIV, du Régent Philippe d’Orléans, ou encore de Madame Henriette, fille de Louis XV. Deux peintres ne se font pas prier pour acheter les cœurs trouvés lors du sac de Saint Denis.  Il y a Pau de Saint Martin et Martin Drolling. Originaire d’Alsace, où il est né en 1752, Drolling se porte acquéreur des cœurs de Anne d’Autriche, de Marie Thérèse d’Espagne, des reines de France. Du régent aussi. Il les débite en petits morceaux, avant de les écraser et d’en faire de la peinture. Ce qui fait que si vous voyez un jour « Intérieur d’une cuisine » au Louvre, ou « Le marchand forain », ou encore « La maîtresse d’école » vous saurez que tout ce qui est brun, vient de cœurs royaux. 

Autrefois j’utilisais du Caput mortuum. Plus pour le plaisir du nom je crois que pour la couleur elle-même qui est d’ailleurs très belle.

Le terme vient de la manière qu’avaient les alchimistes de nommer les produits quelconques de leurs opérations à l’aune des parties du corps humain: tout ce qui se volatilisait dans les distillations était un esprit en général et lorsque la matière mise en distillation avait perdu toute sa partie volatile elle était comme un corps sans âme. C’était pour ainsi dire une tête humaine d’où les esprits s’étaient envolés à l’instant de la mort. De là l’expression de « caput mortuum.On trouve cette couleur sous le nom de colcotar, ou colcothar (de vitriol), rouge d’Angleterre, rouge indien artificiel, rouge de Venise, rouge de Mars

Hier on a traversé les Buttes Chaumont. Beaucoup de monde.

Que faire de ce Dimanche.

Note retrouvée: COPEAUX

La collection de la Maison Littéraire de Victor Hugo comporte aujourd’hui plus de 4500 pièces : livres, gravures, photographies, lettres, manuscrits,   copeaux. Les copeaux sont des brouillons que Victor Hugo écrivait instantanément lorsqu’une idée ou une intuition lui venait à l’esprit. Il les notait immédiatement sur tout ce qui était à la portée de sa main : une enveloppe, la page de garde d’un livre, le dos d’un télégramme, etc..

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