COLÈRE

On a tenté d’aller à la cité de l’architecture voir l’exposition. Donc pas réservé donc raté. Bref. De ce fait on a pris des billets plein pot-sans vouloir être radin ( pas de carte culture, pas de maison des artistes, pas de .. enfin … Rien ) pour aller au Musée de l’homme. Je crois qu’à ma dernière visite l’électricité n’existait pas encore. Mais -je devais être étudiante aux Beaux arts- je me souviens de mes déambulations, de mon émerveillement face aux magnifiques et immenses vitrines.

LÀ… LAS et LASSE

Mais quelle horreur. Que c’est affreux, bête, daté, pédagogique, hideux. Les objets en tout genre sont écrasés par la vanité des concepteurs de mobilier, notices, boutons divers ( appuyer pour sentir le feu de bois !!!! ) Bien sur cela doit dater des années …? Mais comment a t’on laissé faire les ânes concepteurs ( les mêmes que pour le ( et les ) muséums d’histoire naturelle saccagés partout en Europe . On pouffe de rire devant toutes ces boursouflures qui sont quoi? Du design, du quoi? Comment ça s’appelle ces saloperies qui encombrent l’espace. Un mélange de tout et de rien, de video, de tickets, de vieux engins interactifs qui fabriquent… J’agite le shaker… de la pédagogie.

Je photographie R. dans une sorte de coeur en résine dans lequel on peut si on n’a passeur d’être ridicule écouter des langages divers en tendant l’oreille et en sélectionnant dans un menu .

L’agence Zen+dCo de Zette Cazalas a conçu la scénographie de la Galerie de l’Homme comme une immersion, fluide et buissonnante de propositions. (!!!!!) L’agencement prend en compte les données topographiques des deux grandes nefs, leur linéarité, leur ouverture en façade en Seine et la douceur de leurs courbes. 

“Découvrez des chefs-d’œuvre de l’art préhistorique venus du monde entier. Une exposition qui retrace le pouvoir de la créativité humaine depuis la nuit des temps !”

Pour moi , impossible. Un telle laideur dans la présentation, une telle lourdeur, c’est NON.

En plus j’ai perdu … et heureusement retrouvé mon bonnet.

En sortant soleil . Un chocolat chaud et un millefeuille .

J’espère qu’ils ne vont pas saccager le Musée de la Marine.

Note / David Dunning et Justin Kruger.

Pétain/ tapisserie sous Vichy

NOTE Parler avec aplomb de ce qu’on ne connaît pas est la manifestation d’un biais cognitif identifié depuis fort longtemps. Aristote l’évoquait déjà, à sa façon. Ce biais fut étudié empiriquement à la fin des années 1990 par deux psychologues américains, David Dunning et Justin Kruger.

Tout commença par un fait divers. En 1995, aux États-Unis, un jeune homme se persuada, à l’issue de lectures qu’il fit à propos de l’encre sympathique, que si l’on s’enduit le visage avec du jus de citron, on devient invisible pour les caméras de surveillance. Il eut aussitôt une idée géniale : d’abord s’enduire le visage avec du jus de citron, ensuite, braquer une banque. Ce qu’il fit sans tarder. Bien sûr, Il fut aussitôt identifié puis arrêté grâce aux caméras de surveillance. Dunning et Kruger, impressionnés qu’on puisse être à la fois aussi sûr de soi et aussi stupide, s’intéressèrent de près à son cas, puis menèrent d’autres enquêtes sur la relation qu’il y a – ou qu’il n’y a pas – entre arrogance et compétence. ( France Culture )

En préparant l’intervention à Science-Po Mardi, j’écoute des témoignages de déportés.

Je marche et ne prends plus les transports. Direction, Les Beaux Arts pour, mon Dieu quelle horreur, la retraite. Puis je rencontre S. et nous passons à l’institut et je l’accompagne pour une visite en 5 mn l’exposition des pensionnaires Casa Velasquez. Hou… C’est bien plan plan toutes ces peintures. C’est vieux, idem les gravures qui semblent avoir été faites entre les deux guerres. Bref marchant vers la galerie, je décide de passer chez Templon voir Jeanne Vicérial ( j’étais dans son jury de Villa Médicis et avait été intéressée par l’aspect technique de son travail et aussi la beauté des pièces ) Dans la galerie, PATATRAK, ça devient moche ( par excès de beauté ou de chic ?si quelqu’un peut me comprendre et m’expliquer !!! ). Je n’arrive pas à dire. L’élégance, la beauté il faut le dire du matériau tissé, des fils, soudainement se retourne: Excès de mise en scène, entre Gisants de Saint Denis et autre et images et sainte Thérèse d’Avila. Trop… trop… devient insupportable. Zut , je ne parviens pas à dire ce que je ressens .Et noir en haut, blanc en bas, ce n’est pas une bonne idée. Quand on passe à une petite échelle on obtient un objet pour mettre sur la commode d’un intérieur bourgeois. Le film est bien lourdingue, avec citation de Paul Valery et chapitres et musique, et bougies, et … Pffff, fleurs séchées. Roses fanées. Brrr ça c’est atroce. C’est pas marrant tout ça. Trop d’intention esthétique. Ah oui, ce que je me suis dit c’est: Mais pourquoi les costumes de Danilo Donati sont ils si merveilleux dans leur simplicité? Parce qu’ils sont faits non pas pour être des sculptures/ pire des objets , mais des vêtements pour des acteurs, pour Médée pour Saint Matthieu? Parce qu’ils vivent et ne sont jamais des pièces de Musée même quand Olivier Saillard les présente ? C’était vraiment beau. Mais pourquoi les plissés de Madame Grès m’impressionnent bien plus que ces prouesses techniques?

Hier , interview en prévision de l’annonce de la galerie. Puis je rentre à pieds et à vélo. Sais pas trop quoi faire. Manger seule au restau? Mal au ventre encore ce qui me fait flipper avant les examens à faire. Finalement j’achète deux trucs chez Zang, mange dans la cuisine et zappe. Frayeur en voyant la foule autour de l’animateur Arthur, puis puis un film de Gianioli qui se laisse regarder avec francois closet ( A l’origine ? ) Bon. Finalement j’éteins à 1h30. Pas envie de maitre Liu ce matin.

Pas envie d’aller à deux vernissages.

Cure d’eau.

MengeleQuand vous avez plus de poux au réveil, c’est que quelqu’un est mort à côté de vous

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