Conversations avec la mère du fils

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“Conversations avec ma mère”

C’était hier au theatre de la Commune. Avec Sadoyan et bezace. Pièce tirée d’un film argentin. Une table. Une chaise. Une mère un fils. Un fantôme un fils. Une morte un fils.

Le bruit d’une cocotte minute et la pluie. J’ai beaucoup aimé. Ce soir on y retourne voir un Labiche car DB nous a invités.

Suis passé à la librairie Place Clichy où l’on m’a serré la main ( j’ai dû au moins acheter 5 livres là dedans:

Les morts bizarres de Richepin

Traité de l’idiotie Clement Rosset

et

Mauvaise journée demain de Dorothy Parker

Eh Eh

“Le MATERIAU HEMINGWAY-ein .”

Entendu à l’instant. Comment j’écris ça moi?. Dorothy Parker dans son article sur Hemingway en 1929 de parle pas d’oeuvre Hemingway)(i)enne… ( le tribut de l’écrivain p259 )

Le texte sur Madrid est magnifique . Penser à l’associer à Mourir à Madrid / Note Nicole

Je ne hais pas Dorothy Parker.


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couverture+moustaches


Il y a tant de bon dans les pires d’entre nous et tant de mauvais dans les meilleurs d’entre nous qu’il ne sied guère à quiconque de parler de ceux qui restent

Comme l’appelait son entourage/

Moi je dirais The wit ou la vie est un shaker étincelant.

The wit, c’est Dorothy Parker.

A l’instant me vient à l’idée la nécessité ( peut- être, peut être pas dans Paris d’avoir une vie de Province. D’aller par exemple le Samedi dans la même librairie ( ou bibliothèque), et pour moi celle de la Place Clichy . Autrefois elle était vieillotte. A présent je l’aime bien.

Bon. Le recueil de nouvelles” Comme une valse” est particulièrement désopilant; je crois que le mot est un peu fort mais c’est vrai que le rire vous vient comme un coup de poignard. Certaines réflexions sont d’une telle cruauté, férocité, et d’une telle justesse, que ce nom THE WIT est vraiment juste. L’esprit.

La première nouvelle ne m’a pas beaucoup plu” Les heures blêmes”. Mais elle prend sa juste place quand, comme pour les bons livres on recommence le début dés que l’on vient de terminer. Pour bien fermer le dessin du serpent qui se mort la queue ; le petit ourobouros, dont j’ai encore vu un exemple sur je ne sais quel tableau à Strasbourg.

J’avoue que je vais essayer de mémoriser: “Ne faites pas le terrier d’Airedale”. et Inutile de dire pourquoi ceci me fait pouffer de rire. Il faut lire l’héritage de Whistler. Page 229

C’était une grande dame lourde, habillée de façon stupide, avec des joues pendantes et des paupières qui semblaient avoir été piquées par des abeilles p 101 Haute couture

Bon voilà.

Entre autres choses.

L’autre soir , lors du dîner agréable et tranquille-sans histoires dirais-je après la conférence de P.l’ allais choisir le cochon de lait aux mirabelles et P. m’en a dissuadée.

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Soit. Le civet de sanglier n’a fait qu’un tour lorsque j’ai vu son nom sur la carte. Hum avec un peu de chou rouge et les “chpezzeli” et une sorte de purée délicieuse..

Le lendemain j’ai acheté chez le Christian des beignets un kouglof.

Dieu (?) que c’est mauvais ce machin. Enfin je n’ai jamais beaucoup apprécié ce genre de spécialités, Panetonne ou autres…

En tapant Kouglov pour m’assurer de l’orthographe, une image surprenante arrive en 5 eme position.

C’est une rousse aux chevaux couleur du cochon de lait ci-dessus.

Avec des gros seins et une grande bouche. Dans une robe échancrée, décolletée aux manches courtes qui finissent leur course en s’effilochant… Heu je ne sais plus ce que je voulais dire . Soyons plus simple. La bombe rousse et souriante pose dans une robe parme sur un fond turquoise. ( Les afffinités electives / Michel François …Un peu ennuyeux??? Non. C’est que sa voix est un peu mono-triste…) Oui alors on tombe sur un site qui s’appelle Lociol” Plus proche la mort”. Visiblement il y a des épisodes et un des personnages est KOUGLOV, justement.. J’y trouve aussi cette image . Oh il est monocorde ce type. ..

Mas pourquoi beaucoup d’artistes sont ennuyeux . Zut. pas bêtes . Intelligents mais chiants disons le. Pas vivants. Un type, un savant mettons,qui parle de l’anti-matière ou de la physique quantique est plus palpitant. C’est vrai.On dirait que nous on a pas le droit de rire. Oui oui je vois qui est Bioy Casares; ou” je me souviens de ce petit roman excellent “ C’est vrai quoi, une monteuse de cinéma, un réalisateur, un savant , un chef d’orchestre, ça respire. On écoute on sourit, on râle mais c’est là. Non? Bon. Je n’ai rien dit.

L’histoire du Bus en carton et du vrai bus cependant m’arrête . ( Affinités électives.)

intermède

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SOAP

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Cendrars

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“.…vous offriront en retour, de la part de l’artiste, un dessin qu’il a réalisé pour vous, ainsi qu’un petit morceau de savon de santal de sa composition.”

Je ne voulais pas exactement commencer par cela , mais parfois on retient davantage ce qui semble stupide , vain, risible.

De toute évidence, cet extrait reçu dans la lettre d’info du centre Pompidou n’aurait pas dû m’atteindre davantage que cette phrase entendue dans le TGV Strasbourg-Paris:

Voyageant en IdZen ( à ne pas confondre avec le IdZap !!!!), cette phrase s”est échappée du haut parleur: “Mesdames et messieurs bienvenue dans Idzen. Si vous n’avez pas encore salué votre voisin– ceci est la phrase intacte- , la suite est du genre ” Faites-le”.

Je me pince seule, pince ma voisine et lui arrache la joue en guise de salut; Je crois rêver.

Me dire à moi, à moi qui ( après avoir salué ma voisine puis refermé mes politesses vivement afin qu’elle comprenne que mon Bonjour n’est pas un appel à la conversation/ ) moi donc qui viens à peine d’entamer avec frissons de plaisir, un beignet à l’abricot de chez ” Christian” – “bonne maison” de Strasbourg, ( Haie une grosse larme orangée et onctueuse à jailli et s’est affalée sur mon pull gris et mes mains réparatrices sont toutes collantes ) donc, je poursuis ,me dire à moi de saluer ma voisine, ou mon voisin.! Comme si nous étions à un stade tellement avancé dans l’incivilité?

Ah bon, c’est à ce point ici? C’est comme ça chez vous? On ne se dit pas bonjour, on se prend des coups de sac à dos dans le métro quand la personne se retourne… et quand un passant pressé accroche le livre que vous étiez en train de lire , c’est vous qui vous excusez bêtement mais l’autre a déjà disparu et écrasé les pieds de quelqu’un d’autre… Je ne peux pas le croire!!! Chez nous ce n’est pas comme ça. ….!!! revenons à ce haut-parleur ( L’haut- parleur comme j’ai entendu et aussi entendu des “ablations” dans le Gange à la place d’ablutions. Vous vous imaginez un peu le fleuve sacré et cannibale qui fait de vous un tronc.. Bref encore, LOPARLEUR ( il y a aussi aller AU roy Merlin )

Mais c’est RIDICULE. Plus encore que de vouloir rencontrer-chatter les-avec vos voisins de compartiment. Qu’ai je à dire, moi, à ce type imbu de lui même là-bas qui se sert de “sa poulie d’astragale” pour faire tourner son pied et par la même occasion sa chaussure à boucles d’homme d’affaires quinqua, d’un air satisfait ( un tour dans un sens, un tour dans l’autre).

Il fronce les sourcils en découvrant des mails venus de l’au-delà, des trucs super importants, des devis de chantiers sur la lune, des briefings difficiles à caser, des tracas, un rendez-vous chez la manucure déplacé et une maîtresse capricieuse?

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Bref.

j’ai beaucoup aimé ce petit voyage à Strasbourg J’ai retrouvé P. et nous avons partagé un horrible sandwich à rien dans du pain de mie froid.

Puis il est allé travailler et j’ai repris ma lecture de Dorothy Parker.

Très froid. Cathédrale. J’adore les horloges astronomiques. Elles m’ont toujours un peu effrayée.( celle de mon enfance c’est Beauvais)

Je pense aux automates côté coulisses, dans le noir et dans le froid, prêts à entrer en scène; l’un après Mercure, l’autre après Saturne. Brr.

Et je ne peux pas ne pas voir que l’horloge astronomique est l’ancêtre du train fantôme. Je me suis dit que cela coulait de source(s).


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Intermède

« il était tenté de croire que, la glace peignant les objets, le peintre pour les représenter, peignait peut-être une glace. »

Je viens d’importer des photos que P..m’a demandé de prendre au Musée des Beaux-Arts. Et je meurs de jalousie en pensant que P. et R sont .

J’adore ce peintre.

Grrr. Il m’envoie ce dessin


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dessin Philippe Comar

Donc

Ce qui m’épouvante aussi c’est cet impressionnant ensemble sculpté dans la cathédrale. Le Mont des Oliviers .

Les personnages ont une taille humaine ce qui est troublant parce que l’on prend part à la scène. Tout ceci me glace. Je m’imagine dans le petit Chariot de l’horloge ; précédée par le temps, suivie par la mort, avec moi aussi une petite faux pour le défendre. Mais une faux de jardin disons. Pas La faux. Chacun ses armes!

Pendant que j’écris R. me parle de Dan Yack; et s’étonne que ce soit un texte si peu connu.

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Les images ( diapositives ) de PM sont magnifiques. Les Grotesques sont des exemples richissimes de vivacité, de drôlerie et d’intelligence.

Ils demandent une lecture très attentive, très précise, car rien , absolument rien n’est là par hasard.








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