Au Jardin du Roy, le 5 février 1766
“Je compte bien, mon cher ami, quoique j’aie cinquante-huit ans depuis le mois de septembre dernier, finir toute l’Histoire Naturelle avant que j’en aie soixante-huit.C’est-à-dire avant que je ne commence à radoter …”
Extrait / Lettre du Comte de Buffon au Président de Ruffey
Je ne parviens pas à ranger. Tout se déplace dès que j’ai tenté un semblant d’ordre. Grr. Les tasses qui trainent, les bagouses, Alexanderplatz, un crayon vert, un bout de photo, une facture d’autoroute, mon porte feuille pour le paiement hier de Matsuri, une page arrachée au terrible Figaro Madame. Ce magasine est assez infect par son côté “nous pour nous avec nous” . Ce n’est même pas une question d’argent. C’est pire. C’est que tout cela , ce que l’on voit semble être l’évidence Française actuelle. Je vais me refaire un café. J’adore découper des trucs dans les journaux. Et comme R en fait une consommation impressionante, il y a de quoi faire. Mais souvent je me dis que je ferai « ça » plus tard , et plus tard c’est trop tard . Tout est parti à la poubelle. Je découpe une photocopie qui est un projet de tapis.Celui avec un Mercure qui se bat avec un singe. J’aime assez bien.
Webern/ puis non.
La photo déchirée est ce qu’il reste d’un séance avec feu Eric. On avait si je me souviens bien, décidé de recommencer les photos. De reprendre ces moments à Belleville qui marchaient pas mal. Et on n’a jamais réussi à retrouver le charme de ces heures là. Ici, c’était dans le premier atelier à Argenteuil, sur le banc de la terrasse. J’ai déchiré tous les tirages parce que le haut avec ma tête était toujours moche. C’est mieux ainsi. J’aime bien cette robe que j’avais portée genre à un vernissage à la Fondation Maeght. J’avais des cheveux. Si je mets une robe aujourd’hui j’ai l’air d’un travesti, mais j’aime bien finalement. Ca ne me dérange pas. Quand je regarde les photos du Figaro Madame,les femmes et leurs chaussures, les femmes et leur sac, les femmes et leurs ongles!!! Wam…Et ça ne donne pas grand chose d’exceptionnel. c’est peu risqué, très convenu et même pas très classe.
J’aimerais bien faire des fausses photos de mode. Il y a des tas de choses que j’ai en tête et je suis comme paralysée, donnant en plus peu de nouvelles à mes amis et ne faisant pas grand chose de rare.
Je vois le temps filer et ça m’angoisse.
Je décide de ne pas envoyer mon courrier à X. Mais plutôt de lui parler en Live. Je crois que je n’ai rien compris à cette histoire. Il me propose clairement un atelier puis silence radio. En fait je me demande si ce serait mieux.Pour l’orgueil, oui. Mais chi se ne frega dirais-je Est-ce que ça prendrait plus de temps? Si oui, je préfère mon cours dont j’aimerais changer l’intitulé. C’est un cours de tout et pas seulement de dessin.Pas trop de dessin d’ailleurs. De toutes façons je crois que c’est passé dans les oubliettes, que j’ai eu des voix comme on dit. Les gens sont étranges. Vraiment. J’ai quelques aigreurs parfois … Bref.
Je jette un oeil au Journal des Goncourt
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