Terminé la Bible de néon. C’est un très beau livre, grave et mélancolique écrit par Toole à 16 ans. Je l’ai presque mangé d’une traite: La maison de la colline est envoutante, posée sur la glaise et la “cendrée “,entourée de pins, dominant la ville et sous le ciel. Au loin, la Bible lumineuse.
Ce qui est passionnant c’ est la manière de décrire les gens : La formidable Tante Mae, la mère et sa photo du cimetière militaire qu’elle ne lâche plus, tentant désespérément de trouver la croix blanche correspondant à la tombe de son mari. Jusqu’à la folie. Puis la petite ville, là en bas. Sa peur de “l’étranger”, du mal. Le pasteur, l’institutrice et le prédicateur . Main street, puis le terrain vague.Bien des problèmes ( tous les problèmes) traversent des mots simples, des situations qui ne sont jamais pittoresques et où la pauvreté n’a pas ce nom.
Hier , je n’ai guère eu besoin de ce double chien sans tête ( je pense à ce que j’ai vu depuis la voiture alors que je rejoignais la statue dorée de J. d’Arc: Le type qui promenait au moins dix chiens- c’est un métier.) Bref hier je n’ai pas eu besoin de ce machin à poils ( j’y imagine un peu de confiture d’abricots réunissant les fils ), donc je n’en ai pas eu besoin pour lire et re-lire Monsieur Teste sur la terrasse , bien au soleil et m’y endormir, honte de honte , pendant deux heures trente. Misère.
La veille j’avais déroulé des peintures pour trouver celles que C. voulait. Puis re-rouler ( c’est l’horreur ça ) puis aller au garage pour une nuit. Et le matin filer chez Marin à l’autre bout du monde. Il faut que je me calme quant aux formats. Cette fois ci: 260 X 400. C’est abuser. Et il y a pire ( 300 X 800 ).Passage rapide chez Uniqlo/ collection Lemaire. L’angoisse, la queue, la Bérézina: Un tas de fringues manipulées de façon frénétique. J’attrape par l’oreille ce que j’avais repéré avant d’y aller et me sauve en bas pour essayer rapido entre deux rayons. Ouf.
Renouer avec ses bras, ses jambes etc. L’été à travailler chaque jour n’a pas été favorable à ça: Pas de vélo, très peu de natation, à peine de footing. Total, la peinture m’a eue comme d’habitude et je ne me sens pas bien.
Remède:
Mercredi soir essai d’un cours de yoga ou D. m’emmène. Pas mal. Si on laisse faire. J’en sors groguie ( ortho ?). Et jeudi matin, changement d’ambiance, barre au sol pendant une heure trente aussi, avec une danseuse de toute évidence classique. Hou lala. Mais même si malheureusement je n’ai rien d’un petit rat, je suis en moins mauvaise forme que je ne le pensais. Coup d’oeil dehors. Il fait gris-gris.
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