Je me nomme Copeli-us
Et bien je ne suis pas Copelius, mais en tout cas ce que j’ai écrit ce matin est parti en fumée.
Dommage. J’avais fait un effort littéraire.
Je disais donc que ce matin je m’étais penchée sur le miroir pour effectuer la tonte hebdomadaire, et que, ce faisant j’apercevais l’autoportrait de Bonnard, le visage de Peter Lorre et celui de Claude Cahun, nez crochu en moins. Oui elle a quand même un nez difficile… ( dans l’exposition réussie de Beaubourg, La subversion des images il y a des photos d’elle que je n’avais jamais vues. )
Alors que ma tondeuse aussi silencieuse qu’une Lada arrivée de l’Est, tondait, je pensais aux Bagnes pour enfants, à Mettray, à Genet et à Naillet, anonyme intégral qui était dans ma classe et qui surgit à l’instant sans préméditation: Bon dernier, insolent; crâne rasé, survêtement trop court qui pochait aux genoux.
Cher Naillet, tu nous faisais tellement rire.Tu nous faisais plutôt grincer. Et c’était un peu triste ton isolement dans cette activité.Tu étais méchant et laid. Et rasé.
Je disais ce matin que lorsqu’on tapait JUNGLE dans Google, on atterrissait immédiatement chez les sans-papiers et la police.
“Au total, 276 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés par 500 policiers et gendarmes. Parmi eux, 141 adultes et 135 se déclarant mineurs.”
Donc pas de lianes, pas de grands singes, mais des traîtres oui, Besson, comme dans Tintin, comme dans les mauvaises séries, comme dans la vie.
Tiens parlons en de celle-ci.Alors qu’on flotte entre la peur de la Grippe, la bourse,l’argent…. je me réfugie dans Consuelo. Je me console au sens propre du terme. C’est immédiatement délicieux, pour qui aime être embarqué totalement ( comme il y a peu de temps “le Trou de L’enfer). Le professeur “coquillage” La description est surprenante:
Le coquillage, c'est-à-dire le maestro (et je soutiens qu'aucune
métaphore ne pouvait être mieux appropriée à ses mouvements anguleux, à
ses yeux nacrés, à ses pommettes tachetées de rouge, et surtout aux
mille petites boucles blanches, raides et pointues de la perruque
professorale); le maestro, dis-je, forcé par trois fois de retomber sur
la banquette après s'être levé pour partir, mais calme et impassible
comme un coquillage bercé et endurci dans les tempêtes, se fit longtemps
prier pour dire laquelle de ses élèves méritait les éloges dont il était
toujours si avare, et dont il venait de se montrer si prodigue.
...
Me voici Là, sur le site de Marc Monnet
Ca me fait plaisir même si je n'ai pas cité la source de ces images... Hum je ne m'en souviens plus.
J'ai oublié aussi le nom de cette pratique japonaise qui consiste à porter des sortes de combinaisons qui épousent les formes du corps et cachent aussi le visage. Je l'ai noté quelque part et en tapant tout ce qu'il faut dans G. je ne trouve pas. c'est un truc assez fou que j'avais vu à la télé; Ils se baladent complétement anonymes...
Ca me fascine. Si quelqu'un sait... Merci