C’est pas mal cette grandiloquence de l’amphi d’honneur aux Beaux-Arts. J’aime bien ce côté sentencieux et académique, carton pâte presque. Nous, comme des marchands de cours en face des étudiants. Tout cela se passe rapidement. Aux suivants. Je ne connais pas le prof d’anglais mais je le trouve sympa.
Sur les conseils de P. J’achète ” La conjuration des imbéciles ” à la librairie ( que je n’aime pas trop car je les trouve peu aimables ou coincés ) à côté du Flore. J’entre re-boire un café et m’étrangle de joie à la vue de Lalanne dont j’ai oublié le prénom et que j’ai toujours trouvé gros béta. Béta mais moins vulgaire de Candeloro. Je les associe volontiers ( les cheveux? le flux de paroles? ). Là c’est le must en section Pirate des Caraibes. Il porte un chapeau à bord relevé ridicule dirais-je sur un grand bandana plein de crânes. Tee-shirt à crânes itou et chaine avec croix et autres grigris. Damned. Pas la moindre botte de 7 lieues. Ca alors! J’ai une photo mais je la garde. C’est pas gentil. Sa veste damassée couleur bronze vert et son pantalon treillis beige. A nous l’aventure mille milliards de mille sabords!. Un garçon de café me dit que le livre de Toole est super et qu’il en existe un autre ( je le savais mais le type de la librairie m’a dit : Non, c’est le seul.) Il n’a pas su non plus me confirmer au moment d’un petit doute, que Les porteurs de lanternes était bien un livre de Stevenson.
Bien. Un peu angoissée à l’idée du dos de R. ça a l’air d’aller. Ne pas perdre le rythme de travail de cet été. Là , un Fjord et fin de la lecture de la Montagne Magique. J’aurai de la peine à quitter le sanatorium de Berghof et ceux qui sont devenus mes vieux amis. ” Bon… Réglé ! ” Les expressions du colosse aux cheveux blancs me font rire. Sans peur de me répéter, il est évident que l’on ressent mieux l’atmosphère si l’on sait ce que veut dire ” une cure” et si on l’a vécue. Avec ses fenêtres grandes ouvertes, ses matinées alitée après les soins. Matin de brouillard sec ou humide, de douches violentes qui s’associent dans mon esprit à la psychiatrie. Salles à mosaïque et fontaines, gobelets dans leur étui. Puis la maison, le lit. Les livres et les dessins. L’après-midi la montagne, les cascades où le ruisseau à côté. Les crêpes à la confiture de myrtille.
Christophe à mis deux de mes grandes peintures à Vienne. Cool. Je dois absolument sous-titrer le film de N. Il FAUT. Penser à une collaboration avec une école de couture pour le Défilé ??
Mal au dos. Hier levée à 6h. Départ avec F et T pour vider le local plein de mes affaires ( misere! des peintures qui datent des Beaux arts ). Quel bazar et ce n’est pas fini. Retour à 20h
Quand je suis arrivée à Paris Samedi, j’ai été consolée par cette vision dans une vitrine au coin de chez-moi.Le chien mordillait les photos de familles. Photosdefamillophage ce n’est pas mal. Mais ça n’existe plus ces tirages dentelés et les générations s’effacent avec leur vêtements datés. Ceux d’aujourd’hui. Ceux de demain.
Hop au sanatorium ( Un beau titre est Le sanatorium au croque-mort de B.S , mais je ne me souviens de rien. De quoi ça parle zut. Je regarde et hop; “réglé”
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