Je ne sais pourquoi je me suis souvenue du bruit du temps. Si! je sais très bien pourquoi. J’ouvre La description du malheur de Sebald et hop…elle apparait: L’horloge ( on disait me semble t’il une comtoise ) et son balancier ( soudainement je mesure a quel point cet objet n’est plus de notre temps, et pourtant il fut du mien ). Bon… J’étais chargée de la remonter avec la grande clé qui était je crois suspendue par une ficelle dans le corps du” meuble “. Je ne sais pas comment décrire cette tour en bois (mouvement Girod à la Palisse – 2 poids c’est ce que je trouve). Pardon tout est confus. Bon. Je tente de reconstituer: “-Il faudrait la remonter“. J’attrape, non, j’ouvre la partie supérieure ( celle du cadran qui était surmonté d’une partie dorée représentant quelque chose ??? Une allégorie, des laboureurs, le soleil, un coq / le fronton ) et Hop la clé. Cric cric cric, je remonte .” –Attention ne va pas trop loin, ne force pas…” C’est la voix du père. Cric. Il me semble qu’il fallait introduire la clé en deux endroits?. Puis je range la clé, je referme le machin du haut et si l’horloge s’était arrêtée, je bouge délicatement la grande et la petite aiguille; ensuite il faut ouvrir la partie basse pour relancer le balancier !!! Je ris de tant de désuétude ( je ne sais pas si le mot existe.) Ca c’était dans ce qu’on appelait “la petite salle “. Dans la cuisine il y avait le carillon. Le même que chez mes deux tantes et j’en déduis aujourd’hui qu’il devait faire partie du trousseau humble de ma mère. C’était moche ce truc en bois clair avec des fleurs gravées et je ne sais décrire ce que je me remémore comme son. Un son en trois parties… Ca m’évoquait des vieilles personnes et un temps qui me faisait peur, une sorte d’outre tombe.
Et pourquoi en dégustant mon bouillon au Poulet croustillant rue Mazarine, ai-je regardé la cérémonie de l’enterrement de De Gaulle où l’on voit entr’autres Romain Gary et Malraux…( INA ). Mystère à Colombey…
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