Reprise

Sa première réaction fut que non, ce n’était pas l’homme que je citais qui se reflétait dans miroir. « Je ne crois p… » avais- je commencé à dire mais je n’avais pu terminer ma phrase.
– C’est Éric von Stroheim. Il a une moustache .

Mieux valait le laisser affirmer, confirmer, appuyer ses certitudes. Éric von Stroheim, une moustache? Comment dire??? Dans mon esprit se sont empilées des images de l’acteur -oui -mais aucune moustache à l’horizon. Moi je parlais de cette affiche dessinée par Magritte. Un homme – Léon Degrelle ( Une affiche de 1937 que Magritte réalisa pour le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, Le vrai visage de Rex, nous en indique le contexte. Membre du parti communiste belge depuis 1932, le peintre s’oppose au parti d’extrême droite de Léon Degrelle. » ( transfuge / Redécouvrir Magritte ) . Je me suis fait la réflexion suivante: Je ne suis quand même pas cinglée , c’est l’image d’hitler dans le miroir. Je ne suis effectivement pas zinzin. C’est un trait de caractère étrange que l’affirmation coute que coute. Je remets donc ce cher Eric dans sa boite et lui proposerai un jour un rôle avec une belle moustache.

Cela c’était à Bruxelles. Je suis contente de l’exposition. Et j’aime l’appartement du Quai du commerce.( entre parenthèses il y a une horrible fresque en hommage à Chantal Ackermann ). J’avais alors ce que j’appelle le tangui tanga. C’est très désagréable ça ne m’arrive pas très souvent ( une fois tout avait chaviré, c’était effroyable ) mais c’est angoissant. Donc j’avais lu sans beaucoup me promener. Quand même une visite au Musée qui me guérît toujours de tout . Je me suis promenée très tranquillement en prenant bien mon temps. Un vrai délice. Me suis arrêtée devant ce portrait, amusée par les chats étranges.C’est bizarre non? Presque moche. Un rébus, un nom propre caché? Un code? J’ai photographié le cartel mais c’est tout flou et je ne sais plus de quoi il s’agit. Il y avait peu de mode ce qui et infiniment agréable. On a passé de bons moments à Bruxelles avec des gens sympathiques. Ca me semble loin, aussi loin que la montagne et la plage, que le petit hôtel en bord de mer, que la Sainte Victoire . Je passe l’année à attendre ce départ vers le hameau. Plus que 8 mois !!!

Sur mes dernières photos on voir Laurence BD et TB à l’arrière. C’était une belle soirée. J’ai récupéré le dessin acheté à Olivier G. Puis on a bu un verre en terrasse. Je pense qu’à présent les terrasses c’est fini. Trop frais. J’ai l’image d’un chat ( encore ? ), d’une gravure bizarre 1624- l’auteur est Daniel Cramer , une emblème : dans un cercle où est écrit SIC ALOR on voit un aigle dont le corps est un coeur ailé fondre sur un coeur blessé entouré de pieds et de mains à stigmates (?). Au fond, on voit un petit paysage, un pont à 3 arches et une barque . Il y a d’autres gravures, toujours avec un coeur: une bête à cornes munie d’un soufflet pique un coeur dont s’échappent des batraciens . Au loin, deux petites maisons. Le texte: Parturiunt. Emblemata Sacra (1624) by Daniel Cramer is just one of many emblem books published between the 16th and 18th centuries. At a time when literacy was still low, they mixed detailed religious symbolism with recognizable objects from the everyday to offer a visual component for the textual stories. Cramer, a Lutheran theologian from Germany, was especially drawn to the heart. Moving away from the Catholic Church with its belief in an actual transformation of the host into the body of Christ during communion, this heart was more a symbol.

Ensuite il y a une peinture commencée cet été puis la photo de Sarkosy accompagnée de la légende: 5 ans de prison. Un timbre bleu qui figure un visage entouré de motifs art déco, En allant à Saint Ouen hier et en sortant du métro Garibaldi, j’ai photographié dans le parc le Mémorial de la déportation des juifs de saint Ouen. Je lis ce que je n’avais pas fait sur place: 49 ans, 51 ans, 15 ans, 10 ans, 7 ans, 9 ans, 5 ans.. Effroyable . Je relis Les enfants Oppermann, il ne m’en restait pas grand chose bizarrement. J’aime beaucoup ce livre mais il ne rend pas joyeux. En poursuivant mon chemin j’ai photographié des nus académiques: Deux sculptures sans grand génie mais touchantes. J’étais en train d’écouter l’air de Nadir des Pêcheurs de perles, interprété par Simoneau. On est obligé de pleurer tellement c’est beau. J’ai écouté plusieurs versions et celle qui me plait le moins est celle de Placido Domingo. Alagna est magnifique aussi. Michael Spyres je n’aime pas tellement. Todorovitch: Oui !Je fais pas petite tribune des critiques de disques à moi toute seule …

Je range un peu les photos, retrouve le titre du Monde où on apprend que le paracétamol rend autiste-Misère -A Amiens j’ai photographié un mur de briques, des pommes dans un chemin et une feuille avec des taches brunes sur le vert. C^té atelier, après avoir terminé les peintures de cet été, c’est plutôt morose et je m’ennuie. Je regarde , je regarde, me disant qu’il faut trouver quelque chose qui m’intéresserait davantage. Deux livres importants où qui tombent à pic. Le premier, L’instauration de tableau de Stoichita . Le deuxième que je viens de recevoir: L’hypothèse abstraite ( Elina Gertsman et Vincent Debiais aux presses du réel.

Aller voir la retrospective Orson Welles et l’exposition. Pas allés à Chantilly voir les Très riches heures et je ne les verrai donc jamais.

PS résurrection de la souris après passage éclair chez Apple. Nom d’un chien ça été réglé en une seconde. Il faut que je le dise à E.

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