bric a brac” ( de quel bric a brac sommes nous faits )”


Today pas brillant.

Est ce que quelqu’un a une recette pour que je speede un peu. Je tourne et vire. J’ai fait pareil pour le décor et tout d’un coup il était là sous mon nez. Mais la peinture ce n’est pas un décor !!!!

Je prépare l’expo de Berlin, maquette sous l’oeil ( qui voit mieux maintenant et RV pour contrôle demain à l’hôpital )

Tourne aussi autour de Guernica. Regarde le catalogue, ris au texte de Saura qui comme moi n’aime pas le tableau. Je me dis aussi en lisant les contemporains qui prétendent que l’oeuvre les a chamboulés, que c’est justement une oeuvre-mur, c’est comme Boris Karloff ( enfin bon je me comprends ) et James Whale qui ont bousillé l’oeuvre de Mary Shelley dans le sens où même si j’adore le film, il masque l’oeuvre d’origine, il empêche de lire le livre merveilleux et inattendu. ( Samedi 22h à Mauvais genre sur France Culture et Samedi 13h au collège de France )Le tableau pour moi s’impose aux seuls mots de Guernica et ensuite les images de guerre. Bon bref.

Bon.

Sieste non préméditée mais un peu quand même.

Pas sortie.

Ecrire l’exposition: Ben vazi fait le toi-même ducon

C’est ce que je conseillerais à un étudiant. Donc je vais le faire. Alors qu’est ce que je veux raconter? Hum hum. Ayant arrêté de peindre pour l’expo de Caen,et pour le décor j’en étais à la représentation du grand méchant loup nazi. Avec croix gammées à l’appui, ce qui rend proprement invendable-si on se positionne de façon mercantile- les peintures. CG n’en a pas parlé ce que je trouve délicat. Il ne m’a pas dit enlève les. C’est un drôle de truc la Svatiska et je comprends que seuls ceux qui ont été des victimes peuvent la citer, la dessiner, l’employer. On est tous néanmoins marqués par le nazisme, et les fantasmes qu’il a crée en chacun de nous, juif ou pas, allemand ou non. Pour moi, une promenade dans Berlin n’est jamais anodine. Je ne peux cesser de penser à la guerre.

Depuis Mars j’ai un peu la tête à l’envers à vrai dire et en plus cette histoire d’oeil qui m’a pas mal ralentie.

Rien à voir et je me demande comment j’en suis arrivée à regarder ça.

Vampyres sauteurs et ça, la fausse bouffe japonaise:

The fake food business got its start in Japan in 1917, when the first models were made out of wax, just like the artificial house plants of the time. Around six years later, a restaurant in Tokyo displayed artificial food to show customers what they had to offer and the restaurant saw a huge increase in revenue. Fake food on display meant more business, and that still holds true today. It does away with the guesswork and the need to use your imagination when looking at a menu. Aside from being appetizing, the food replica shows you exactly what you’ll get in terms of size and color, and assures the customer of its quality. If your food doesn’t look as good as its twin, send it back and tell the cook to try again.

 

Bref. Donc écrire. Oui . J’en étais exactement restée à la reprise de carnets de Mengele . Sortis de ses cahiers, des dessins assez joyeux, vraiment déconcertants. Des personnages,des meubles bavarois, des notes dans des cahiers d’écolier. Glaçant.

Glaçant, les images qui sont l’absolu contraire de ce qu’elles indiquent: figures amusantes sur les sous-larins nazis, dessins du médecin et accessoires pour les expériences avec les Bébé singes chez Harlow. ( je voudrais en faire quelque chose )

J’ai passé la journée sur l’ordi à en être ecoeurée passant de la guerre d’espagne, de la photo de Capa dans son bain, à de la fausse bouffe japonaise. Des maisons hantées japonaises aux paper-baloons très beaux

318 X 276

Le matin j’avais RV aux Beaux-arts ( c’est assez désert cette école parfois-on dirait le souvenir que j’en ai sans les gens )

J’ai proposé 3 trucs pour les voeux: Une image plutôt de documents au sol/ proche de ce que je propose aux étudiants, une image ou je montre , visage masqué un personnage dessiné sur du plastique transparent, une image ou je baisse la tête en mettant mes doigts de chaque côté de ma tête pour faire les cornes et à côté est écrit New Teacher. Ils ont choisi la 1 et la 3 qui les a fait rire.

Hop un café à la palette où je feuillette le livre que vient de me donner Nicolas. Editions des BA: Monory. Tiens à côté il y a Klasen qui parle de lui et d’expo; Je n’aime pas beaucoup Klasen. Je n’aime pas son travail. Et lui non plus je crois. Mais je ne le connais que de loin.  Bon bref et j’étends la dame face à lui qui dit assez fort:

Regardez ce que lit le garçon à côté … C’est drôle.

Je ne bouge pas d’une oreille et à l’intérieur je fais GRRRRRR. C’est ENCORE moi le garçon! Je lis Monory.

Monory c’est quand même plus rock que Klasen. J’aime Monory. Le type, son dandysme, sa voix. Je regarde  un peu le livre ce matin ( éditions des Beaux-arts de Paris )en buvant mon café. Il y a des textes super. Il dit des choses intéressantes. Simples. Humbles ( c’est un vieux mot Français humble !!!!)

A arrive en retard. Au téléphone :— Je ne sais plus où je suis…

Uns quiche et un délicieux sandwich jambon pour moi.

Après avoir montré à A., la vitrine chez Pièce unique où l’on voit ce que je décrivais hier ( la femme à barbe de Sorrin et qui me plait ) nous sommes passées à la galerie. C’était fermé ( d’ailleurs toutes les galeries ont un air d’abandon et d’ennui/comme un temps qui se finit et ne sait pas ressusciter)

Bref par la vitrine on voit les boites de Sorrin et là c’est super moche et daté; on dirait des objets anecdotiques et amusants à vendre. C’est le cas. On passe. Direction La Monnaie tout à côté. J’aime McCarthy. Mais là c’est très ennuyeux cette fabrique de chocolat. Et puis, c’est un peu short:

Ya que ça ? 

Oui ya que ça. On se photographie devant le grand miroir face à la sortie. En fait le miroir est ce qui m’émerveille le plus dans cette boite de chocolat ou des jeunes gens à perruque blonde ( plus gracieux je dois dire que le désagréable Guillaume Dustan reçu par Ardison avant sa mort qui surviendra en 2005 ).

A. achète chez un bouquiniste des planches représentant des oiseaux. Et je décide de l’emmener au centre Pompidou pour y voir Boiffard.

Après je file, je te laisse d’accord? Je vais travailler. Et on se retrouve vers 19h

Ouf. Enfin une exposition digne d’intérêt. Dès que l’on rentre on se sent en terrain ” intelligent ” et sensible. On se sent à l’abri de la médiocrité mais aussi on recule dans le temps.La présentation est fine et peu démonstrative. Tout y est juste et sobre.

photo 5

Vélo. Respirer. Savourer tout. Réfléchir car je suis dans ce trou, dans cette trappe où il ne se passe rien et où je ne sais quoi faire. Peindre, ne pas peindre. Peindre quoi et pourquoi et Merde. Et quoi faire d’autre et….

En rentrant je vire et tourne. L’ordi. L’ordi. La barbe.

Capture d’écran 2014-11-27 à 20.15.43

Je trouve enfin sur le site du collège de France un type étonnant qui parle des Ménines. C’est Francisco Jarauta. Il raconte bien, prend des temps, montre des détails, parle du tableau représenté et dont on voit le dos, qui  a la mesure exacte du vrai tableau.

318cm X 276cm

Est ce que c’est Daniel Arasse qui parlait d’un anneau au doigt d’une des Ménines. Maria Barbola?

Il parle de l‘Aposentador. De la chambre du roi et du fait de pouvoir y entrer. Il parle de Velasquez qui ” ne dessine pas “. Il parle de Poussin qui disait que Caravaggio était venu sur terre pour détruire la peinture. Et de Théophile Gauthier qui demande Où est le tableau!.

Bref. Je suis bien-je stoppe un instant et vers 19h prends un verre de vin. Parfois l’accent espagnol de Jarauta m’empêche de comprendre, mais c’est vraiment intéressant. Je vais partir d’ici une heure. Puis je me dis que cette invitation, à quoi bon? Ca me barbe. Boire et parler. Ca va.

Libération totale. Je décide de rester à la maison tranquillement. Ah, c’est bon ça.

 

 

 

 

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