Hier RV avec A. pour une bière avant la conférence de DP puis le film de Marien, drôle bien qu’un peu daté bien sûr.
D n’est pas au mieux de ses talents oratoires ( je lui dis pendant que nous dînons , mon sentiment de monotonie et d’ennui pédagogique. Il en convient. )
On s’en fiche.
Je me dis ( et repense toujours à D.”la Baronne” il y a fort longtemps : “C’est quand on a plus rien qu’il faut claquer”- même si aujourd’hui cela ne s’applique pas vue la situation de plein de gens… On ne peut pas rebondir clac comme ça. Fini ça. Rien la veille tout le lendemain…
Donc elle m’avait invitée là, au Terminus Nord et nous avions assassiné son dernier billet de 500 francs qui représentaient pas mal de fric.
Donc hier j’invite D et V et aujourd’hui j’achète un pantalon, un bonnet des gants et des chaussettes, le tout inutiles.
Je suis dès 10h à Argenteuil.
Ca redémarre semble t ‘il. Disons que je m’ennuie moins mais file pour déjeuner “à la Tombe ” comme nous disons avec E.
La tombe est rue de la Tombe Issoire, à perpet depuis Argenteuil, mais tout compris , à vélo-train j’y suis en moins d’une heure eu poussant sur les quadris…. en traversant les ponts, la rue Saint-Jacques qui grimpe, en regardant le Val de Grâce en traversant les boulevards…
J’ai fusillé, en venant , une femme qui parle au téléphone dans mes oreilles, je change de place pour trouver un type qui écoute des infos genre résultats sportifs dans un mauvais casque et fait craquer TOUTES les articulations de ses doigts. Clac et Clac et Clac, puis je torpille le black d’à côté qui compose ses numéros bip bip bip et n’a pas désactivé le son des touches.
Une GROTTE , me dis je une grotte , un Menippe, un Diogène, des cyniques, mais pas ça.
On n’en peut plus de ça. de toutes ces personnes abruties, du petit garçon qui dit à sa mère en feuilletant le journal gratuit: Maman, on regardera ça ce soir, c’est bien.
Mais quel est ce monde où des enfants , après les adultes programment leurs soirées selon les programmes TV, les Chat etc.
C’est pas marrant ça. C’est pas marrant.
Bon on a donc passé un bon moment avec E; puis j’ai encore pédalé.
Ca me plaît de rentrer en marchant comme hier soir en traversant Pigalle, ou en roulant, sans entendre personne, sans voir dans un couloir de Concorde ce grand garçon noir caresser le visage de Chantal Goya sur l’affiche.
Un type me dit en enlevant ses écouteurs: Comment tu me trouves?
Moi je lui dis qu’il est top. Il remet, satisfait , les machins dans ses oreilles et moi je poursuis ma route, passant devant un marchand de sandwiches qui s’appelle “David Lunch”. Je souris.
Ce soir, m’aperçois que j’ai un RV, pars rue de la Boetie à l’adresse dite, ne trouve rien, fais toute la rue, appelle Camille qui me dit/ Va au 32 ou au 108 ou au 12…
Je commence à penser que je suis dingue. Mais cette rue est tantôt animée tantôt sombre. J’arrive sur les Champs, rebrousse chemin puis décide de rentrer.
Ecris à G. en arrivant. Mais c’était une belle promenade sous un peu de pluie.
Ca c’est l’état d’esprit dans lequel je dois être en jouant au tennis: ET DANS LA VIE!!!!!!!