Sarajevo Kimono

1920, Ere Taisho/ motif tulipe et trèfle de jeu de cartes, lignes brisées

Je retrouve le livre que j’avais piqué à E.: Kimonos art déco. Et j’ignorais l’existence d’un musée du Président Chirac à Sarran en Corrèze. Ca me donnerait presque envie d’en faire un ici, où chaque été je ferais venir moi qui déteste en Juillet et Aout toute activité culturelle m’incluant dans un groupe- où je ferais venir pour mon plaisir et celui des cultivateurs du hameau je ne sais pas moi, des Piero di Cosimo, des assemblages de Rodin, des Barnett Newman. Pas beaucoup mais juste pour eux et moi. Bref, ce livre est splendide et les motifs des kimonos ahurissants. Je me souviens qu’enfant on m’avait dit que le rouge n’allait pas avec le orange et que les rayures n’allaient avec rien surtout pas les carreaux et surtout pas les fleurs, les pois. On est loin du compte dans ces merveilles audacieuses où les chrysanthèmes, les tanks, les masques , les rayures et les motifs d’oiseaux et de fleurs cohabitent. C’est une merveille intense, dense, stupéfiante.Audacieuse. Et cela tombe pile avec mes préoccupations de faite cohabiter une image et un motif ornemental. C’est intéressant ce que dit à ce sujet Barnett. Entre abstraction et ornement, entre peinture plastique et peinture «  plasmique « . Je repense aussi au portrait de Derain et je crois que j’en ai déjà parlé.

9h39. Les autres sont paris à La Tourette voir l’architecture de le Corbusier et n’ont pas eu besoin de me proposer . Ils connaissent la réponse.

Zut je viens d’écrire tout un truc sur le concours de vaches du Comice d’hier et Pfft effacé. J’ai la flemme de parler de ces magnifiques bêtes qui concouraient. Des vaches splendides et toutes propres, brillantes de paillettées parfois tenues par le collier. Ca bouge ces bêtes là /  on verra plus tard. En plus le partage de connexion marche mal. Je viens de réécrire et RE.

Sarajevo c’était suite à une conversation hier au sujet de l’engagement/ Celui des artistes, celui des correspondants de guerre ( à ne pas confondre!!! ). De Bernard H Levy planqué à l’abri d’un mur sur une photo-mensonge à Guernica-commande alors qu’en 36 existaient les fabuleuses Brigades internationales. ( Hahaha ), en passant par Capa et à ceux qui sur le terrain, le vrai, ont laissé leur peau, ou risqué leur vie. Des artistes aussi l’on fait. Je ne supporte pas le pseudo engagement à distance, les leçons des planqués. Résister c’est agir. Et on agit pas avec un pinceau pénard dans son atelier.

Je repense à des conversations autour des dessins de Zonder d’après les images des sonder kommando, ou des barques de migrants ou de l’image de l’enfant rejeté par la mer… Je trouve insensé de vendre ces oeuvres. Non pas que l’on n’aie pas le droit de représenter l’actualité. A ce moment là, il faut donner l’argent. A je ne sais pas qui,mais le donner car il est impensable de reproduire ( je ne parle que des travaux d’après des photos ou des reportages ) le visage d’une personne, d’un condamné, d’un prisonnier de camp. Ca m’est arrivé récemment de coller dans un dessin le regard terrible d’un type dans un camp nazi. C m’a dit : On en fait quoi? J’ai répondu , on montre pas, on range, on ne peut pas «  exposer ça » et encore moins le vendre.

 

 

 

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